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C'est un berlingot, un bonbon trois couleurs. Du haut de sa trentaine elle est petite fille trop mignonne, femme idéale et fatale et mémé crocheteuse... les trois, moelleuses, craquantes et acidulées... Quand je pense à elle mes bras, mes jambes, mon corps tout entier se contractent et veulent se refermer sur elle pour la sucer. C'est ma sucette bobos, ma sucette cigarette, ma sucette tétine, elle est ma rassureuse... Je l'ai revu samedi dernier, juste pour jouir de sa frimousse, juste pour voir son amoureux, juste pour voir si je pouvais la sucer à nouveau... Aucune envie de la baiser, en tout cas je me persuade que je peux m'en passer surtout parce que je sais ne pas être à la hauteur de sa soif. Machinalement je glisse dans mon coffre quelques jouets sexuels... au cas où... et j'ai opté pour un gode ceinture au détriment de son plaisir à elle puisque en tout bien tout honneur je n'allais la voir que pour la voir... c'est symptomatique de mon égoïsme inconscient et de la bonne conscience que je me voudrais. C'est fou comme sans le vouloir, je pense encore qu'à ma gueule... Il est plus que temps que je trouve une domina qui m'éduque. Je toque à sa porte et me téléporte dans ses bras comme un otage qui retrouve sa liberté et sa fiancée... Je m'accroche à elle comme un poulpe qui teste ses ventouses et qui succionne ses peaux et ses flagrances. Nous dansons un slow Immobile que je voudrais éternel, un "As Slow As Possible" de John Cage. Je ne la repousse enfin, que pour m'immerger dans son sourire... Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les femmes solaires, aucune lune ne peut éclipser la radiance de M... Son homme nous rejoint bien-tôt et je devine tout de suite pourquoi Lui. Il parle comme il baise, avec dévotion et passion sans monopolisation. A aucun moment il a fait valoir la place qui était la sienne et m'a laissé "être". Certains doms ici auraient beaucoup à apprendre de lui et de comment être "présent" sans s'imposer. D'enlaçades en colibets, de regards amoureux en allusions grivois, après s'être absentée pour mettre un body résille sous une chemise d'homme toute ouverte, et même avec mon érection silencieuse et coupable que sa tenue provoquait, il nous aura fallu tout de même quelques heures, avant que son dos contre mon torse lors de notre dernière danse ne me fasse coller ma faiblesse entre ses fesses et que V... nous rejoigne. Très vite elle s'est retrouvée à genoux, et pour faire honneur à nos yeux satisfait, elle leva son regard aussi haut que nos sexes vers sa bouche. "Il a une belle queue" que j'me dis "et la mienne est pas mal non plus" que j'me dis aussi... j'aime nos deux queues presque pareilles et jusque là c'est le paradis... Elle s'est arrêtée d'être mon amie à câlins et je ne me préoccupait uniquement que de comment on allait, V... et moi, la dévorer. Elle est fontaine depuis quelques mois, elle m'avait prévenue et c'est un demi seau plus tard que je lui demandais de s'épandre à l'avenir sur mon sexe... ce fut le début de ma descente en enfer... A califourchon sur moi, je me retrouvais en position passive attendant ma douche chaude, V... se mit naturellement à la posséder en levrette et il n'en finissait pas de la prendre dans un rythme plus que soutenu... "putain !!! mais comment il fait ??? j'aurais déjà lâché la purée à sa place ou j'aurais repris mon souffle..." Je me suis senti minable, devant cette performance, je me suis senti de trop pour la première fois depuis mon arrivée... et bizarrement je me suis senti à ma place, humilié et, heureux/malheureux de l'être. J'appréhendais le moment où je devrais la pénétrer à mon tour, je savais que je ne tiendrais pas la distance mais ça n'enlevait rien à mon excitation, à mon érection, au contraire, je sentais que ça allait précipiter ma chute et c'est relativement sereinement que j'acceptais cette fatalité... Je me sentais pour la première fois raccord avec mes penchants masochistes... Ma princesse m'a finalement inondé d'un autre demi seau avant d'avaler mon sexe entre ses cuisses et c'est avec le peu qu'il me restait d' orgueil et de témérité, que j'hazardais "tu es à moi". Je ne sais pas si ce sont ces mots ou sa perspicacité qui l'ont motivé à cracher sur mon visage mais instinctivement je me suis entendu lui dire aussitôt "encore"... j'ai joui comme je l'avais prévu, pathétiquement...vite... J'en ai été lessivé, émotionnellement, physiquement, intellectuellement. Tout se bousculait, une seule chose était évidente, je les aimais plus que jamais, j'étais heureux malgré ma honte et le vide que ça avait créé en moi... M... a toujours été une fée pour moi, mais depuis ce jour là je lui trouve un tout autre potentiel... Elle se dit plutôt sorcière... je ne sais pas tous les indices qui l'ont conduit à avoir cette certitude mais j'ai assisté pour la première fois à un phénomène des plus impressionnants... Dans sa jouissance, elle est entrée en transe, ses yeux ont révulsés, son corps s'est arc-bouté et elle a du laisser sa place à une autre elle qu'elle sent à chaque fois vouloir émerger... une autre elle qui veut éventrer, posséder, une sorcière ou un démon retenu... J'y ai vu sa part sombre et à en croire comment M... la décrit, je la sens à la fois effrayée et attirée par les manifestations grandissantes de son hôte... Mon esprit cartésien et opportuniste veut y voir, non pas une sorcière, mais son sadisme latent et refoulé...