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le 12/12/24
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Habituellement, mon Maître aime jouer sur le contraste entre le blanc et le rouge de mon cul après fessée mais ce jour là, il s'agissait après cette fessée magistrale d"avoir le cul aussi rouge que mon string. Mes limites furent atteintes et je ne pus retenir mes larmes. Longtemps après,j'étais encore brûlante à cet endroit et devoir m'asseoir me rappelait immanquablement le châtiment reçu. J'en retirai quelque fierté. Ambivalence de la soumise qui s'avandonne et se découvre des ressources insoupçonnées mais aussi d'inavouables plaisirs.
Posté dans: Histoires & Confessions
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Suggestion
Par : Abyme
JOUR 5
Le départ
Je me réveille
en petite forme
un peu triste
mal au crâne
au ventre
mes règles arrivent.
Je m'extraie des couettes regarde l'heure galoper et mes pieds qui bégaient en descendant les marches, je vais pisser, je me réchauffe un café, tourne en rond dans l’étroitesse de mon cerveau comme un ventre en cage, je reviens te voir, me glisse contre ton sommeil.
Tu remues, ouvres un œil.
«Je venais voir si tu étais réveillé»
Tu me serres contre ton corps chaud, tes bras m'entourent, c'est bon. Je m'apaise dans ton souffle lent qui somnole quelques murmures lascifs. Qui remue en quelques soupirs ronronnant.
Et qui se charge
peu à peu
de ma présence
en creux
au sein de ta masse en latence
qui s’anime,
et contre mes fébrilités s’enhardie,
s’appuie sur
s’élance vers
assiège
mes émotions inverses
frileuses fiévreuses
qui me parcourent à l’intérieur
ces larmes de fond qui m’affleurent aux paupières
cet océan que je contiens par la force d’un orgueil que rien, rien n’effeuillera jusqu’au cœur.
Le clair de tes intentions ne fait plus un doute dans l’obscur qui me ronge ce matin où mon départ m’attend et mon corps épuisé me lâche et me laisse saisie dans l’étau de ton désir pointant déjà son dard contre moi, chétive dispersée émiettée tenaillée de tourmentes sourdes et bouffies sous ton impatience qui s’échaude de mes frissons sans nom s’affaire sur mes vaines paralysies empoigne mes chairs évidées et impérieuses,
me déchire le ventre qui lancine couleur rouge sombre.
Je me laisse
herbe frêle en pâture à tes appétits voraces et aux raisons sulfureuses qui t’envahissent à tes dépens et te poussent à t’épancher en moi par-delà tous mes états, et moi,
et moi qui ne te refuse pas ce plaisir qui me coûte pourtant le prix du silence que hurle mon souffle coupé tu t’escrimes avec une virulence qui semble être à la mesure de l’empreinte que tu souhaites laisser en moi, ma tête cogne celle du lit au rythme de tes décharges je suis l’infinie secousse qui t’inspire et déborde de chaque pore de ta peau suintant de mille gouttelettes,
fine bruine sur moi
un volcan en mon centre
enragé.
Tu te retires.
Du sang sur ton sexe.
Sur mes cuisses.
Dans ma tête
peut-être.
Je t’abandonne ce corps rompu
tu me le rends saignant.
A présent
herbe folle écrasée sous le poids de ton dernier passage,
reste étendue là froissée bouleversée
et qui se redresse tout doucement
en t’entendant dire
«Hier soir en m’endormant je me suis dis qu’au réveil j’allais te faire l’amour très tendrement. Et puis je ne sais pas pourquoi, j’ai oublié».
Tu embrasses le coin de mon sourire
je hausse les épaules de mon ambivalence
à aimer tant ce qui me pousse à vouloir traverser tête baissée
mes peurs mes douleurs
pour relever enfin le regard
et le défi
d’en vivre.
***
Je passe le seuil de la porte que tu m’ouvres.
«Merci pour tout»
Je me retourne et te vois
me regardant
m’envoler sous le soleil frais piquant
de ce matin qui m’inonde en autant de secondes qui crépitent
avec toute la puissance dont se décharge
l’éphémère.
Rendue à ces rues éblouies, mon ombre cavale pour suivre mes pas qui s’égaient, elle épouse, fidèle, ces contours cruels qui me contiennent, m’enserrent, et menaçants m’enlacent de finitudes.
Pour que profondément je m’investisse
entière et multiple
de sens.
La ville est à moi, je cours.
FIN
Le début de ce récit en 7 parties est ici :
http://www.bdsm.fr/blog/2022/journal-de-bord-d-039-une-soumise-1
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Par : Marc Nancy
Ma première relation de soumission a commencé par une gifle donnée par une collègue que j'ai essayé de draguer un soir de séminaire de travail.
Cette gifle a été importante dans le cadre de cette première relation de soumission
Alors que j essayai maladroitement de flirter avec elle, elle m'a donné une gifle.
Elle m a dit que j étais bien trop nouille pour elle, mais qu'elle était prête à faire mon éducation. Elle m'a demandé si j acceptais cette idée, j ai acquiescé.
Elle m a alors donné une deuxième gifle, me demandant si j étais toujours partant.
Pour elle, c était une manière de me tester en tant que soumis. Pour moi, ça a été le signe de l acceptation de ma position de soumis.
Cinq minutes après, nous étions dans sa chambre. Elle m a ordonné : à poil !
et je me suis mis nu à ses pieds , sans discuter !
Elle a ajouté : pas mal, je devrais pouvoir faire quelque chose de toi !
Ca a été le début de cinq années de relations intenses.
Marc
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Par : soumis8968
Sur ordre de ma maîtresse " Madame Angèle"
Je dois partager avec vous mon journal de soumis (sans aucune retouche)
Bonne lecture
Jour 18
Journal rendu à l'heure et même en avance ce soir et Maîtresse etait pressée de me lire apparemment car elle est arrivée a 19h04 :)
Elle a liké et moi j'ai apprécié car avec elle je suis comme un petit chiot qui attend sa carresse sur la tête.
Elle a publié un jour supplémentaire je commence a m'y faire, j'ai moins peur mais toujours aussi excité, par contre j'aimerais bien qu'elle varie un peu les images. Et toujours ce partage que je ne comprends pas mais ça n'a pas l'air de la tracasser.
A propos des réactions, ce soir, j'ai réalisé qu'elle enorme faveur elle m'avait offerte en m'acceptant dans son cheptel , qu'elle chance j'avais d'etre devenu son jouet. Je me demande toujours pourquoi a t elle accepté aussi rapidement lorsque je l'ai contacté sur ce chat, elle qui déteste le virtuel auquel nous étions condamné au vu de la distance.
Ce soir mon marquage est encore bien visible au couché, Je l'adore. J'espère que devoir le porter en permanence ne le banalisera pas et que je continuerai à l'adorer longtemps.
Ce matin j'étais bien a l'heure pour les hommages. Maîtresse est en forme.
J'ai eu droit a une inspection en plein galerie marchande : marqué et cul nu dans la cabine d'essayage, j'avais deja fait mais ca reste excitant avec ces rideaux qui ne ferment jamais complètement.... et que n'importe qui peut ouvrir a tout instant...
Maîtresse aime la couleur de mon nouveau pantalon !
J'ai demandé à Maîtresse de choisir ma photo de profil sur le site : photo modifiée
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Par : soumis8968
Sur ordre de ma maîtresse " Madame Angèle"
Je dois partager avec vous mon journal de soumis ( sans aucune retouche)
Bonne lecture
Jour 12
Maitresse semble en grande forme ce soir : plus jamais de sous vêtements et marquage en permanenceet
Elle m'a demandé si j'avais de l'huile, on n'a pas encore essayé l'huile en lavement, je suis un peu perplexe
Finalement Maitresse est là en mode pointillé ce soir, elle a surement des choses à faire plus importante, j'essaye de ne pas trop montrer mon impatience.
Je commence à recevoir des notifications de visite de mon profil sur bdsm.com, un espoir que Maitresse me trouve et que je puisse voir ce journal offert à tous
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Par : Abyme
Il y croyait à peine.
Lui qui perdait ses moyens en présence d’une femme, lui qui était incapable de draguer, lui qui n’avait jamais plu aux filles, il en ramenait une chez lui ce soir.
Il est vrai que le but avancé était de laver des habits tachés, mais il avait senti qu’il n’était pas indifférent à cette charmante routarde, et il était sûr qu’elle n’avait aucun endroit où passer la nuit.
Mais quelques problèmes allaient se présenter : premièrement, pouvait-il lui faire suffisamment confiance à propos de l’appartement ? Son cousin lui avait fait promettre de garder ce secret, et en plus de cinq ans, il ne l’avait jamais trahi (pas difficile, il ne recevait quasiment personne et n’avait pas d’amis intimes) ; deuxièmement, à part quelques prostituées, ses expériences sexuelles étaient quasiment nulles, hormis ses séances solitaires de voyeurisme : oserait-il l’entreprendre ? Probablement pas.
Il fantasmait plutôt sur la perspective de l’observer à son insu, nue en train de se laver par exemple, mais il n’avait pas de judas dans sa propre salle de bains !
En fait, plus ils approchaient de chez lui, plus l’angoisse de Dom augmentait ; il s’était piégé lui-même en quelque sorte. Une idée allait bien lui venir, après tout il en avait toujours, c'était son métier.
“Voilà, c’est ici.
- Tu m’avais pas dit en face du lac ?
- Heu ... en fait, c’est l’autre côté de l’immeuble qui fait face au lac, mais c’est un hôtel. Mon appartement est de ce côté-ci.
- Ah, je vois, tu as voulu m’impressionner, avec ta vue sur le lac, hein ?”
Lorsque après avoir gravi un peu plus d’une centaine de marches ils se trouvèrent devant sa porte, Dom ne savait toujours pas comment il allait s’en sortir. Il tremblait et dut s’y prendre à deux fois pour introduire la clef dans la serrure.
“Bienvenue chez moi !
- Ça n’a pas l’air bien grand. Mais si tu vis seul, je suppose que c’est suffisant. Tu me fais visiter ?
- C’est vite fait, il n’y a que cette pièce et la petite chambre en face, et au fond la cuisine.
- Et tu dors sur ce petit lit, alors ? Vu ton boulot, j’avoue que je m’attendais à plus de luxe, de confort et d’espace, sans vouloir te vexer.
- Disons que c’est fonctionnel.
- À propos, tu bosses pas chez toi ?
- Si, bien sûr, pourquoi ?
- Et tu n’as pas d’ordinateur ? Pour internet et tout ?
- Hé bien ... (retour au rouge) ... il ... il est en réparation en ce moment.
- OK, désolée, je te mets mal à l’aise avec mes questions ; le tact, c’est pas mon truc. C’est ta vie, après tout et t’es pas obligé de te justifier. Bon, tu as de la lessive pour mes fringues ?
- Oui, dans le cagibi, bouge pas.
Lorsqu’il revint du cagibi, elle enlevait son pantalon en lui tournant le dos. Elle portait un string blanc dont le petit triangle recouvrait à peine un papillon tatoué sur le haut de ses fesses musclées.
- Ben t’en fais une tête ! Tu rougis facilement, hein. T’as jamais vu une nana en culotte ?
- Oh si ! (si elle savait) mais pas ici, ... et j’avoue que j’ai été pris par surprise. En plus c’est un string, c’est...
- Sexy, c’est vrai. Et tu es gêné ? Parce qu’il va falloir que j’enlève aussi le haut ; moi ça me gêne pas, mais passe-moi une chemise à toi, si ça te choque.
- No-non, ça ne me choque pas, mais ... (érection carabinée) je ... mes habits ne sont pas ici, heu...
- Tu n’as pas de fringues chez toi ? Tu veux me faire avaler ça ? Tu fais ta lessive à poil tous les soirs de ce que tu portes en ce moment ? Dis-moi plutôt que tu veux me reluquer, ce serait plus franc, Dom !
- (toujours rouge) OK. Je veux te reluquer.
- Enfin sincère, ça doit être la seule vérité sortie de ta bouche depuis qu’on est entré.”
Elle ôta le court chemisier qui faisait déjà peu de mystères sur sa poitrine et le jeta par terre. Ses seins en poire semblaient fermes et lourds mais ne tombaient pas. “Voilà. Alors, heureux ?
- Ah, ça ! On le serait à moins. Je remarque que ton string est également taché de coca, il faudrait que tu l’enlèves aussi.
- Ta timidité s’est vite envolée, je vois. Bon, j’enlève le bas à une condition : la vérité. Tu n’habites pas vraiment ici, n’est-ce pas ?
C’est quoi ton secret, tu es marié ?
- Oh non !
- Alors ? Dis-moi.”
Ce qu’il fit.
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Par : sylvie35
Avant propos
Cet article peut être lu isolément. Cependant, pour en comprendre pleinement le sens, certains éléments de contexte apportés par mes articles précédents sont incontournables. La liste est ici :
https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/
(à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication).
L'article étant assez long (désolée...), je l'ai découpé en cinq épisodes pour vous permettre, si vous le souhaitez, d'en interrompre la lecture pour la reprendre plus tard.
Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant qu'elle vous sera plaisante.
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--- Episode 1: Redoutable gravitation
Des barreaux pour seul horizon, des minutes qui semblent des heures, des questions sans réponse, ...
J’en ai assez de moisir dans cette cage!
Je me suis masturbée jusqu'à épuisement et maintenant je me languis dans le noir.
C'est long, très long... J'ai l'impression qu'une bonne partie de la nuit est déjà écoulée.
Mais que fait mon Maître?
Il est passé en coup de vent pour me retirer cet objet qu’il m’avait mis dans le cul et relier mon collier à l'un des barreaux par une courte chaîne. Pourquoi ne m'a-t-il pas baisée? Pourquoi me laisse-t-il seule, enfermée, au lieu de profiter de mes orifices? Est-ce que je ne lui plais pas? Est-ce qu'il est en train de baiser Sonia ?
Je me console en me disant qu'au moins j'ai eu l’un des plus puissants orgasmes de ma vie dans cette cage. La situation, l'enfermement, l’incertitude, ... C'était trop excitant.
Mais maintenant j'en ai marre !!!
Mes pensées ne sont pas celles de la soumise dans l'âme que je croyais être. Je me déçois moi-même. J'essaie de me raisonner mais ces pensées de gamine capricieuse me reviennent sans cesse dans la tête. J'ai envie de piquer ma crise et de hurler, d'appeler mon Maître: "Eh, je suis là! J'existe!" Et puis je redeviens rationnelle, avant de sombrer à nouveau dans l'énervement. Un cycle sans fin.
Et si j'étais tombée sur un psychopathe ?
Est-ce qu'il va me laisser mourir de faim et de soif dans cette cage ?
A peine ces pensées m'ont-elles traversé l'esprit que je me sens ridicule, honteuse de les avoir eues.
Est-ce qu'il est encore dans la maison? Suis-je totalement seule? Et s'il y avait le feu?
Je secoue les barreaux, mais ils ne bougent pas. Ils sont solides et la cage est bien verrouillée. Aucune possibilité d'en sortir, même en y mettant toutes mes forces. J'examine la lourde chaîne reliant mon collier à l'un des barreaux. Il faudrait s'appeler Hercule pour la briser.
J'ignore pourquoi mon Maitre a pris autant de précautions. Là c'est sûr que je ne risque pas de m'échapper ! Je me sentais déjà à l'étroit dans cette cage, maintenant la chaîne restreint encore davantage mes possibilités de mouvement. Elle est courte mais extrêmement lourde. Son poids et son inertie rendent chaque mouvement laborieux, pénible, épuisant. Par son intermédiaire, la pesanteur exerce une forte tension sur mon collier, même lorsque je reste tranquille: impossible de me sortir cette sensation désagréable de l'esprit. Impossible d'oublier que je suis esclave à présent.
Le mince éclairage lunaire qui filtre à travers les volets me laisse apercevoir une enveloppe.
Je la saisis en passant la main à travers les barreaux.
"à n'ouvrir qu'en cas d'urgence", est-il écrit.
La clé de la cage ? La clé de mon collier ? Les deux ?
Je n'en sais rien, mais cette idée me rassure.
J'essaie de sentir ce qu'il y a à l'intérieur, mais c'est impossible. Enveloppe à bulles contenant une autre enveloppe à bulles apparemment.
Tant pis. Je la remets à sa place.
L'ouverture des volets me réveille brutalement.
Je m'étais endormie. Comment ais-je pu m'endormir alors que j'étais tellement énervée ? Je n'en ai aucune idée. Dès mon réveil, toutes les sensations désagréables reviennent. Je tente de me redresser un peu et je pousse un cri, surprise par l'énorme masse inertielle de la chaîne, qui se rappelle à mon bon souvenir. Mon Maître s'approche de la cage et m’observe, amusé.
"Tu as passé une bonne nuit, salope ?"
Il se fiche de moi, visiblement.
J'ai bien envie de lui faire part de ma frustration, de mon agacement, de lui dire que je ne supporte plus cette chaîne, mais mon cerveau rationnel me rappelle à l'ordre et je me contente de faire la moue, sans vraiment répondre. Cela le fait rire.
"Ouvre la bouche!"
Pendant une fraction de seconde je crois comprendre que cela signifie "Répond!", et puis non, il m'ordonne de fermer les yeux et de pencher la tête en arrière. Pas facile de me positionner comme il l'entend avec la chaîne au cou, mais j'y arrive plus ou moins.
J'attends ainsi, intriguée, mais rien ne se passe. J'ai l'impression qu'il est parti. La position est difficile à tenir, mais je n'ose pas entrouvrir les yeux pour en avoir le cœur net.
Un liquide froid, presque glacé, me coule sur la langue. Je le bloque avant qu'il s'infiltre dans ma gorge. C'est inhabituel, mais il ne me faut qu'une fraction de seconde pour reconnaître le goût du sperme. Sans doute qu'il en a congelé et l'a ressorti pour moi. Quelle idée bizarre. Mais c'est excitant. Le goût est tellement différent quand il est glacé.
"Tu peux rouvrir les yeux et refermer la bouche, mais n'avale pas!"
J'ai juste le temps d'apercevoir le sourire amusé de mon Maître, avant de m'empresser de baisser les yeux.
Baisser les yeux face au Maître. Tellement simple à dire et si compliqué à faire. Il faut y penser tout le temps. Est-ce qu'un jour cela deviendra un réflexe?
J’aime quand mon Maître me sourit. Ses dents blanches qui contrastent si joliment avec sa peau noire. Qu’est-ce qu’il est beau !
« Mais bien sûr qu’il est beau, idiote, puisqu’il est ton Maître ! », me dis-je à moi-même. « La beauté est dans les yeux de celui qui regarde », m’a dit un jour un grand sage.
Me voilà seule à nouveau. Vais-je passer toutes mes journées ainsi, seule, en cage? Je dois reprendre le travail mercredi, à l'issue de ce week-end prolongé. Est-ce qu'au moins il me laissera sortir? Moi qui pensais venir ici pour être baisée, fessée, fouettée, ...
Je ne m’attendais pas à passer du bon temps, je m'y étais préparée psychologiquement, mais jamais je n'aurais imaginé que mon séjour allait se dérouler ainsi. C'est terriblement frustrant !
J'adore le sperme, mais le garder en bouche pendant une éternité cela finit par devenir vraiment pénible.
A mesure qu'il se réchauffe dans ma bouche, le goût change. C'est surprenant. Je me demande quand mon Maître va revenir et m'autoriser à avaler. Il m'en a mis des quantités et j'ai les joues presque gonflées. Initialement excitée par le fait de goûter pour la première fois le sperme de mon Maître, j'ai maintenant de plus en plus de mal à me retenir d'avaler.
Voilà Sonia qui entre.
"Hello Ysideulte! Nice day, isn't it ?"
Elle se fout de ma gueule ou quoi ? C’est de l’humour britannique ?
Impossible de lui répondre avec la bouche remplie de sperme, à part "humm, humm".
Moi qui rêvais de harceler de questions cette femme que j'admire : entrevoir les coulisses de ses enquêtes, savoir comment elle fait pour se procurer de tels documents compromettants, comprendre d'où elle tire son courage et sa clairvoyance... Mais non, me voilà nue, en cage, la bouche remplie de sperme, sans possibilité de lui parler. Difficile de faire plus frustrant !
Elle ressort presque aussitôt en me faisant un grand sourire. Au moins, elle a l'air d'aller mieux, même si son visage a été salement amoché par les coups de matraque des défenseurs de la démocratie. Elle s’en fiche, on dirait. Quelle femme étrange…
--- Episode 2: Une gifle bien méritée
Encore de longues minutes à attendre. Je n'en peux plus. Je crois que je vais finir par avaler, quitte à être punie.
Heureusement, voilà enfin mon Maître de retour, et la permission tant attendue d'avaler.
Il me demande de lui faire part de mes impressions, ce que je m'empresse de faire. Je lui témoigne l'honneur que j'ai ressenti à pouvoir goûter son sperme.
Il s'éloigne. Zut! Il va encore me laisser seule dans ma cage.
Tant pis, j'ose demander: "Est-ce que je vais rester longtemps dans la cage, Maître?"
Au lieu de me répondre, il déverrouille la chaîne. Oh mon Dieu ! Quelle sensation incroyable d'être soudain débarrassée de cette masse pesante qui était devenue un vrai fardeau, comme si j'avais une tonne suspendue à mon collier. Je me sens légère tout à coup.
Mon Maître ouvre la grille et m'ordonne de sortir. Ouf, ça fait du bien, je suis toute ankylosée. Je suis heureuse et soulagée d'être enfin dehors.
J'ai le sourire aux lèvres, je m'apprête à dire un grand Merci et... je reçois une gifle magistrale. Je ne l'avais pas vue venir celle-là. Mon Maître me montre la cage du doigt et je m'empresse d'y retourner. C'était sa réponse... Sans doute était-ce nécessaire pour que je prenne conscience de l'insolence de ma question.
Il me remet la chaîne, en la raccourcissant. C'est ma punition, certainement, pour avoir été insolente. Mon séjour en cage va être encore plus contraint, plus inconfortable.
Je ne vois plus personne de la journée. Au moins, la lumière du jour me permet d'avoir une vague idée de l'écoulement du temps. J'ai une bouteille d'eau à portée de main, atteignable à travers les barreaux, un pot pour mes besoins, mais rien à manger, rien à lire, rien à faire ... C'est long ! C'est humiliant !
L'utilisation du pot est très très compliquée avec si peu de liberté de mouvement. Je fais extrêmement attention car lorsque nous échangions pas mail, mon Maître a de nombreuses fois insisté sur le fait que sa chienne devra être parfaitement propre dès le premier jour. Je pensais qu'il voulait parler de mon hygiène intime et j'étais un peu vexée qu'il insiste autant car pour moi c'était une évidence de me présenter propre devant mon Maître. C'est seulement maintenant que je comprends vraiment de quoi il voulait parler.
La lumière décroît et je sens que me voilà partie pour passer une nouvelle nuit en cage.
Je vais essayer de dormir et de ne pas trop m'énerver cette fois. Je n'avais pas du tout imaginé ma vie de soumise comme ça. Est-ce que cela fait partie de mon dressage? S'agit-il de me faire bien comprendre que ce n'est pas moi qui décide?
Mon Maître a dit que je peux mettre fin à cette relation à tout moment. Je n'ai pas de raison de ne pas continuer à lui faire confiance, même si je suis perturbée par l'écart entre ce que j'avais anticipé et ce que je vis. Il suffirait que je l'appelle et que je lui dise que c'est fini, que je veux partir.
Mais non, il faut que je tienne bon. Je ne vais pas renoncer maintenant. Ce serait trop bête.
Cette enveloppe qui contient très probablement des clés - du moins ais-je envie de le croire - me rassure. Il suffirait que je l'ouvre et...
Je me suis endormie tôt cette fois, et facilement, même si je me suis réveillée plusieurs fois dans la nuit à cause de rêves érotiques intenses. Le clitoris en feu à chaque fois. A chaque réveil, les sensations désagréables reviennent, me rappelant brutalement ma condition d'esclave. Et pourtant, cela n'appaise en rien mon excitation sexuelle, bien au contraire. Au moins je peux me masturber pour me soulager. Il ne me l'a pas interdit. Il ne me l'a pas explicitement autorisé non plus. Est-ce que j'aurais dû demander la permission? Le doute m'assaille, mais je ne peux me retenir de crier de plaisir à chaque orgasme. La crainte qu'il m'entende et vienne me mettre une bonne raclée n'y change rien - le plaisir qui m'envahit est trop puissant, irrépressible, animal.
Comment se fait-il qu'il ne m'ait pas encore baisée? C'est bizarre quand même. A l'aéroport il m'avait dit que je le faisais bander, et puis maintenant j'ai l'impression de ne lui faire aucun effet.
Réveillée par l'ouverture de volets. La présence de mon Maître déclenche des frissons de plaisir qui me parcourent tout le corps, telle la chienne qui retrouve son Maître après une longue absence. C'est étrange, mais je me sens bien, apaisée, comme si l'énervement, la frustration, s'étaient envolés.
"Tu as passé une bonne nuit, salope ?"
"Oui Maître". Je me rends compte que je souris en lui répondant. Je me sens bien.
"Voilà qui est mieux", me dit-il, d'une voix douce.
Mieux que quoi? Mieux qu'hier matin sans doute, où mon énervement se lisait certainement sur mon visage.
C'est donc comme cela que l'on dresse une chienne? En tout cas, c'est efficace. Je me sens heureuse, à ma place.
Il me retire la chaîne. Je crois que c'est une récompense.
« Ouvre la bouche ! »
Pas besoin d'explication cette fois. Je ferme les yeux, je penche la tête en arrière, bouche grande ouverte, avide de recevoir la précieuse semence, ...
"Quand je reviendrai, je veux te voir en position, prête à accueillir ton Maître dans le cul".
Et puis je me retrouve seule, avec le sperme en bouche. Je vois qu'il m'a laissé de quoi me préparer, me lubrifier le cul, me bander les yeux, ...
Je m'empresse de me préparer du mieux possible, n'ayant aucune idée du temps dont je dispose.
J'ai tout le matériel à portée de main, mais c'est vraiment difficile de se préparer à la sodomie quand on est en cage. Les possibilités de mouvement sont restreintes. Je fais au mieux. Un semblant de toilette, un semblant de lavement, un rapide passage de rasoir, ... C'est loin d'être parfait, mais difficile de faire mieux dans ces circonstances. J'allais commencer à me lubrifier, et puis, je me ravise. Les multiples mails de mon Maître dans lesquels il insistait lourdement sur le fait que sa chienne devra être parfaitement propre dès le premier jour viennent de défiler dans ma tête en accéléré. Je suis terrifiée à l'idée de le décevoir. Je recommence tout en m'appliquant du mieux que je peux: toilette, lavement, rasoir, ...
Je me lubrifie copieusement l’anus. Je n’aime pas la sodomie. Je n’ai été enculée qu’une fois dans ma vie et j’ai tellement détesté que je n’ai jamais remis ça. Mais pouvais-je me porter candidate à la soumission et refuser à mon Maître l’accès à l’un de mes orifices ? L’aurait-il accepté ? Peu importe, de toute façon, c’était inenvisageable pour moi : j’ai besoin de cohérence, de logique, sinon je ne comprends plus rien à ma propre démarche.
Je me sens un peu agacée à nouveau. "C'est vraiment n'importe quoi", me dis-je. Et dire que je m'étais parfaitement préparée avant de prendre l'avion ! Moi qui pensais être baisée tout de suite à mon arrivée. Je m'étais même examinée à la loupe pour m'assurer qu'aucun poil n'avait échappé au rasoir. La chatte parfaitement lisse, la raie des fesses parfaitement lisse, ... Quel gâchis !
Et pourtant je me sens excitée par la manière dont je suis traitée. Je crois que je perds mes repères. Ou bien suis-je en train de m'en recréer d'autres, plus conformes à mon nouveau statut ?
Pas facile de trouver la meilleure position. J'essaie différentes possibilités. Il faut que je m'imagine du point de vue de mon Maître. Quelle position lui faciliterait au mieux l'accès à mon cul, à travers les barreaux? Quelle drôle d'idée quand même de m'enculer ainsi, en cage. Mais ce n'est pas moi qui décide...
J'attends encore une éternité, en position, le bandeau sur les yeux... Dommage, si j'avais su j'aurais pris davantage de temps pour me préparer. Tant pis, maintenant il vaut mieux que je reste en position car il peut débarquer d'un moment à l'autre. S'il ne me trouve pas en position, il ne sera vraiment pas content, ça j'en suis sûre.
Et Sonia, où est-elle? J'espère qu'elle ne va pas assister à ma sodomie ?
Je me suis fermement plaquée le cul contre les barreaux après m’être bien écarté les fesses. Bien centrée, cambrée au maximum. J’ai bloqué mes tibias entre les barreaux du côté, ce qui par la même occasion me maintient bien ouverte. C’est très inconfortable, mais peu importe, la seule chose qui m’occupe l’esprit est que mon Maître y prenne du plaisir. Ma poitrine est plaquée au sol, mes mains tiennent fermement les barreaux. J’espère ainsi pouvoir tenir bon, ne pas trop bouger pendant qu’il s’enfoncera en moi.
J’appréhende la sodomie. La seule que j’ai connue m’a laissé un souvenir amer, et je suis saisie d’angoisse quand j’entends mon Maître.
Je m’attendais à une pénétration brutale, mais mon Maître y va lentement. Très lentement.
« Ouh là ! Il va falloir travailler ce cul » me dit-il. « On est comme dans un étau là dedans. »
Puis il accélère la cadence et je mets toutes mes forces en œuvre pour ne pas être projetée en avant sous ses coups de boutoir, tenant les barreaux le plus fermement possible. Mes muscles commençaient à tétaniser quand je l’ai entendu gémir de plaisir. Heureusement car j’aurai difficilement tenu plus longtemps. Je dois avoir les marques des barreaux sur les fesses, tellement j’ai poussé en arrière de toutes mes forces pour rester bien plaquée.
Malheureusement, il m’a été impossible de garder tout le sperme en bouche. J’en ai laissé échapper pendant qu’il me sodomisait, j’ai bavé, je crois que j’en ai mis un peu partout mais avec le bandeau je ne peux pas voir… « Tu seras punie », me dit-il.
Je remercie mon Maître, après qu’il m’ait autorisée à avaler le peu que j’avais réussi à garder en bouche. Je sais que cela se fait quand on est soumise, mais je n'y ai pas réfléchi : les remerciements me sont venus spontanément.
"La bite, ça se mérite" m'a-t-il écrit à plusieurs reprises lorsque nous échangions par mail. Je crois que je viens de vraiment comprendre ce qu'il voulait dire. J'ai tenu bon, je n'ai pas renoncé, malgré l'incertitude, malgré l'inconfort, malgré mes doutes, seule dans ma cage. J'ai mérité la bite. Enfin, je crois que c'est ce qu'il faut comprendre.
"Tu es une bonne chienne" me dit-il pendant que je lui nettoie la bite avec ma langue. C'est tout ce qu'il m'a dit. Mais quel compliment !
Qu'est-ce que c'est bon de se faire enculer par son Maître !
Je n'aime pas être sodomisée, et pourtant, malgré l'inconfort, j'étais au bord de l'extase...
Rien de physique, non, tout se passe dans ma tête, et c'est vraiment puissant. Mon cul déteste, mais mon cerveau adore. Je dois être un peu cinglée, me dis-je...
--- Episode 3: Visite guidée
Après avoir été autorisée à retirer mon bandeau et avoir soigneusement léché le sperme que j'avais laissé échapper, je suis enfin libérée de ma cage. Des douleurs aux articulations et quelques vertiges – j’ai repris trop vite la position debout. Mais rien de grave.
C'est bon la liberté ! C'est quand on en a été privée que l'on s'en rend vraiment compte. Mon Maître m'autorise à utiliser les toilettes et la salle de bain. Il me suit et m'observe... Bonjour l’intimité…
La douche à l'eau froide n'est pas des plus agréables, mais après presque deux jours en cage, on relativise... De toute façon, les règles sont claires: "pas d'eau chaude pour les chiennes".
« J’aime bien tes mamelles », me dit-il, quand je sors de la douche. C’est la première fois qu’il me fait un compliment sur mon anatomie. L’eau était glaciale : j’ai la chair de poule et les tétons hyper saillants. C’est spécial… Mais plutôt joli.
Maître accroche une laisse à mon collier et me fait visiter sa maison, puis son jardin. Nue, complètement nue... Heureusement qu'il n'y a pas de vis-à-vis...
J’ai une bouffée d’émotions quand il me fait visiter sa chambre. Est-ce que je serai autorisée à partager son lit, une fois dressée ? Ou bien est-ce que je passerai mes nuits en cage ?
Je cherche des yeux des affaires appartenant à Sonia, mais je n’en vois pas.
Est-ce qu’il l’a baisée ? Je n’en sais toujours rien.
Rien de visible. De toute façon, cela ne prouve rien, me dis-je. Elle n’aurait pas forcément laissé traîner sa culotte… Mais je regarde partout à la recherche du moindre détail. Une boucle d’oreille, un mouchoir, une plaquette de pilules, n’importe quoi…
« Tu as perdu quelque chose ? » me demande mon Maître, l’air amusé.
« Euh, non Maître, j’observe simplement ».
La jalousie est un très vilain défaut, surtout quand on est esclave sexuelle…
Dans la pièce voisine, un fauteuil d’examen gynéco, avec tout le matériel. Je savais qu’il en avait un, il me l’avait dit. Je m’attendais à être examinée très intimement dès mon arrivée, mais je ne l’ai pas été. Pourquoi ? Mystère. Je pensais qu’examiner le vagin de son esclave était une des premières choses qu’un Maître faisait.
"Installe-toi pendant que je vais chercher Sonia. Elle souhaitait voir ton clitoris."
Ces paroles me glacent le sang.
"Rassure-toi, c'est purement professionnel. Elle ne te touchera pas. Tu comprendras plus tard."
Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Je n'y comprends rien, mais j'obéis. J'ai à peine le temps de m'installer que mon Maître est de retour, accompagné de Sonia, et je me fais immédiatement engueuler: "Décapuchonne-le correctement! Comment veux-tu qu'elle l'évalue?"
"Do you think her clit is well suited for your needs ?" lui demande mon Maître
"Perfect! It is far beyond my expectations", dit Sonia en me souriant. "Thank you so much, Ysideulte, and so sorry to have asked you that".
Elle ressort aussitôt. J'apprécie la délicatesse qu'elle a eue de ne pas prolonger inutilement mon humiliation.
Je m'attendais à ce que mon Maître poursuive mon examen et me mette le spéculum, mais il m'ordonne de redescendre. Je ne sais pas s'il fait exprès de contrarier mes anticipations. C'est très perturbant pour moi qui aime tout planifier.
Certaines pièces ne font pas partie de la visite. Peut-être que Sonia a dormi dans l’une d’elles et que je me fais du souci pour rien.
« C’est ici que tu seras attachée et fouettée », me dit mon Maître, en me montrant des anneaux au plafond de la cave. « Tu pourras hurler, personne ne t’entendra ». Ces mots me font frémir de crainte et d’excitation à la fois.
C’est très désagréable de marcher pieds nus sur les gravillons qui tapissent l’allée, mais je m’efforce de ne pas me plaindre et de marcher à la cadence de mon Maître pour qu'il ne soit pas obligé de tirer sur la laisse. Sur la pelouse ça va mieux. Je me sens fière d’être ainsi promenée en laisse pour une visite guidée. Par chance, il ne me demande pas de marcher à 4 pattes.
J’aime cet homme. Malgré mon énervement dans la cage, je sens que j’ai fait le bon choix, que j’ai viscéralement envie d’être sa chienne. Je sens sa bonté intérieure, malgré la manière dont il me traite.
"Est-ce que tu étais consciente de ton érection quand Sonia t'a examinée ? J'ai vu ton clitoris gonfler dès que tu l'as décapuchonné.", me demande mon Maître.
Non, pas vraiment. J'étais tellement perturbée que j'ai un peu déconnecté de la réalité. C'est que que je tente d'expliquer à mon Maître.
"En tout cas, je suis extrêmement fier de toi. Tu lui as montré que tu es une salope, même si c'était involontaire".
Alors là ! S'il savait l'effet que ces mots me font !
J’admire une nouvelle fois l’Aston Martin garée au fond du jardin. Je meurs d’envie de la conduire, mais malheureusement mon permis m’a été retiré.
--- Episode 4: Plaisir d'un repas partagé
Sonia nous rejoint pendant que l’on fait le tour du jardin.
J'avais tellement de questions à lui poser et puis je me borne à quelques banalités. J'ignore pourquoi. Suis-je intimidée? Certainement.
J'ai honte d'être nue, en laisse, en présence d’une autre femme. Et puis, elle m'impressionne. Un mental d'acier derrière une apparence toute douce. Je le ressens de plus en plus. Elle me fait presque peur parfois. Celui qui la fera plier n’est pas encore né.
Elle nous annonce que le déjeuner est servi.
Ah bon? Je croyais que c'était moi l'esclave ici.
Mais je ne vais pas m'en plaindre. C'est tellement agréable de se faire servir.
Je meurs de faim et sans même m'en rendre compte je me jette sur la nourriture, à peine servie.
"Tu manges comme une truie ! Où as-tu été éduquée ?" me dit mon Maître, sur un ton proche de l'engueulade.
Je me confonds en excuses, ne sachant plus où me mettre. Je viens de me rendre compte du ridicule de mon comportement.
Sonia me demande ce que cela me fait de déjeuner nue en présence de deux personnes habillées, ce qui me fait rougir. Elle m'interroge au sujet de mon expérience en cage. Nous échangeons en anglais. Pas facile pour exprimer le fond de ma pensée mais, moi, la grande timide, j'ose m'exprimer. Il faut dire que les félicitations appuyées de mon Maître, pendant que l'on faisait le tour du jardin, m'ont vraiment dopée. Ces deux nuits en cages ont été très dures, mais quelle récompense à la clé!
Rien à faire, ma curiosité dépasse ma timidité. Que faisait-elle sur le lieu de cette manifestation? Quel intérêt? La population est en large majorité favorable aux miliciens et hostile aux manifestants : une bande d’ignorants, anti-vax, anti-science, racistes, fascistes, ... La lie de l’humanité, à en croire les journalistes. Ce n'est pas une vidéo montrant la brutalité des Brigades de Défense de la Démocratie qui y changera quelque chose.
Que faisait-elle donc là? Pourquoi prendre le risque de se faire capturer par les défenseurs de la démocratie? Cela n'a aucun sens.
Elle était certainement là pour une autre raison, mais laquelle? Et pourquoi s'inquiétait-elle autant de l'état de sa caméra? Il y a des éléments qui m'échappent. Je tente de lui poser quelques questions, mais je comprends vite que je n'en saurai pas plus.
Après le dessert, mon Maître pose un petit flacon sur la table et me demande si je sais ce que c'est.
Aucune idée...
A part une forme un peu originale, je ne vois pas ce que ce flacon représente ni ce qu'il contient. Du verre tout ce qu'il y a de plus classique. A l'intérieur, un liquide transparent, qui a toute l'apparence de l'eau, quoiqu’un peu plus opaque.
Sonia place une puissante loupe devant le flacon.
Mais je ne vois rien de plus.
Ah si! Je viens d'apercevoir deux formes bizarres qui nagent de concert dans le liquide. On dirait qu'ils sont liés l'un à l'autre tellement leurs mouvements sont parfaitement synchrones.
Ils ont une tête, on distingue presque un visage très étrange, à la fois doux et inquiétant. Qu'est-ce que c'est que ce truc?
C'est Sonia qui me donne l'explication.
Un zébralyvox gémellaire, être improbable surgi de la préhistoire.
Ils sont toujours par deux mais ne semblent faire qu'un: synchrones alors qu'ils ne sont pas matériellement reliés, incapables de survivre l'un sans l'autre.
Intrication quantique? Non, je délire... Je me prends à rêver de ce lien impalpable mais pourtant tellement puissant qui, je l'espère, m'unira un jour à mon Maître.
Les premiers spécimens ont été découverts dans la région du Nuvavut, au Canada, lors d'un sondage, dans la calotte glaciaire. Mais l'on a de bonnes raisons de penser que le gisement principal se situait dans le grand glacier de l’île Komsomolets, au Nord de la Sibérie.
Comment a-t-elle pu se procurer ce spécimen ? Mystère. J'ose le lui demander mais elle me fait comprendre que cela fait partie des informations qu'elle ne peut pas divulguer.
Le zébralyvox gémellaire est le plus remarquable anti-douleur qui soit. Il se fixe sur un faisceau de fibres nerveuses et émet une multitude de filaments pour établir des ponts électriques entre les points d'interruption de la gaine de myéline, prenant par la même occasion le contrôle total de la transmission de l'influx nerveux, qu'il détourne à son profit. L'électricité humaine ou animale lui fournit l'énergie essentielle à son métabolisme. S'il en est privé, il ne peut survivre plus d'une quinzaine de jours, d'où l'importance pour lui de trouver rapidement un hôte.
Pendant des millions d’années, il a vécu en parfaite symbiose avec les vertébrés, apaisant leurs souffrances en échange de la précieuse énergie électrique. Puis il a disparu, on ne sait pourquoi. Enfin, pas totalement, puisque quelques spécimens ont traversé les âges, emprisonnés dans les glaces.
Comment se fait-il que cette découverte ne soit pas connue du grand public? Ce serait une magnifique alternative pour apaiser les souffrances des malades, sans l'effet assommant, voire toxique, des analgésiques chimiques. Le marché des soins palliatifs est énorme et a explosé en raison de la forte dégradation de la santé de la population que l’on observe depuis quelques années.
Ce n'est pas si simple. La Bill&Alvértos Fucking Corporation vise le monopole de la distribution de ce nouvel anti-douleur, m'explique Sonia. Ils sont en train de mettre au point une version génétiquement modifiée, stérile, qu’ils reproduiront dans leurs laboratoires par clonage. Parallèlement, ils cherchent à détruire les spécimens naturels, pour tuer dans l’œuf tout risque de concurrence. Ainsi, la BAFC pourra vendre à prix d'or ce remède miracle contre la douleur.
Une magnifique invention de la nature détournée au profit de politiciens et de financiers véreux. Je comprends maintenant les motivations profondes de l'opération militaire massive menée par la Suprême Alliance Démocratique en Sibérie, qui me semblait absurde quand elle a été relatée. Pourquoi un tel déchaînement de violence dans une région qui ne me semblait pas spécialement stratégique ? Pourquoi raser l’île Komsomolets au point de faire fondre une grande partie du glacier sous un déluge ininterrompu de bombes thermobariques ? La Suprême Alliance Démocratique a perdu 53 bombardiers stratégiques dans l’opération, interceptés par les S-500 et les forces aérospatiales ennemies. Pourquoi assumer de telles pertes pour un enjeu qui me semblait dérisoire ? « Mais enfin ! On ne doit reculer devant aucun sacrifice quand il s’agit d’apporter la démocratie aux peuples opprimés. C’est ce qui fait la grandeur de la Suprême Alliance et la noblesse des valeurs que nous défendons », martelaient les journalistes… C’est cela, oui… J’y vois plus clair à présent.
Quelle est l’idée de Sonia? Je ne vois pas ce que l'on peut y faire. Révéler l'affaire? Neuf citoyens sur dix n’en croiront pas un mot. Ils se laisseront facilement convaincre que tout cela n'est que « fake news ». Il suffit de lâcher la meute des fact-checkers, avec si besoin le soutien de quelques experts de plateaux, et le tour est joué.
Je ne sais pas ce qu’elle a en tête, mais je comprends qu'elle veut absolument préserver ce spécimen et qu'il lui faut donc un hôte. Visiblement elle pensait à se l’implanter et maintenant elle pense à moi. Mais pourquoi moi? Qu'est-ce que j'ai de spécial? Et si j'accepte, qu'est-ce que je risque?
Mon esprit fourmille de questions, mais ma curiosité est brutalement interrompue par mon Maître.
"En cage!"
Oui, Maître. Je m'empresse d'y aller et de refermer la grille, qui se verrouille automatiquement.
Mon Maître a le don de me frustrer comme c'est pas possible. J'avais tellement de questions à poser. C'est bête. C’est énervant. Je suis en train de bouillir intérieurement. Et puis j’explose. Je secoue les barreaux de ma cage, de rage, mais ils ne bougent presque pas. C’est du solide.
--- Episode 5: Décision difficile ? ... ou évidence ?
Cette fois, je ne reste pas seule bien longtemps.
Mon Maître me rejoint et sourit. Je me rends compte que la rage doit se voir sur mon visage et que, bien que je sois totalement nue, je transpire, je dégouline, tellement je me suis acharnée sur les barreaux comme une furie.
« Vous, les femelles, vous possédez un organe dont l’unique fonction est de procurer du plaisir. Plus de dix mille terminaisons nerveuses dans un minuscule volume. Imagine l’énergie électrique que le symbiote pourrait récupérer sur ton nerf dorsal. Le paradis pour lui. »
« Et toi en particulier, tu semble exceptionnellement bien dotée, d'après ce que j'ai pu observer », rajoute-t-il en rigolant.
Il m'observait donc les nuits passées quand je me masturbais. Comment? Caméra infra-rouge? Entrebâillement de la porte ? La honte...
« Tu es intelligente, je suppose que tu as compris. Je te laisse réfléchir, Ysideulte. Appelle-moi quand tu auras décidé. »
Tiens, il m’appelle par mon prénom maintenant. Je commençais à penser que je me prénomme « salope ».
"S'il vous plait, Maître". Je l'interpelle avant qu'il ne me laisse seule.
"Est-ce que Sonia vous a expliqué comment je devrai procéder, si j’accepte ?"
"Tu ouvres le flacon et tu verses le contenu très délicatement sur ta chatte. Ne t'inquiète pas, le symbiote trouvera tout seul son chemin. Il a parasité des mammouths, alors ce n’est pas ta peau qui lui fera obstacle. Mais si tu veux lui faciliter la tâche, attends d'être bien excitée et décapuchonne soigneusement ton clitoris en érection".
"Et si je perds une goutte et qu’il est dedans?"
"C'est un liquide nutritif, légèrement visqueux. Si tu fais attention, tu n’en perdras pas. Et puis je serai à tes côtés pour te surveiller. Je ne tiens pas à rater ça»
"Je risque de ne plus avoir d'orgasmes tant qu'il sera en moi ?"
"Peut-être. Peut-être pas. Mais est-ce important ? N'es-tu pas esclave sexuelle à présent ?"
Je me retrouve seule à nouveau. Cette fois je ne vois pas le temps passer. Les questions, les pensées, me traversent l'esprit dans tous les sens. Peser le pour et le contre. Méditer. C'est ce que voulait mon Maître, certainement.
Il aurait pu m'imposer de servir d'hôte. J'aurais obéi. Mais il ne l'a pas fait. Pourquoi? Sans doute parce qu'il estime que ce serait de l'abus de pouvoir. C'est donc à moi de décider... Je sais ce qu’il veut, mais il me laisse le choix.
Mes yeux restent fixés sur le flacon, que mon Maître m’a laissé à portée de vue, derrière la loupe. J'observe l'élégant ballet de ce duo impeccablement synchronisé. Il me devient presque familier. Je finis par éprouver une sorte d'affection pour cet être étrange surgi du fond des âges.
Si j’accepte, est-ce que je devrai passer les prochains mois, ou peut-être même les prochaines années, avec un passager clandestin dans mon clitoris ? Quel étonnant passager ! Son double visage a presque l'air humain. On a envie de le protéger. Est-ce que je vais souffrir quand il percera ma délicate chair pour se frayer un chemin jusqu’au nerf dorsal de mon clitoris ? Et comment est-ce que l'on me le retirera?
Est-ce qu’il ne risque pas de me grignoter peu à peu le clitoris de l’intérieur? L’influx nerveux lui fournit l’énergie, mais il doit bien manger un peu, non ? Il a une bouche – non, deux bouches. Je vais finir par péter les plombs à force de réfléchir.
Le temps passe sans que j'arrive à y voir clair. Ma réflexion tourne en rond. Je me fais une liste de questions importantes, que j'essaie de mémoriser. Sonia y répondra. Mon Maître ne peut pas me refuser cela. Et puis je me ravise, je me dis que je ne prends pas le problème par le bon bout. Qu'y-a-t'il de plus important que d'aider Sonia dans sa démarche, quoi qu'elle ait en tête et même si elle ne peut pas me le dire? Qu'y-a-t'il de plus important que de montrer à cet homme - mon Maître - dont je suis en train de tomber éperdument amoureuse que cette relation compte vraiment pour moi, que ses souhaits, même s'ils ne sont pas des ordres, comptent plus que tout pour moi ? Ma liste de questions pratiques semble dérisoire en comparaison.
Je suis à nouveau prise d'une folle envie de me masturber.
Et si c'était l'un de mes derniers orgasmes?
Cette seule pensée me fait hurler de plaisir à peine me suis-je effleurée.
Bon sang, il était fort celui-là !
J'éprouve soudain un sentiment de honte en réalisant que Sonia, où qu'elle soit en ce moment dans la maison, m'a certainement entendue hurler de plaisir. Je dois être une sacrée salope à ses yeux... C’est pour cela qu’elle a pensé à moi, sans doute.
à suivre...
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Par : Méridienne d'un soir
Dès le premier soir, elle m'ignora mais dès ce premier soir, je me surpris à imaginer que je me laissai admirer. J'ai toujours pensé qu'en un regard tout était joué. Il permet tout ou défend tout. Et sans doute alors ne sait-on pas tout ce qu'il annonce. Mais quand nous nous retournons ensuite, jamais notre passé ne nous paraît illogique. Et comment nous le paraîtrait-il ?, puisqu'en effet il a eu lieu. Les jours se succédaient aux jours, monotones, au même rythme que les mouvements d'un métronome. Rien n'avait d'importance. Rien ne troublait le cérémonial. Dehors, le soleil était éblouissant. Une lumière minérale écrasait la rue. Comme tous les samedis matins, Charlotte sacrifiait au rituel des courses avec son mari. Ils s'en seraient inventé si nécessaire, tant y déroger eût inévitablement bouleversé les choses. L'occasion de saluer les voisins, de bavarder avec les commerçants du marché. Y errer une fois par semaine avec l'approvisionnement pour alibi était une manière pour eux de se réconcilier avec leur époque en retrouvant un temps qui n'est plus celui de l'urgence. Un temps où la vie, moins encombrée de bruits inutiles, rendait un son plus doux. Un autre rythme, fût-il provisoire et illusoire. Vertu des courses, pause dans la course. L'occasion aussi de partager des moments simples mais complices. Car à vingt-quatre ans, Charlotte, se sentait seule dans son mariage, incomprise et saturée de rancœurs. Malgré ses efforts pour marquer un peu d'attention à son mari de temps en temps, ses regards ne cessaient de décourager les ardeurs conjugales. Au dîner, deux répliques suffisaient à présent pour liquider toute velléité de conversation. Entre eux, plus d'infini, le malheur du repli sur soi, la misère de la médiocrité. Charlotte présentait un regard désormais en retrait, un visage clos. Les nuits, absente dans ses bras, elle lui faisait encore l'aumône de son corps mais sans rien livrer d'elle-même. Désormais, toute en négligences hâtives, elle ne l'entraînait plus vers cette fièvre de désir qui, jadis, les essoufflait de volupté. L'amour physique bâclé, pratiqué avec mépris, était l'avant-dernière morsure qu'elle pouvait lui infliger. Cette lointaine proximité, cette langueur qu'elle lui refusait, ses profils toujours fuyants devenaient des crève-cœurs pour tous les deux. Charlotte ne croyait plus en ses baisers. Les hommes avaient achevé de la lasser. C'est ainsi qu'un soir, occupée à lire, dans son lit près de la fenêtre, elle entrevit Juliette, dans l'immeuble d'en face. Ce fut pour elle, tout d'un coup, une révélation, une illumination prodigieuse et mystérieuse. Quand elle l'aperçut, assise près de la fenêtre, elle ne put distinguer les traits de son visage. Il était plongé dans l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de trente ans. La distance et le manque de lumière ne lui avaient pas permis de la contempler mais, toute à son délire amoureux, elle lui octroya la physionomie de son tempérament vif, le regard allumé et enjoué qui allait avec son naturel déconcertant. La belle inconnue ne lui prêta aucune attention. Les hanches et les seins de cette étrangère étaient les siens, voilà tout. Elle distingua sa silhouette dénudée dans le clair obscur, en contre-jour derrière les rideaux. Ce n'était pas un songe inventé quand la réalité de ses amours la dégrisait, consternée qu'elle était d'être méconnue par les filles qu'elle fréquentait. Juliette existait. Pourquoi ne deviendrait-elle pas une Maîtresse qui aurait joui de la satisfaire, en visitant avec elle les vertiges les plus inavouables, les fièvres dangereuses qu'elle ignorait. En l'espace de quelques soirées, sans qu'elle sût exactement pourquoi, ce fut cette voisine inconnue qui fixa les désirs qui s'y attachaient. Désormais, elle la lancinait, agaçait ses fantasmes, sans qu'elle parvînt à se libérer de cette sournoise mais langoureuse obsession. Elle vivait ainsi avec Juliette un amour de serre. Cette audacieuse passion, pétrie de perfection, la soulageait le soir du mépris qu'elle éprouvait pour son mari. Charlotte n'apercevait pas clairement sa chambre car le point de vue était trop oblique, de plus elle n'allumait généralement que sa lampe de chevet pour chasser la nuit, lançant ainsi une lumière crue centrée sur sa nudité. Le rituel nocturne de cette femme qui semblait déguster sa solitude la touchait chaque nuit plus vivement. Un soir, Juliette dénoua alors ses cheveux, innondant ses épaules de sa chevelure blonde. Elle se promenait nue dans son appartement. Il n'y a rien de plus banal mais elle choisit des gestes insignifiants qui s'inscrivirent dans l'éternité.
Et que importe ce qui naquit de cette nuit. Des jours, des semaines, des mois entiers. Désormais s'établissaient entre nous les liens du désir, du silence et de l'abandon. Le moindre des miracles du cœur n'est pas dans cette fraîcheur unique de chaque nouvel amour. Voir évoluer cette femme à l'abri des regards des hommes, affranchie de l'avilissant souci de plaire, la lui rendait irrésistible, lui restituant soudain l'humeur radieuse et frivole de son amie d'adolescence, dans les débuts de leur rencontre, ces candeurs saphiques qui les nimbaient d'innocence. Charlotte s'attarda sur la seule image où Juliette était resplendissante. Était-ce la grâce avec laquelle elle portait sur sa poitrine ce soir-là un collier de perles au ras du coup, partie de son corps qu'elle fétichisait peut-être plus que toute autre tant elle incarnait un absolu ? En tout cas, jamais son faux air de Jackie Kennedy n'avait rendue cette élégance si aérienne. Son attitude dégageait une manière d'insouciance. Quelque chose comme un certain bonheur. Son envie piaffante d'aimer cette étrangère conduisait Charlotte vers cette légèreté dangereuse où l'on cède à l'amour dès lors qu'il nous choisit, démangeant en nous le fatal tropisme de tous les plaisirs refoulés.Tout avait surgi de cette apparition. Elle rendait enfin les vérités enfouies qu'elle recelait. Un autre monde allait en sourdre. Au fond, pourquoi ne pas s'inventer une histoire pour idéaliser sa vie ? Elle était la femme d'à côté, l'amour de jeunesse réapparu inopinément longtemps après, quand les dés sont jetés, l'une pour l'autre. La voix de Juliette la surprit. Pétrifiée, Charlotte eut besoin de lourds instants pour retrouver sa maîtrise quand elle lui dit bonjour un matin dans la rue. Alors qu'elle prononçait ces mots rituels, elle ne réprima son rire que pour prononcer en un merveilleux sourire ce que l'on dit toujours dans ces moments-là. "Je suis réellement enchantée", toute de blondeur ébouriffée. Elles parlèrent longtemps encore de tout et de rien. Puis subitement, Juliette la prit dans ses bras et lui caressa le visage tandis qu'elle la blottissait contre sa poitrine. Leurs bouches se rejoignirent et elles échangèrent un long baiser, de l'effleurement à la morsure, de la tendresse à la sauvagerie. Toutes les figures de l'amour s'inscrivirent dans cette étreinte. Elles avaient la mémoire de celles qui les avaient précédée. Quand leur bouche se quittèrent, elles n'étaient plus qu'un seul et unique souffle. Alors une sensation inédite les envahirent, la douce volupté de se laisser mener et emmener par celle qui la traiterait à l'égal d'un objet. En s'abandonnant sous la douce pression de ses doigts, Charlotte n'était plus qu'un corps sans âme. Elle était vaincue. Elle se soumettrait. Juliette décida de la conduire chez elle. Bientôt, avant même de la déshabiller, elle plaqua Charlotte sur la porte fermée de l'appartement. Depuis tant de mois qu'elle le désirait, elle s'abandonna totalement sous la fougue de Juliette. Les corps devinrent un seul et un même continent. Juliette arracha furieusement les vêtements, investit plis et replis, courbes et cavités de son amante. Certains gestes, on ne peut les éviter lorsque la réclusion psychique devient une souffrance intolérable. Mais, cela, qui le sait car qui le voit ? Seuls savent ceux qui ont le regard intérieur. Leur empoignade s'était produite dans un tel chaos qu'elles en avaient oublié toute prudence. Leur étreinte fut si soudaine et si brutale que Charlotte ne songea même pas à réprimer ses cris. Et elle n'avait pas que sa bouche pour crier. Ses yeux acclamaient et imploraient. La chair déclinait alors sa véritable identité. Elles se connurent à leurs odeurs. Sueur, salive, sécrétions intimes se mêlaient. Juliette savait exactement ce qu'elle désirait en cet instant précis. Un geste juste, qui serait juste un geste, mais qui apparaîtrait comme une grâce, même dans de telles circonstances. Charlotte n'avait rien à dire. Elle avait décidé de se taire.
Les douces amours de l'adolescence ne sont ni plus fortes que les autres. Mais leur douce et incomparable amertume vient de ce qu'elles se confondent d'abord avac la saveur de la vie. Tout le spectable du monde est alors lié à un être. Et ce qui fait si mal dans les amours malheureuses, c'est que le goût de vivre s'y est fait fair chair. Il y a ainsi, au début des amours, de ces périodes enchantées qui sont comme des paranthèses dans une longue insastifaction: on y attend tout et et encore tout est déjà assuré. Demander aurait tout gâché, répondre tout autant. Tandis qu'elle ondulait encore sous les caresses tout en s'arc-boutant un peu plus, Juliette la conduisit dans sa chambre et l'attacha fermement sur son lit avec des cordes, dos et reins offerts. Elle se saisit d'un martinet à longues lanières en cuir et commença à la flageller avec une vigueur et un rythme qui arrachèrent des cris, mais pas de supplications. Elle s'offrait en se déployant comme une fleur sous la caresse infamante. Elle reçut sans broncher des coups qui cinglèrent ses fesses de longues estafilades. Juliette daigna lui accorder un répit à condition qu'elle accepte un peu plus tard la reprise de la cadence. Elle ne fut plus qu'un corps qui jouissait de ce qu'on lui imposait. Elle devenait une esclave à part entière qui assumait parfaitement avec fierté sa condition. Alors, Juliette la détacha et lui parla tendrement, la caressa avec douceur. Ses mains ne quittèrent plus ses hanches que pour mouler ses seins. Le corps à corps dura. Là où elles étaient, le temps se trouvait aboli. Toute à son ivresse, Charlotte, pas un seul instant, ne songea à étouffer ses cris. Fébrilement, au plus fort de leur duel, Juliette tenta de la bâillonner de ses doigts. Après un spasme, elle se mordit au sang. Sa gorge était pleine de cris et de soupirs réprimés. Elle se retourna enfin et lui sourit. Toute l'intensité de leur lien s'était réfugiée dans la puissance muette du regard. Charlotte se leva, prit une douche. Pour être allée aussi loin, elle ne pouvait que se sentir en confiance. Loin de toute fiction, "La Femme d'à côté" était bel et bien entrée dans sa vie.
Bonne lecture à toutes et à tous.
Méridienne d'un soir.
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Par : Abyme
JOUR 4
La surprise
Un réveil tout en caresses.
Doux.
soyeux,
chantant
s'insinuant
presque partout,
un réveil qui sent bon
la languissance
que tu orchestres de mes frémissements
des tensions qui s'arrachent
aux lambeaux de mes somnolences
et qui m'étreignent
sans mal
sans armes
autre que ta patience infinie
à faire gonfler et s'épanouir
cette petite montgolfière en moi
comme une naissance
qui n'en finit pas de fleurir
tu m'emmènes
jusqu'au bord du gouffre des vertiges qui me prennent
et
Et là, contre toute attente, tu enlèves ta main, te relèves, en disant gentiment :
« ça suffit pour ce matin »
J'y crois pas
tout mon corps se rebelle à l'intérieur, refuse une si vaste cruauté, de voir d'un coup se dissiper tous mes enchantements,
chaque pore de ma peau t'en veut terriblement
mais seules mes dents se serrent
en laissant échapper tout bas
« Ah l'enfoiré... »
Tu me sautes dessus
« C'est comme ça que tu me remercies ? Une insulte ? »
Je blêmis, tout de suite honteuse de ce que je viens de dire.
Tu m'observes un instant.
« Si tu veux que je te prennes, il faudra que tu me le demandes avec des mots crus ».
Je relève les yeux vers toi, commence alors à cerner ton jeu, mais ne pipe mot encore.
Poussée une fois de plus dans les retranchements de ma pudeur.
Que dire quand tout mon être se débat pour vivre l'indicible ?
Je bredouille
« Euh... prends-moi ? »
A m'entendre, je me sens soudain si timide, ridicule, naïve,
tandis que mon désir lui, rugit, furieux en moi.
« Alors je l’ai prise, devant le regard déchiré et hagard des badauds », te moques-tu.
Indulgent,
impatient,
bouillonnant,
tu me pénètres aussitôt,
et j'éclate d'un soulagement sans borne.
« Tu croyais vraiment que j'allais te laisser ainsi ? », me demandes-tu en t'en donnant à cœur-joie.
Je ris d'avoir cru, bien sûr, à ce que tu sois bien capable de me faire ça, et je ris de comprendre que tu n'y résistes pas plus que moi, d'ailleurs.
L'entrain qui t'habites m'emmène loin et vite, je jouis, je jubile, c'est bon et fluide, et puis tu continues de plus belle
alors là,
je sens une boule énorme monter en moi, surpuissante, et qui sur son passage
défonce toutes les pauvres frêles et misérables barricades de ma forteresse,
je me sens prise au beau milieu d'une fulgurance que rien n'arrête,
et je hurle soudain
c'est bien moi qui hurle ainsi, emportée au cœur de cette vague qui déferle immense, victorieuse,
sur les rivages dévastés de mon abandon.
Une clope.
Un orgasme.
Un précepte.
***
« Comme tu as crié tout à l'heure », me dis-tu alors que nous finissons notre repas, assis sagement l'un à côté de l'autre.
Je te souris, mais ne sais trop quoi répondre. Mes mots échouent à dire, craignent de ternir la force de ce qu'échappent mes cris.
Tu embrayes.
« Tout-à-l'heure, après ton café, tu vas aller prendre un bon bain, et puis tu vas attendre mon autorisation avant d'en sortir, ok ? »
Je suis prévenue depuis hier déjà que quelque chose était prévu cet après midi.
Je hoche la tête sans sourciller, curieuse, amusée, ravie toujours de me plier aux jeux que tu concoctes à nos égards.
Je lampe un café
Fume un dernier pétard
Tente vainement d'envoyer un mail
qui s'envole obstinément,
je réitère, en toute innocence de ce qui m'attend.
Trépignant derrière moi, tu observes ces manipulations informatiques qui s'éternisent. Tu me parais pressé.
Plus que d'habitude.
Je finis pas lâcher ces commandes récalcitrantes sous la pression de ton regard et des insistances que tu émets pour que je file sous la douche, enfin.
Ok, J'y vais, j'y fonds, ça fait du bien, c'est agréable, chaud, doux sur la peau
et un peu angoissant quand même car tandis que je me sèche, je me demande en sourdine les raisons de ton si soudain empressement.
Je m'assoie sur le bord de la baignoire.
J'écoute.
« Ça y est, je suis prête. », dis-je dans l’entrebâillement de la porte.
Je ne sais pas si tu m'as entendue.
Je patiente, j'écoute.
Tu arrives.
Attendri de me voir attendre sans mot.
Tu m'embrasses,
puis me noues un bandeau sur les yeux.
M'attaches les mains dans le dos.
Je laisse ma confiance entre tes mains, qui me guident à présent, m'invitent à revenir jusqu'au centre de la pièce.
« Attends-moi je ferme la porte »
Tu ouvres puis fermes la porte, j'attends, et j'écoute ce qui se passe autour de moi. Des bruits de tissus froissés, de métal on dirait, je me demande bien ce que tu es en train de préparer.
Je te sens revenir face à moi, poser tes mains sur mes épaules.
« Tu as compris ? »
Qu'ai-je à comprendre ?
D'un coup je pressens quelque chose mais je n'ose pas y croire.
Je secoue la tête et murmure
« Non, je ne sais pas »
C'est comme si à cet instant j'entends ton sourire se dessiner largement sur tes lèvres qui m'observent.
Et là, une sensation derrière moi me fait tressaillir. Une tout petite sensation m'envahit soudain, me happe toute entière, immédiatement.
Il y a quelqu'un d'autre.
C'est son ventre nu et poilu que je sens s'avancer doucement dans mon dos.
C'est comme une immense panique qui s'empare de moi, soudain, d'une ampleur semblable à celle qui m'habitait quand je suis arrivée chez toi, la première fois, tu te souviens ?
Tout mon corps tremble, je ne peux rien y faire je m'avance vers toi subrepticement au fur et à mesure que ton invité se rapproche, celui qu'à ce moment je ressens comme ton double, son souffle chaud est déjà dans mon cou, ma tête en déroute vient se loger contre toi, comme à la recherche éperdue d'une rassurance, tu es ce pilier, solide, qui me connais quand je flanche, quand mes respirations sont courtes saccadées ravalées coupées et s'affolent, et là elles t'implorent à présent de saisir le summum de mes fébrilités en ces secondes interminables.
J'ai le sentiment que tu souris encore, ravi de la situation.
Vos mains jumelles se mêlent alors sur moi, je les sens complices, rieuses mais en proie à une avidité cannibale qui n'en finit pas de nourrir ces tumultes qui m'envahissent, et me laissent
saisie
tremblante
effervescente
Entre vos 1000 désirs naissants sur ma peau, cette surface entièrement érectile à cet instant-là, dans cette danse sauvage où mes pensées se distordent, autant que mes réjouissances se déploient, explosives sur les terres assoiffées de mes démissions.
Ses doigts me visitent à présent le sexe, comme happés furieusement au détour d'un frisson d'impatience à venir s'humecter à la source de ma petite mort qui s'ouvre en moi comme un gouffre.
Tes mains s'approprient mes seins mon cou mon souffle arythmé
Vos bras m'encerclent et me pressent contre vos corps tendus, je sens l'épaisseur de chacun de vos êtres s'électriser au contact de mes défenses qui s'amenuisent.
Je reçois une petite claque sur la joue. Nette. Inattendue.
De la part de ton hôte, comme en signe de salutations distinguées.
Puis deux autres, plus fortes, dans un mouvement un peu frénétique et curieux de rencontrer mes réactions face à l'adversité, face à son irrépressible besoin de s'assurer de ses droits sur moi, et de m'en rappeler le goût contrasté.
Je suis palpée pincée modelée embrassée émoussée caressée frappée titillée provoquée surprise éprise prisonnière plaintive implorante aphone implosive parcourue ouverte investie
éperdue d'une fièvre insatiable
de vivre encore
de tels états d'âmes et de corps
corps multiples qui bruissent
et froissent
les polices
de mes chaleurs
en dérive
sérieuse.
« On va monter », dis-tu.
Ta main sur mes épaules me poussent et me guident vers l'escalier que je gravis lentement, inassurée, chancelante, comme privée de mes moyens locomoteurs les plus élémentaires.
Je m'arrête.
« Encore une marche »
Je sais oui, je le sens bien sous mes pieds qu'il y a encore une marche, je sais une marche ce n'est rien mais c'est la dernière c'est son unique et infernal attribut en ces secondes d'impuissance, mes forces me quittent, je ne parviens pas, je vais mourir d'abord après on verra, mes genoux plient, mes cuisses ploient, mon cerveau fait des bulles. Dysfonctions. Chaos.
« Allez, insistes-tu, peut-être un peu amusé derrière moi, et très impatient sûrement. Monte cette dernière marche ».
Je rassemble ce qu'il me reste
de folies
pour me hisser enfin,
et m'avancer doucement plus près encore,
de ma douce perdition.
Poussée en avant je tombe sur le lit.
Et tout de suite vous êtes sur moi, je ne sais plus qui est où,
une main force mon sexe,
un sexe force ma bouche.
Mon sexe qui hurle
ma voix qu'on sexionne,
la violence de vos face-à-face m'envahit
entière
et m'offre à vos élans qui se rejoignent
frères
en mon centre
dont la boussole ivre
s’emballe
le Nord est partout
le Sud est vertige
Ton sexe impitoyable dans ma gorge qui fait des bonds j'ai le visage enfoui entre tes cuisses
plus le temps de prendre mes respirations chaque seconde je crois que je vais crever pour ton bon plaisir
étouffée sous mes cris interdits et gestes avortés
mes cuisses investies de ses hanches sans remords mon sexe ouvert à ses embuscades de bienvenue
mes mains toujours nouées
mes yeux toujours aveugles
Je ne suis plus que ce corps
qu'on perfore
qu'on dévore
Je suis
cette chair qu'on consume
cette lune qu'on domine
ces excès permis
ces frayeurs lumineuses
et puis je suis surtout
et seulement
une femme qui se libère ainsi
du poids de ses années nubiles.
De ce monstre, cette épouvante.
Mon sexe.
(à suivre)
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Par : Abyme
BÉNARÈS, la ville la plus sacrée de l'Inde, appelée aussi Kashi par les hindous en pèlerinage, ou VARANASI officiellement, est la ville habitée la plus ancienne au monde. Lorsque les Aryens ont envahi le nord de l'Inde au 2ème ou 3ème millénaire avant JC, c'était déjà une ville très ancienne. On y trouve le Gange, fleuve sacré, et des milliers de temples hindous. J'y suis allé trois fois en quinze ans, dont la dernière ce mois de novembre 2016 avec ma sorcière Mu.
Ce fut un séjour enrichissant culturellement, mais aussi sexuellement (vanille, car Mu n'est pas BDSM, mais elle compense par une énorme intensité) : pendant un mois nous avons fait l'amour 4 fois par jour en moyenne, portés par je ne sais quelle énergie incroyable.
Evidemment j'ai rapporté plein de photos, et en voici une centaine, sur mon site Filographies : http://filodeva.wixsite.com/filographies/inde-varanasi
Il y a quelques photos que j'ai préféré ne pas poster sur mon site, car plus intimes puisque nous représentant nous-mêmes, et les voici :
Mu dans notre compartiment de train qui nous amenait de Delhi à Bénarès
...et moi de l'autre côté du compartiment.
Sitôt à Bénarès, nous nous dorons sur les ghats (terrasses-quais au bord du Gange)
Je me suis vite procuré une tenue locale (kurta & longhi)
Mu a posé pour moi dans notre chambre à Bénarès, mais mon aquarelle n'était pas très réussie et je ne l'ai pas finalisée (en bas de l'image)
Mu et moi assis le soir au bord du Gange, assistant aux préparatifs d'une fête. Crevés après une randonnée à vélo de 25 km.
Nous avons trouvé pas cher une chambre d'hôtel (guest house) avec douche d'eau chaude, ce qui est le grand luxe
(et évidemment Mu m'a shooté par surprise)
Encore shooté par surprise, quelques minutes après une séance de sexe de plus d'une heure et des orgasmes à gogo
On prenait tous nos ptits déj sur la terrasse au soleil, avant 10h si possible car après il faisait trop chaud.
Et beaucoup de balades au bord du Gange, le long des ghats (Mu est à droite)
Monté sur un cyclo-rickshaw (pousse-pousse), qui fonçait comme un malade dans la circulation du centre-ville, on hallucine et on joue au turbo
Un passage agréable chez le barbier à qui j'ai demandé de me raser totalement le crâne et la barbe. Tout un poème.
Incontournable avant de repartir : la balade en barque le long du Gange (entre 2 et 3h pour longer tous les ghats de la ville du sud au nord)
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Et rentrés en France, on profite des derniers rayons de soleil de décembre chez Mu dans les Pyrénées :
Et on s'est gavé de fromage, pain et vin !
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Par : zardoz
Elle était brune sa chevelure tombant sur les épaules. Au matin, la nuit l’ayant décoiffée, une sorte de crinière environnait son visage qui donnait aux gestes lents de l’engourdissement du réveil une touche animale. Lorsqu’elle avait quitté le lit, ses yeux noirs s’éveillaient à leur tour. Ils étaient capables, j’en avais fait l’expérience, de se révéler les alliés puissants de sa détermination et dans les extrêmes, de brûler à distance l’objet de sa colère. Rien dans les traits de son caractère entier ne laissaient supposer une nature soumise. Une part de sang espagnol affirmait souvent sa présence, passionnée en amour, combative dans l’adversité.
Nous étions amoureux et nous nous essayions, dans les jeux de l’amour sans chercher à restreindre les possibles que d’ailleurs nous n’imaginions pas. Je me souviens d’un après-midi d’automne chaud et lumineux comme le sud-ouest parfois en offre quand l’été semble vouloir rester encore un peu. Le petit animal sauvage que j’avais apprivoisé s’était alangui et, dans un lit, cette fois, nous faisions l’amour. Bien des minutes s’étaient écoulées dans nos jeux lorsque elle prit, provocante, une position qu’elle appréciait. A quatre pattes, cambrée, proposée à mes caresses et à mon sexe, elle tourna la tête et me regardait derrière son épaule. Il me sembla percevoir dans ses yeux une interrogation mêlée de doute. Dans le feu de cette action, je n'étais guère porté sur l'introspection, je n'y prêtais pas plus d'attention. Une fois entré en elle, je ne sentis pas de différence dans son attitude. Ni les cris, ni les mouvements compulsifs du bassin que son plaisir imposait ne m'ont paru différents de ceux que je connaissais déjà bien. Puis au milieu de ces ébats sans surprise deux mots comme un souffle trop longtemps retenu, deux mots seulement : « Frappe-moi ! ». Pour être sûr que je comprenais bien je demandais qu’elle répète, sa voix presque incontrôlée lors de la première demande se mua en une supplique "Sur les fesses, sur les cuisses, frappe-moi !" Je restais quelques secondes en suspens. Je n'aurai pas voulu me voir en cet instant-là. A genou, planté en elle, ne bougeant plus avec sur le visage une expression sans doute à mi-chemin entre l''incompréhension et l'ébahissement. Elle non plus ne bougeait plus, mais ne montrait aucun des signes de mon hésitation. Je me repris : comme j'aimais lui donner du plaisir, elle me montrait un chemin auquel je ne pensais pas, voilà tout. Ma main se leva une première fois pour frapper mais ce premier coup n'étant pas assuré, il ne fit que caresser rudement, du bas vers le haut sa fesse droite dont la peau bougea en onde sous l'effet du choc relativement léger. Elle me donna là un premier soupir qui montrait l'impatience contenue. Un deuxième coup, plus sec cette fois vient frapper au même endroit, celui-ci fut suivi d'un petit cri bref, plus de surprise que douleur je pensais. Je recommençais sur l'autre fesse, l'équilibre me semblait important, et je revenais sur la première fesse cette fois avec plus de rudesse puisque ses cris traduisaient son désir de plus de force. Quelques minutes passèrent dans les claques mêlées de cris ou de gémissements, lorsqu’elle arrivait à contenir les cris. Je trouvais très excitant ce nouveau jeu et je prenais plaisir à alterner des caresses/claques avec des coups plus rudes, m'amusant à déclencher des cris plus forts par une plus cuisante claque aux moments où il lui semblait que la fessée devenait plus douce. Ses mouvements de bassin suffisaient à faire glisser mon sexe dans le sien. Ces premières minutes passées et avec elles l'inhibition de ma partenaire, elle se retrouva, fesses rosies et sans qu'elle s'en rende tout à fait compte dans une nouvelle position que la recherche de stabilité et le souhait de s'offrir au mieux exigeaient. Ses épaules touchaient maintenant le lit, ses bras étaient de part et d'autre de son corps, elle avait écarté encore ses jambes et la cambrure de ses reins avait un arrondi extraordinairement creux, elle faisait ressortir son sexe et son anus plus encore que les instants d'avant cherchant à offrir plus d'espace encore aux coups qu'elle quémandait. Une sensation délicieusement sourde m'envahissait le ventre. Elle s'était jusqu'alors offerte mais maintenant, sous l'effet de la douleur et du plaisir conjoints, elle s'écartelait. Je tentai de continuer de la fesser tout en restant en elle mais la position ne le permettait plus. Nos sexes ne pouvaient plus se joindre. Elle, plus basse, moi, trop grand. Je me retirai donc, me plaçant sur son côté gauche et continuant de frapper et d'en savourer les effets. Je dois avouer que ma propre excitation était montée très fortement et que la tension de mon sexe était telle qu'elle en devenait presque douloureuse. La fessée continuait de dispenser généreusement ses bienfaits mais elle ne sentait plus rien en elle lui permettant d'entrelacer les douleurs des claques avec le plaisir de la pénétration. Je lui demandais, hypocritement, d'en profiter pour se caresser, ses mains étaient libres après tout ! (j'ai dû ponctuer ma demande d'un mot comme "cochonne", comme cela lui plaisait et l'encourageait...) J'adorai la voir se masturber devant moi mais c'était un plaisir qu'elle ne me donnait que trop rarement. Dans cette situation, comme j'avais accédé à ses désirs, ne devait-elle pas accéder un peu aux miens ? J'en fus étonné, elle n'hésita pas. Sa main vint se placer sur son sexe et elle commença de se caresser, ouverte, impudique, animale. Sa position ne cachait rien des mouvements de sa main qui s'interrompait une seconde, parfois, quand un coup plus fort la surprenait. Mais cette main que je croyais timide reprenait vite sa place et je continuais de dispenser de mes mains les éclairs et la chaleur sur son corps plus que rose à présent. La fessée continuait et je me rendis vite compte que ma main, pourtant puissante commençait à fatiguer. (Je n'envisageais pas encore d'avoir recours à un autre instrument, cela ne vint que plus tard.). Je lui dis la fatigue de ma main. Elle me supplia de continuer encore un peu, qu'elle allait jouir bientôt. Elle étouffa ses cris dans l'oreiller, tendue vers l'arrière, cambrée, son orgasme montant sous les les effets de sa main pour le plaisir et de la mienne pour la douleur. Je frappais plus fort encore, je ne pouvais plus distinguer les cris de jouissance de ceux provoqués par mes coups. Ne voulant être en reste, je lui remontais les fesses, continuant de la fesser, je me glissais derrière pour entrer en elle d'un coup brusque qui soulagea un peu ma tension. Elle hurla dans son oreiller en feulant au rythme de mes coups de rein et des cuisantes claques sur ses fesses franchement rouges. Nous avons joui ensemble. Elle s'apaisa. Mon corps était devenu lourd, j'étais appuyé de mes mains sur ses fesses, sonné par l'orgasme, les jambes tremblantes. J'ai encore présente en moi la vision du contraste de mes mains brunies au soleil sur le rouge de ses fesses brûlantes. Je m'effondrais, plus que je m'installai, à côté d'elle. Elle n'avait pas varié sa position, fesses tendues, écartelée. Elle la conserva quelque temps foudroyée qu'elle était par le plaisir conjoint de nos sexes, de sa main, de la mienne. Quand elle s'allongea et vint se blottir dans mes bras, sa bouche près de la mienne, elle murmura, "J'ai un peu honte...". Ses yeux, illuminés, affirmaient le contraire."
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