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Heartbeat
#41
selena.Sensei a dit...

Bonjour à tous les participants...

Pour moi, le BDSM, n'est pas la quête de la douleur, même si elle fait partie intégrante de N/notre relation D/s... Pour répondre à la simple question d'hearbeat, de part mes ressentis en la matière, et sachant que je ne suis pas du tout masochiste, j'ai même toujours eu, sans être douillette, très peur de la douleur, je dirais que je fais la différence entre deux sortes de douleurs, très distinctes pour moi :

- La douleur éprouvée lors d'une punition par flagellation, plus ou moins sévère, selon le degré de la faute commise... Cette douleur, je suis incapable de la maîtriser et de la transformer par le plaisir... Je pense humblement que cela est du à la honte que j'éprouve à n'avoir pu satisfaire mon Maître comme Il le désirait...
Les punitions ne m'apportent jamais de plaisir...

- Par contre, dans le cadre d'une séance, plusieurs critères autres que dans une punition rentrent en compte , telle que l'envie de se surpasser pour satisfaire mon Maître, la complicité qui est N/notre lors de séances de part la confiance absolue et le respect infini l'un pour l'autre qui existent dans N/notre relation, et bien sur, la cérébralité...

Dans ce cas, la douleur de la flagellation peut devenir plaisir. Cela ne se fait pas en deux temps trois mouvements, mais prend du temps... Il me faut passer par plusieurs étapes. Les premiers coups sont relativement faciles à maîtriser, puis la cadence s'accélérant, la flagellation s'intensifiant, la douleur devient constante, et quasi insupportable. Je dois avouer que mon corps a tendance à vouloir se dérober ; mon esprit, l'espace d'un court laps de temps à envie de crier stop... L'abandon total n'est pas encore là... Puis, d'un coup, l'afflux important d'endorphine faisant son travail dans mon corps, celui-ci se cambre, à la recherche de la douloureuse caresse du prochain coup, mon corps se relâche complètement. Seule compte la confiance que j'ai en mon Maître ; mon corps, mon esprit se laisse vaincre et s'abandonne, et seul compte le plaisir que je ressens, humidifiant largement mon intimité. J'aime aussi voir le plaisir que je peux lire dans les yeux de mon Maître ressentant mon abandon total et qui se communique dans dans mon corps... La douleur est enfin apprivoisée, et se transforme en véritable plaisir... Mes jambes flageolent, mais mon Maître me soutient au cas où... Le subspace s'installe doucement aidant par la plénitude à apprécier le plaisir de la douleur... Plus rien ne compte que ce moment partagé, que le plaisir cérébral qui m'envahit, qui N/nous envahit tous deux... La douleur devient relative et teintée de plaisir... Elle devient douleur recherchée, différente des autres, elle devient apaisante lorsqu'elle arrive (Ah... le suspense avant que le coup d'après n'arrive...).

A ce moment là, et après, je me sens vraiment bien, vraiment à ma place... Toute cette frustration accumulée qui s'envole fait vraiment du bien... C'est si bon de ne rien maîtriser, de s'abandonner... et de savoir que tout va bien...

Dans le cadre d'une séance, la douleur de la flagellation est associée à d'autres douleurs que je maîtrise plus aisément : celles des pinces, et de la cire, etc...

Il est bien entendu que je suis également privée de la vue, et attachée, de différentes manières suivant le moment de la séance...pour mieux percevoir mes sens, mais Ses marques encore brûlantes sont bien réelles et ressenties.

Quel beau témoignage, selena!
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