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DivinMarquis77
#45



En voilà assez d’entendre toujours la même rengaine métaphysique, parareligieuse et moraliste ! Dans tous les coins de ce site, on la trouve et retrouve. Je m’interroge.

Comment envisager que la douleur puisse être un « exutoire », pire un processus « expiatoire », alors que c’est un fait biologique : on me tape, j’ai mal, j’accepte la douleur, je sécrète des endorphines, ça me plonge dans un état de réceptivité intense, ça suspend le temps, ça accuse l’érotisme de l’instant, puis ça me procure du plaisir qui peut aller -par moult chemins différents qui plus est- à l’orgasme ! La vilaine affaire ! Ouh, ouh, que c’est pas bien ! Pas bien du tout ! Comme c’est pervers ! C’est pas dans la norme ! Je dois payer ! Mea culpa, maxima culpa (ou tout autre prière du même genre).

Et alors ???, On s’en fiche !

Ce qui compte, c’est le plaisir, le bien-être, une façon très aiguë et très pleine d’habiter tout son corps et de se donner à soi même et à son (ses) partenaire(s). Ce qui compte tout autant donc, c’est l’échange avec le(s) partenaire(s), la relation, cette sorte de « magie » qui nous permet d’accéder à une osmose avec lui (avec eux). C’est l’équilibre qui en résulte, les horizons que ça ouvre.

Alors pas exutoire et surtout pas « expiatoire » ! Où avez-vous vu ça ? D’où sortez-vous ça ?

Je crains que ça ne soit, une fois encore, une manière dogmatique et carrément religieuse d’interpréter -après coup- une pratique qui nous semble a priori, en raison de son originalité, de sa particularité, anormale. Toute pratique sexuelle est « anormale » ! Quel serait la norme ? Le missionnaire en trois minutes ? Arrêtons le délire.

Pour certains même, le fait de s’autoriser à s’y adonner, tellement ils ont été réprimés tout au long de leur vie (et pas seulement dans leur enfance, d’ailleurs !) par la dite morale, constitue un « péché », disons un interdit. Ils sont alors obligés d’avoir recours à cette idéologie parareligieuse d’un autre âge pour pouvoir y accéder. C’est la sempiternelle « transgression » ! Et certains se retrouvent tellement imprégnés de ce mécanisme que c’est l'idée même de transgression qui devient leur jouissance : pratiques D/s bien connues... Autre perversité... C'est une autre affaire...

N’en déplaise à ceux qui, à toute force, cherchent à forcer le BDSM dans la tradition répressive et moraliste de nos sociétés, sa pratique réelle (hors certaines « déviances D/S » comme évoqué ci-dessus, ou d’autres) constitue, de fait, et historiquement (à mesure de ses transformations successives), un HEDONISME.

C’est une discipline du plaisir pleine et entière. En tant que telle, elle nous permet d’explorer de très vastes territoires qui conduisent à une bien meilleure connaissance de soi et des autres au travers de la sexualité et de l’érotisme qu’un libertinage plus simple ou une exploration passionnelle de l’amour à deux. En tant que telle également, cette discipline n’exclut pas toutes les combinaisons possibles avec le libertinage et l’amour passion, qui constituent ses origines.

Et vous, les opprimés, les prisonniers de cette idéologie dogmatique et normative, imaginez un peu un BDSM libre, sans culpabilité aucune, avec pour seul guide vos envies et votre plaisir, dans le respect de l'autre et de soi... Juste vous face à votre désir et à votre plaisir. Ca, c'est sans aucune doute l'une des plus belles aventures humaines que l'on puisse vivre au quotidien, ou à tout moment.

Si dix ans après le début du vingt-et-unième siècle (nous sommes en 2013), la majorité des membres d’un site comme celui-ci n’a pas « intégré » ces évidences, c’est que le BDSM risque, du moins dans notre pauvre petit pays scrogneugneu, d'imploser.

Alors, ni exutoire, ni expiatoire : ne vous en déplaise.

Résumons donc tout cela en un seul Maitre mot..... PLAISIR!!!
Soyez la première personne à aimer.