@ Azhara
Merci pour ton regard de sportive (Silla va avoir un éclairage de sportive aussi je pense) et merci pour les explications sur les endorphines, effectivement, j'y pensais pas.
C'est interressant quand tu dis qu'il y a des moments où le shoot d'endorphines arrivait plus tard, de plus en plus tard... Mais alors, comment tu gères ce temps en plus pendant ta "séance"?
Et une question pour toi, est ce que dans ton quotidien, tu peux avoir l'impression d'être "en manque"? Est qu'il t'arrives du coup, d'en avoir de trop? (comme cet exemple de la 2ème clope dont on a parlé).
Concernant la performance émotionnelle, c'est à dire la volonté de vouloir faire plaisir, ne pas décevoir, je te rejoins tellement. A mon sens, cette recherche de performance émotionnelle qui amène à la peur de se décevoir et surtout, décevoir l'autre... eh bien c'est la limite du "safe-word". Un personne soumise avec un safe-word ne l'utilisera pas quand elle veut faire plaisir à tout prix. Et au moment où elle prononce le safe-word, parce qu'elle n'a plus le choix, pour moi, clairement, il est trop tard.
Merci pour ton regard de sportive (Silla va avoir un éclairage de sportive aussi je pense) et merci pour les explications sur les endorphines, effectivement, j'y pensais pas.
C'est interressant quand tu dis qu'il y a des moments où le shoot d'endorphines arrivait plus tard, de plus en plus tard... Mais alors, comment tu gères ce temps en plus pendant ta "séance"?
Et une question pour toi, est ce que dans ton quotidien, tu peux avoir l'impression d'être "en manque"? Est qu'il t'arrives du coup, d'en avoir de trop? (comme cet exemple de la 2ème clope dont on a parlé).
Concernant la performance émotionnelle, c'est à dire la volonté de vouloir faire plaisir, ne pas décevoir, je te rejoins tellement. A mon sens, cette recherche de performance émotionnelle qui amène à la peur de se décevoir et surtout, décevoir l'autre... eh bien c'est la limite du "safe-word". Un personne soumise avec un safe-word ne l'utilisera pas quand elle veut faire plaisir à tout prix. Et au moment où elle prononce le safe-word, parce qu'elle n'a plus le choix, pour moi, clairement, il est trop tard.
Mhhh... Comment je le gère quand je sens que j'ai besoin de plus de temps pour avoir mon shoot d'endorphine : mal !
J'ai plein de trucs qui passent dans ma tête à ce moment là, comme si mon cerveau plutôt que de décrocher comme ça arrive souvent se mettait au contraire en super-activité, liste non-exhaustive :
- Que se passe-t-il, pour quelles raisons je n'arrive pas à prendre la douleur avec moi
- J'essaie de faire le vide en vain - de me concentrer sur ma respiration
- Je me demande si je dois suggérer " plus fort " alors que je suis en train de subir sévère
- Je me demande si je dois simplement patienter
- Je me demande ce que fout mon masochisme
- Je me parle dans ma tête comme si j'étais une autre personne
- Je râle et bouge (normalement je suis plutôt peu expressive et assez immobile)
- Je prends une position qui me permet de me mettre plus dans ma bulle
- Je ne rigole pas, généralement je rigole tout le temps à un moment en séance.
- Et... j'espère le déclic... de manière maladive quasiment (oui oui tu as bien lu)
Quand ça arrive, Beyourself le sent et il se met à me parler un peu pour savoir où j'en suis parce qu'il voit qu'il y'a un truc qui " déconne ", mais c'est tellement confus en moi que je ne suis pas super conciliante et je réponds n'importe quoi du coup. En gros je sais que je peux dire des trucs totalement contradictoire en 3 secondes, genre " oui, oui tu peux y'aller quand même ", " ahhhh mais t'es méchant, t'y vas fort et au même endroit. " Bref, je suis insupportable, je pense. (il vient de me confirmer au téléphone que oui.)
La dernière fois que ça nous est arrivé, Beyourself a préféré écourter la séance car il trouvait qu'il y'avait un truc pas sain dans ce dépassement de moi que je m'infligeais, que je cherchais à tout prix. (et si ça se trouve ça n'avait rien à voir avec le shoot d'endorphine, c'était juste que sans raison, je n'arrivais pas à être dedans, ça arrive parfois sans qu'on sache identifier les raisons...) S'il y'a un côté soulagement qui arrive d'un coup quand il arrête, j'ai aussi une large part de frustration et culpabilité qui arrivent très vite et me laissent rapidement un goût amer, mais je sais que c'est pour notre bien, enfin surtout le mien. Bref, je le gère mal.
(Après ça vaut évidemment pour moi et je ne suis pas dans un masochisme qu'on qualifie nous de morbide, c'est lui qui vient de me faire songer à le préciser, car il a connu des maso dans ces pulsions et là oui le toujours plus est un danger beaucoup plus risqué que le mien, pour le sadique comme pour le maso. (selon moi))
Mhhhh il m'arrive d'avoir cette sensation de manque
- de manière saine selon moi : quand ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus et que je manque de masochisme du coup.
- Et de manière moins saine, dans certains événements de vie Beyourself avait mis de côté notre sado-masochisme habituel car j'étais en plein dans les pulsions de mort dont je parlais pour les masochistes morbides... Il était hors de question pour lui d'entrer dans ce cercle là pour nous. (encore une fois ça nous est propre hein). Si j'avais été dans nos échanges sm habituel il est évident que j'en aurais voulu toujours plus, encore plus et je serais certainement descendue de la montagne en sautant directement du sommet pour m'écraser tout en bas.
En fait, je le suis car il est le gardien de la temporalité et de l'intensité. Il a plus d'expériences, il me cerne parfaitement, il sait quand je suis dans une démarche destructive ou constructive. Et il me parait essentiel, si la personne Dominante est dans une démarche aussi "d'accompagnement", de donneur également, de savoir le suivre, je n'aurais pas le même discours avec les Dominants qui prennent uniquement et qui eux vont avoir tendance à aller toujours vite, toujours plus loin.
Et dans le côté en avoir trop, je ne l'ai jamais ressenti ainsi même quand on allait plus loin, qu'on pétait des limites... Sauf une fois où la redescente a été super dure le lundi et je m'étais dit " c'est cool le subspace mais bordel ça va trop loin après " car je me sentais super mal. Mais ce n'était pas dû réellement à la séance intense en elle-même. (et bizarrement je souhaitais que ça se renouvelle quand même, pas à tout prix hein.)
- En édition : ça m'arrive en réalité sur certains impacts répétés et plus forts (notamment quand ça retombe aux mêmes endroits) mais je connais les raisons et la finalité du coup je ne l'interprète pas comme un "trop", même si dans ma tête parfois ça se bouscule bien. (ça ne doit pas être super claire)
Un jour j'aurais l'esprit de synthèse mais pas ce soir.
J'espère avoir répondu à tes questions de manière claire...
Dernière modification le 11/03/2025 10:32:51 par Azhara.
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