Mur de commentaires

PhatBrat
Première expérience – Kinbaku
Elle glisse. Elle me lèche. Elle coule sur moi ; je la sens. Elle m’apprivoise, me questionne. Elle me serre, me dit que je lui appartiens et qu’elle m’appartient. Elle joint mes poignets qui s’embrassent, rapproche mes mains de mon cou qu’elles effleurent. Je la regarde, serpenter, passer et repasser, tourner, s’enrouler. Elle attend. Elle me demande. Elle lève mes poignets. Mes bras suivent. Je ferme les yeux. Mon corps me parle, elle aussi ; j’écoute. Mes muscles se relâchent. Elle domine. Il résiste. Elle le Domine. Il écoute. Il lui obéit.
Elle s’enroule autour de mes jambes. Elle les unit. Elle les aime, leur chuchote des silences, leur murmure des vibrations.
Le clocher sonne.. Midi non ?.. Je ne sais plus.. Il y a un chien aussi qui aboie, il est loin non ?
Constriction. Elle me rappelle à l’instant présent. Elle fond sur moi, vibre contre moi, fouette délicatement le sol. Coulisse quelque part au-dessus de moi.
Ma nuque. Le soulagement d’une douce chaleur. De la peau ? Une main. Mon corps comprends. Il se détend.
Elle se prononce ; se positionne. Précise. Elle a décidé ; elle me tracte. Mon corps se demande. Il accepte. Il a compris. Il se relâche à nouveau. Il quitte le sol. Le silence est assourdissant d’échanges.
Elle me berce dans le vide. Transforme quelques centimètres en un à-pic vertigineux. Vertige ? Hypnose thérapeutique ? Danse extatique ? Symbiose.
La partition continue. Dis-moi, es-tu la partition ? Les notes qu’il te demande de jouer ? Le serpent sort-il sans les notes du pungi ?
Compression. Elle me rappelle à l’instant présent. Les énergies se mêlent, s’échangent, se confondent, s’accordent... Les accords ; parfaits.
Elle lape une dernière fois les goûtes de douceur de ma peau. Me quitte en glissant inexorablement. Me retire son voile de chaleur. Me prive de son doux cocon. M’abandonne. Me laisse orpheline. Me parcourt d’un frisson inconnu. Me laisse ses douces morsures sur la peau.
En retirant mon entrave, elle m’enferme ; elle me ligote à la liberté. Elle me jette en pâture à l’inconnu. Une énergie brûlante sur mon épaule. De la peau ? Une main. Mon corps se rassure. Il n’est pas seul.
Elle tombe au sol. Ce bruit.. la corde, au sol, la paroi en pierre après une séance sous un doux soleil couchant. « Séance ». Ce mot… Les verrous sautent. Il fait une chaleur glaciale.
8 personnes aiment ça.

minidoc
merci quelle belle prose ! un vrai film deroule dans ma tete et maintenant me voila en manque !vivement d autres partages
J'aime
1
23/04/25

PhatBrat
Prochaine séance bientôt.. j'espère que j'aurai autant d'inspiration 

J'aime
1
28/04/25