ymerwhite
par le 04/11/24
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Bonne lecture a tous

PS pour ceux qui découvre cette partie, il est recommandé de lire avant :  

  • Chapitre 1 - Partie 1 - Premier rendez vous
  • Chapitre 1 - Partie 2 - 

Partie 1 : L’oeuvre d’art

Une semaine est passée. La sensati on que provoque le contact de son sexe sur le tissu de ses jupes devient addictif.

Le miel chaud a prodigué une douceur inégalable que Samara ne connaissait pas jusque-là. Sa peau est plus sensible.

Sa relation avec Dom ne fait que s’intensifier avec des messages d’attentions de part et d’autre. Tout devient prétexte à le solliciter. Parfois à le provoquer pour rester le centre de sa préoccupation. Demander le droit de se lever de son bureau pour provoquer sa réaction. De déconnecter la statuette pour aller soulager une pression bien naturelle.

Elle porte la statuette à présent toute la journée, par plaisir ou par besoin de se sentir appartenir, elle ne sait plus vraiment.

Elle est rayonnante et, son besoin de DOM devient vital pour garder son calme.

Chaque message est attendu et apaisant.

Samara se sent transformée, rien de visible dans sa façon d’être. Elle a moins peur des autres alors qu’elle est plutôt assez distante et difficile, pas froide, pas rigide mais reste à distance de trop de contact. Elle construit autour d’elle des outils de protection. De quoi, elle ne le sait probablement pas elle-même.

Cette épilation, ce sexe glabre, elle le ressent comme un marqueur de sa condition. Elle ne l’aurait jamais fait d’elle-même, mais il n’était pas question de flancher à l’institut de beauté. Elle s’était déterminée à le suivre quelle que soit sa route. Et maintenant elle ne veut plus revenir en arrière. De toute façon, si c’est comme cela que Dom la désire, alors elle sera comme Dom le souhaite. Ne plus décider de ce qu’elle sera, s’abandonner à l’autre. Cette situation l’excite, par le mystère de son devenir autant que par les chemins empruntés.

 

Dom lui a demandé de réserver son après-midi et une partie de sa soirée. Elle retrouve son impatience d’enfance pour le jour de Noël ou une soirée d’anniversaire.

Elle doit le retrouver à son domicile, prendre les clefs chez la concierge qui est prévenue de sa venue.

Lorsqu’il arrivera, elle devra être prête.

Elle profitera de la salle de bain pour se préparer, portera ce qui est posé pour elle sur le lit.

 

Elle est donc seule dans l'appartement de Dom. Elle entreprend le début de sa visite par la cuisine ouverte sur un salon salle à manger. Une vaisselle du matin s’égoutte. Elle ouvre le réfrigérateur qui est correctement achalandé pour constituer des repas de derniere minutes. Elle en profite pour se servir un verre d’eau, comble sa curiosité le verre à la main par le salon. Un mur bleu Klein, un canapé moutarde et une table basse en bois laqué. Une table carrée et ses quatre chaises en bois. Des lithographies encadrées au mur, un lampadaire sur pied de chaque côté du canapé, deux fauteuils Charles Eames en alcantara bleu font face. Un tapis beige sur un parquet de chêne clair huilé donne à la pièce une quiétude chaleureuse. Une bibliothèque de livres mal rangés couvre le mur opposé aux deux fenêtres haussmanniennes. Une sculpture de 2 mètres en plâtre « Femme portant un fruit à sa bouche » trône entre les deux ouvertures. Les rideaux de soie beige et bleu terminent de signer l’ambiance de cette pièce de vie.

La seconde porte donne accès à deux chambres et leur salle de bain. Celle de son maitre où est posé sur le lit ce qui va la vêtir. La seconde chambre est dans le standard d’une chambre d’hôte de bonne facture.

Elle détaille le manteau et reste interloquée par ce qui reste sur le lit. Elle se déshabille, pose ses affaires sur le fauteuil et va dans la salle de bain. Sur le miroir un mot pour elle.

« Bienvenue. Reste le plus naturel c’est comme cela que tu seras la plus belle. Nous allons observer une nouvelle œuvre d’art. »

Samara porte un doigt entre ses jambes et frôle à peine la statuette qui se met à vibrer et commence à se dégonfler. Elle la retire sans forcer. Elle ne sait pas si c’est son anatomie qui s’est adaptée à la statuette ou si c’est le contraire. Mais force est de constater qu’elle aime la mettre dès le matin.

Cette petite statuette, gonfle lorsqu’elle ferme les jambes, vibre lorsqu’elle marche ou lorsque Dom lui envoie un message, s’allonge quand elle ouvre les cuisses. Dans ces conditions il faut être particulièrement concentrée pour ne pas bouger ou ne pas faire un hors sujet dans son job.

L’autre extrémité agit comme une ventouse qui masse la plus érectile de cette région tropicale, la succion s’accélère si elle bat la mesure du pied. Elle en a fait la plaisante expérience lors d’un concert de jazz. Ce qui a fait d’elle la plus frénétique admiratrice du jazz band qui se produisait mercredi soir.

Autant dire que parfois, il est difficile de rester de marbre sur sa chaise. Le pire est en réunion. Cette statuette est d’une perversité incroyable pour la mettre dans tous ses états dans les pires moments.

 

Cela fait presque 5 jours qu’ils ne se sont pas vus depuis l’institut de beauté.

Dom a dû gérer ses émotions et ses désirs tant il est heureux que Samara le suive dans cet univers qu’elle ne connait que par la littérature et des films porno.

 

Il quitte son travail pour retrouver celle qui l’attend et l’emmener à une soixantaine de kilomètres de la ville dans un village qui fut l’un des lieux de création des impressionnistes. La ville devenue touristique offre des animations et des stages de peinture, dessin et sculpture. Des galeries se sont implantées et de nombreux vernissages sont organisés dans ce lieu bucolique, source d’inspiration pour les peintres de cette école d’hier et d’aujourd’hui.

On peut y rencontrer des grimpeurs de bloc et des randonneurs comme des peintres avec leur chevalet sur l’épaule.

 

Samara a juste le temps de refermer le manteau lorsque Dom claque la porte d’entrée et apparait dans son champ de vision. Elle lui saute au coup pour lui réclamer un baiser.

 

Dom se recule pour mieux la désirer. Lui signifie que c’est parfait. Samara l’air circonspect lui demande s’il n’a rien oublié.

« Non tes chaussures vont très bien je t’assure. Allez, on y va »

Elle sourit et le suit dans l’ascenseur.

Une petite pluie fine et le froid d’octobre ne les font pas trainer dehors. Samara tient son manteau serré à deux mains comme pour empêcher la chaleur de s’évader entre les boutons de nacre.

Quelques rues et trottoirs parcourus pour retrouver la voiture dans un parking souterrain met fin à son tourment.

Un signe de la main au gardien de nuit qui prend son service

Passer sous la barrière oblige Samara à faire un grand écart qui fait gonfler la statuette qui déjà vibrait par cette marche rapide. L’agent de sécurité profite de la scène pour loucher sur la cuisse qui s’extirpe de l’ouverture du manteau. Dans un geste reflexe elle tente de refermer l’ouverture et laisse son col s’ouvrir. L’agent, s’il avait pu, aurait applaudit le spectacle. Samara lui sourit pour simple retour et reçoit pour monnaie d’échange du voyeur une grimace confuse.

 

Dom ouvre la porte à sa passagère contrainte de donner de l’ampleur au tissu pour s’assoir. Elle déboutonne le manteau et relève les pants pour dégager ses jambes protégées.

 

Les kilomètres et les sujets de discussions défilent. Ils échangent leurs opinions sur des peintres, des sculpteurs et des photographes.

Dom prend conscience que la présence de Samara à ses côtés sera une très bonne façon de combler son déficit de connaissances en matière de sculpture.

Leur complémentarité apparait encore plus que lors de leurs échanges numériques.

La nuit tombe, la forêt devient hantée, les phares allument le paysage qui tombe dans une torpeur. Le village d’artistes peintres se présente à eux. Après quelques virages dans des ruelles à peine éclairées, Dom gare la voiture le long d’un mur à l’arrière d’une vieille grange de pierres enduites de torchis.  Une petite porte verte avec un éclairage jaune au-dessus. L’endroit n’est pas glauque mais il n’y a pas âme qui vive de ce côté de la bâtisse. Une plaque stipule que le lieu est la propriété de la municipalité, dédié à l’école des arts et de la peinture. Rien d’alarmant pour Samara qui est toujours en discrétion quant au déroulement de la soirée.

Dom ouvre la porte pour que Samara sorte de l’habitacle. La chaleur de la voiture a fait tomber sa protection de laine qui est largement ouverte pour profiter du confort intérieur.

Quelques pas et elle est invitée à entrer dans le lieu.

Un petit hall éclairé avec des ampoules LED donne froid même s’il fait chaud.

Un homme entre avec une couverture sous le bras par une des portes du petit hall. Samara le reconnait, c’est l’homme qu’elle a croisé avec la femme dans l’institut de beauté.

Ils se saluent, échangent les politesses d’usages.

 

« Je te la prête deux heures et pas une minute de plus. Nous allons dîner après. Nous avons une table de réservée à l’auberge de Milly.  J’y tiens comme à la prunelle de mes yeux, ne me l’esquinte pas. »

 

Samara en entendant ces derniers mots interroge du regard Dom qui lui demande son manteau. Elle s’exécute pour la troisième fois. Sans comprendre ce qui la pousse à consentir aussi facilement.

Elle se retrouve totalement nue devant le petit moustachu rondouillard. Sa pudeur comme évaporée. Elle est recouverte de la couverture. Dom lui prend ses chaussures qui ne sont effectivement pas adaptées au lieu.

Il l’embrasse sur le front. Ce soir durant deux heures tu vas être l’œuvre d’art à reproduire, tu vas t’offrir aux artistes.

 

Le moustachu prend enfin la parole

« Nous allons explorer le nu de Courbet à Manara. En passant par Modigliani et Schiele.

Tu changeras de position toutes les dix ou quinze minutes lorsque je t’apporterai de nouveaux accessoires pour aider les étudiants.

Allez suis moi on y va. »

 

Attend prévient Dom.

Il s’approche de Samara passe sa main sous la couverture qui cache ses épaules et descend juste sous ses fesses, glisse sa main jusqu’au pubis et récupère la statuette. Pas de signe ostentatoire pour le monde Vanille.

 

À la limite de la panique tout s’enchaine, elle entre dans une grande pièce où une vingtaine d’hommes et de femmes derrière des chevalets ou un carnet à la main l’attendent. Elle est placée sur une estrade en bois de sapin avec un tabouret de bar au centre.

Le moustachu couvre le tabouret avec la couverture de Samara. Sa nudité offerte aux yeux de ces artistes amateurs en herbe.  Elle prend une pose et tente de s’immobiliser.

 

Le moustachu passe d’étudiant en étudiant prodiguant des conseils. Derrière le plus proche chevalet face à elle, une tête sort et lui fait un clin d’œil accompagné d’un large sourire. Elle reconnait la soumise qui accompagnait le professeur de dessin.

 

Le silence est parfois rompu par un crayon qui tombe ou des souffles qui trahissent la douleur du peintre en peine à interpréter ce qu’il voit.

Certains profitent, peut être, de l’érotisme de la situation où cette femme nue, devient une œuvre d’art.  De cette nudité qu’ils ne peuvent toucher que de leurs yeux et caresser du noir fusain. Ils garderont de Samara leur ébauche plus au moins finalisée.

Et parfois le souvenir d’une sculpture vivante qui se transforme tous les quarts d’heure.

Des artistes placent un crayon en ligne de mire pour se trouver des repères. Ils ferment un œil et reprennent leur place en silence.

 

La petite soumise lui fait des grimaces pour la faire rire, une complicité s’installe et lui permet de rompre sa solitude. Mais Samara tient la pose pour ne pas déstabiliser l’assemblée d’artistes.

 

Son malaise se dissipe peu à peu, sa pudeur s’estompe, elle se détend, change de pose lorsqu’on lui tend ; tantôt une brosse à cheveux et un miroir à main, un seau, tantôt, un bouquet de fleur, une poupée.

Tant que ce n’est pas un fouet, un martinet ou un collier en cuir noir avec un anneau se dit-elle, l’honneur est sauf.

 

Sa solitude est troublée lorsqu’elle aperçoit Dom debout au fond de la salle qui lui sourit et lui envoie un baiser de la main.

Surprise par son calme et son contrôle. La vue de son amant lui donne de l’assurance. La fin de la séance se profile, les artistes peintres rangent leurs effets et la remercient. Sa consœur la raccompagne nue à la porte par laquelle elle est arrivée.

Dom le manteau au bras est là. Elle se blottit entre ses bras plus pour chercher le réconfort que la chaleur.

 

« Si vous me l’aviez dit avant je ne sais pas si j’aurais osé le faire ». Lui souffle-t-elle. Elle cache ses yeux dans sa chemise. Elle est nue contre lui, le respire, l’inhale à le faire disparaitre aux yeux de tous.

 

Il caresse son dos, sa main suit la courbe de ses reins, prend ses fesses, attrape sa cuisse pour qu’elle prenne appui sur sa hanche, embrasse son cou et ses épaules. Samara passe ses bras autour du corps de son amant.  Ils ne forment plus qu’un, dans cette espace à l’éclairage froid.

Aux premiers tremblements il la recouvre du manteau vert en laine et l’exfiltre de la salle municipale.

 

Tu as été parfaite. Cela a-t-il été insurmontable ? As-tu noté que c’est toi qui donnes un sens aux regards des autres ?

 

Dans cette situation ta nudité a tout son sens. Personne ne s’est jeté sur toi, ta personne et ton corps deviennent source d’inspiration.

Tu représentes la perfection, la référence à copier, pour ces étudiants en art.  

La pudeur et la honte de la nudité sont juste des principes créés pour faire croire que ton corps est sale et source de désirs lubriques incontrôlables.

Ces principes sont là pour interdire essentiellement le plaisir de la femme. Utiliser comme simple instrument de reproduction, un corps féminin doit être caché afin d’éviter de provoquer les hommes jugés incapables de gérer leurs pulsions.

Ce principe excuse le viol par une perte de contrôle de la gent masculine devant l’unique présence du corps de la femme. Ce dernier détourne l’homme de l’autorité suprême. 

En bref, la pudeur et la honte que provoque la nudité assurent le contrôle des mœurs et de la morale par le corps. 

Samara écoute sans répondre mais intègre le monologue de Dom.

 

 

La route dans la forêt prend forme sous le halo des phares.

Samara se blottit sur l’épaule de son chauffeur et lui demande de satisfaire une envie pressante.

Une petite aire de repos aménagée se présente à eux en retrait de la route en plein milieu de cette forêt tombée dans l’obscurité. Une haie de troènes sépare la route de l’aire de repos.

 

Il ouvre la porte de Samara et l’accompagne dans le plus simple appareil devant le capot de la voiture, les projecteurs semblent la regarder. Elle est assise sur ses talons les jambes écartées, ses deux mains agrippées à la jambe de Dom pour ne pas perdre l’équilibre. Il lui caresse les cheveux. Elle le regarde, se mord la lèvre comme pour lui signifier qu’elle est étonnée de la situation improbable qui se déroule.

Elle pisse nue dans la forêt attachée à un homme, accroupie les jambes écartées avec impudeur.

Quelques voitures passent et éclairent un peu plus la scène insolite. Samara détend sa vessie qui est gonflée comme un ballon de baudruche. Par petits jets stridents la vessie retrouve une taille normale.

Dom descend à sa hauteur, droit dans ses yeux et commence un nettoyage avec une lingette humide et douce. Tous les recoins sont passés en revue, pas une partie de chair n’est dispensée de ses soins. La statuette n’a pas été replacée, l’accessibilité est d’autant plus aisée.

Ils ne se quittent pas des yeux un seul instant, lorsque la lingette s’aventure dans une exploration de l’orifice le plus éloigné Samara lui demande si elle va être surprise longtemps encore.

Pour seule réponse, il la redresse et la bascule sur le capot entre les deux phares. Son dos se colle à la chaleur du moteur, ses deux jambes viennent se poser sur les épaules de Dom. Il enfouit sa tête dans le plus haut de ses cuisses. Sa langue poursuit son inspection avec plus de précision et de douceur que la ouate humide.

Chacune des lèvres à leur tour accueille le visiteur. Les lèvres de chacun des partenaires constituent l’étanchéité pour que la visite se fasse de façon plus intime vers une pousse qui se tend. Samara tangue et sa respiration la trahit. Il lui prend ses seins durcis à pleines mains. Pour laisser se reposer la pousse au bord de l’explosion, il navigue à présent vers une nappe phréatique alimentée d’un fin ruissèlement. En spéléologue averti il contrôle l’origine de ce flux et entre dans un boyau doux. Sans s’y attarder plus que de raison il retourne donner de ses nouvelles au petit bambou qui n’a pas dégonflé. Samara appelle par geintes successives. Pour lui prêter secours, il remonte jusqu’à son visage et prend sa tête à deux mains. Il présente son sexe devant une porte d’entrée déjà largement ouverte et sans plus aucune sécurité. Dans l’unisson de leur souffle Samara succombe et Dom va la rejoindre sans plus attendre.

Il l’embrasse et reste emprisonné entre les jambes de Samara comme pour profiter de ce trop court moment.

Il lui embrasse les seins en se redressant, l’aide à descendre du capot.

 

Lui offre de quoi se refaire une toilette et la couvre de son manteau.

Ils n’ont échangé aucune parole, seuls les yeux ont parlé.

Elle retrouve ses vêtements que Dom avait soigneusement mis dans un sac sans qu’elle ne le voit.

Elle le regarde et lui sourit, la voiture est déjà sortie de l’aire qui n’a pas été de tout repos. Lui demande si elle peut se rhabiller en prévoyant un refus qui ne manque pas de confirmer ses prévisions.

 

« Vous ne m’avez pas répondu vous allez me surprendre tout le temps comme cela ? Je ne sais pas si je vais tenir avec ce rythme émotionnel. »

 

Dom esquisse un sourire malicieux et répond : pourquoi pas ?

 

Le restaurant dans un village calme offre un petit parking mal éclairé pour sa clientèle, quelques voitures s’y trouvent.

Les deux amants encore essoufflés s’embrassent. Dom retourne Samara, la penche en avant pour qu’elle pose ses deux mains sur le siège. Elle se cambre au contact métallique qui se présente au dernier gouffre inexploré.

Le plug métallique est gobé lentement, tant la zone est lubrifiée par l’excitation des derniers évènements.

 

Tout doucement Samara en prend possession et la main de Dom quitte le rosebud.

 

Est-ce que cette réponse te suffit ? demande Dom.

« Je pense que oui » dit-elle un peu secouée.

 

Une fois rhabillée ils se dirigent vers la petite auberge. Les gravillons craquent sous les pieds. Le rosebud vibre à chaque pas et donne l’impression qu’une bille cogne sur les parois de son rectum. Les vibrations se prolongent à sa base pour solliciter les nervures de son anus.

Ils sont accueillis par la patronne de la maison qui les place et leur présente les menus.

En s’asseyant les jambes de Samara se dérobent et ne peuvent retenir la vitesse de la chute sur l’assise, ce qui a pour effet d’appliquer une pression sur l’engin qui n’en demandait pas plus pour s’enfoncer encore un peu plus en elle.

Ainsi calée, le repas peut commencer.

Partie 2 : La douche salvatrice

Des murs de torchis blanc, la salle est éclairée par des petites lampes de table. Des outils agricoles qui ont été le prolongement de la main des hommes ou tractés par des animaux sont désormais accrochés et font office de décoration murale. Les poutres ont été blanchies. Une ambiance calme et feutrée plane dans la pièce de la vieille ferme qui à été jadis occupée par une famille de paysans avec leurs bêtes. Le feu crépite dans la cheminée de pierres qui pourrait accueillir un agneau. Sur le linteau, une tête de cerf qui rappelle aux visiteurs que le lieu est une terre de gibier.

L’odeur de bois sec se mélange aux fumets des plats. Les tables revêtues de robe blanche sont suffisamment espacées pour ne pas être dans les confidences des voisins.

Des sourires s’échangent pour saluer les nouveaux arrivants.

Des regards les dévisagent, cherchent à savoir s’ils se connaissent. Puis rassurés reviennent à leurs convives.

Samara peine à trouver sa position et se surprend à regretter la statuette. Chacun de ses mouvements la trahissent, ses sens sont sollicités et ses grimaces parlent pour elle.

La patronne à la petite cinquantaine, une petite femme énergique, à l’embonpoint de la petite bourgeoisie laborieuse, assure l’avant-vente, présente les menus et les plats du jours et propose un apéritif de bienvenue à la mode du moment : un Spritz campari. Une fois sa mission remplie, elle s’éclipse en leur souhaitant un bon appétit.

Sur son pieu de métal invisible, Samara, la tête dans le menu, se pose mille questions.

 Mais qu’est-ce que je suis en train d’accepter ? Tu es folle ma pauvre. Mais pourquoi je fais cela ? En même temps, je suis certaine que si je ne voulais pas il ne me forcera pas. Jusqu'où va-t-il aller ? Ne serait-ce pas moi qui dois me demander jusqu'où je veux aller ?

Une vibration sourde réveille son fragile calme. Samara pose rapidement le menu pour s’agripper à la table, se tord sur sa chaise, se tend de nouveau. La douce torture peut se révéler sournoise en fonction de sa position, de sorte que lorsque le jeune serveur vient prendre la commande elle ne sait plus ou regarder. Est ce vraiment une torture?

La vibration devient plus discrète et laisse Samara un répit pour se concentrer sur la carte.

-          Pour madame, se sera ?

Dom vient à sa rescousse. Samara se cache derrière la carte de nouveau. Dom choisit pour elle.

-          Et pour la boisson que désirez-vous ?

-          Donnez-nous deux verres de Côte de Blaye 2023. Est-ce possible ?

Le jeune serveur acquiesse et remercie Il prend la direction de la  cuisine.

-          Vous êtes incorrigible. Il y a du monde autour de nous. Si je perds le contrôle ce sera de votre faute. Le pire est que j’aime. C’est très nouveau pour moi cette sensation d’accepter les limites d’un autre !

Par un souffle, elle chasse une mèche de ses cheveux qui tombait sur ses yeux.

-          Quelle journée vous me faites vivre. Je me suis mise nue devant des personnes que je ne connaissais pas. Maintenant vous me torturez avec un sextoy que vous commandez depuis votre téléphone. De quel droit faites-vous cela ?

-          Je n’ai que ton droit, Pourquoi le fais-tu? Rien ne te oblige. Tu stoppes quand tu veux. Ne crains pas de perdre le contrôle Samara. Car l’univers dans lequel nous allons, c’est moi qui vais contrôler au moins une partie.

-          Ha oui dit-elle ! vous croyez.

- C’est l’ordre des choses dans l’univers ou je t’emmène. Tu y trouveras Sécurité, amitié, protection, amour, liberté de penser, sexualité choisie, et beaucoup d’autres choses que tu découvriras. Mais contrairement au monde vanille tu peux arrêter quand tu veux. Le monde vanille est beaucoup moins souple que l'univer Ds et tu ne le choisis pas 

Le serveur revient avec les premiers plats et sert les deux convives. C’est à ce moment-là que les vibrations reprennent leur activité redoutée ou attendue. Seule Samara à la réponse. La femme qu’elle est en train de devenir, vacille entre le plaisir et la peur. La honte et le désir, la culpabilité et la joie de vivre cela.

 Arrêtez, je vous en supplie chuchote-t-elle. Je ne pourrais pas avaler une seule fourchette. Si tant est que je ne fasse pas tout tomber par terre.

-          Si tu ne manges pas ton assiette, les vibrations se feront plus intenses. Rétorque Dom avec douceur.

-          Mufle lance t’elle en s’inclinant devant ce premier signe d’autorité.

-          Effrontée ! En plus de cette réponse les vibrations se multiplient et accélèrent pour de nouveau descendre à une intensité plus acceptable.

Samara se fige de nouveau et lâche sa fourchette qui retombe dans l’assiette avec un bruit de vaisselle cassée.

-          Ok ok, pardon, vous avez gagné. 

L’objet maintenant bien en place accorde un répit à Samara qui se concentre sur sa fourchette et son assiette afin de reprendre des forces. La salade d’endives sur lit de fromage frais avec des pistaches et des clémentines sont avalées.

-          Tu vois c’est une des façons de te contrôler. Ce ne sera pas la seule. Mais tu apprendras que toi aussi tu as du pouvoir sur moi. Tu en as déjà mais tu ne le mesures pas encore.

Les plats annoncés par le jeune serveur embarrassé autant par les assiettes chaudes que d’avoir dérangé une conversation « Curry de légumes aux graines pour Madame et Brochette de dinde au citron et basilic pour Monsieur » remplacent l’entrée.  

La discussion reprend. Les vibrations passent sur des modes divers et amènent Samara au bord du gouffre alors qu’elle termine son plat dans tous ses états.

Elle lutte pour ne pas se tordre, mais elle sent monter une vague qu'elle connaît depuis longtemps. Cette vague que l’on ne peut pas combattre indéfiniment sans succomber si on la prend. C’est un combat pour stopper cette situation ou se laisser tenter par l’impudeur de la situation. Et la morale dans tout cela ? Et la bienséance en public ?

Elle se calle dans son siège, arrache les accoudoirs en bois. Remonter une de ses jambes sur le siège sans que cela se voit pour se donner une contenance de décontraction. Elle plante son regard dans celui de Dom.  Rien n’y fait et elle le sait. Elle se rassoit correctement comme pour accepter ce qui doit arriver. L’homme qui l’accompagne n’a d’yeux que pour elle et elle succombe à ses perversités.

Il la regarde se débattre sans rien lui dire. Elle le fustige, ne lui demande plus d’arrêter car c’est trop tard. La vague de fond se gonfle et embarque ce qui lui reste de maîtrise en un instant. Samara s’envole dans les lymphes du plaisir.

Un « Holala Holala» à peine audible signe son extase. Elle porte sa serviette pour feinter de s’essuyer. Elle est surprise d’avoir jouit en plein repas, dans un restaurant, au milieu d’autres personnes.

A deux tables voisines, une femme chic entourée de messieurs à la couronne blanche et grise en pleine discussion, voit la scène. elles se sourient, la sexagénaire reprend sa discussion sans grand enthousiasme.

Une fois son souffle plus calme Samara chuchote

- Qu’est-ce que vous m’avez fait ? Je deviens folle. J’ai envie de me cacher, et en même temps je suis heureuse d’être là. C’est n’importe quoi ce qui se passe en moi. Vous me faites faire n’importe quoi. Si le coussin de la chaise est taché, se sera de votre faute. En tous les cas je dirai que c’est à cause de vous. Vous êtes un tortionnaire.

- Et moi je suis fier de toi. Partons, nous allons chez des amis qui nous attendent pour faire ta connaissance.

Retire le plug maintenant. Je paye l’addition et te rejoins à la voiture voici mes clés. Tu as le temps de remettre ta statuette.

- ici.

- oui pour le plug, mais ta statuette est sur le siège passager de la voiture. Tu sauras retrouver la voiture j’imagine.

Samara marque encore un temps d’arrêt, regarde autour d’elle. Avec un air de défis et un regard effronté. Remonte une jambe en posant un pied sur le cousin de la chaise le plus discrètement possible. Lève une fesse pour atteindre l’objet. Elle désenclave l’intrus en ne quittant pas des yeux Dom. Elle porte l’objet à sa bouche, le met dans la serviette et la repose bien visible sur la table.

Elle se lève, le toise de toute sa hauteur, lui fait une moue en inclinant la tête et un sourire crispé. Voila Monsieur, vos désirs sont des ordres.

-          Tu ne crois pas si bien dire. Mes félicitations Samara, tu peux y aller, je te rejoins. N’oublie pas le plug ça fait désordre.

-          Ho oui mince dit-elle en riant.

En traversant la salle, la femme qui n’a pas perdu une miette de ce qui se jouait non loin d’elle lui fait un sourire qui se veut complice et lance discrètement un « Bonne soirée ».

- merci vous aussi. Répond Samara avec le même sourire complice tout aussi discret.

Dom rattrape Samara à la démarche peu assurée entre les tables pour atteindre ensemble la sortie. Au comptoir la patronne toujours aussi professionnelle fait les questions d’usages chez tout restaurateur un peu professionnel.

-          Tout s'est bien passé. Avec un regard curieux sur la démarche chaloupée de Samara qui prend la poudre d’escampette avec un « bonsoir » enroué.

-          Et bien !  Votre compagne ne se sent pas bien ? Vous n’avez rien bu pourtant !

-          Oui juste un verre de votre très bon Domaine du Cassard 2023. Parfois peu de vin, mélangé à une ambiance peuvent provoquer l’ivresse. Votre Spritz y est peut être pour quelque chose aussi. A moins que se soit nos discutions de ce soir...

-          Promettez-moi de me montrer comment vous faites cela. Lui répond la femme avec un air entendu.. 

-          Je n’y manquerai pas la prochaine fois. Répond Dom poliment en rengainant son téléphone après le paiement.

Il retrouve Samara installée confortablement, emmitouflée sous un pull Elle laisse la statuette prendre son espace préféré.

Une fois au volant Samara lui demande avec une voix douce de quelqu’un qui souhaite un privilège.

-          Je suis morte de fatigue. Peut-on rentrer ?

Dom la regarde avec un sourire indulgent et cherche sur l’écran un numéro préenregistré.

Samara assiste à l’échange téléphonique. L’homme semble un peu contrarier mais lui propose d’ envisager une autre date pour rencontrer Samara. Elle se rapproche de lui et l’embrasse sur l’épaule.

- Vous avez déjà parlé de moi à vos amis !

-          Tu vois le pouvoir que tu as sur moi ?

Sur le trajet qui les ramène, Samara fait part de sa stupéfaction d’avoir réalisé tout cela aujourd’hui. D‘avoir pris du plaisir et de la gêne. De la fierté d’être allée dans une zone inhabituelle. Surprise de se laisser embarquer dans cette aventure. Incapable de faire machine arrière. Stopper cette aventure lui paraît inconcevable. 

Sa surprise d’apprécier la statuette au quotidien.

Le conflit intérieur qui occupe son esprit. Son éducation, la morale, les interdits, ses désirs….L’image d’elle, la place de la femme qu’elle soutient. Les contradictions avec l’égalité de la femme dans notre société actuelle…Sa vie de femme mariée et mère de deux garçons. comment concilier ces deux mondes ?

-          Je ne sais plus où j'en suis, tant les questions se bousculent. Est-ce que je peux vous faire confiance ? pouvez-vous m’aider à y répondre ? Comment vais-je sortir de cette aventure. L’estime de moi va-t-elle être mise à mal ? J'ai eu du plaisir sexuel avec mon mari aussi. Beaucoup même. Mais ce que je ressens aujourd’hui n’a pas de comparaison. Je ne me l’explique pas. J’ai peur et en même temps je me sens en sécurité. Je me sens libre encore plus libre que je ne le suis d’ordinaire et en même temps je sais que je ne peux plus faire n’importe quoi. Mais je ne vois pas les limites de ma liberté que je suis en train de gagner. Où se trouvent les frontières de ce nouveau territoire dans lequel j’entre ?

Dom l’écoute et ne dit rien.

Elle parle sans discontinuer.

 

Une fois de retour chez Dom, il la déchausse, la déshabille de sa robe, la libère de la statuette dans l’entrée de l’appartement et la dirige dans la salle de bain. Il se déchausse sans délasser ses chaussures pour garder Samara entre ses bras.

Il règle le mitigeur de la douche et entre avec elle avec habillé.

Il enduit sa peau de gel douche qui devient blanche de mousse et enfin luisante après le passage de ses mains et la caresse de l’eau chaude. Il recommence sans délaisser les plus cachées des zones. L’embrasse dans le cou, puis la retourne face à lui.

Samara s’aimante à sa chemise qui lui colle à la peau. Elle tenaille ses hanches avec ses deux jambes, met ses bras autour de son cou pour garder l’équilibre. La toilette se poursuit dans cette position. Samara déboutonne la chemise et la laisse tomber dans la douche elle s’attaque en vain à la ceinture du pantalon. Elle tente avec l’autre main sans succès. Dom vient à sa rescousse et dans une contorsion d’équilibriste évite la chute en la plaquant contre la vitre de la douche.

Il s’échappe enfin du pantalon qui gît avec la chemise dans l’eau mousseuse. La salle de bain devient un véritable sauna. Les deux corps ne forment plus qu’un. Elle se sent prise en sandwich entre la vitre embrumée et le corps en mouvement de son partenaire.

La course effrénée des deux souffles, leur synchronisation se conclut par des baisers et un coit partagé. Une fois redescendue de leurs orgasmes, une fois les baisers et les caresses passés. Ils reprennent leur toilette respective mais cette fois c’est Samara qui prend le gel pour frictionner celui qui progressivement devient le centre de son attention.

Dom sort le premier alors que Samara termine de se laver les cheveux. Il lui met à disposition des serviettes.

Il la prévient qu’il n’a pas de sèche-cheveux ce qui lui fait dire qu’une femme ne hante pas les lieux depuis un certain temps.

Lorsqu’elle le retrouve dans le salon, elle s'assit devant lui, pose sa tête sur ses genoux.

-          Est-ce que je peux rester avec vous cette nuit ?

-          As-tu une réponse à une de tes questions ?

-          Il me semble que oui.

Il l’embrasse pour seule réponse.

Thèmes: relation ds
13 personnes aiment ça.
ShyBend
Beau texte, la relation entre les deux personnages est bien décrite et réaliste. Ça donne envie. Vivement la suite...
J'aime 10/11/24
ymerwhite
Bonjour Shybend. Merci de votre commentaire. La seconde partie est en écriture. Au plaisir .
J'aime 10/11/24
Méridienne d'un soir
Un pur plaisir que la lecture de votre récit, bravo et merci ymerwhite ! ...
J'aime 20/10/25
ymerwhite
Bonjour Méridienne d'un soir, merci de ce gentil commentaire. Ça va me motiver pour faire la suite.
J'aime 20/10/25