Je suis accro au sexe. La pratique autant que l’instrument.
Je ne conçois pas, comme certain(e)s, le bdsm sans le sexe.
Pour moi, le sexe fait partie du sm, il en est l’aboutissement, le moment où tout ce que j’ai subi, enduré avant, se concrétise dans la jouissance de mon Maitre, et la mienne.
Notre relation est globale, ma soumission englobe tout, elle est psychologique, physique, cérébrale.
Elle s’exprime au travers des « humiliations «  qu'il, que je m’impose pour l’exciter, dans les coups, les sévices que je subis pour stimuler son désir et dans l’offrande finale de mes trous, pour qu’il jouisse pleinement de moi, exerçant son pouvoir de Mâle en se servant de sa queue.
Dans mon (notre) vocabulaire intime, je(nous) distingue(ons) entre me faire baiser et faire l’amour.
Être baisée, c’est m’offrir, subir la violence, la brutalité, la bestialité de ton désir.
Lorsque tu me baises, seul compte pour toi ton plaisir. Tu veux me posséder, tu me possèdes, et ton sexe est l’instrument dont tu sers pour cela jusqu’à l’aboutissement final, le foutre qui jaillit, se répand en moi pour me féconder.
L’acte sexuel entre un Maitre et son esclave ne relève pas de l’amour, du désir, du plaisir partagé mais du viol consenti.
C’est de ma bouche, de mes reins que tu veux jouir, pour être certain que la quête de mon plaisir ne viendra pas me détourner de celui que tu veux obtenir de moi.
Tu veux que j’ai mal lorsque tu me possèdes ainsi, pénétrant de force mon cul serré, avec comme seul lubrifiant la salive restée sur ta queue de mes caresses buccales préalables.
Tu veux m’entendre crier lorsque tu me pénètres, quand tu enfonces d’un coup ton sexe turgescent en moi, au plus profond de moi et que tu commences à me défoncer.
Tu n’es plus l’homme, il a laissé place au Mâle en rut, au Maitre qui jouit de celle qui lui appartient.
C’est ce que j’appelle « être baisée par toi ». Et j’aime quand tu me baises ainsi.
A d’autres moments, plus rares et d’autant plus précieux, tu choisis non de me baiser mais de me faire l’amour.
Dans ce cas, nous ne sommes plus «Maître » et « esclave » mais tu es l’homme qui veille au plaisir de la femme qu’il aime.
Il ne s’agit pas pour autant de « sexe vanille ».
Tout au contraire, tu prends ton temps, caressant, embrassant chaque partie de mon corps, faisant monter en moi le désir jusqu’à ce qu’il explose en orgasmes à répétition et recommençant ensuite jusqu’à ce que je sois épuisée du plaisir que tu m’a donné.
Seulement alors tu commences à te préoccuper du tien, mais là encore en faisant passer le mien avant, pénétrant tendrement ma chatte détrempée pour aller et venir lentement, doucement en moi, tout en continuant de m’embrasser, de me caresser de ta langue.
J’aime quand tu me baises comme le Maitre baise son esclave.
J’aime quand tu me fais l’amour, comme un homme à une femme.
Thèmes: le sens des mots
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