La relation bdsm a ceci de beau qu'en faisant sauter beaucoup de tabous et de règles issus du conditionnement social, elle ouvre un horizon presque infini, incluant certes une forte dimension psychologique et relationnelle, sans laquelle elle perd son sens (de mon point de vue), mais aussi une dimension physique. Bien sûr, on peut tout à fait concevoir une relation bdsm purement cérébrale, sans sexe, alors qu'une relation bdsm purement sexuelle, sans tout le côté cérébral, bof ...
Mais le sexe fait partie de la vie et je ne vois pas de raison de s'en priver à moins d'une incapacité physique bien sûr. De toutes façons, pour ma part je n'ai pas vraiment eu le choix, puisque pour mon Maître il y a quelques règles non négociables auxquelles la femelle doit se plier, et accepter d'être esclave sexuelle en fait partie.
Mon expérience personnelle est assez différente de ce que vous décrivez. Peut-être s'agit-il de clichés finalement peu répandus, je l'ignore. Je prends trois exemples:
1. Concernant l'affirmation selon laquelle pour la femelle le sexe passe en 2ème position. C'est un peu vrai, mais pour moi c'est plus compliqué que cela, et, en tout cas, comme je le ressens, tout est lié et interdépendant, il n'y a pas nécessairement de hiérarchisation si claire que ça: autrement dit, c'est l'ensemble de la relation (avec tous ses aspects psychologiques et physiques) qui fait sens.
2. J'ignore si "dans la plupart des cas, la soumise est récompensée par une pénétration ou une stimulation qui l’amène à une jouissance". En tout cas, ce n'est pas mon expérience, mon Maître m'utilisant la plupart du temps d'une manière (volontairement?) peu appropriée à ma jouissance. Le plaisir est pour moi, la plupart du temps, surtout cérébral. Il n'en est pas moins fort pour autant, au contraire.
3. "L'homme propose la femme dispose": mon expérience est très différente de cela, il y a eu un consentement initial (auquel je peux en principe renoncer à tout moment, mais ce serait définitif), et passé ce consentement initial mon consentement n'est jamais explicitement redemandé, je dois obéir, que cela me plaise ou non.
J'imagine qu'il y a une multitude de manières de vivre une relation bdsm et je voulais juste vous faire part d'une vision assez différente de la vôtre.
Bien amicalement.