C comme confiance

Le troisième de mes C, c’est confiance. La confiance ne se commande pas. Elle se gagne, puis se mérite, au quotidien. Non pas tant avec des mots qu’avec des actes. Même si, au départ, tout commence toujours avec des mots. _______________ Il y a toujours un risque, lorsqu’on est une femme, une « esclave » à s’abandonner à un homme. Parce que les salauds, les pervers, les malsains, ça existe aussi. Et que, même sans tomber dans les extrêmes, un mec ça reste un mec, et que dans le feu de l’action et du désir, les choses peuvent toujours déraper. Parce j’ai longtemps pratiqué les amants d’une nuit, j’ai toujours veillé à limiter les risques, refusant de me laisser totalement entraver, bâillonner, et prenant les précautions d’usage lorsqu’ils me baisaient. _______________ Avec mon Maitre les choses ont été différentes dès la première fois. J’ai senti, j’ai ressenti dès notre première nuit que je pouvais lui faire confiance. Et j’ai eu envie de me donner. Entièrement. A lui. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai avalé jusqu’à la dernière goutte la pisse et le foutre d’un homme. Je n’ai pas eu de besoin de mots pour qu’il comprenne cela signifiait. Durant notre première séance, je l’ai laissé m’attacher, me bander les yeux, me bâillonner. En lui disant que sauf si j’usais du safeword convenu, qu’il m’avait imposé comme sa première exigence, tout ce que je pourrais dire ou faire, ne signifierait qu’une seule chose, « continue ». Je n'ai pas prononcé les mots convenus. Parce que s'il y a eu des larmes, des gémissements, des cris, des supplications, pour la première fois de ma vie, je me suis offerte totalement, sans crainte de ce qui pourrait advenir. Au fil des mois, mon corps est devenu pour nous le terrain d'expérimentation de nos désirs pervers. Nous sommes souvent sortis du cadre de ce que j’acceptais ou pas jusqu’alors. Il m’a fait découvrir des plaisirs inconnus, frôlant les limites sans jamais les dépasser, me laissant le corps meurtri, douloureux, mes trous fouillés jusqu’au plus profond de moi. Mais sans que jamais je ne doive lui signifier qu'il allait trop loin. _______________ Ma confiance en lui est désormais totale, absolue. Pour les choses du sexe mais aussi pour tout le reste. Parce qu’il a su la mériter. Et pour lui, cette confiance aveugle en même temps que lucide est le plus beau cadeau que je pouvais lui faire.