Milau
#0
Bonjour
Je suis avec mon petit ami depuis quelques mois, dès le début il m'a dit être Dominant....donc nous avons toujours joué dans se sens ( lui Dom et moi soumise).
Mais dernièrement, il m'a dit qu'il était switch ( il avait démontré quelques petits aspects, mais sans mettre de nom, donc je n'avais pas allumée ).
Il aimerait que je tente ma chance en tant que Dominante....sans sado/maso. Pour le moment, c'est pas mal tout ce que je connais. Je suis maso et lui déteste la douleur. Je me sens un peu perdu. On dirait que je ne sais pas quoi demander en tant que Dom...et en plus il y a plusieurs petites choses que je me refuses de faire et j'ai toujours appliquer l'adage qui dit : Ne fait pas aux autres ce que tu n'aimes pas te faire faire.....ça complique un peu les choses.
Des pistes de réflexions pour moi ?!
Merci
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Tindalos
#1
Être dom', ce n'est pas forcément faire mal. Ça peut aussi être de petites contraintes, contrôler certains aspects de la vie, tenue, nourriture, sexe (la cage de chasteté m'a l'air d'être un classique fortement apprécié).
Des fois, une simple séance de sexe sauvage me semble plus dans la domination que de passer trois heures à faire des nœuds ; c'est une question d'envie du moment aussi.
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#4
"Ne fait pas aux autres ce que tu n'aimes pas te faire faire..."
Si on y réfléchit, c'est une belle bêtise. Mais c'est surtout une chose très simple à expliquer à des enfants.
Entre adultes, on devrait plutôt dire...
Ne fait pas aux autres ce qu'ils n'aimeraient pas que tu leur fasses. Là commence le respect : par la connaissance de l'autre, de ses envies, de ses dégoûts. Et leur prise en compte.
Être Maîtresse (ou plus généralement Dom), ce n'est pas donner des coups... ça peut l'être, ou pas.
Il ne faut pas confondre la Domination, et le jeu S/M en tant que TOP. La D/S et le S/M sont des jeux différents et évidemment compatibles.
La Domination, c'est surtout prendre en charge la vie de ton soumis (toute sa vie, ou une partie seulement, à certaines heures, dans certains lieux). Cela passe par imposer des règles (donc les faire appliquer, et sanctionner les manquements), des habitudes, des rituels... à caractère sexuel, ou pas... qui te plaisent (sinon, ce serait dommage) avant tout, mais aussi qui rentrent dans le cadre de ce qui est acceptable par le soumis (les fameuses limites...). Autrement dit, même si le soumis "n'a pas son mot à dire" (je rigole), il faut bien que vos goûts et pratiques soient complémentaires... ou au moins compatibles.
Et pour se connaître il faut communiquer, échanger, faire confiance à l'autre etc...
S'il aime se faire sodomiser mais que tu n'aimes pas recevoir une telle pratique... la seule question qui vaille est... aimerais-tu la donner ?
Dominer est un chemin d'aprentissage autant que la soumission en est un... On ne s'improvise pas Dom comme cela.
Parmi les jeux qui peuvent exister sans aller vers le S/M, il y a tout ce qui tourne autour de l'adoration de ton corps (pieds, sexe, anus, poitrine etc...). Les contraintes comme la cage de chasteté, lui imposer des tâches ménagères (cul nul et pluggé, si cela te plaît), lui imposer une heure de coucher et de levé selon tes envies... et tout ce qui touche à l'humiliation. Attention, car même si ce n'est pas aussi spectaculaire que le S/M, humilier son partenaire peut le blesser moralement aussi sûrement qu'un coup de fouet peut lacérer une peau. Il faut vraiment bien connaître son partenaire (et se connaître) pour en jouer sans risque. Je dirai qu'à long terme, c'est plus risqué pour un couple que la plupart des jeux S/M.
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J’imagine que si l’on est soumise, changer de « rôle » ne doit pas être chose facile.
En tout cas, me concernant, c’est quelque chose que je ne pourrais pas envisager.
Après, certain(e)s en sont capable, et je me garderai bien de généraliser à partir de mon cas.
Pleinement d’accord par contre avec Steph. La formule « ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » est d’une rare stupidité dans ce cas. Puisque par définition, une soumise n’a pas les mêmes envies que celui qui la domine.
Pour le reste, oui, le plus important pour réussir une relation de ce type, c’est de « se connaître » et j’ajouterai de connaître et de comprendre l’autre et ses désirs. Et pour cela, de « communiquer, échanger, faire confiance », ce qui n’est pas toujours simple, au moins dans mon cas, lorsqu’il s’agit de communiquer quant à mes désirs.
Quelques compléments enfin, aux conseils de Steph, qui n’engagent évidemment que moi.
- imposer des règles (et donc les faire appliquer, et sanctionner les manquements), des habitudes, des rituels... à caractère sexuel ou non.
Cela fait clairement partie de la domination. Imposer des règles, des rituels, c’est exercer d’abord son pouvoir sur l'autre. Et qui dit règles dit bien sûr sanction lorsqu’elles ne sont pas respectées.
Mais il n’y a pas que les règles, et elles ne doivent pas être un carcan. La liberté du Maitre implique qu’il puisse les changer à tout moment. Et point n’est besoin que la règle ne soit pas respectée pour qu’il « punisse » sa soumise. Si tel est son bon plaisir.
- les humiliations. Je ne sais pas, pour ma part, si c’est plus risqué pour un couple que la plupart des jeux sm. En tout cas, je ne le vis pas ainsi, au contraire. Mais il est vrai qu’en la matière c’est moi qui suis demanderesse et que j’aime « m’humilier » pour mon Maitre, pour lui prouver que je suis bien son esclave et lui témoigner de ma dévotion.
Quoi qu’il en soit, c’est à vous deux d’expérimenter si vous en éprouvez le désir et de décider ce qui vous convient.
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#6
Je rebondis sur la notion d'humiliation : j'avais lu un texte à ce sujet qui expliquait pour la faire courte qu'il y a deux notions à distinguer.
1. La situation humiliante, mais qui n'est pas ressentie comme telle par la soumise. C'est toute la magie du truc, quand la confiance, l'intensité de la relation transforme une situation humiliante en excitation, en acte de dévotion... cela devrait être la cible à atteindre pour le Maître comme sa soumise. Un peu comme quand une douleur se transforme en plaisir...
2. La situation réellement vécue comme une humiliation. Une situation même parfois banale pour un(e) dominant(e) peut être s'avérer être moralement blessante pour le/la soumis(e)... En plus, en l'absence de douleur physique, un(e) novice n'a pas toujours le réflexe d'utiliser un mot d'arrêt. Encore une fois, d'où l'importance de se connaître, de communiquer et d'être à l'écoute de l'autre... ce n'est pas parce qu'un(e) soumis(e) garde le silence que son corps ne communique pas. Car si des coups trop violents peuvent laisser des cicatrices visibles, une humiliation peut blesser de façon invisible, et pire, entamer durablement la confiance entre des partenaires.
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C’est exactement cela.
Et c’est cette compréhension du ressenti de la soumise, l’attention que le Maitre lui porte, alors qu’on est dans le non dit, qui fait que l’on bascule de l’humiliation de type 1 à celle qui fera souffrir.
C’est ce qui rend si compliquée la « posture » du Maître.
Mais c’est le prix à payer pour jouir de la dévotion sans limite de celle qu’il possède.
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#8
Je ne suis pas sûr que l'on se soit compris : dans ma vision, l'humiliation de type 2 est à bannir au même titre que des coups qui dépassent les limites de la soumise. Tout l'art consiste justement à doser, jouer de la domination pour transcender l'humiliation et arriver à la situation 1. Et peut-être progresser finalement, jusqu'à faire accepter des situations humiliantes qui plus tôt auraient été vécues comme blessantes.
Après, j'imagine que nous avons tous et toutes des goûts et des limites différentes en la matière...
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#9
Merci beaucoup à Steph94130 et à FemmeFemelleEsclave pour vos échanges. Merci pour tous vos éclaircissements, cela fait vraiment du bien de les voir exposés. C'est un plaisir d'imaginer de telles relations et de voir que cela existe vraiment. C'est pour moi un espoir qui m'aide à croire en la possibilité d'une telle chose entre Maitresse/soumis :)
Soyez la première personne à aimer.
Nous nous étions bien compris. L’homme qui me possède désormais est suffisamment à l’écoute, non pas de mes mots, mais de mes réactions pour que je n’ai jamais été confrontée au « type 2 ».
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#11
Alors soyez heureuse FemmeFemelleEsclave car vous avez beaucoup de chance... pour rebondir sur le sujet initial, une qualité évidente pour dominer est d'avoir une empathie certaine et de l'écoute vis à vis de sa soumise (bien sûr aussi de la fermeté, de la cérébralité etc...). Mais à mon sens c'est aussi à travers cette empathie et cette écoute que le Dom satisfait sa soumise... et prend son pied. Comment percevoir la dévotion d'une soumise, prendre du plaisir à donner de telles sensations... si on demeure fermé à l'autre ? Après évidemment il y a les (fameux) pervers narcissiques, à éviter comme la peste...
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Je le suis, cher Steph94130. Et je mesure la chance que j’ai.
Et oui, pour « prendre son pied » le Dom doit faire preuve d’empathie et d’écoute, de « s’ouvrir » à celle qui s’offre à lui.
Mais cela vaut également pour les soumises.
Parce que si on dit souvent que les femmes c’est compliqué, les mecs aussi, c’est compliqué.
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Lady Spencer
#13
Oui, nous sommes des animaux compliqués à vivre, parfois : complexes, surtout.
Nous définir et définir notre position (dom-soum-switch...) s'apparente à un déchiffrage de hiéroglyphes dans certains cas .
Tout comme Equinoxe, merci à FFE et Steph pour les notions énoncées dont je partage la cohérence, mais pour revenir aux questions initiales, sans doute Milau s'attendait-elle à des conseils concrets : oui ou non ?
Et des conseils de domination, comme de soumission, ce n'est pas simple à donner car ce qui peut fonctionner chez l'un ou l'une, ne donnera pas satisfaction à un-e autre.
Que vous n'osiez pas exiger, commander, diriger, me semble normal, surtout dans votre situation : laissez-vous aller dans VOS envies, surtout les plus secrètes, et même les plus anodines : ce qui VOUS fait plaisir prédominera.
Une idée ? Lors d'un repas, déposez un aliment au creux de votre main et ordonnez lui de le récupérer avec sa bouche : situation gênante (surtout si vous le faites au restaurant par exemple ! ;) ) , et troublante, pour vous qui le nourrirez sensuellement et pour lui qui obéira.
Have fun !
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je suis moi même switch j aime autant dominer qu etre soumis et je ne vois aucuns soucis au contraire on ressent mieux ce que l on fait subir puisqu on la déja subit
quand j avais 20 ans je vivais avec une amie et c était le 1er rentré qui décidait, je peux vous dire que l on ne trainait pas a la sortie du boulot et ça permetait de mettre du piment dans le cpl, je regrette souvent de voir pas de switch, si tu es soum tu ne pas pas etre dom c est completement FAUX
Aujourd hui je suis en cpl les 3/4 du temps ç est Mme qui domine parceque j aime , mais elle aime quand je lui fais decouvrir de nouveaux jeux et accepte également que j initie des soumises novices
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Qu'il s'agisse de femme ou d'homme, de dominant(e) ou de dominé(e), il faut se sentir appelé(e) au plus profond de soi, que cela apparaisse comme une évidence aussi totale qu'incontournable. A mon sens, le reste est du théâtre, ce qui n'exclut pas le plaisir mais un plaisir très réduit.
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