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Précision liminaire : ce qui suit ne correspond évidemment qu’à ma vision des choses et au lien particulier qui m’unit à mon Maître. Parce que c’est lui.
Je ne prétend pas décider pour les autres ni imposer ma vision de ce qu’est ou doit être le bdsm.
C’est à chacun de définir avec l’ « autre » ce qu’ils entendent vivre ensemble.
Tout engagement est un risque, à n’assumer que si l’on est sûre qu’il vaut d’être pris.
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Dépendance : état de quelqu'un qui est soumis à l'autorité d'autrui, qui n'est pas libre d'agir à sa guise.
et aussi : assujettissement, addiction se manifestant en cas de suppression de son objet par un ensemble de troubles physiques et/ou psychiques.
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J’ai toujours voulu être indépendante, libre de vivre à ma guise, sans avoir à rendre de comptes à quiconque.
Financièrement et surtout sentimentalement.
J’ai choisi un métier qui me permet de ne dépendre de personne et d’en vivre confortablement.
Et pendant toute une période de ma vie, j’ai trouvé sans difficulté sur le net des mecs qui m’ont donné le plaisir que je souhaitais, sans rien me demander d’autre que ce que j’acceptais de leur offrir.
Et puis il y a eu notre rencontre.
Et pour la première fois j’ai ressenti pour un homme un désir qui n’était pas seulement physique, mais émotionnel, cérébral, spirituel.
Parce qu’il a su m’écouter, me comprendre, me faire vibrer.
Ce jour là, mon monde balisé à basculé, en même temps que mes certitudes.
Et pendant que, grâce à lui j’apprenais à vivre, j’ai découvert le doute, la peur du lendemain.
Parce qu’il m’a rendue accro à lui,
dépendante de lui,
droguée de lui.
Pour lui j’ai renoncé à mon confort émotionnel,
et j’ai franchi le pas, oubliant ce que j’étais jusqu’alors,
acceptant de m’offrir, de m’engager,
tout en sachant le risque que je prenais à me rendre ainsi dépendante de lui.
Parce qu’il m’avait fait comprendre que la vie c’est d’abord cela,
et que pour vivre pleinement ses rêves, ses désirs,
il faut pouvoir les partager, quitte à se mettre en danger.
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Mais parfois, quand je me réveille avant lui,
le corps encore meurtri et l’entrejambe humide de nos ébats nocturnes,
et que je le contemple, nu, endormi à mes côtés, son sexe au repos
après qu'il m'ait fouillée toute la nuit jusqu'au plus profond de moi,
je me dis que je suis folle.
Que tout cela n’est qu’un rêve dont je me réveillerai blessée,
le jour où il se lassera de moi,
parce qu’une autre, plus jeune, plus salope, plus soumise
aura décidé de me le voler.
Alors je me raisonne, je me dis qu’il ne tient qu’à moi d’agir pour que cela n’arrive pas,
en me montrant plus chienne, plus salope, plus soumise que toutes les autres,
en le laissant explorer avec moi tous les champs du possible,
pour que nous continuions ainsi, à jouir l’un de l’autre.
Et quand il se réveille, me sourit, me prend dans ses bras,
pendant que monte en lui son désir de moi,
alors mes doutes s’estompent.
Parce que je sais que quoi qu’il arrive,
ce que je vis et que j’aurais vécu avec lui
justifieront toujours ce choix que j’ai fait,
de me rendre dépendante de lui.
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