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Olivier
#67
Heartbeat écrit " Quel est votre rapport à la douleur, si vous êtes sadique et/ou masochiste ? Quelle est votre manière de l'apprivoiser et de la ressentir ? Êtes-vous un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie sadique et/ou maso ?

Pour les masochistes, votre plaisir dépend-il de la douleur que vous "subissez"?
Pour les sadiques, votre plaisir dépend-il de la douleur que vous infligez ?

Sinon, pourriez-vous imaginer du SM sans une once de DS ? (ça existe donc je pose la question)"

Ma réponse :

Pour celles et ceux qui n'ont pas encore été sur mon annonce ni sur le blog

yanncom.canalblog.com

allez peut-être le parcourir : j'explique comment je fonctionne. Cela fait environ 12 ans que j'ai une salle dans laquelle je reçois des soum' (2 à 4 par semaine, pas plus) masculins ou féminins adultes, consentant(e)s et bien informé(e)s.

Mon plaisir est double
- d'abord prendre possession du corps en bouclant les bracelets de poignets, de chevilles, la ceinture, le collier, en mettant le bandeau (une fois sur deux la cagoule en cuir à lacets), en clipant les mousquetons aux chaînes puis en attachant mon objet de plaisir dans la position qui me permet de passer à la deuxième phase :

- faire bouger le corps en frappant crescendo (avec martinet, fouet et cravache) les fesses, cuisses (devant et derrière) et mollet. Ainsi, par ces frappes, le corps réagit et s'incurve, bouge, ondule, danse etc dans des directions et avec des intensités proportionnelles aux frappes.

Les 30 minutes se passent en musique et passent par des phases rapides et lentes.

Mon objectif et l'ondulation et les mouvements esthétiques.

Si l'esclave (féminine ou masculine) le demande, je filme la séance et donne la carte SD à la fin (j'envisage une 2e caméra).

Au cours de la séance, je pense uniquement à ma créativité, cad que le ressenti de mon objet ne m'intéresse pas vraiment.

Le safecode est toutefois de se laisser descendre sur les attaches et de ne plus bouger.

Ce n'est jamais arrivé jusqu'ici, en douze ans.

Si toutefois l'esclave crie ou hurle trop ou me déconcentre pas ses supplications, je mets illico un bâillon-boule à mentonnière ou à lanières faciales, ce qui me permet de continuer ensuite comme je l'entends (si j'ose dire). Pour les bâillons, aller voir sur le blog.

Question 1, "D/s sans SM" ? Chez moi, pas vraiment. Je domine d'abord en attachant puis je me joue du corps. Je ne cherche pas le sadisme. J'aime fétishiser le corps puis le faire bouger harmonieusement. Je ne jouis pas de la souffrance, même si les hurlements et les supplications apportent du peps à la séance. D'ailleurs au-delà d'un certains nombre de décibels, je bâillonne car cela m'empêche d'entendre la musique. Et si il y a trop de requêtes cela m'agace et je bâillonne aussi.

Question 2 "Êtes-vous un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie sadique et/ou maso ?". Certainement pas maso. Je ne suis pas vraiment sadique non plus. La souffrance est l'effet colatéral de ma méthodologie. En revanche les cris et les suppliques sont excitants et fun.

Question 3 "Quel est votre rapport à la douleur, si vous êtes sadique". Personnellement, je n'aime pas avoir mal. Et je ne cherche pas à créer avant tout la douleur chez l'autre. Mais, étant donné que mes cravaches et fouets sont l'instrument d'impulsions qui font danser le corps et que, minutes après minutes, les endorphines se déversent chez l'esclave, je dois frapper de plus en plus fort pour obtenir une réponse. Donc à un certain moment, je dois passer au fouet ou à la cravache longue. Je sais bien que l'esclave a mal, puisqu'il réagit fort, mais il (elle) le sait avant de commencer et il (elle) était d'accord avec cette approche.
Donc ce n'est plus vraiment ma préoccupation qu'il (elle) souffre. Moi je m'amuse avec le corps fétishisé, comme convenu, c'est tout.


Conclusion : je ne pense pas avoir répondu à la question d'Heartbeat, mais on m'a demandé de décrire mon expérienceet c'est ce que je viens de faire.

merci beaucoup de m'avoir lu

A plus tard

GC
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