Masochiste mais pas soumis

Bonsoir,Alors, le raccourci soumis = faible, je vous arrête tout de suite, c'est faux. 😉Vous êtes maso.

ok super, ça me rassure un peu, je ne sais pas si vous êtes dans le même cas que moi "en miroir" mais vous vous définissez comment dans vos recherches de partenaires ? parce que même si en ce qui me concerne j'ai une image très ouverte du BDSM j'ai le sentiment d'être dans une case encore à part, après j'ai certainement tendance à sur-interprêter mais j'ai le sentiment d'être à l'écart même dans ce milieu qui se veut pourtant très inclusif.

Il faut juste assumer.... Commencer par être soumis pdt 1 an, avec mon domi, on a vite compris que j'étais domi !!!Etre soumis est tout le contraire d'un faible. 

Bonjour, J'ai tendance à me qualifier de " petite maso " et non pas " soumise ". (Mon Dominant, sadique, n'a pas le même avis que moi mais bref, je ne souhaite pas forcément développer ici les raisons pour lesquelles je me sens bien plus maso que soumise. :))Ici, par exemple j'ai choisi l'appellation " fetish " plutôt que soumise.Pour ma part, les masochistes ont je pense au contraire pas mal de contrôle dans les échanges sm. Enfin c'est plutôt ainsi que je le conçois pour moi. Je vais là où je vais pouvoir contrôler la douleur qu'on m'inflige, dans une certaine mesure, il va bien y avoir un moment où je ne contrôle plus rien effectivement. Mais bien avant d'en arriver là, je maîtrise...Je ne crois pas aux cases personnellement. Par contre, je suis d'avis que la fin de votre message laisse songer à une attitude brat (qui fait partie de la soumission). Et enfin, j'aimerais bien savoir ce que vous entendez par " j'aime laisser le contrôle total mais sans être faible pour autant. " Car si pour vous vous ne vous sentez pas soumis car vous n'êtes pas faible et bah euhhhh il n y aura plus beaucoup de personnes soumises s'il fallait être faibles ! :)

Bonjour,Merci à tous pour vos réponses, oui effectivement je me suis probablement mal exprimé, ce que j'entend par faible c'est dans l'attitude, on voit souvent sur internet des soumis à quattres pattes ou rampant, ça c'est pas mon délire, j'aime rester digne, et je vois également souvent des dominatrices très hautaines et froides, mais je préfère que ce soit comme un jeu entre nous et  même rire ensemble. En effet c'est probablement brat le terme le plus approprié.

Je comprends ce que vous exposez... Mais il me semble qu'il y'a des raccourcis maladroits qui sont faits dans votre écrit, pour moi. (Vous verrez que j'en fais aussi moi :))Si je vous accorde qu'il y'a beaucoup de " soumis " qui aiment se sentir humiliés, inférieurs et prêts à tout pour accéder à la soumission. On le voit régulièrement d'ailleurs sur le mur général, je ne suis pas certaine qu'ils s'agissent dhommes :- avec une réelle expérience - qui ont réfléchis sur la posture de soumission (en les lisant j'ai bien souvent l'impression qu'ils sont plus dans une quête d'assouvir leurs propres désirs que ceux de la personne Dominante)- qui ne sont pas seulement des fantasmeurs- qui ne priorisent pas clairement que l'aspect sexualisé de la relation... ...C'est une impression évidemment personnelle et je peux me tromper. Mais malgré de nombreuses publications qui me donnent à faire ce raccourci là, je ne crois pas que se retrouver à 4 pattes ou rampant soit le reflet d'un manque de dignité.Alors entendons-nous, si le soumis en question souhaite se mettre à genoux devant n'importe quelle Domina c'est très étrange selon moi, mais si la personne se met à genoux devant une/Sa Domina vous le prenez là aussi comme un manque de dignité vous ?    Après, petit aparté : ça m'a toujours beaucoup questionné la différence d'attitudes entre hommes soumis (qui se montrent bien souvent prêt à tout et oublient de se présenter aussi comme des hommes...) et femmes soumises (qui exposent généralement qu'elles sont soumises et femmes, qu'elles ont des limites...) et aussi entre femmes Dominantes (qui peuvent clairement se permettre de dire des choses parfois très dures sans qu'elles aient de retour négatif) et hommes Dominants (qui s'ils disaient le dixième de ce que disent parfois certaines femmes Dominantes se feraient déglinguer publiquement sans aucun ménagement.)Heureusement, vous verrez de nombreuses exceptions ici et je vous invite à découvrir les conceptions D/s de ces personnes en priorité vu que l'humiliation ne semble pas du tout faire partie de vos kinks. Bienvenue par ici    

Bonjour à toutes et tous je suis exactement dans le même ressenti je ne suis pas soumis je domine même parfois et le terme Sado Maso définit parfaitement la situation j'aime me laisser supplicié sans pouvoir maitriser et comme Azhara dont je reprend ici les propos ( Pour ma part, les masochistes ont je pense au contraire pas mal de contrôle dans les échanges sm. Enfin c'est plutôt ainsi que je le conçois pour moi. Je vais là où je vais pouvoir contrôler la douleur qu'on m'inflige, dans une certaine mesure, il va bien y avoir un moment où je ne contrôle plus rien effectivement. Mais bien avant d'en arriver là, je maîtrise...) c'est la meilleure définition de ce que je vis dans mes séances Merci d'avoir su traduire ce que je n'aurais pas su expliquer aussi bien et aussi clairement..Bien à vous sylmarquidesade 

Ca fait des années que je dis qu'il existe une fucktone d'approches différentes. Seulement, les fantasmatiques les plus courantes sur les doms qui seront froid, humiliant ou autre.En vrai, la domination douce existe. J'avais discuté une fois avec une dominatrice qui ne faisait ni dégradation, ni humiliation, et mêmes les fessées étaient hyper douces, feel good. C'était extrêmement intéressant. Tout comme la soumination (Le soumis dirige celui qui est en position dominante). En l'occurence ici, c'est l'inverse de la soumination. C'est la Domission ? ( : p Je viens d'inventer le mot) c'est à dire que le dominant en position dominante, demande à ce que sa soumise lui provoque de la douleur si j'ai bien compris.A titre perso, comme le héros d'une histoire est celui sur lequel on se concentre, ici celui qui dit ce qui doit être fait a sans doute une grande part du pouvoir. Mais tout existe, toute les postures associées à tous les échanges de pouvoir. Et après, y'a comment on "vend" ça au reste du monde pour trouver quelqu'un qui adhère, ce qui est un autre sujet.Après si on parle de contrôle total, là c'est différent. Car là, cela veut dire que le contrôle de la situation ne vient pas de toi. Or, détendre ses épaules pour laisser faire l'autre et encaisser la douleur pour le plaisir, c'est très proche de l'idée de soumission. Car être soumis dans la sexualité est déjà une sorte de jeu pour les soumis classiques. Ils peuvent être très dominants dans leur vie normale. Donc peut-être s'interroger aussi si vous ne vous retenez pas de vous définir ainsi.

Bonsoir,Je ne me sens pas indigne à quatre pates et les rires font partie de la relation D/s entre mon Maître et moi.Vivre une relation BDSM c'est d'abord vivre une relation humaine qui nous ressemble. C'´edt prendre du plaisir dans des limites définies, avec des pratiques qui aident à se révéler et à se dépasser.Oublier les clichés, jouez votre propre partition et faites vous plaisir.

A propos de dignité : jamais en tant que Dom ou que soum je n'accepterais de blesser quelqu'un.e ou moi même en profondeur. Les blessures narcissiques : non merci. Maintenant m'agenouiller devant ma Domina, lui lécher les pieds à 4 pattes, j'adore. Manquerais je de dignité ? Heureusement pas  Sion je n'en eprouverais' aucun plaisir. 

 

Je rebondis sur le fait d'avoir ou non de la dignité dans la plupart des échanges dominant(e)/soumis(e) que je qualifie de stéréotypés. De nombreux soumis avec lesquels je discute ici se délectent d'être humiliés, c'est leur propre terme. Il me semble que l'humiliation induit nécessairement une perte au moins partielle de la dignité, je me trompe ? Ceci dit, je ne juge pas, à chacun son plaisir. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas mon délire, et mon approche du SM est la même que celle de l'initiateur de cette conversation. Je n'en éprouve cependant pas moins de plaisir à embrasser les pieds de ma domina préférée ; ce n'est nullement soumission de ma part, mais le plaisir de sentir et embrasser la seule partie de son joli corps qu'elle m'autorise à déguster, et le désir de lui témoigner ma tendresse !

Sujet initial : SM top/bottom sans D/s, je crois que je suis plutôt dans cette catégorie, même si tout peut se doser. J'aime bien les dynamiques D/s qui consistent à avoir un rapport de force déséquilibré. Mais je ne suis pas réceptive aux relations D/s protocolaires qui sont beaucoup d'esbrouffe voire de théâtralité, trop ritualisé. Certains s'y plaisent et arrivent à le vivre de manière naturelle, mais dans mon cas, ça serait sans doute trop forcé, peu plaisant pour moi et l'autre personne. Ponctuellement, selon le cadre, pourquoi pas. Dans mon cas, c'est une question d'espace-temps, et aussi de la personne qu'il y a en face de moi. Je recherche des relations dans deux formes différentes. l'une étant le SM sans relation D/s, même si, toute cérébrale que je suis, je verrai forcément des dynamiques D/s dans cette pratique, ne serait-ce que parce qu'il y a donneur et receveur. 

On en vient à la dignité et humiliation, c'est un thème intéressant qui aurait peut-être droit à son propre sujet sur le forum.
Se sentir véritablement humilié, certains l'apprécient peut-être, mais qui veut dire "humiliation" ne veut pas dire "avoir le sentiment d'être humilié". Le but n'est pas d'être blessé, comme le dit philibert. Marcel, vous dites que l'humiliation n'est pas votre délire, mais vous dites aussi qu'embrasser les pieds de votre Domina, vous ne le vivez pas comme une humiliation, et c'est là toute la différence. Prendre du plaisir dans des postures, des actions qui, en temps normal, et vu de l'extérieur, tiennent de l'humiliation, ne veut pas dire qu'il faut aimer ressentir de l'humiliation, mais aimer ce qui la transcende. 

Votre relation avec votre Domina est différente d'une rencontre fortuite avec un inconnu. Votre relation D/s avec votre Domina transcende l'acte d'humiliation en quelque chose de plaisant. Je doute que si vous rencontriez un inconnu dans la rue qui vous force à lui lécher les bottes vous procure du plaisir plutôt qu'une humiliation véritable. Pourtant, le geste est le même, mais qu'est-ce qui le différentie ? La connaissance de l'autre, la confiance que vous lui accordez, le consentement, la dignité, l'attirance que vous avez pour elle, un quelque chose qui fait que avec elle et pour elle ce qui est normalement humiliant devient plaisir. Il me semble qu'un Dom/une Domina ne vivra pas non plus de la même manière l'acte d'humilier son/sa soumis/e, parce qu'il y a justement une notion de dignité paradoxale dans la relation. Ne serait-ce que la relation en elle-même : quoi qui soit dit ou fait entre un D et un s, chacun est déjà digne de pratiquer avec l'autre, un don réciproque. La différence, c'est peut-être ça. 

J'aime certaines choses considérées comme humiliantes mais je ne les vis pas comme tel. Je ne me suis d'ailleurs jamais posé la question de la dignité. Et je crois que mes interdits côté humiliation sont précisément ceux où ma dignité est véritablement mise en jeu. Cette chose qui, dans son absence, me retire tout plaisir et me sort de la relation consensuelle. Là où il n'y a plus de dignité, selon mon schéma personnel, il n'y a plus de consentement et donc on sort des clous.

La dignité est en relation étroite avec le tabou. On en a toutes et tous. Certains tabous nous déplaisent et d'autres nous attirent, mais on a appris à en avoir honte. Humiliation, dignité... tabou, honte. Se donner l'autorisation de transgresser des tabous parce qu'on accepte de dire qu'on aime ce qui est interdit, ça lave l'indignité de la chose, ça lave la honte et donc le sentiment d'humiliation, pour laisser place, encore une fois, au plaisir. 

Dans une relation D/s, doit-on vraiment abandonner toute dignité ou la transformer ? Et puis, le SM sans D/s est-ce plus ou moins digne ? Subir des douleurs, voire être attaché (on oublie que dans ce cas ça peut être une précaution de sécurité), est-ce bien digne ? Est-ce que ce n'est pas justement la manière dont le monde vanille nous perçoit en qualité de soumis ou bottom SM ? Des personnes perverses qui de complaisent dans l'indignité ? Je crois qu'on est mieux que ça ;)

Excellente analyse, c'est très pertinent et vous posez les bonnes questions.Pour revenir au plaisir que je prends à embrasser les pieds de ma domina, je précise que ce n'est pas en tant que domina qu'elle m'inspire ce désir de sensualité, mais en tant que jolie femme à qui j'aimerais faire l'amour (ce qui ne change rien à la perception d'un témoin, j'en conviens), car il n'y a pas dans mon esprit de frontière infranchissable entre les pratiques "vanille" et les pratiques SM. Mais dans l'esprit de la demoiselle en question, si. A l'inverse, je vois de temps à autre une autre domina pour laquelle cette frontière est plus perméable, elle est ainsi plus ouverte à ce mélange des pratiques qui me plairait, ce qui est rare pour une domina. Mais elle me plaît moins physiquement... et je n'ai pas envie de lui embrasser les pieds ! Quoi qu'il en soit, embrasser les pieds nus de la femme aimée reste une pratique courante dans les couples et relations vanille, et n'induit aucune notion de soumission ni d'humiliation selon moi. On est loin de l'image du soumis avec un collier de chien ou habillé en nourrisson. Il suffit pour s'en convaincre d'imaginer que votre patron ou votre meilleur ami vous surprenne avec votre domina : je ne me sentirais pas humilié si j'étais en train de lui baiser les pieds, mais si j'étais habillé en nourrisson, adieu dignité veau vache cochon couvée, je déménagerais sur l'heure à quatre millions d'années-lumière !