Définition :
Le terme androgyne désigne une personne dont l’identité de genre, l’expression de genre ou l’apparence mêle à la fois des caractéristiques traditionnellement perçues comme masculines et féminines ou transcende cette opposition binaire. L’androgynie peut concerner le style vestimentaire, le langage corporel, la voix, ou simplement l’aura. Mais attention : toutes les personnes androgynes ne se vivent pas nécessairement comme telles, et inversement, on peut être androgyne sans se réclamer de cette étiquette.
Dans une perspective d’identité de genre, une personne androgyne peut s’identifier comme non-binaire, bigenre, fluide ou simplement… androgyne. Certain.e.s le vivent comme un équilibre entre les pôles du masculin et du féminin ; d’autres comme un rejet de cette dualité.
Origine et étymologie :
Le mot vient du grec ancien andrós (homme) et gunê (femme), et il a longtemps été associé à des figures ambiguës, voire sacrées, dans diverses cultures. On le retrouve dans des archétypes mythologiques, mystiques ou artistiques, souvent entouré d’un certain mystère.
Usage dans les communautés queer et BDSM :
Les personnes androgynes peuvent jouer de leur apparence comme d’un pouvoir en soi : ambiguïté érotique, renversement des attentes, liberté esthétique. Cette androgynie peut être une arme de subversion ou une pure recherche esthétique. Elle déstabilise les codes et attire les regards ... parfois désirants, parfois fétichisants, souvent confus.
À retenir :
L’androgynie est autant une identité qu’une esthétique.
Elle n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.
Elle fait souvent l’objet de fantasmes… mais mérite d’être comprise au-delà du fantasme.