Good Girl 佩玲
par le 15/04/25
438 vues

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
En plus, je suis douillette, mais vraiment douillette.

J’ai pris une fois une écharde dans la main, j’ai littéralement cru que je m’amputais alors que je trifouillais moi-même la peau avec une aiguille à coudre, puis une pince à épiler, pour retirer cette putain d’écharde. Et désinfecter le micro trou dans la paume de la main, c’était comme des points de suture à vif dans ma tête.

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
En plus, je suis douillette, mais vraiment douillette.

C’est ce que j’ai dit à Monsieur Le Sombre quand nous avons fait connaissance.
Je suis si douillette que je ne suis pas sûre d’être prête à être une soumise si cela implique forcément des coups.
Cravache. Martinet. Paddle. Canne.
Pas moyen.
Et je ne suis certainement pas maso, je ne comprendrais jamais ce que la douleur peut apporter. De toutes façons,

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Parce que j’ai été une enfant battue.

J’ai connu la violence injustifiée et les coups aléatoires portés par l’alcool -ou pas, à vrai dire-, pas forcément précis, mais le rapport de force asymétrique d’un adulte versus un enfant fait que chaque coup atteint une cible. Ces coups détruisaient ce que j’étais, juste….  « comme ça ».

J’ai connu les coups portés pour « éduquer », « former ». Des coups portés avec une violence décidée. Avec l’objectif de faire mal. Il fallait accepter de rentrer dans le cadre, épouser les traditions, se nourrir du protocole pour devenir quelqu’un de bien.

J’ai connu l’exigence de l’idéal et les coups portés pour me « parfaire ». Si aujourd’hui j’ai une belle écriture manuscrite, c’est parce qu’il fallait que mes caractères ressemblent à des caractères d’imprimerie. Les coups étaient précis car il fallait « marquer » la chair et la mémoire. Que la perfection devienne un réflexe. Alors,

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Parce que je me souviens d’elle.

Il avait une tendresse particulière pour la latte en bois d’un sommier désossé. Et moi, j’ai une mémoire particulière des marques qu’elle laissait sur mon corps d’enfant ou d’ado.
Le bruit mat, presque assourdissant, quand la largeur de la latte claquait contre ma peau.
La douleur, fulgurante.
La chaleur qui se propageait si vite sur les zones alentours, rendant floues les zones douloureuses, ou rendant douloureuses toutes les zones alentours.
Les bleus, violacés, avec des marbrures vertes.

Il avait une longue tige métallique, devenue son instrument quotidien, bien plus maniable que la latte. Dans mes souvenirs, elle était plutôt jolie, dorée… Je n’ai jamais su d’où elle venait.
Je me rappelle avoir rêvé d’en couper un morceau pour en faire une baguette magique. Mais dans ses mains, c’était de la magie noire.
Le sifflement si singulier de la tige fendant l’air, la sonorité presque cristalline au contact de mon corps.
La douleur cinglante, immédiate, implacable.
Très localisée, contrairement à celle de la latte, mais avec cette étrange sensation de pénétration dans la chair.
Puis, la boursouflure… avant l’apparition de ces bleus, si droits, si nets…

Pour les moments où il surveillait mes devoirs et mes exercices d’écriture, il utilisait une règle en bois carrée pour corriger la position du pinceau et la souplesse de mes doigts.
Avec cet instrument, pas besoin de force pour meurtrir mes mains.
Combien de fois ai-je cru avoir les phalanges brisées, tant elles tremblaient après les coups…
Le vice, c’est que cela ne laissait quasi aucune marque physique.

La douleur physique est donc quasiment la première sensation, et presque la seule, avec la peur, que je n’aie jamais connue enfant.
Et même si elle m’était devenue aussi familière que le parfum dont il s’aspergeait,

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Et elle m’a rendue douillette, mais vraiment douillette.

Les premières fois où j’ai été confrontée à des photos partagées par des soumises qui affichaient fièrement sur leurs corps le temps passé avec des dominants, j’ai dû réprimer la peur, celle qui est liée à l’instinct de fuite.
Je me souviens de la fumée des cigarettes consumées en essayant de retrouver un peu de contenance, et certains soirs, la tentative de courage avalée avec le verre de vin.

Pourquoi ?
Comment était-ce possible… d’avoir envie de recevoir des coups ?
D’aimer avoir des bleus ? De s’en vanter ? De ne pas en avoir honte ?
Comment cette « chose » pouvait-elle leur apporter du lâcher-prise ?
Comment recevoir des coups pouvait-il les rendre plus amoureuses ?
Et surtout… comment faisaient-elles pour ne pas avoir peur ?

Quelque chose prenait forme devant moi. Et je voyais ses tentacules troubles qui s’agitaient et sifflaient des interrogations trop acérées que je ne voulais pas entendre.

La peur, celle qui sert de petit moteur, a été une bonne conseillère pour une fois, et je me suis dépêchée d’enfermer dans un tiroir ce petit être aux questions tentaculaires, tortueuses et tortionnaires.

Je n’ai pas le même rapport à cette peur, car elle danse un joli tango avec mon instinct de survie, dans ma tête. Malgré cela,

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas.
Elle m’a rendue douillette, et me laissait maintenant perplexe.

Mon tiroir de questions interdites bien fermé à clé, j’ai pu poursuivre ma découverte de l’univers BDSM, ses kinks, ses pratiques.
Je me suis appuyée sur la « digestion » de mon enfance pour m’accorder le droit d’être curieuse et tenter de comprendre les multiples nuances, expressions, couleurs de la douleur quand elle devient catharsis, exutoire, voire même « plaisir ».
Désapprendre pour réapprendre… que la douleur peut aussi être une langue d’amour.
D’amour de soi, d’amour de l’autre.
Mais ça restait une leçon « apprise par cœur », que je récitais sans comprendre.

Monsieur Le Sombre m’avait prévenue : « Mon vice légitime à lui seul tous les sévices ».
Il ne me parlait pas de hasard, mais de préparation et d’une certaine intention, ou d’une intention certaine !
Il ne me parlait pas d’éducation, mais de découverte et de sensations.
Et il n’a aucun idéal de perfection à mon égard, car à ses yeux, je suis unique.

Alors, armée d’une clé de tiroir, accompagnée par le sadisme de Monsieur, et

Malgré mon rapport particulier à la douleur.
Malgré le fait que je ne l’aime pas.
Malgré que je sois si douillette, je suis partie batailler ma douleur.

La bataille a commencé par le kidnapping de mon instinct de fuite.
Des chaînes, des menottes, un crochet solide au mur (dont j’avais pourtant appris les courbes par cœur), et me voilà solidement accrochée.
Mon instinct de fuite se faisait la malle, en me laissant la peur, pas celle qui est un moteur.
Mais l’enfant qui pleure et hurle en trépignant.
Même si Monsieur Le Sombre m’avait emballée dans le papier bulle de son « approche progressive », j’ai regretté ce moment et maudit le jour où les 4 lettres BDSM se sont installées dans ma tête.

J’ai découvert que la peur danse très bien avec l’imagination.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, alors je me suis attendue à tout.
A tomber dans les pommes, à me faire découper, à devenir un pantin désarticulé, à finir à l’hôpital, et même à mourir.
Oui, la peur m’a couronnée Drama-Queen.

Et les coups sont tombés.
Sur mes fesses.
Mes fesses qui avaient été ignorées par les coups de mon enfance sont devenues le fer de lance de cette exploration de la douleur qui était réputée belle.
Et Monsieur Le Sombre avait raison : j’ai eu des sensations, et des sensations inconnues, nouvelles même !
Le crépitement d’un instrument étrange, son martinet favori, fabriqué maison, de cuir et de bois.
La constellation d’explosions au contact de ma peau, la griffure des lanières qui soudain, ressemblait presque à la caresse rugueuse de sa main.
Et, ohhhh…. Ce petit, tout petit, feu d’artifice parti du bas de mes reins tout droit vers mon cerveau….. Après ce premier dévanillage,

J’avais toujours un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aimais toujours pas.
Et si j’étais toujours douillette, je l’avais vaincue !

Du moins, c’est ce que j’ai cru.
Monsieur Le Sombre me fixait à travers les volutes de nos cigarettes, avec ce sourire en coin et assassin accroché à ses lèvres.
Il fit le constat que, pour une toute première fois, je m’en étais bien sortie. Mon corps, disait-il, avait une tolérance plus grande que ce qu’il n’attendait.
Ma cigarette et sa fumée n’étant pas une cachette suffisante, je suis partie me réfugier dans la vaisselle et les vestiges de notre repas.
Mon tiroir était fermé, aucune question ne se posait.

Quelques temps après, alors que mon audace nouvellement gagnée me faisait parler de la douleur comme d’une vieille amie, j’ai osé affirmer devant mon Enfoiré de Monsieur que j’aimais bien son martinet, et que mes fesses appréciaient sa force.
Je n’ai eu que le temps de voir son regard virer au pétrole de son pseudonyme.
D’une main il m’attrapa à la gorge.
Sa voix basse qui sentait le danger, me chuchota à l’oreille : « Tu crois donc que j’ai usé de ma force habituelle, ma chérie ? Je vais te montrer une mesure un peu plus juste ».
Je suis convaincue que cet homme peut multiplier ses bras. Parce que, tandis que je suffoquais encore, ma culotte voltigeait déjà à l’autre bout de la pièce, et me voilà, cul nu, à recevoir une fessée mémorable.

Non, ce n’était pas drôle ni plein de « crépitements », il n’y a pas eu de « feu d’artifice » dans mon cerveau.
Juste cette nouvelle douleur qui était en train de tourner la clé de mon tiroir secret.
Quand sa main cessa, il me laissa prostrée à quatre pattes sur le canapé. Une tempête faisait rage en moi.
Partout. Et surtout dans ma tête.
Je n’avais plus aucun repère à ce moment-là, ou plus exactement, j’avais des repères bien trop familiers qui m’envoyaient leurs hommages.
J’entendis ses pas revenir vers moi.
Ses mots, secs : « Prends également la juste mesure du martinet, pendant que tu y es ».

Ce même soir, avant la brutalité de ses coups de reins, il me projeta encore dans une autre dimension.
Assise au milieu du lit chiffonné, lui derrière mon dos, il attrapa mes tétons.
Toute tentative de fuite était vaine, une fois de plus.
Ses jambes immobilisaient les miennes.
Et sa voix… - sa voix, était-elle sel et miel à ce moment, ou minérale ? Sa voix me paralysait encore plus sûrement que ses bras.
« Tu peux me dire d’arrêter »
Mon neurone a rendu l’âme avec cette phrase que j’étais incapable de comprendre là, dans cette chambre, sur ce lit, dans ses bras.
Mes tétons étaient comme des petits joujoux entre ses doigts cruels.
Les petits pincements du début…. Pas non plus la mesure réelle de ce qu’il pouvait me faire…
Une douleur insidieuse, vive, crescendo, qui coupa toutes mes larmes de crocodile habituelles.
Le choc quand il me força à me caresser en même temps, faisant griller comme une ampoule le peu de logique qui me restait.

Ce soir-là, il m’apprit que je pouvais avoir le choix.
De subir encore la douleur, ou de la vivre.
Mais cette phrase, je ne la comprendrai que bien plus tard. Pour le moment,

Je retrouvais la violence de mon rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime définitivement pas, non, non.
En plus, je suis douillette, toujours aussi douillette.

Le contenu de mon tiroir grossissait comme un monstre, mais le verrou tenait encore bon.
Retrouver la distance entre Lutèce et Naoned me baignait dans le soulagement un peu trop coupable de ne pas avoir à faire face.

L’état de grâce se termine : le monstre de mes questions a grandi, mûri, et cherche la lumière.
Eros le savait, Psyché ne voulait pas le savoir. (1)
Monsieur Le Sombre le savait, je ne voulais pas le savoir.

Un soir, alors que je miaulais en visio avec Monsieur Le Sombre et que je le taquinais sur l’inventaire du reste de son arsenal, il n’accepta de me montrer qu’un seul instrument.
Sa badine. Une badine.

La tige.

Non.
Pas ça.
Non.
Peur.
Non.
Mal.
Non.
Ça rentre dans les chairs.
Non.
Avant de devenir un bleu, ça va gonfler.
Non.
Le bruit.
Non.
L’éclair qui aveugle quand la douleur arrive.
Non.
Non.
Non…

Le verrou a sauté.

Elle est là devant moi, elle s’est nourrie de tout ce que je n’ai jamais voulu reconnaître, elle a encore faim de tourments, elle me sourit et me tend ses tentacules sifflants et empoisonnés.
Méduse de mes entrailles dont je ne veux pas, et qui se grandit de ma destruction. (2)
Je n’ai jamais voulu lui faire face, mais la voilà qui me plonge dans l’abîme de son regard (3) et elle me promet monts et merveilles d’immobilisme, de paralysie….
L’étreinte familière, facile et chaude, réconfortante, de la peur.

Les yeux de Monsieur Le Sombre ne me quittaient pas.
A travers l’écran de nos nuits blanches (4), il me scrutait.
Il savait.
Il a vu.
Il a vu mes cheveux se dresser. Mes poils se hérisser. Mon souffle s’arrêter. Mes yeux se voiler. Mes épaules se voûter.
Il a vu le silence assourdissant des « non » que je hurlais.
Il l’a vue, elle, Méduse de mes peurs, me prendre dans ses bras empoisonnés.

La badine a quitté l’écran.

Respire.

Respire.

Respire, bordel, respire.

Elle a reculé d’un pas, satisfaite, car elle avait avalé la clé.
Ma Méduse reprenait ses quartiers dans un tiroir désormais ouvert.

Monsieur Le Sombre m’a soutenue et enveloppée avec ses yeux tissés d’or et sa voix sel et miel.
A ce moment,
Eros l’avait compris, Psyché devait le reconnaître.
Monsieur Le Sombre l’avait compris, j’ai dû le reconnaître.

L’idée de la douleur.
L’idée.
Juste l’idée…

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas, parce que j’en ai peur.
La peur m’a rendue douillette, vraiment douillette.

C’est la fin de l’état de grâce.
Eros et Psyché le savaient.
Monsieur Le Sombre, gardien de ma temporalité, le savait mieux que moi.

« Il est temps que nous allions faire un tour en enfer, toi et moi. »

Il n’y avait plus de questions à se poser.

Allons-y.

J’ai un rapport particulier à la douleur.
Je ne l’aime pas, parce que j’en ai peur.
Alors je vais combattre le mal par le mal.

 

 

 

 

 

 



À vous qui m’avez lue,
Merci d’avoir parcouru ce fragment d’ombre, et d'en être venu à bout.
Ce texte, c’est un cheminement dans mon intimité cérébrale. Une façon peut-être trop impudique, mais très personnelle de déposer des empreintes anciennes -et digérées, pour mieux comprendre celles d’aujourd’hui.


Il n’appelle ni compassion, ni jugement, ni analyse et encore moins débat.
 


 

A toi mon Enfoiré de Monsieur Le Sombre,
Merci pour ta main qui serre la mienne, merci de mener ce combat avec moi.
Merci de me connaître quand je n’ose me faire face. De déshabiller ma pudeur et m’armer de lucidité.
Merci de m’emmener en enfer.

Je sais que tu m’en sortiras.
 


 

Version audio : https://soundgasm.net/u/Good_Girl78/Acte-I-Psych-Eros-et-ma-douleur-la-fin-de-ltat-de-grce  

 


 

Sound Track :

All the good girls go to hell – Billie Eilish : https://www.youtube.com/watch?v=-PZsSWwc9xA

Paint it black – The Rolling Stones : https://www.youtube.com/watch?v=EBUFtoC2oj4
 


 

Références :

 

1. Psyché & Eros
Psyché et Éros incarnent la tension fondamentale de l’amour : désir et perte, chute et renaissance, chair et mystère.
eur histoire n’est pas un conte romantique, mais un chemin initiatique — une traversée de l’ombre, de la solitude, de la perte de soi.
Psyché — l’âme — descend.
Epreuve après épreuve, elle se dépouille. Illusions, peur, honte, culpabilité. 
Elle affronte, elle lâche, elle tombe. Et de cette chute, elle renaît.
Non intacte — mais éveillée.

Eros est celui qui veille, le gardien de la temporalité. Celui qui aime sans posséder.
Ensemble, ils ne forment pas un tout, mais une alliance.
Non pas fusion, mais une lucidité partagée.
Deux âmes qui se retrouvent après s’être reconnues dans la faille.
Leur union n’est pas un début heureux. C’est l’aboutissement d’une quête intérieure.
Un amour qui a chuté, qui a douté, mais qui demeure — parce qu’il a été mérité.

Et surtout, compris.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Psych%C3%A9_(mythologie)

 

2. Méduse

Méduse est la peur.
Son regard fige, paralyse. Elle transforme en pierre — image parfaite de ce que fait la peur quand on y cède : elle pétrifie. Elle empêche d’avancer, de penser, de sentir.
Et Persée, pour la vaincre, ne la regarde pas en face. Il utilise le reflet de son bouclier.
Il ne nie pas la peur, il l’affronte avec stratégie, avec recul.
Il sait qu’un face-à-face direct serait une perte. Alors il la regarde autrement.
C’est un mythe qui dit tout, sans fioritures :
On ne peut combattre la peur de front. Il faut la regarder sans s’y perdre.
Fun fact : Méduse est la gardienne de l’enfer…

https://www.radiofrance.fr/franceculture/meduse-le-regard-societal-de-la-figure-mythologique-dans-les-arts-depuis-vingt-sept-siecles-6999089



3. Friedrich Nietzsche a dit : « Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu plonges longuement ton regard dans l'abîme, l'abîme finit par ancrer son regard en toi."



4. Le Cinéma – Claude Nougaro : https://www.youtube.com/watch?v=mmv16X-nT7k

 

Thèmes: douleur
18 personnes aiment ça.
MENTAL
Good Girl 佩玲 le sentiment d'appartenance fait toute la différence avec les prestataires de sé vices.
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
et , MERCI. Merci d'avoir partagé vos échos l'une et l'autre. Rien que ça, vraiment, ça méritait les nuits blanches que Monsieur à passé à m'encourager pour cette fucking écriture et cette publication. Vos échos me touchent également, mais hey, très égoistement, je me suis dit : "je ne suis pas la seule à avoir un rapport tordu avec la douleur". Et ça, c'est précieux.
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
, merci pour la délicatesse de votre commentaire. Venant de votre part, je suis + qu'honorée, je suis touchée.
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
@Chélicère, merci pour votre regard acéré, il s'agissait bien de laisser une trace, un jalon pour pouvoir mesurer le chemin parcouru, et enfin, être fière, pas soulagée, mais bien fière, du temps qui passe.
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
@Luxurésens : Le câlin, je prends! j'aime bien les câlins aussi. J'ose croire que j'avais avancé un peu depuis ce temps et bien digéré, mais disons que pour aller plus loin, pour sortir de la zone de confort de la simple acceptation et passer enfin à l'exploration de moi-même, il me fallait bien commencer par faire face. Dépoussierer ce tiroir car j'ai besoin de place pour les bonnes choses. Merci pour ta réaction et tes mots, infiniment, on reconnait la battante que tu es^^.
J'aime 15/04/25
MENTAL
J'avais lu qq part que le BDSM permettrait de se réapproprier les traumatismes de l'enfance et d'en abaisser la charge émotionnelle.
J'aime 15/04/25
kalina
Good Girl 佩玲 bonsoir, votre texte prends aux tripes, rappel d'un certain vécu dans certaines lignes, émotion. Comme vous, suB-AStral et autre, la violence qu'elle soit physique, verbale, sexuelle, subie pendant l'enfance, adolescence laisse des marques, celles invisibles marquent toute une vie, des peurs tenaces, des phobies, interdits. Vous avez subi, enfant/ado, ne pouvant faire autrement, émotion. Vous lire m'a été difficile, aie ouille. Avec votre Monsieur, la badine ou autre c'est consenti/offert, accepter, aucun abus Toute la différence est là, je pense. Le BDSM, ce n'est pas un exutoire pour se défouler, se venger et autre Votre Monsieur veille sur vous, vous êtes en sécurité, libre d'accepter ou refuser telles pratiques/actes, bienveillance de sa part, à l'écoute de votre corps/coeur, comme un guide vous montrant le chemin pour parvenir à dépasser vos peurs, limites Vous êtes une guerrière, une résiliente.
J'aime 15/04/25 Edité
Nena
C'est un tres beau texte Good Girl
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
Kalina, merci à vous pour votre partage et vos mots. J'ai effectivement la chance d'être bien entourée pour cette nouvelle exploration^^
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
Un grand merci Nena la discrète 1f618.png
J'aime 15/04/25
Nena
LOL1f642.png @GoodGirl. 1f618.png
J'aime 15/04/25
Corto2b
Ouah quel texte. Quel récit ! Que de courage, il vous a fallu pour traverser cela et quelle maturité et talent pour nous faire partager votre vécu. Je retenais ma respiration à vous lire jusqu’à la fin. J’en perdais le souffle comme si j’avais pris un coup de poing dans le ventre. Je suis heureux pour vous de vous savoir si bien accompagné aujourd’hui.
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
Corto2b, MERCI, vous avez l'art de mettre de la lumière dans vos mots!
J'aime 15/04/25
Merci pour ce partage intime mais toujours aussi bien construit goodgirl. Je pense que nous sommes pas mal ici a avoir subi de la violence lors de notre enfance et dans ce cas plusieurs choix s'offrent a nous, entre autres, celui d'etre accompagné par une personne de confiance et de pouvoir reprendre le contrôle sur ce qui nous a été imposé jusque là. Les coups qu'on craignait et qu'on fuyait sont discutés et notre esprit se retrouve a les accepter avant notre corps, c'est la la beauté et la force de la relation d.s
J'aime 15/04/25
Good Girl 佩玲
Merci Femmedelanuit, c'est effectivement une forme de réappropriation, de réecriture de notre histoire. Je pense oui, qu'une relation D/s peut l'apporter, mais sur un terrain un tant soit peu "déblayé" à défaut d'être propre.
J'aime 16/04/25
Luxurésens
Tu avances même si t'as l'impression parfois de stagner et si on y pense avant de mettre des choses nouvelles dans un tiroir il faut le nettoyer de ce que l'on a pas/plus besoin 😉 alors prends ton temps pour faire la poussière comme ça les nouvelles choses y seront bien, propres et nettes 🌺
J'aime 17/04/25
ÉviDanse
Quand je te lis, mon empathie ne peut s'empêcher de voir la petite fille qui affronte la douleur seule. Ce silence forcé qui mène à la solitude. Biensûr, je suis tentée de faire un parallèle personnel mais c'est bien plus que ça... Ta manière d'aborder cette douleur crée une assimilation voulue ou non au BDSM. Comme une manière de "corriger" d'appréhender cette douleur, cette éducation d'un autre point de vue. J'ai apprécié revivre mon arrivée sur le site à travers tes mots. Et ce questionnement qu'on peut avoir sur le masochisme, la douleur consentie et les marques... Je me suis souvent demandée comment on peut subir un tel seuil de douleur de manière consenti. Quelque part, quand on a soit même on a vécu la douleur non consentie de l'intérieur, dans son corps et dans sa psyché... il paraît difficile de pouvoir accepter toute forme de douleur. Donc oui je suis team douillette et je te comprends. Mais il arrive une étape ou la peur nous bloque tellement, qu'on a envie de lui faire face à cette douleur et lui rentrer dedans. Merci d'avoir posé les mots pour toi qui deviennent des mots pour les autres.
J'aime 17/04/25
Good Girl 佩玲
Encore merci Luxurésens. Pour reprendre ta tournure, Mode ménage de printemps : ON
J'aime 17/04/25
Good Girl 佩玲
@EviDanse, merci à toi, pour cet écho. Merci d'avoir laissé mes mots te traverser.
J'aime 17/04/25
PhatBrat
2665.png
J'aime 24/04/25