Feuler
#0
Serais-je le seul Dominant que le shibari ou autres bondages lourds et compliqués commencent sérieusement à gonfler ?
Ok, tout comme vous je suppose, je reconnais que l'esthétique est souvent inspirante, ou que certaines vidéos de pros forcent le respect, mais on n'a pas tous vocation à appartenir à cette élite comparable aux sportifs de haut niveau ! On a aussi une vie, non ?
Sans déconner, depuis quelques temps j'ai l'impression que ces pratiques sont devenues tellement inévitables que ne pas s'en réclamer vous exclut vite de toute prétention à la Maitrise !
Déjà que je ne suis pas franchement orienté SM, j'en arriverais presque à douter !
Pourtant Dominant je le suis bel et bien, je le sais pour y avoir goûté, pour l'avoir réellement expérimenté et confirmé au-delà des seules séances érotiques… C'est un état d'esprit, une inclination naturelle, une philosophie, une façon d'être dans ma relation intime à l'autre.
Du coup, mon questionnement est :
Qu'est-ce qui selon vous caractérise le Dominant ?
N'y a-t-il que les pratiques et le matériels dûment listés qui comptent ?
Pour celles et ceux qui recherchent réellement une relation durable sous le signe du BDSM (plutôt D/s me concernant), et non pas seulement des rencontres ponctuelles (ce que je respecte tout à fait), ne pensez-vous pas qu'à un moment le shibari et tout le grand cirque ça devient secondaire ?
Que même le meilleur encordeur peut-être humainement sans intérêt ?
Qu'on peut finir pas s'emmerder même dans le donjon le mieux équipé du monde ?
D'avance merci à ceux qui répondront !
Thèmes: Coup de gueule
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#1
Comme Opale. Le dominant est la personne qui par son autorité naturelle, son empathie, sa sincérité et sa maîtrise me donne envie de me soumettre, de m'abandonner à ses désirs. Rien à voir avec les pratiques ou le matériel. Les pratiques sans le dominant n'ont aucun intérêt.

Les cordes peuvent entrer dans ces pratiques. Ou pas. Ou encore être vécues pleinement intensément hors relation Ds ni même sexuelle. Et même un dominant peut lui-même être encordé et vivre des émotions fortes dans les cordes. Émotions hors de ce statut de dominant. Rien à voir.

Ce sont deux choses distinctes mais qui peuvent parfois se rejoindre et les cordes peuvent aussi devenir très érotiques.
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Feuler
#2
Merci pour ces réponses.
J'adhère tout à fait à l'opinion exprimée par Opale et considère également que le shibari n'est pas une pratique réservée au seul BDSM.D'accord aussi avec Domin30 que je remercie de rappeler que la capacité d'imagination et de création du cerveau prime sur l'emploi d'accessoires.

Je vais essayer de répondre @vlan01 (j'arrive toujours pas à créer de citations, désolé !):

Ce n'est pas tant que j'ai un problème avec le shibari ou le bondage en génral en tant que pratiques, mais plutôt comme vous le suggérez en effet leur omniprésence et leur mise en avant systématique dans l'imagerie BDSM, dans les sujets que je peux lire, etc... Quant au lien avec les questions qui suivent, voici : le coup de gueule introductif m'amène au coeur de ce qui m'exaspère de plus en plus sur les sites que je fréquente, voire en général dans la vie de tous les jours, à savoir une prédominance du matérialisme et de l'image.
Pas pour rien que je ne suis pas sur facebook, mais par contre je suis ici, un site inspiré de fb si j'ai bien suivi... Après, j'ai bien mes contradictions puisque j'essaie de participer à ce jeu de représentation malgré tout. A noter d'ailleurs qu'à mes yeux BDSM.fr fourmille de personnes vraiment intéressantes à mes yeux, avec majoritairement une vraie démarche de réflexion, raison pour laquelle j'y reste Smile
"Tout le grand cirque", c'est ce que j'ai décrit plus haut, cet étalage de performances et pratiques qui en elles-mêmes sont intéressantes mais occultent l'aspect plus banal et moins impressionnant sans doute du quotidien du couple. Je ne parle pas de comment chaque couple s'organise pour les courses ou la vaisselle, quoique ça compte aussi Wink, mais plutôt de l'aspect amoureux de la relation, trop rarement évoqué.
Pourtant je suis sûr que vous tous qui avez pris la peine de participer à ce coup de gueule n'envisagez pas sérieusement de relation durable sans amour partagé. BDSM ou non, un couple est un couple. Pour ceux qui pratiquent le BDSM avec un(e) Maitre(sse) / soumis(e) en dehors d'une relation vanille, ou sans désirer se mettre en couple, c'est encore autre chose mais là n'était pas mon sujet.

Merci à DormeurDuVal de sa contribution techniquement intéressante, mais ça ne répond pas vraiment à mes questions ^^

Pour rebondir sur ce que dit Opale à propos des libertins, j'ai la sensation aussi que pas mal de Dom ou soumis ont migré vers le BDSM en n'y voyant qu'un terrain de jeux sexuels alternatif, un prétexte à défoulement de pulsions moins acceptées en mode "libertinage" basique. C'est dommage et pour ma part je regrette que le libertinage soit devenu majoritairement synonyme de plan cul et un repaire de queutards à la petite semaine. J'ai trouvé pour ma part que le BDSM était un espace de liberté non seulement sexuel mais aussi un véritable art de l'érotisme (et le shibari en est l'une des expressions, je n'ai donc rien contre cette pratique en soi) et surtout une possibilité pour l'être de trouver son épanouissement relativement à ses inclinations personnelles profondes au sein de sa relation intime avec son:sa partenaire, indépendamment des diktats habituels de la bien-pensance.
Dernière modification le 22/07/2015 18:30:24 par Feuler.
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Feuler
#5
@Couple-trio : je me sens obligé de répondre. Primo je ne prétends pas pratiquer aucun encordement complexe pour les mêmes raisons que vous évoquez et je le dis d'emblée. Autant donc pour la "piètre estime" que j'aurais de moi, je vous remercie ! Je ne cherche pas à séduire des personnes avec lesquelles je ne me sentirais pas en accord(e).
Secondo, si ce coup de gueule vous parait ridicule, vous auriez pu vous passer d'écrire tout court. Bon vent merci !
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