Je vois une différence entre les ruptures vanilles et les ruptures en BDSM, c'est parfois, la brutalité de la rupture.
Le coté "je coupe toute relation d'un seul coup" : alors oui, des signaux ont du être envoyés avant et peut-être n'auront-ils pas été compris.
Mais j'ai lu et j'ai vu autour de moi, des fractures nettes et sans aucune explication : et là, c'est la cata car cela induit une hyper fragilité sur ce que l'on a dit ou fait, ou pas dit et pas fait.
Et de chaque coté du lien : en domination comme en soumission, la remise en cause sera douloureuse, longue, et la gifle reçue restera brulante longtemps.
En BDSM, il y a cette fragilité sentimentale et surtout émotionnelle, puisque nous allons loin en nous, chercher des ressentis puissants et troublants.
L'amour est vécu parfois comme une espèce de bouée de sauvetage, ou comme un sentiment tellement intense que nous avons l'impression de ne jamais l'avoir croisé.
Nous nous donnons à l'autre avec une telle force, que lorsque tout cela s'effondre, c'est notre propre monde qui s'effondre avec.
Et ce déchirement est d'autant plus blessant, que nous partageons difficilement cette douleur avec nos amis (hors bdsm) et famille qui ne peuvent comprendre cet attachement, au sens propre comme au sens figuré.
En vie familiale vanille, les ruptures se passent chez les avocats bien souvent, chez le notaire aussi, il y a souvent des tiers qui gravitent autour du couple qui se sépare.
Pour des raisons techniques, économiques, juridiques : ça aide ou pas, mais il y a d'autres avis (trop souvent)
En BDSM, ce sont souvent des relations cachées, si l'une ou l'autre est marié ailleurs par exemple, et ça complique la donne car la douleur est "non partagée".
Parfois, la relation est tellement secrète, que s'il arrive un accident à l'un des deux, l'autre ne sera même pas averti (expérience vécue par une amie).
Oui, comme le dit Chrysalide, on devrait créer une SPA pour recueillir les âmes égarées......et les coordonnées des personnes à prévenir !
Sur le transfert de pouvoir, pour revenir sur les questions de Monsieur N, le ou la soum doit reprendre le pouvoir de son corps et de ses émotions et si la rupture est subie, c'est difficile. Une liberté dont on se passerait bien.
Pareil pour le ou la dom : cette liberté qui n'a pas de sens et qui est pesante.
Si vous voulez conseiller votre "ex soumise" sur son rythme de masturbations par exemple, vous allez être encore dans le contrôle, non ? Même si c'est pour l'aider ....sourire. Mais c'est peut-être pour vous deux, un "moyen" ou une étape à franchir ensemble pour vous séparer.
Ensuite, seul le temps fera son job pour calmer les douleurs, car aucun antalgique ne soulagera ce genre de peines.