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M81
#25
Je doute que la philosophie héllénique antique soit pertinente lorsqu'il s'agit des comportements actuels. Outre qu'il y a eu d'autres écoles philosophiques, il y a eu aussi une évolution de chaque école au fil du temps.
J'ai connu 5 dominants dans ma vie avec qui j'ai eu des relations suivies.
Avec les 4 premiers, il n'y avait pas de relation amoureuse, ni même amicale. C'était uniquement sexuel, une recherche commune de plaisirs complémentaires pouvant apporter de la satisfaction à chacun.
Avec le cinqième, ça a été très différent. Nous savions tous deux que nous étions BDSM, mais la forme de soumission qu'il me proposait ne m'attirait pas. Pourtant, nous ressentions tous les deux une attirance physique évidente l'un pour l'autre. Nous avons eu immédiatement une relation sexuelle "vanille". Il était clair que ce serait juste un coup d'un soir. Sauf qu'il y a eu un deuxième soir, puis un troisième. Nous sommes rapidement tombés amoureux l'un de l'autre. Et tous les deux prêts à nous passer de BDSM en commun pour préserver cette relation, ce qui était nouveau pour nous, et assez déroutant. A peine deux mois après notre première rencontre, nous vivions déjà ensemble. J'ai rapidement accepté d'essayer quelques sénaces de la forme de BDSM qu'il m'avait proposé au début. Je me suis rapidement rendu compte que ça me convenait parfaitement. Bien plus que toutes mes relations BDSM précédentes, en fait. Comme quoi les premières impressions ne sont pas toujours les meilleures. Résultat, en couple depuis 37 ans, et en BDSM (presque) permanent depuis 34 ans.
Est-ce que nous nous aimons encore ? Sans aucun doute ! Notre amour est-il basé sur l'attirance physique, sur l'attirance sexuelle, sur l'affection, sur le respect réciproque ? Sur tout cela à la fois, en fait. Et probablement sur d'autres éléments. C'est peut-être parce que l'un ou plusieurs de ces éléments a disparu ou a formement diminué, ou même parce qqu'il n'a jamais été là, que l'amour de certains couples s'étiole, qu'ils soient "vanille" ou BDSM.
Même si nous nous permettons très occasionellement des relations "vanille", le temps d'une soirée, d'une journée ou d'un week-end, mon dominant ne s'est jamais "dilué", comme évoqué dans d'autres commentaire. Après 37 ans de vie commune, quand nous sommes en BDSM, c'est-à-dire la plupart du temps, son autorité est toujours aussi inflexible.
Nous sommes homos. Est-ce que ça a une influence sur notre manière d'aimer et notre manière de pratiquer le BDSM ? Ca m'étonnerait que ce ne soit pas le cas.
Dernière modification le 20/02/2024 02:49:43 par M81.
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