Quatrième séance :Cela faisait quelques temps que nos séances duraient et de nombreuses choses avaient changé.Nos échanges, à l'origine pensés pour être hebdomadaire étaient quasiment bi-journaliers.J'attendais avec impatience les fins de journées, filant, mon sac d'accessoires sous le bras rejoindre ma soumise à l'hôtel.De l'hôtel, parlons-en d'ailleurs.Nous étions passés des petits bouges à 30 euros la nuit à des établissements de meilleures dispositions aux prix, et bien, un poil plus dispendieux.Pourquoi?Pour des raisons pratiques tout d'abord.Les chambres d'hôtels faisaient preuve d'une isolation acoustique qui laissait à désirer. Un voisin était venu frapper à la porte de notre chambre l'air gêné, me demandant, "et même si c'est très flatteur pour vous, pourriez-vous demander à madame de baisser d'un ton car je me lève tôt demain." nous interrompant en pleine séance de baguette. Nous avons ris comme des bossus, moi m'excusant auprès du voisin de chambrée et Frédérique venant à la porte, à moitié nue, cachant son corps meurtri avec le dessus de lit, s'excusant et promettant de se mesurer malgrès mes "assauts vigoureux". Elle savait avoir de l'humour et faisait mouche à chaque fois. Je trouve ça marrant à quel point les gens peuvent être prudes. Perso, j'aurais demandé à participer (non).Parce que, aussi, plus cher voulait dire plus d'espace, donc plus de possibilités.Ensuite, je trouvais la situation très agréable. On aurait dit un couple illégitime se rencontrant pour faire des galipettes (oui, j'ai dis galipette) en secret. Je faisais exprès de prendre le même hôtel plusieurs fois d'affilées, guettant la réaction du réceptionniste. Certains étaient très/trop discrets et d'autres non.Et puis, j'étais un de ces PDGs amenant sa maîtresse dans des endroits auxquels elle n'était pas habituée. "tu vois bébé, c'est ça le luxe."Mais ça, j'en ai un peu honte. C'est l'ancien pauvre qui parle, qui a l'impression de prendre sa revanche sur le monde, mouhahaha.J'ai un temps considéré les airbnb mais trop casse bonbon avec les checks, la caution...L'hôtel, c'est cool.Notre relation aussi avait évolué. Elle voyait à quel point tout cela m'intéressait, voir m'obsédait. Avec quelle dévotion je pratiquais.Je crois qu'elle se vit comme un mentor pour moi. Rôle qu'elle endossa et joua avec un sérieux dont je la remercie.Comment?Et bien cours de 12h à 14h, travaux pratiques à 17h et jusqu'à plus soif et interro surprise de temps en temps.Je rigole mais pas tant que ça.Je bossais mes scénarios pendant ma pause du déjeuner, jouai avec elle à l'hôtel en fin d'après-midi et nous avions quelques échanges téléphoniques de domination à distance pour le plaisir ou en cas d'empêchement de mon côté.Non mais en vrai?Et bien c'est assez simple. Chaque fois que j'hésitai, que je faiblissais, que je ne me montrai pas à la hauteur, elle se rebellait. Durement. Avec une violence, dans ses actes ou ses mots qui aurait pu être effrayante si je n'avais pas connu pire.Elle avait pris l'habitude, entre deux séances de m'envoyer des photos de son corps dévêtu, accentuant les parties marquées. Quand je les recevais, je savais que j'avais été à la hauteur. Elle les distribuait comme des bons points pour bon comportement.Fine psychologue la demoiselle.Cela me fait rire parce que ça pose quand même la question de qui domine qui. En écrivant cela, j'ai quand même l'impression d'avoir été un pantin entre ses doigts, une marionnette qu'elle faisait danser selon son bon vouloir.Mais bon, j'y trouvai mon compte, elle y trouvait son compte, alors où est le mal.Bref, nous en étions à notre je-ne-sais-plus-combientième rendez-vous. J'avoue avoir une excellente mémoire des noms, des visages des choses que l'on me raconte, mais la temporalité... c'est d'un flou. Les dates, les horaires se mélangent jusqu'à un certain point où tout s'est passé au même moment.Donc, passez-moi le manque de chronologie mais j'fais ce que je peux/veux.Nous venions de faire notre séance, première dans un "grand" hôtel. Elle venait de jouir sous mes caresses, entièrement attachée. Alors que je la détachai, lui signifiant la fin de la séance, elle se mit à s’agiter. Serrant ses cuisses, s’arque-boutant. Je la laissai faire son petit manège, croyant reconnaître en cela une attitude déjà vu chez une autre.Je fis mine de ne rien voir, me servant un verre d'eau.Puis elle ouvrit la bouche. Enfin.Sa voix était un brin diminuée mais cachait une espèce d'agressivité défensive."- Pourquoi tu ne me baises pas!?"En effet, si ce n'est la première fois et ce sexe sans saveur, nous n'avions plus rien fait. J'étais tellement obnubilé par le contenu des séances, cela était si intense, que je me retrouvai, à la fin, exténué et beaucoup trop excité pour un quelconque rapport sexuel. J'avais pris l'habitude de la faire venir avec mes mains, ma langue ou un objet.Et voilà qu'elle se retrouvait frustrée, en manque.Vous connaissez mon grand amour de la frustration, de cette montée, de cet ascenseur émotionnel puis au final de cette explosion de sensations.Et bien nous y étions. J'aimerais vous dire que s'était à dessein mais même pas.En grand manipulateur que je suis, j'accentuai la chose."- Comment voudrais-tu que j'ai envie de te baiser alors que tu n'es même pas capable d'être une petite pute soumise et docile."(pas fan de la vulgarité mais ça a son utilité)Je sentis que j'avais fait mouche lorsque je la vis se prostré sur elle-même.Cette nuit-là, madame franchit la ligne Maginot, se colla à moi, baladant ses petites mains sur mon corps. Mais avec ma volonté de fer (et malgrès mon érection dure comme le métal susnommé), je la recadrai.
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