Franck71

voila la suite : Je traverse la rue, le cœur cognant dans ma poitrine comme un marteau sur une enclume, chaque pas résonnant comme une offrande à l’inconnu. Les regards des passants semblent me transpercer, comme s’ils pouvaient lire dans mes pensées, deviner que Franck, moi, s’apprête à plonger dans un jeu où plaisir et contrôle s’entrelacent. Mes jambes vacillent, trahies par une nervosité brûlante, et je m’arrête un instant devant l’interphone, le souffle haché, ma peau frémissant sous l’air frais. Une part de moi murmure de faire demi-tour, de fuir cette promesse d’extase et de soumission, mais une autre, plus sombre, plus affamée, me pousse irrésistiblement vers l’abîme. Mes doigts tremblent, suspendus au-dessus du bouton d’appel, comme s’ils redoutaient de sceller mon sort. La peur me noue les entrailles, un frisson délicieux mêlé d’un désir brut qui pulse dans mes veines. Je sonne enfin, et un courant électrique me parcourt, faisant vibrer chaque fibre de mon être. Une voix, grave et autoritaire, s’élève dans l’interphone, glissant sur moi comme une lanière de cuir. « Oui ? » dit-elle, et mon corps réagit avant même que je ne parle. « Bonjour… c’est Franck. Nous avons rendez-vous. » Sa réponse claque, impérieuse, implacable : « Deuxième étage, troisième porte à droite. Ne me fais pas attendre. » Chaque mot est une entrave invisible qui s’enroule autour de moi, et je sens déjà le poids enivrant de sa domination m’attirer, prêt à me plier à ses ordres, à ses caprices, dans ce sanctuaire où je m’abandonnerai tout entier