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Maîtresse Amélia
Aujourd’hui un art érotique, ce bondage puise ses origines dans la période médiévale. On parle de la période la plus sombre de l’histoire japonaise. Ce bondage, bien moins érotique, se nommait Hojōjutsu 捕縄術, un ensemble sombre de techniques de captures et d’immobilisation. A l’ère Edo, il se développe pour devenir de véritables pratiques de torture. Le genre de corde utilisée permettait de distinguer le crime commis ainsi que le rang social du puni. Comme la corde en jute Asanawa 麻縄. Ces techniques sont encore enseignées dans quelques écoles de police, et n’ont jamais quitté le Japon.
Mouvement Artistico-Érotique
C’est dans des écrits de familles nobles que l’on découvre les premiers aspects érotiques du Kinbaku. De façon discrète bien entendu. De l’ère Edo, on garde que des écrits privés et des récits, très peu de trace reconnue officielle. Il se raconte que ce sont les officiers de police qui ont apporté ces pratiques dans leur intimité.
Il faudra attendre le début du XXe siècle et le grand artiste Ito Seiu. Il entame les premières recherches et en fait une de ses sources d’inspiration. Par son art, il devient alors le maître incontesté du Kinbaku érotique. Il transforme alors ces actes de tortures en un art délicieusement érotique. Dès les années 1920, Ito Seiu immortalise des femmes, parfois les siennes (épouses et maîtresses), dans différentes scènes de shibari. Photographies, peintures ou œuvres littéraires et théâtrales.
Ito Seiu bondage shibari
‘Yomikiri Romance’, Janvier 1953, Seiu Ito
Ito Seiu shibari oeuvre
Oeuvre peinte sur soie représentant des femmes captives sur un navire pirate
Forcé à la censure des années 30, les œuvres et l’impact de Ito Seiu sur le bondage japonais ne seront que véritablement popularisés dès les années 50-60. Ses photographies seront largement publiées dans les revues spécialisées.
les techniques du shibari
Le shibari est donc l’art sensuel d’attacher un sujet avec des cordes à des fins artistico-érotiques, parfois sexuelles. Les cordes forment alors des motifs, mettant en valeur le corps humain comme des œuvres d’art vivantes. On parle alors de kinbaku-bi, magnifique bondage.
femme avec de la corde autour des jambes, pratiquant le shibari
Le ligotage du soumis, ou de la soumise, se fait de manière progressive et lente. L’art du shibari réside dans l’éveil du corps, de l’excitation par la pression du cordage sur certains points dits sensibles, les points d’énergie. Le maître (ou la maîtresse) noue un premier membre de manière contrôlée, rythmée mais jamais dans la précipitation. Il est important que le corps soumis s’habitue, accepte, se soumette avant de se laisser aller. On s’abandonne dans la douleur, qui n’est parfois que le résultat d’une incertitude, d’une peur.
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compliciteds
merci pour ces eclairages
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1
12/06/25

Jnp91
Un petit moment culturel. Merci.
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1
12/06/25
Loik242Lo
Loik242
Merci maîtresse
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13/06/25