genderbender
#0

bonjour à toutes et à tous, 

 

ce sujet s'adresse principalement aux hommes dominants, mais tous les avis sont les bienvenus, bien sûr. 

récemment, j'ai eu le bonheur de connaître les joies de relation sexuelles avec une personne réellement motivée pour prendre du plaisir, et assez ouverte d'esprit. je peux dire que c'est quasiment une première pour moi (merci de ne pas vous moquer...), sur les deux plans. de fait, je me sens suffisamment à l'aise pour proposer des choses potentiellement hors du champ conventionnel et étriqué de la sexualité, et il nous est très facile de discuter de sexe (là encore, une découverte pour moi...)

à côté de ça, je constate une discordance entre une volonté de domination dans l'absolu et une certaine retenue au moment de passer à l'acte, voire carrément une anxiété qui perturbe le bon déroulement des choses. malgré tout, j'ai pu ressentir lors des moments les plus intenses, le sentiment de la dominer. Ces moments semblaient lui plaire également, mais ils étaient trop brefs, trop fugaces, trop capricieux pour que je puisse compter sur eux...

je sais bien que personne n'est dans ma tête, dans mon corps ou dans ma relation avec cette personne, mais je m'interroge, et je serais curieux de recevoir des avis basés sur l'expérience pratique. au fond, ce que je ressens n'est-il qu'une forme d'anxiété de performance, qui se résorberait en focalisant davantage sur les sensations corporelles et le plaisir (des deux côtés) ? ou bien dominer répond peut-être à une injonction sociale "de genre" et n'est possiblement pas ce qui me fait foncièrement vibrer (pourtant cette sensation s'impose à moi dans les moments les plus grands d'excitation, mais ça n'a peut-être rien à voir avec la domination telle qu'on l'entend ici...) ? ou bien encore, le problème est lié au fait que, puisque l'on en a pas parlé en amont, je ne me sens pas autorisé à la dominer quand cette sensation arrive un peu comme un cheveu sur la soupe au milieu d'un moment de sexe vanille (bon, j'ai quand même pris l'initiative de bloquer ses mains aux dessus de sa tête quand elle était sur le dos, et non seulement elle a aimé, mais elle m'a dit après coup qu'elle a apprécié cette initiative)...

 

bon, en fait, globalement, un tel branlage de cerveau est plutôt compatible avec une forme d'anxiété, mais bon, il y a possiblement aussi autre chose...

 

en soi, je m'en fous de dominer ou pas, mais je ressens quand même une association entre forts niveaux d'excitation et sentiment de puissance, mais en écrivant ça, je me demande si ça s'apparente vraiment à un sentiment de domination...

 

merci de m'aider à y voir plus clair (si c'est toutefois possible)

 

 

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HLM42
#1
Bonjour!
Je pense que oui, dominer ou plutôt être dominant est inné, vouloir dominer est autre chose, ce que j'appelle être dominateur, ce sont deux choses différentes à mes yeux.
Soyez la première personne à aimer.
Phiphi22
#2
Bonsoir, je rejoint mon prédécesseur : dominer et être dominant n'est pas pareil, à mes yeux !
Ancien chef d'entreprise , maintenant cadre dirigeant, je " domine" pas mal de gens par mon statut professionnel.
A la maison , ce sont plutôt les Dames qui sont dominantes ...pas forcément et uniquement sexuellement, d'ailleurs !
 
Soyez la première personne à aimer.
Tindalos
#3
C'est pas une question d'inné ou d'acquis, c'est avant tout une question d'envie.
Tout dépend de la dynamique qui nous anime. Le reste, ça se travaille.
Évidemment, c'est comme tout, il y a des traits de personnalité, peut-être aussi physiques, qui peuvent donner plus de "profondeur" à son "personnage".
Un minimum de charisme, notamment, me semble indispensable. Et je pense qu'avant de se proclamer dom, il faut avoir une connaissance assez fine du fonctionnement du plaisir de l'autre.
Concernant les appellations, j'ai arrêté de me prendre la tête, de dominant à dominateur, c'est bien souvent d'avantage question de sémantique personnelle.
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Maître SADE
#4
Je vais être un peu normand ! Il faut, certes, de l'envie mais aussi une bonne partie d'inné : ce besoin profond de dominer, de diriger… même si le "mode d'emploi" n'est pas encore là ! Avec ce "bagage" la porte est ouverte à la découverte, avec  des hauts, des bas, des "bâches"…. La seule juge c'est votre "soumise" ! Si elle s'est sentie heureuse à la place que vous lui avez donné… c'est l'essentiel. Bien sur vous allez tâtonner, hésiter, …. Peu, importe restez attentif, toujours à l'ecoute et au ressenti de votre soumise… La complicité, la fluidité de la séance vous donneront les ailes nécessaires pour poursuivre et vous affirmer. Et puis, prenez le temps d'échanger, de dialoguer avec elle, de lui proposer une check-list qui lui permettra de se positionner en toute quiétude et de la guider sans à priori, ni questionnements inutiles. Nous avons tous commencer un jour,.... pour certains spontanément et d'autres encore un peu en recherche. Restez naturel, sincère et loyal, la domination n'est ni une démonstration d'estrogènes, de machisme et de violence gratuite…. simplement lui donner l'envie de s'abandonner en toute quiétude.
Soyez la première personne à aimer.
genderbender
#5
merci pour vos réponses.
je retiens quand même qu'une certaine nature est nécessaire à l'exercice de la domination, même si ça ne fait pas tout. et c'est une part importante de mon questionnement : "ai-je ce qu'il faut ?"... je crois que suele l'expérience pourra me le dire, mais tant que ce doute existe, je me demande si l'expérience pourra être vécue à sa juste valeur
je retiens aussi une phrase de Tindalos qui me parle et me renvoie au bas de l'échelle : "il faut une connaissance assez fine du fonctionnement du plaisir de l'autre". évidemment, tant que je me demande si je fais les choses comme il faut, comme elle aime, diffiicile de prétendre prendre totalement les choses en main... mais juste pour être au clair, je ne me proclame certainement pas dom, j'essaie juste de tirer le meilleur de ma vie sexuelle. et à ce sujet, j'imagine que bon nombre de personnes pourront me répondre que la relation D/s s'étend au delà de son seul aspect sexuel, mais je dois avouer que cette partie échappe à mes capacités de conceptualisation...
il est évident que la route est longue, et qu'elle est anxiogène quand on doute un peu trop de soi, mais ça fait partie des apprentissages... j'ai déjà abandonné l'idée d'être un surhomme qui saura faire jouir n'importe quelle femme à coup sûr et du premier coup, c'est un bon début j'espère
Soyez la première personne à aimer.
Good Girl 佩玲
#6
Hello, je ne suis pas un mâle testostéronné mais je viens poser mes grains de sels. (Il s'agit de ma vision, mes opinions et ma façon de penser et en aucun cas une vérité suprême)

Pour avoir cette "connaissance assez fine du fonctionnement du plaisir de l'autre", eh bien il vous faudra accumuler de l'expérience, et laisser votre sens de l'observation percevoir toutes les nuances du champs des possibles, sachant que ce qui vaut pour une personne ne sera pas valable pour l'autre.

Et après, pour répondre à votre question de base, si c'est inné ou pas... Eh bien... je pense que pareil, tout est dans la nuance : il y a des chanteurs qui ne savent pas composer, il y a des compositeurs qui ne chantent pas, il y en a qui font les deux... 

Je pense qu'il y a la nature et la posture. 
  • Certains dominators qui conjuguent le verbe "croiver" croiveront donc qu'ils sont de nature dominante, alors qu'ils doivent imiter des postures apprises dans des dogmes et des clichés pour donner l'illusion de..... mais ça sonne creux.
  • Il y a des hommes qui sauront équilibrer leur nature et leurs postures. Ils ne jouent pas un rôle, ils l'assument et sont cohérents.
  • Et les Doms. Les chefs d'orchestre. Ceux dont la nature, le charisme se suffisent, et surtout, qui ont compris que le D majuscule de la Domination va avec Don : don d’attention, don de temps, don de responsabilités. Parce qu’on ne domine pas en prenant, mais en donnant.

Pour répondre spécifiquement sur votre phrase
"la relation D/s s'étend au delà de son seul aspect sexuel, mais je dois avouer que cette partie échappe à mes capacités de conceptualisation..."

La dynamique Ds est une dynamique asymétrique à mes yeux, et nous en avions déjà parlé. Cette asymétrie appelle un transfert de pouvoir : je donne à celui qui me domine un certain pouvoir. Et comme le dit l'adage : le pouvoir se prend en pack avec les réponsabilités. Le Dominant est le garant de l'équité (versus l'égalité). 

Dans ce cadre là, cette dynamique Ds touche donc des notions de confiance, d'engagement mutuel, d'apprentissage mutuel, de responsabilité : quand une femme vous donne les clés de son intimité émotionnelle, physyque et cérébrale, c'est comme s'il vous incombait de préparer le programme de voyage dans une contrée lointaine que vous ne connaissez pas vous-même. Et il vous faudra tenir compte des chaussures qu'elle porte^^. Avec le temps, vous n'allez pas devenir habitué d'un pays, mais vous saurez exactement comment préparer un programme...

La dynamique Ds, ou le Lien Ds, c'est donc une langue qui s'écrit à chaque fois avec une personne, avec ses nuances, ses codes, son écoute profonde, et cela se traduira dans les gestes quotidiens, la façon de prendre soin, de poser des limites, d'encourager etc etc....

Si on réduit la D/s à une pratique sexuelle, on en manque l’essence. Mais il n'y a pas de honte à ne pas tout saisir d'un coup. ça se vit + que ça ne se conceptualise.
Dernière modification le 20/05/2025 00:15:26 par Good Girl 佩玲.
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Tindalos
#7
Oh il n'y a pas à se "proclamer" quoi que ce soit, ni de gnagnagna digne de ce nom, de titre à revendiquer...
Le "vrai" ou le "faux", bien souvent, ça sert à camoufler une certaine pauvreté d'imagination, juste, comme le dit Good Girl, ceux qui ne savent que faire du calque. Je ne parle pas des pratiques, qui ont été explorées en long, en large et en travers, mais de la posture, de la mise en scène.
Pour moi, les "vrais" ou les "faux" se reflète d'avantage dans la sincérité de la pratique. Encore une fois, Good Girl parle de la responsabilité qu'implique la posture de Dominant, je la rejoins sur ce point. À grands pouvoirs, grande responsabilité. On peut se faire passer pour un Grand(e) Maître(sse) Digne De Ce Nom, mais ne voir en autrui qu'une marchandise à consommer pour alimenter leurs egos.
Il n'y a pas de bon, ou de mauvais dom. Il y a la bonne personne pour l'un et l'autre. Faut pas se prendre la tête. On a tous commencé un jour, un peu paumé, en en rajoutant dans la virilité de bas étage pour dissimuler notre maladresse, nos outils qu'on ne maîtrise pas et cette putain de fermeture éclair de la housse des cravaches qui ne veut pas s'ouvrir. Bah, c'est la vie. On en rigole.
Quand je parle de plaisir, je parle d'être capable de concevoir le plaisir, ici féminin, autrement que dans une sexualité à la papa. En bon sapiosexuel, j'aime autant baiser des cerveaux que des culs, pas besoin de bander ni même de se toucher pour éprouver du plaisir. C'est même d'ailleurs amusant de préparer l'autre à avoir des orgasmes par des stimulis d'ordres non-sexuels.
Là où je ne suis pas d'accord avec Good Girl, c'est que pour moi le BDSM est sexualité, y compris dans la relation D/s. À faire le distinguo entre sexualité et génitalité, mais c'est un éternel débat qui n'aura jamais de réponse., donc je ne donne qu'un point de vue différent et propose d'être d'accord pour ne pas être d'accord.
L'important, c'est la communication, surtout quand on commence. Mettez des protocoles en place pour l'avant, le pendant et l'après, briefez, debriefez, même rapidement. Le reste viendra tout seul.
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Good Girl 佩玲
#8
"être d'accord pour ne pas être d'accord"
ça, c'est bien, ça!^^
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Pour information j'avais posé la question (aussi bien dom que soum il y a quelques temps 
https://www.bdsm.fr/forum/thread/8116/Dom-inn%C3%A9/Soumis-acquis/  
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genderbender
#10
merci Good Girl pour votre contribution. je retiens notamment "Et les Doms. Les chefs d'orchestre. Ceux dont la nature, le charisme se suffisent, et surtout, qui ont compris que le D majuscule de la Domination va avec Don : don d’attention, don de temps, don de responsabilités. Parce qu’on ne domine pas en prenant, mais en donnant".
Tindalos, j'aimerais pouvoir imaginer ce que peut proccurer la possibilité de donner du plaisir à une femme par des stimuli non sexuels, mais je n'en suis pas capable. mais c'est une zone grise entre le sexuel et le sensuel que j'aimerais un jour pouvoir explorer...
Gitane sans filtre : merci pour le lien (j'ai survolé la discussion en diagonale, mais j'ai vu des réflexions intéressantes, j'y retournerai quand j'aurai un peu plus de temps
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Silla
#11
Je ne suis pas un dom mais vais rebondir sur le fait que vous ne percevez actuellement la domination que dans la sexualité. Mon maitre a débuté par de la gentille domination sexuelle au lit. Parce qu'il faut bien démarrer par quelque chose. Pour apprendre, découvrir, comprendre ce dont on a besoin. En l'occurence mon maitre avait un manque, un besoin plus profond. Il a rencontré une soumise qui l'a initié à certaines pratiques, façons de faire, postures etc, mais encore un manque : celui du Lien. Il a donc passé quelques années à jouer gentiment car il avait besoin de Sa soumise. C'est là que je suis entrée en scène et qu'il a commencé à se construire en tant que le maitre qu'il est aujourd'hui pour moi.
Tout ça pour dire que la domination, qu'il y ai une base innée ou non, cela s'acquiert. Et je rejoins complètement les propos de Tindalos : c'est être la bonne personne l'un pour l'autre.
Si vous voulez de la domination uniquement sexuelle, c'est ok, le tout sera de trouver la soumise qui recherche également de la soumission uniquement sexuelle. Chacun ses envies, ses capacités à l'instant t. Vivez déjà ce que vous avez envie de vivre avant de vous casser la tête. Et avancez étape par étape, vos propres étapes à vous.
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genderbender
#12
merci Silla, vos mots me parlent, et sont rassurants. cette notion d'apprentissage de la domination, progressif et pleinement libéré au contact de la bonne personne ne me venait pas vraiment à l'esprit initialement, mais il semble que c'est ce qui ressort du point de vue des femmes qui se présentent comme soumises (qui sont peut-être celles qui parlent le mieux des doms quand il s'agit d'évoquer leurs fragilités...)
 
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Silla
#13
merci Silla, vos mots me parlent, et sont rassurants. cette notion d'apprentissage de la domination, progressif et pleinement libéré au contact de la bonne personne ne me venait pas vraiment à l'esprit initialement, mais il semble que c'est ce qui ressort du point de vue des femmes qui se présentent comme soumises (qui sont peut-être celles qui parlent le mieux des doms quand il s'agit d'évoquer leurs fragilités...)  
 
J'ai vécu tous les moments de fragilité/ hésitations/peurs/repli sur soit/perte de confiance de mon maitre. Avec tout le négatif qui a pu aller avec, les pleurs, frustrations et angoisses de mon côté. Donc j'en parle facilement en connaissance indirecte du sujet.
Certaines soumises ne voudront pas d'un dom novice, pour ne pas avoir à vivre cela (ce qui se comprend totalement), mais pour celles qui l'acceptent, c'est un voyage merveilleux que de voir l'arbre frêle sous lequel on est blottie devenir un robuste chêne. L'essentiel est de "faire la paire".  
Dernière modification le 22/05/2025 15:15:32 par Silla.
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PhatBrat
#14
Je rajouterai, pour en avoir croiser, que certains veulent dominer mais il n'en ont pas l'âme ; et oui, ça sonne faux. Un dominant, quelqu'un qui vraiment est dans cette dynamique intrinséquement (et je ne parle pas de la vision du BDSM, du dominant comme-ci, ou comme-ça, etc., ni du mec qui aime "piloter au lit", je parle bien d'humain, d'un truc bien ancré, au fond, qui ne s'explique pas), ça se renifle. Ca se sent. Le devenir ne s'apprend pas ; l'exercer dans un cadre particulier (BDSM) évidemment. Mais c'est dans les trippes ; d'ailleurs, une femme, soumise ou non, peut facilement le sentir physiquement, et de loin, si elle a les chakra ouverts. Sans parole ; juste dans l'attitude et les énergies qui se dégagent. Cela fait référence à notre partie animale à tous. Et un chasseur, même malgré lui car ça peut aussi arriver cette situation, ça se sent. A l'inverse, des chasseurs ont d'ailleurs reniflé bien avant moi que j'étais une proie. Et ils avaient raison. Pour une fois, je suis moins tempérée que d'habitude et plus péremptoire. J'assume et ça n'engage que moi. #pavedanslamarre
Dernière modification le 22/05/2025 16:57:27 par PhatBrat.
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MC
#15
Pour ma part, je ne me sens absolument pas "né pour dominer", pas plus que je me sens "né pour courir" ou "né pour dessiner". Je ne comprends même pas cette notion. Si tu as envie de dominer, et que tu as une partenaire qui a envie de se soumettre, allez-y. Essayez, commencez doucement, apprennez à vous connaître. Aussi maladroit et mal à l'aise que tu seras au début, aussi sur la retenue que tu puisses être, si au final tu arrives à passer un moment agréable pour toi et pour elle, peut-être qu'avec le temps l'assurance viendra. Peut-être pas. Et alors ? L'important c'est que vous y preniez du plaisir tous les deux, c'est pas de délivrer une performance "conforme". Ça "sonne creux" ? Et alors ? Il faut forcément être Jimmy Hendrix pour jouer de la gratte et faire plaisir avec son amateurisme ? Je ne le pense pas, j'ai fait un concert ce WE avec trois petits papys qui ont éclaté une salle entière avec leurs interprétations hasardeuses de morceau de rock bien cool. Ont-ils plagié d'autres ? Bah oui carrément. Était-ce moins bon que les originaux ? Bah oui carrément. Est-ce que 500 personnes ont passé une super soirée en les regardant jouer ? Bah oui carrément ... Sont-ils nés pour faire de la musique ? Non, ils ont démarré leur groupe à leur retraite.
De mon côté, les 10 premières minutes de chaque séance sont compliquées. J'ai du mal à être dedans, j'ai du mal à pénétrer le "domspace". Puis après, progressivement, ça va, je m'impregne je rentre dans mon personnage et je commence à m'amuser. Et ma partenaire aussi. Et c'est super bien elle est trop contente et je passe aussi de bons moments !! Et si j'y arrive c'est pas parce que je suis né pour le faire, c'est parce que je persévère, puis parce que ma partenaire est indulgente et me pardonne ma maladresse. Tout comme je lui pardonne certains aspects de sa façon d'être. Et cela je pense parce qu'on s'apprécie mutuellement et que l'on se comprend. Est-ce parfait ? Oh non certainement pas. Est-ce bien ? Oui !
Tout est question de correspondance. Si tu as une partenaire qui cherche un homme faisant preuve d'une assurance à toute épreuve et que ce n'est pas ton cas, cela ne fonctionnera pas. De même si elle recherche un homme dégoulinant de testostérone et que tu es plutôt efféminé ou grassouillet. Ou encore si elle cherche un homme qui prend sans demander et que de ton côté tu as tendance à t'excuser tout le temps. Pour certaines ces trois critères seront la définition même du parfait dominant, et pour d'autres pas du tout. Quand bien même tu es dans une catégorie marginale, avec un style bien à toi, tu as toutes les chances de trouver une âme soeur qui se trouve dans la même catégorie que toi et qui t'accepteras tel que tu es.
Si tu as une partenaire et que vous vous entendez mutuellement, allez-y, foncez et amusez-vous ! Et surtout n'attend pas d'être né pour faire quelque chose avant de l'expérimenter ...
 
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genderbender
#16
@MC : merci pour cette réponse qui dédramatise l'enjeu, et tu as bien identifié que ce n'est pas toujours du luxe... comme tu le dis, toutes les formes de domination ne conviennent pas de manière universelle à toutes les femmes en demande, mais c'est la vie, et c'est bon de rappeler que l'on ne peut pas (et que l'on ne doit pas chercher à) plaire à tout le monde. Ce genre de parole est rare et donc précieuse en ces lieux.
@PhatBrat : je suis de plus en plus convaincu qu'il s'agit davantage d'une envie d'agir (plus ou moins suscitée par un tempéramment) plutôt que d'une question "d'âme". et les envies peuvent fluctuer au cours du temps et des rencontres, dans le cadre de ce qui est autorisé par notre nature (et aussi probablement notre éducation plus ou moins déconstruite..) ;  tu n'es pas prête à te laisser dominer par autre chose qu'un homme expérimenté et sûr de lui, tant mieux pour toi car tu sais bien ce que tu veux, mais ça ne reflète pas forcément ce que d'autres sont prêtes à accepter, sans parler du fait que tout le monde a forcément débuté un jour, et que si n'existaient que des femmes exigeant une solide expérience pour consentir, elles finiraient seules... mais comme je le disais avant, les envies varient au cours du temps, et c'est très bien ainsi.
de façon globale, je suis gêné par la réflexion purement déterministe du "c'est dans ta nature, tu l'as ou pas", et d'ailleurs ça dépasse le cadre de ce sujet. je pense que ceux qui soutiennent ce genre de posture radicale cherchent à exclure ceux qui sont légèrement différents, pour se conforter dans une sorte de certitude de supériorité uniforme qui me dérange assez vivement... heureusement que la plupart des contributeurs ici présents ont formulé des propos plus nuancés...
Soyez la première personne à aimer.
PhatBrat
#17
Je n'ai absolument pas parlé de mes besoins, il n'en est pas question ici, ni même de ce que je cherche ou souhaite dans une éventuelle relation DS future. Je préfèrerai qu'on ne présuppose pas de qui je suis et de ce que je cherche au fond de mon âme.
Quant à ma réponse, je donnais simplement mon sentiment, sans juger personne. Un avis personnel qui, en effet, n'est peut-être pas ce qui avait envie d'être lu. Je parle simplement de la facette animale qu'on a tous, qui nous vient de notre éducation, ancêtre, culture, psychogénéalogie, karma énergétique etc. J'ai eu sur ma route 2 personnes qui se prétendaient dominantes alors qu'elles ne l'étaient pas, intrinséquement. Ca sonnait tristement faux. 
Peut-être que d'autres le peuvent, je n'en ai pas la preuve empirique, je ne peux donc pas en parler. Je me base sur mon ressenti de femme-femelle et mes expériences de vie (je ne parle même pas de BSDSM). Peut-être qu'au cours d'une vie, le karma peut aussi changer, la flamme en nous aussi, puisque je suis la première à prôner que les changements sont possibles. Nous ne sommes que de l'énergie ; elle peut donc fluctuer oui.
Pour une fois, comme je l'ai dit, je suis plus tranchée sur la question :) j'ai prévenu. Je suis ravie que les autres contributions relèvent mon niveau lol ;)  quant à exclure les gens différents, c'est toutafémoua ! :D   
NB : comme tout le monde, je peux me tromper et j'accueillerai le jour où la vie me prouvera que j'ai eu tord. Pas de problème
Dernière modification le 23/05/2025 10:46:12 par PhatBrat.
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genderbender
#18
Alors c'est mon esprit qui a interprété de façon trop manichéenne ta reponse PhatBrat, et c'est vrai qu'en relisant ce que tu as écrit, c'est pas si évident que ça. Tu dis pouvoir sentir la nature dominante d'un homme (et non le désirer, c'est vrai...) mais tu ne dis pas que sa nature détermine forcément ses pensées, désirs ou actions (c'est encore moi qui ai surinterpreté)
mea culpa 
Soyez la première personne à aimer.
PhatBrat
#19
Justement oui, je dis qu'un dominant peut s'ignorer, il peut ne même pas en avoir conscience donc ne pas forcément désirer l'être ; c'est bien ça le paradoxe. 
Pour cela que je parle de celui qui, à l'inverse, m'a fait prendre conscience de ce qui vibrait au fin fond de moi, être dominée, sans même en avoir conscience moi-même. Et donc sans en avoir les désirs qui, aujourd'hui, en découlent et sont miens.
La vie met des événements ou des gens sur notre route qui peuvent révéler une personnalité profonde qu'on ne soupçonnait pas aussi..
Merci pour ton message et désolée que mes propos aient été mal interprétés. Je formulerai mieux la prochaine fois.
Dernière modification le 23/05/2025 11:01:26 par PhatBrat.
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