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Théory
#36
Intermède :
La séance qui suit est lourde. J'ai eu du mal à l'écrire (j'en suis à la 15ème version). Elle fait partie des moments sombres. Comme je l'ai dis plus haut, le processus est cathartique donc j'écris (et poste) principalement pour moi-même.
Ce que vous lisez était, à l'origine, compris dans la séance suivante. Mais le tout était trop indigeste. J'ai donc décidé de le mettre à part. Ici.
L'avantage, c'est que vous pouvez aussi le sauter si les passages introspectifs ne sont pas votre tasse de thé.
Allons-y.
J'ai des antécédents violents. Une époque où j'étais, je pense, en colère. Cela se traduisait grosso merdo par moi tapant sur d'autres types et d'autres types me tapant dessus. Des fois je gagnai, des fois je perdais. Des fois on était plus nombreux des fois non.
Le plus terrible dans la violence, ce n'est pas le malheur qu'elle engendre, c'est la satisfaction qu'elle distille, ce sentiment de puissance, de se sentir vivre, enfin.
Cette période là est terminée.
Enfin, oui et non.
Comprenez qu'il s'agit vraiment d'une addiction. On en est jamais vraiment guéri, on lutte, l'envie devient moins forte, semble disparaître, puis un jour, sans raison particulière, votre poing se serre, et là vous sentez que ce n'est jamais parti, ça c'est juste montré plus insidieux, discret. Attendant le bon moment.
Avec le D/s, je me suis posé la question. Est-ce que je ne jouai pas à l'alcoolique abstinent qui commande un baba au rhum ou un tiramisu?
Déjà lors de ma première relation, bien que virtuelle, cela m'obsédait. Je me suis bridé pour créer un garde-fou.
Avec Marie, nous sommes allés loin (enfin par rapport à ma définition) et je n'avais aucune idée de comment cela se mélangerait avec mon vécu.
Je me posai souvent la question de mon plaisir. Était il sain? Justifié par la réalisation de désirs ou motivé par le petit toxico qui se cachait au fond de mon cerveau.
Il s'agit du dernier texte que j'ai écris. Et en relisant le reste, je m'aperçois que j'ai maintenant ma réponse, c'est plutôt clair d'ailleurs. Et rassurant. Mais à l'époque, je n'avais certainement pas le recul ni la vision d'ensemble que j'ai aujourd'hui, maintenant que tout est écrit et réfléchit.
Si notre relation fut agréable, elle fut marquée par des périodes de doutes, d'incertitudes, de retenues et de craintes.
Mais cela a amené quelque chose de positif aussi.
J'étais constamment attentif à ce que je ressentais. Et par transitivité à ce que l'autre ressentait.
Ma peur d'aller au-delà de ce que Marie pouvait/voulait accepter a rendu nos débuts plus lents et poussifs. Mais cela a aussi créer des bases solides pour qu'ensuite la confiance mutuelle que nous ressentions nous permette d'aller loin (encore par rapport à ma définition)
La prochaine fois? J'irai à la même vitesse. Même si je suis beaucoup plus sûr de moi, de mes capacités et de mes envies. J'ai vu le bien que cela engendrait. Et si la prochaine ne l'accepte pas? Il y a tout un tas de personnes plus prompts à dans l'océan et elle y trouvera son bonheur.
Mais si on sort deux secondes de l'aspect mélodramatique pour deux sous de ce que j'écris, n'est-ce pas un questionnement que nous avons tous eu quand nous avons découvert et/ou expérimenté nos pulsions/goûts? (je sais pas, hein, je pose la question)
Vous savez, le "est-ce que je suis normal?", "est-ce mal?".
Parce que bon, on doit vraiment être des dégénérés pour parler d'épanouissement personnel dans ces conditions ^^.
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