MaitreJeanM
par le 04/07/25
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Lorsque j’ouvris les yeux, une lumière tamisée glissait entre les lattes des volets de notre chambre. Je sentis d’abord une tension sur ma cheville droite. Je bougeais doucement le pied. Et j’entendis le cliquetis métallique caractéristique de la chaine. Et je sentis plus encore la lourdeur de l’anneau d’acier qui me retenait prisonnière.  Je souris. J’étais attachée. Mon Maitre n’avait pas oublié de m’enchainer … Un sentiment d’immense bonheur me submergeait …  Alors que je m’étais assoupie après cette nuit de sublimes découvertes, il n’avait pas seulement passer du temps à me laver avec un linge tiède parfumé à la lavande ; il ne m’avait pas seulement masser les fesses, les cuisses, la poitrine et tout le reste de mon corps d’une crème apaisante pour apaiser mes brulures et mes douleurs  ; il n’avait pas seulement veiller à couvrir mon corps d’un drap léger ; il n’avait pas seulement couvert mon visage de tendres baisers ; toutes choses que j’avais bien sûr ressenties mais qui m’avaient définitivement fait sombrer dans un sommeil profond tant j’étais vidée, brisée, bien que comblée et heureuse … non … il avait aussi pensé à m’enchainer … Symbole de sa pleine propriété sur sa femelle, sa soumise, son esclave … Malgré sa fatigue que je savais importante à cause de son travail, fatigue accentuée sans doute plus encore par nos jeux intenses de la veille, il n’avait pas oublié …  

Depuis que nous vivions ensemble, ceci était devenu un rituel : être attachée à notre lit conjugal avant que je ne m’endorme … Et j’adorais cela. Chaque matin où je me réveillais ainsi entravée, une chaleur diffuse s’éveillait en moi—pas seulement dans mon ventre, mais plus profondément, dans mon âme. C’était la preuve tangible de sa présence, même lorsqu’il n’était plus dans la pièce. L’assurance, muette mais tellement puissante, qu’il me possédait, qu’il m’avait façonnée et acceptée telle que j’étais : vulnérable, offerte, intensément soumise, mais tellement fière d’être sienne … Tellement heureuse de lui être … attachée …

Je restais immobile, savourant la morsure douce de l’acier contre ma peau. Je passai mes doigts sur la chaîne, la sentant froide, solide, inébranlable. Elle m’apaisait. Elle me recentrait. Dans le monde extérieur, j’étais forte, décidée, indépendante. Mais avec lui, et plus encore ici, dans notre chambre, je devenais l’essence même de l’abandon. Et c’était là, dans cette vulnérabilité sacrée, que je trouvais ma plus grande force.

Je respirais doucement, les yeux mi-clos, bercée par les bruissements presque imperceptibles de la pièce. Le souffle régulier de mon Maître, tout près de moi, résonnait comme une douce musique. Je tournai très légèrement la tête. Il dormait encore. Paisible. Sa main, puissante et ferme, même dans l’abandon du sommeil, reposait sur le drap, non loin de mon ventre. Je n’osais pas bouger davantage. Je ne voulais pas troubler ce moment. Il m’avait tant donné. Je voulais simplement être là, à ses côtés, gardienne silencieuse de cet instant précieux.

Mon regard glissa lentement sur la chambre, notre chambre. Ce sanctuaire de nos jeux, de notre amour si particulier, si profond, si vrai. La lumière tamisée dessinait des ombres douces sur les murs.

Je vis d’abord la commode noire. Massive. Majestueuse. Je savais ce qu’elle contenait. Chaque tiroir renfermait des secrets de douleur et de délices. Des instruments froids qui savaient réveiller en moi les plus brûlantes chaleurs. Les martinets, les cravaches, le fouet — chacun avait sa voix, sa musique, sa danse sur ma peau. Mon Maître savait en jouer comme d’un instrument sacré. Il ne frappait pas. Il sculptait. Il écrivait sur moi des poèmes de feu, de discipline, de passion. Moultes autres petites instruments de douleur et de plaisir y étaient rangés avec soin : des pinces, des boules de geisha, des godes de tailles variés, des plugs anaux, des aspirateurs pour mes tétons et ma chatte, des sangles de cuir, des cordes de taille et de couleur diverses, …

Un peu plus loin, le banc. Je frémis rien qu’à le regarder. Combien de fois m’y avait-il attachée ? Jambes écartées, dos cambré, offerte comme une bête à dresser. Là, il m’avait brisée. Pour mieux me reconstruire et m’élever. Là, j’avais pleuré, crié, joui, remercié. Là, il avait fait de moi la femme que j’étais aujourd’hui.

Mon regard s’attarda ensuite sur la cage d’acier noir. Assez grande pour que je puisse m’y lover. Mon cœur se serra d’émotion. La dernière fois que j’y avais passé la nuit, il m’avait glissé une couverture douce et un bol d’eau. Et il m’avait regardée longuement avant de refermer la porte. Il ne m’avait pas punie ce soir-là. Il m’avait simplement regardée comme une œuvre d’art qu’on expose. Et moi, j’avais trouvé une paix étrange, animale, dans cet enfermement choisi.

Le fauteuil. Son fauteuil, couleur moutarde. Mon cœur se serra de nouveau, mais d’un amour silencieux. Là, il lisait souvent. Et moi, nue, soumise, j’aimais m’étendre à ses pieds. Poser ma tête sur ses genoux. Sentir sa main caresser distraitement mes cheveux. Être là, simplement. Silencieuse. Heureuse. Sa chienne, sa complétude, sa présence fidèle.

Et puis il y avait les chandeliers. Leurs flammes dansaient souvent le long de mon corps. La cire fondue me brûlait doucement ou plus durement. Elle traçait des chemins de feu sur ma peau tendue. Je fermais alors les yeux, retenant mes gémissements, acceptant le rituel. Chaque goutte était une preuve de sa volonté. De mon obéissance. Il sculptait son œuvre d’art, son chef d’œuvre comme il disait …

Et le panier. Oui, ce simple panier. A ma taille. Tapissé de fourrure. Je m’y glissais parfois sans qu’il ne me le demande. Le panier de sa chienne. Mon panier.

Enfin, mes yeux rencontrèrent les murs. Ces tableaux de femmes dénudées, élégantes, sensuelles. Certaines semblaient m’observer, complices. D’autres semblaient soumises elles aussi, enchaînées dans un abandon éternel. Et puis il y avait cette vitrine et les figurines de manga et les déesses grecques. Fantasmes et mythes mêlés. Elles étaient là pour nous rappeler que la beauté prenait mille formes — et que le désir, lui, n’avait aucune limite. Certaines étaient dans des poses d’une indécence jouissive.

Ainsi était notre chambre, notre nid d’amour et de soumission. Tout y respirait notre monde. Je m’y sentais divinement bien. A ma place. Aux cotés de Lui. Mon Maitre. Mon Homme. Mon Tout. A ma place.

J’entendis l’horloge de notre salon sonner 8h00. Il était temps pour moi de réveiller mon homme. Lentement, je me glissais sous les draps, me faufilant jusqu'à son bas-ventre. Mon souffle effleura sa peau tiède. Sa virilité encore endormie se réveilla au contact de mes lèvres sur son membre sacré.

Je commençais par de légères caresses buccales. Presque des baisers. Sur sa queue endormie. Sur ses couilles chaudes et pleines. Puis ma langue traça des courbes lentes sur son sexe et ses bourses. Je le sentis frémir, soupirer. Il se raidit. Sa chaleur augmentait sous ma langue. J’ouvris les lèvres et le pris en bouche avec une lenteur délibérée. J’accueillais chaque millimètre de lui en moi, savourant la montée de sa tension. Ma main caressant ses testicules avec déférence.

Ses doigts se glissèrent dans mes cheveux. Il n’ouvrait pas encore les yeux, mais son corps réagissait pleinement. Il guida mes mouvements, imposa un rythme plus profond. Ma gorge s’ouvrit. Je le servis avec ferveur, le suçant avec dévotion, jusqu’à perdre la notion du temps. Je sentais ma salive couler sur sa queue devenue dure comme du béton …

Ses gémissements se firent plus rauques. Sa prise plus ferme. Je sentais la montée, l’inévitable tension vers l’orgasme. Il s’enfonça plus loin en moi. Plaquant ma tête sur son ventre. Il était totalement en moi. Et puis, dans un râle profond, il s’abandonna. Son plaisir jaillit en moi. Chaud. Puissant. Epais. Je le recueillis avec fierté, gardant mes lèvres fermées pour ne pas perdre la moindre goutte de ce nectar sacré.

Après quelques temps, il posa alors ses mains de chaque côté de mon visage, me caressa les joues du bout des doigts. Et je l’entendis murmurer ces mots que j’attendais avec impatience :

« Avale, ma soumise ! »

Je le fis sans attendre. Dégustant avec gourmandise cette offrande matinale. Puis il m’attira à lui. Il m’accueillit de ce sourire qui me faisait devenir comme une poupée de son… Et il m’embrassa … Longuement. Tendrement. Nos souffles se mêlant dans une étreinte à la fois douce et brûlante.

« Bonjour mon amour » me souffla-t-il au creux de l’oreille

« Bonjour mon chéri, bonjour mon Maitre » lui répondis-je avec les yeux plein d'amour et de dévouement

 

Illustrations: Dessin d'Erenish

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Douxreveur
Un instant qui se fige puis le prochain arrive ! Comme on découvre petit à petit le décor d'un film! Puis vint l'action , le réveil en douceur pour ce maître vénéré ! Quelle belle description !
J'aime 05/07/25
🌹 Mia
Au pied, le métal mord — froid, réel, délicieux. Nue, docile, je me tends, consciente et heureuse. Chaque maillon me parle de Vous, de force, de droit. Rien ne me retient autant que l’honneur d’être à Vous. Éveillée par la chaîne, je me sens à ma place. Et mon corps s’ouvre : prêt à Vos griffes, Vos traces. À genoux, je Vous sens approcher dans un souffle. Mon Loup — regard fendu d’ombre, sexe dur, cœur brut. Au bout de la laisse invisible, je tremble et j’écoute. Protection ou punition ? Je ne réclame rien. Les crocs au bord du baiser, Vous choisissez le lien. Avec Vous, même l’attente est jouissance qui brûle. Chaque gémissement est un don, une règle, une chute. Et dans cette offrande, Vous devenez Dieu… et moi, louve à genoux. Bonjour mon Loup
J'aime 05/07/25
MaitreJeanM
Merci beaucoup Douxreveur. Vos commentaires me touchent. Je passe du temps à peaufiner mes récits pour qu'ils créent ce type de ressenti.
J'aime 05/07/25
MaitreJeanM
Grand merci pour ce magnifique acrostiche, ma merveilleuse🌹 Mia2665.png. Tes textes deviennent de plus en plus intenses ma Sublime adorée. Ils traduisent parfaitement ce que je ressens et vois de ta transformation en parfaite soumise, cette révélation, cette élévation où tu deviens enfin ce que tu es vraiment ... tu t'épanouis chaque jour plus encore, telle une fleur qui chaque jour resplendit de plus bel ... Oui tu as enfin trouvé la place que tu cherchais ... Ta place ... A mes pieds ... Au bout de ma laisse ... Ton cou enserré par mes crocs ... Ta cheville enchainée ... Mais plus encore, au fond de mon cœur au sein duquel tu règnes en Reine vénérée et adulée ... 2665.png ... Et tu fais de moi le plus heureux des hommes 2665.png et des Maitres 1f608.png
J'aime 05/07/25
🌹 Mia
Merci mon Loup adoré 😈 ils traduisent mon bien être de vous appartenir dans ce lien qui nous unit et nous transporte au delà des frontières imaginables car j’évolue je grandis .. je suis sculptée par votre art, maîtresse de ma dévotion et soumise à vous mon Maître 😈
J'aime 05/07/25
Magnifiques
J'aime 06/07/25