par Abyme
le 15/02/15
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À cœur et à cris
nos corps se mêlent et se courbent
échines cabrées
mon mâle refrain
te tord et aura raison
de ton défi feint
Semi-plénitudes
mélangées échevelées
frêle infinitude
Jaillit la substance
en un râle incontinent
l'oubli récompense
tu ris et tu pleures
appelle la lune à témoin
de ton impudeur
Quel sera le prix
de ce fruit cueilli encore
à l'incandescence ?
Filo
nos corps se mêlent et se courbent
échines cabrées
mon mâle refrain
te tord et aura raison
de ton défi feint
Semi-plénitudes
mélangées échevelées
frêle infinitude
Jaillit la substance
en un râle incontinent
l'oubli récompense
tu ris et tu pleures
appelle la lune à témoin
de ton impudeur
Quel sera le prix
de ce fruit cueilli encore
à l'incandescence ?
Filo
Posté dans: Art/Dessin/Poésie/Musique
Suggestion
Par : Abyme
Une chanson que j'ai écrite d'après un air folklorique traditionnel du Rajasthan (nord-ouest de l'Inde) lorsque je vivais dans l'Uttar Pradesh, près de la frontière du Népal.
ONE
You might know we all are one
No need to struggle and fight
We all share the same light
You might know we all are one
Traditionnel du Rajasthan, arrgt par Vava
Filo : chant, cloches, claps
Vava : flûte
Assaf : tablas
Enregistré à Bénarès en Inde
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Par : Abyme
Sois et le reste suit
Car lorsqu'on suit
On n'est plus soi
Perçois la soie
Essuies la suie
Qui te poursuit
Je suis
Je m'assois
Sur le sursit que je surseois
Je suis dans la soie
Depuis que la suie
Me déçoit.
Ainsi soit-il, et le reste s'ensuit
Entre la soie et la suie.
Sois et le reste suit
Filo
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Par : MonsieurN
Nous nous présentons au monde, grands et fiers,
La tête haute, le menton relevé,
Madame sur ses talons, au cou une pierre,
Monsieur dans ses richelieus, sublimes à ses pieds.
De nos mains entrelacées, une seule poigne ne se distingue,
De nos êtres, un seul corps impressionant,
De respect réciproque on nous targue,
Je suis debout, Madame est en avant.
Mais quand disparait le monde qui nous entoure,
Le menton haut de madame se baisse sans hâte,
A mes pieds elle trouve une autre forme d'amour,
De ma main ferme, je lui explique: échec et mate.
Sa tête au niveau de mes pieds, ses habits disparus,
Un collier venant legitimer tous mes abus,
De fierté elle ne s'autorise, qu'en me servant loyalement,
À sa place, que, de coups de reins, je suis explique lentement.
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Par : Abyme
Un morceau dont j'avais déjà posté le lien sur le mur général l'année dernière.
Au départ, je l'avais composé pour rendre hommage à Jimi Hendrix ; puis j'ai eu envie d'ajouter les cuivres et de doubler ma voix (grave + aigu), ce qui finalement s'éloigne assez du style du Maître, mais l'esprit du riff et des envolées de guitares subsiste. La dernière série de chorus est un échange de deux guitares lead, dont l'une à un moment fait un clin d'œil très clair à Hendrix.
J'ai une fois de plus demandé à mon complice Vava de collaborer à la guitare, avec sa Les Paul ESP. De mon côté j'ai utilisé ma Stratocaster.
C'est le premier morceau de mon album "Ici & Maintenant".
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Par : Abyme
Je me pavanerai dans les lupanars morts dorés
comme on nage dans les eaux de Versailles
je planterai mon pavillon d'espérance
dans les yeux aveugles des businessmen
pour leur foutre un peu de bleu
dans leurs inconséquences
Je serai ton taxidermiste,
ta dernière chance d'éternité
sur ton autoroute à quatre voies
et quand les vautours travestis
feront actes de contrition
tu pourras marcher à nouveau
J'écouterai tes silences intérieurs
et les mille bruits de tes veines
j'agencerai ta circulation secrète
j'extirperai de tes poumons
l'air de ta pureté savamment enfouie
et de ta gorge ployée tes rires insouciants
A la sortie ouest de ta mélancolie
on te réclamera ton code
mais je t'ai promis le passe universel
il te suffit seulement d'arrêter ton lobby
ta course d'éternel outsider
vers ta vieillesse et ta mort.
Prends-moi, c'est tout.
Filo
(thème : la drogue
contrainte : à la manière de H.F. Thiéfaine)
381 vues
Par : Abyme
L'affront réitéré
de cette lumière molle
pas de joie, pas de vice
et ce néon arrimé
à ce chapelet de journées torves
à ton pas de vie
que tu dévales en spirale concentrique
tu t'éloignes peu à peu
du bord
de l'inconnu
dehors
tu verrouilles l'axe
collections
séries
manies
la voix de l’œil du grand frère
toujours branchée
qui t'enseigne
te conforte
t'entretient
ton monde bétonné
couleurs vives
grand choix
rayons & gondoles
les figurants dehors
derrière ta forêt de cadenas
alors que le dedans te défigure
te recharge d'illusion
de rites
de passé
Sur son autel
la lucarne t'aide
à remplir le temps mort
le présent mort
en attendant
car tu attends toujours
un jour ton putain de prince
viendra enfin
te baisera
et tu y croiras
puis comprendras
puis pleureras
jusqu'à ce qu'un autre recommence
et tu pardonneras
et une autre spirale
un autre néon
une autre voix
rassurante
pré-requiem inachevé
d'incontinence
de tes petits riens
A ta dernière heure
le pire serait que tu te retournes
et comprennes tout enfin, d'un bloc.
Filo
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Par : Varuna-6
Mais oui "qui suis-je ?"
"Qui sommes nous, vraiment ?"
Et bien ...
Je suis l'énergie incandescente du Feu,
Je suis le pragmatisme et la résilience de la Terre,
Je suis virevoltante et insaisissable comme l'Air,
Je suis le calme mêlé à la force de l'Eau,
Je suis, pour finir, doté d'un Esprit comme tout à chacun.
Je suis de celle qui s'extasie à la vue d'un oiseau, posé sur les pierres de la rivière.
Je suis celle qui hurle à plein poumon dans la forêt.
Je suis celle qui regarde plus qu'elle ne voit, celle qui écoute plus qu'elle n'entends.
Je suis celle dont le doute s'insinue avec perfidie dans ses pensées, tissant ses toiles d'araignée.
Je suis celle qui rie comme une enfant, savourant les moments de bonheur.
Je suis celle qui se méprise, celle incapable de fixer son reflet qui la dégoûte.
Je suis l'animal qui se fît à son instinct, qui sent et qui ressent.
Je suis la petite fille qui court faire un bonhomme avec les premières neige sans mettre de gants.
Je suis là Brat qui va taquiner jusqu'à faire perdre la tête.
Je suis le monstre, froid, cyniques et insensible qui méprise.
Je suis celle qui donne sans compter, dont la loyauté n'est plus à démontrer.
Je suis la louve tapis dans sa tanière, où l'éclat des crocs percent par l'interstice de ses peurs.
Je suis de celle qui rend les armes et qui s'apaise dans les cordes.
Je suis ce cerveau qui à besoin du paradoxe de Fermi, du Bozon de Higgs, de l'allégorie de la caverne pour être stimuler.
Je suis de celle qui s'oublie pour savourer le regard heureux de ses proches.
Je suis la soumise, à genoux, qui attend patiemment, dans la confiance et l'abandon.
Je suis franche et directe à en faire grincer des dents.
Je suis douce et fragile à en faire pleurer les pierres.
J'ai, comme vous, 1001 masque. Mille et une facette.
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Par : BDSM
Une journaliste de Marie Claire est en train de boucler un article sur le BDSM (bouclage de l'article prévu pour le 4 septembre). Elle s'est rapproché de l'équipe de modération car elle a besoin (urgemment donc) de témoignages. Ci dessous son appel à témoin :
Journaliste au magazine Marie Claire, je recherche des témoignages anonymes de femmes en couple pratiquant le BDSM avec leur mari ou compagnon, pour illustrer un sujet (accroche: le succès de 50 Shades of grey, un best seller américain qui raconte une histoire d'initiation au SM dans un couple. Le livre sort en France en octobre 2012 aux éditions Lattès).
Je recherche donc des témoignages de femmes en couple, débutantes ou expérimentées pratiquant le SM avec leur mari ou compagnon.
D'avance, merci à toutes celles qui me répondront. Pour me contacter: ici. Pseudo: Marie Claire.
Délai: je dois rendre mon papier le 4 septembre, c'est hyperurgent!
Si vous pouvez l'aider ... l'expérience doit être interessante
446 vues
Par : Abyme
L'idée de ce poème m'est venue un jour en écoutant le groupe Ange, sur l'album "Guet-Apens" : la chanson "Réveille-toi", géniale dans sa composition et dans son interprétation par Christian Descamps recelait la métaphore "un chorus vagabond" pour dire une éjaculation. Je m'en suis inspiré pour ce texte-métaphore où la femme est transposée à l'image d'une guitare de rock, avec quelques allusions hermétiques au milieu, comme "Cry Baby" qui est une marque de pédale wahwah (celle qu'utilisait Hendrix je crois), ou le larsen, etc.
Lorsque j'avais publié mon recueil de poésie en 2008, j'avais joint au livre un CD du même titre que l'ouvrage (Eloge de la limite) où je lisais quelques-uns de mes textes, mis en musique. Hot Chorus en faisait partie. Dans cette interprétation, l'intonation joue ostensiblement sur une articulation virile et autoritaire.
Le passage où on entend des gémissements féminins provient de l'enregistrement authentique d'une ex pendant l'acte.
La progression entre la première partie plutôt calme, et la seconde très dynamique correspond à l'acte amoureux, avec les préliminaires, la montée, et l'apothéose finale. Le côté "gainsbourgien" est assez volontaire.
386 vues
Par : Abyme
Anais Nin (21 février 1903 – 14 janvier 1977), la dévoreuse d’intellectuels auteure de Venus Erotica, est connue pour sa liaison passionnée et sulfureuse avec Henry Miller qui déchaînera les passions et sera un grand motif d’inspiration pour l’écrivain. La relation que l’on connaît moins fut celle, troublante, qu’elle partagea, alors qu’elle était mariée, avec l’artiste prolifique Antonin Artaud. Selon son Journal, leur première nuit fut un échec, Artaud ne parvenant pas à lui faire l’amour. Il lui avoue prendre trop d’opium, et la somme de partir. Au-delà de cette anecdote à la fois drôle et violente, il reste des lettres, témoignages d’une passion folle et bouleversante.
18 juin 1933.
Nanaqui,
Je voudrais revivre mille fois ce moment sur les quais, et toutes les heures de cette soirée. Je veux sentir encore cette violence et votre douceur, vos menaces, votre despotisme spirituel… toutes les craintes que vous m’inspirez, et les joies si aiguës. Craintes parce que vous attendez tant de moi… l’éternité, l’éternel… Dieu… ces mots… Toutes ces questions que vous m’avez posées. Je répondrai doucement à vos questions. Si j’ai semblé me dérober, c’est uniquement parce qu’il y avait trop à dire. Je sens la vie toujours en cercle, et je ne peux pas détacher un fragment parce qu’il me semble qu’un fragment n’a pas de sens. Mais tout semble se résoudre, se fondre dans l’étreinte, dans la confiance de l’instinct, dans la chaleur et la fusion des corps. Je crois entièrement à ce que nous sentons l’un en face de l’autre, je crois à ce moment où nous avons perdu toute notion de la réalité et de la séparation et de la division entre les êtres. Quand les livres sont tombés, j’ai senti un allègement. Après cela, tout est devenu simple… simple et grand et doux. Le toi qui fait presque mal, tellement il lie… le toi et tout ce que tu m’as dit, j’oublie les mots, j’entends la tendresse et je me souviens que tu as été heureux. Tout le reste ne sont que tortures de nos esprits, les fantômes que nous créons… parce que pour nous l’amour a des répercussions immenses. Il doit créer, il a un sens en profondeur, il contient et dirige tout. Pour nous il a cette importance, d’être mêlé, lié, avec tous les élans et les aspirations… Il a trop d’importance pour nous. Nous le confondons avec la religion, avec la magie.
Pourquoi, avant de nous asseoir au café, as-tu cru que je m’éloignais de toi simplement parce que j’étais légère, joyeuse, souriante un instant ? N’accepterais-tu jamais ces mouvements, ces flottements d’algue ? Nanaqui, il faut que tu croies à l’axe de ma vie, parce que l’expansion de moi est immense, trompeuse, mais ce n’est que les contours… Je voudrais que tu lises mon journal d’enfant pour que tu voies combien j’ai été fidèle à certaines valeurs. Je crois reconnaître toujours les valeurs réelles… par exemple quand je t’ai distingué comme un être royal dans un domaine qui a hanté ma vie.
Nanaqui, ce soir je ne veux pas remuer les idées, je voudrais ta présence. Est-ce qu’il t’arrive de choisir ainsi un moment précieux (notre étreinte sur les quais) et de t’y raccrocher, de fermer les yeux, de le revivre, fixement, comme dans une transe où je ne sens plus la vie présente, rien, rien que ce moment ? Et après, la nuit, la succession de tes gestes, et de tes mots, de la fièvre, de l’inquiétude, un besoin de te revoir, une grande impatience.
Source : www.deslettres.fr
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