S’abandonner : se laisser aller, cesser de lutter, se donner sans retenue.
Pour une femme, accorder ses faveurs à un homme.
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J’aime m’abandonner à toi.
Lorsqu’après avoir fait monter le désir en toi,
celui-ci, ton désir, prend le dessus sur tout, sur toi.
Et qu'alors tu n'es plus Maxime, mon mec, mon compagnon,
Mais le Mâle exigeant de sa femelle qu'elle se soumette à lui,
le Maître brutal, bestial qui veut jouir de ce qui lui appartient.
Quand je ressens, physiquement, ce besoin de me laisser faire,
de te laisser faire,
quand après avoir été actrice de cette excitation que j’ai fait grandir en toi,
en embrassant, en caressant ton corps,
en te prenant en bouche,
c’est toi qui prend la main.
Alors tu n'as plus qu'à m'entraîner vers le lit, ou la pièce qui te sert à m'utiliser
et m'attacher, bras et jambes en croix
ou me suspendre par les poignets.
Avant de me bander les yeux,
pour que je ne voie plus rien,
me rendant incapable d'anticiper ce que je vais subir,
soumise, offerte, à ta merci.
Sous la douleur, qu'elle qu'elle soit,
coups de cravache sur mes seins, mon ventre, mon sexe
pinces fixées à mes tétons, aiguilles les transperçant,
cire brûlante répandue sur mon corps,
j'aurai beau me cambrer, gémir, supplier,
je n'aurai d'autre choix que de te laisser faire, continuer de me soumettre, de subir.
Mon corps offert sera réduit à sa fonction utilitaire première.
T'exciter, te laisser exercer sur moi cette violence que tu portes en toi.
Jusqu'à ce que tu m'ordonnes de te lécher les couilles, de te sucer la queue.
Et que tu me détache enfin.
Pour prendre ma gorge, mon sexe ou mes reins.
Pour me posséder, complètement.
Pour jouir de ce corps qui est tien.
Et que je jouisse à mon tour de ton sexe en moi.
Jusqu'à ce que, n'en pouvant plus, ton plaisir explose et se répande en moi.
Me comblant d'avoir été à toi.
Avant que, épuisé d'avoir exercé jusqu'au bout tes prérogatives de Mâle
tu ne t'écroules sur moi, ton sexe toujours en moi,
me laissant remplie de toi
comblée de m'être ainsi abandonnée à toi.
Oui, j'aime m'offrir ainsi, à toi, pour toi.
Pièces jointes
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#1
Bonjour chère FemmeFemelleEsclave,
Je suis ému au plus profond de moi en lisant ce texte.
Tout y est si clair, limpide ... et profondément érotique. J'adore cela.
En lisant vos mots je ressent votre vie.
Merci pour cette délicieuse mise à nu :)
Avec toute mon amitié.
Equinoxe
Soyez la première personne à aimer.
Merci Cher Equinoxe pour vos mots.
Et votre amitié
Soyez la première personne à aimer.
Hugin
#3
Chère FemmeFemelleEsclave.
Encore une fois un écrit magnifique montrant vos sentiments et votre dévotion envers votre Maître, avec toujours cette touche de sensualité.
Merci à vous pour ce témoigne émouvant sur ce sentiment si grisant qu'est l'abandon, cette sensation de ne plus être pour soi mais pour l'autre, d'accepter ce que l'on nous donne.
Puisse votre idylle se poursuivre longtemps.
Soyez la première personne à aimer.
Lady Spencer
#4
Ce que j'aime chez FFE, c'est son coté Canada Dry : ses écrits, ses descriptions, ses ressentis pourraient être vulgaires mais ça ne l'est pas.
Cela pourrait n'être qu'érotique, mais ça ne l'est pas.
Cela pourrait être pornographique, ça ne l'est pas plus.
Cela pourrait n'être qu'une succession de pratiques détaillées, ben non, toujours pas.
On apprend, on prend, on reçoit, on comprend, on se surprend....
Quant à ce verbe, "s'abandonner" .....il est beau et tellement puissant ! Etonnant aussi comme de sa forme pronominale, il transforme cet état de solitude à un état de confiance absolue.
J'aime redoutablement le faire vivre mais je suis incapable de le conjuguer
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Gloup.
Que dire ?
Si ce n'est que je suis rouge de confusion, en vous lisant, chère Lady, et que j'ai envie de filer me cacher dans un trou.
Sinon, chacun écrit avec ses mots, sa sensibilité et, pour moi, au delà du style et du vocabulaire que l'on emploie, ce qui importe c'est le fond et la sincérité.
Ce que j'appelle la vérité de l'individu, ce qu'il est au plus profond de lui.
Le reste, ce n'est que de la forme, de l'apparence.
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Quant à cette notion de "s'abandonner", qu'aujourd'hui je ressens si fortement, il n'en a pas toujours été ainsi.
Que vous, compte tenu de ce que vous êtes, ne la ressentiez pas n'est en rien anormal.
Je ne demande pas à mon Maitre de "s'abandonner", ce n'est pas ce que j'attends de lui.
Au contraire, ce que j'attends de celui qui me domine, c'est qu'il soit dans son rôle, exigeant mais attentif, soucieux de moi en même temps que de son plaisir à lui.
Cela, vos écrits le démontrent, vous l'êtes assurément avec ceux que vous prenez en mains.
C'est un sentiment très particulier que celui de s'abandonner.
Qui mélange la crainte, incontrôlable parce que physique, parce qu'une cravache qui s'abat sur une poitrine offerte, ça fait mal, et en même temps une sensation de plénitude qui résulte de la confiance, aveugle, que l'on éprouve pour celui qui s'en sert.
Il m'a fallu longtemps pour découvrir ce sentiment, l'accoutumer, le désirer.
Un seul homme a été capable de m'emmener à ce besoin de m'abandonner ainsi à lui.
Et aujourd'hui, oui, ce sentiment si particulier participe pleinement de mon plaisir.
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Sir-byke
#6
Difficile d'ajouter quelque chose après le commentaire de Lady Spencer, mais tout y est dit.
Je reprends un mot utilisé dans un de nos échanges aujourd'hui, authenticité!
Authenticité des écrits, des émotions, des sentiments de tous ce que vous partagez avec nous.
Cela pourrait être de l'exhibitionisme, mais non, c'est comme un documentaire, le partage de certains éléments de votre vie sans détour, avec et dans votre contexte.
Ça respire le réel, pas un fantasme, pas un récit pour vous entendre dire "vous avez de la chance" ou "quelle vie excitante".
J'aime aussi lorsque vous évoquez le avant et maintenant Maxime. J'utilise le maintenant au lieu de après, synonyme de fin, ce que je ne vous souhaite absoluement pas.
J'aime quand vous exprimez vos doutes, vos relations, vos appréhensions et ce qu'il a réussi à vous apporter à force d'amour.
Au final, c'est le deuxième mot qui me vient à l'esprit quand je pense à vos écrits, Amour.
Il en transpire, respire, éclate, jailli.
Je suis admiratif de ce qu'il a fait avec vous, cette confiance en la vie qu'il vous a donné.
Pas que vous en manquiez, vous en aviez déjà beaucoup au vue de votre vie d'avant, mais il a ressui à refermer ses doutes et ses failles que tout homme ou femme peut avoir pour que vous puissiez totalement vous épanouir dans la vie de maintenant.
Je suis un peu hors sujet, mais l'envie d'exprimer ce que vous et vos écrits peuvent résonner.
Donc, un grand...... MERCI.......
Bien amicalement à vous.
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Cher SirByke,
Si vous aussi vous y mettez je vais regretter d'avoir posté ce que je ressens.
Plus sérieusement, oui, je sais que j'ai de la chance.
Beaucoup de chance.
Et ce que je lui dois, à lui.
Pas pour ce qu'il a fait "avec" moi, mais "de" moi".
Il m'a fallu longtemps pour seulement oser prononcer ce mot, "amour".
J'en préférais d'autres, désir, sexe, jouissance.
C'est lui qui m'a donné la force de le prononcer.
Pour lui.
Mais je crois aussi que cette chance tout le monde peut la connaître.
A condition de le vouloir.
Et, une fois qu'on l'a saisie, de se battre pour la conserver.
Alors, quand j'entends le discours de certaines, celles que j'appelle les féministes hystériques, je me dis qu'elles passent à côté de l'essentiel.
La vie.
Parce que partager la vie d'un homme, quand on sait, quand on sent que nous sommes à la fois différents et si complémentaires, indépendamment de ce que l'on fait ensemble dans l'intimité, c'est une expérience merveilleuse.
C'est aussi le message que je voulais exprimer.
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Sir-byke
#8
Et bien qu'elle journée d'émotion,
C'est aussi ça la vie, plus généralement, partager des émotions dans toutes leurs nuances.
On meurt tous un jour, il faut l'accepter, ensuite ça vous libère pour vivre votre vie aujourd'hui, le meilleur pour vous, ceux que vous aimez et laisser de côté les "emmerdeurs", "pisse froid" et autres.
Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort, alors je préfère vivre ma vie maintenant et du mieux que je peux.
C'est totalement hors sujet, désolé FFE d'avoir détourné le sujet, mais parfois il faut aussi garder de la spontanéité.
Ne changez rien à vos partages, ils sont une mine d'or.
Dernière modification le 21/10/2020 19:36:04 par Sir-byke.
Soyez la première personne à aimer.
Il n'y a jamais de hors sujet à mes yeux.
Chacun s'exprime, exprime ce qu'il ressent.
C'est tout l'intérêt de l'échange.
Oui, on meurt tous un jour.
Et hélas l'actualité témoigne que ce peut-être dans des circonstances atroces.
Mais pour autant la vie mérite d'être vécue.
Je ne sais pas non plus ce qu'il advient après.
Et in fine peu importe.
Parce que carpe diem, quam minimum credula postero ; cueille le jour présent sans te soucier du lendemain.
Et "qu'aucun homme ne vit de nier la vie"
Sur ce, je rentre. J'ai rien foutu aujourd'hui !
Pas bien.
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