par Abyme
le 02/03/15
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Voici un instrumental électro, pour changer.
Il s'agit d'un extrait de la musique que j'ai composé pour mon projet chorégraphique "Chaos & Harmonie", pour 3 danseuses et un danseur, et une chanteuse lyrique qui chantera sur scène avec moi.
Le spectacle (et donc sa musique) dure une heure. Ceci est le passage où il se passe des choses sexuelles entre les danseurs (seulement suggérées par la danse évidemment).
J'espère mener ce projet à bout avant la fin de l'année.
Il s'agit d'un extrait de la musique que j'ai composé pour mon projet chorégraphique "Chaos & Harmonie", pour 3 danseuses et un danseur, et une chanteuse lyrique qui chantera sur scène avec moi.
Le spectacle (et donc sa musique) dure une heure. Ceci est le passage où il se passe des choses sexuelles entre les danseurs (seulement suggérées par la danse évidemment).
J'espère mener ce projet à bout avant la fin de l'année.
Pièces jointes
https://soundcloud.com/filo-deva/courtship-la-parade-nuptiale
Musique de la Scène 1 de l'Acte II du spectacle chorégraphique CHAOS & HARMONIE, par Filo
Posté dans: Art/Dessin/Poésie/Musique
Suggestion
Par : Abyme
En 2001, à peine rentré d'Inde, le directeur d'un festival (Free Tibet) me contactait pour me demander si mon groupe (Santal) et moi acceptions de venir jouer en tête d'affiche un samedi soir au théâtre du Minotaure à Béziers, deux semaines après. Evidemment j'ai accepté, mais après 6 mois en Inde, la reprise fut dure.
Nous commençâmes les répétitions aussitôt, avec l'intention d'étoffer notre répertoire de nouveaux morceaux.
Le second guitariste, Mickael, me proposa une suite de notes qui pouvait former un thème intéressant, et en même pas une heure j'en ai fait cette chanson qui ensuite fut une des plus appréciées par notre public, et qui donna son nom à notre album.
Le principe de départ était de tourner autour du thème à la flûte en introduction, de le suggérer peu à peu, en l'effleurant subtilement de plus en plus, comme pour des préliminaires amoureux, puis de présenter enfin ce thème à la guitare, et commencer le chant seulement ensuite, après presque 3 mn d'intro.
Je commençais à chanter avec ma voix grave, puis en deuxième partie je passais en aigu, puis un solo de guitare ouvert à l'improvisation, et enfin un dernier refrain. Le rythme était assuré par Vincent (le flûtiste), qui maîtrise les tablas indiens. La basse assurée par Hervé est fretless, c'est à dire sans les frettes, ce qui lui donne un son rappelant la contrebasse.
La version que je propose ici est celle, live, que nous avons interprétée et enregistrée lors de ce concert à Béziers, qui fut mémorable pour le groupe, non seulement car le théâtre était comble, mais aussi car après plus de 6 mois, ces retrouvailles musicales sur scène nous avait galvanisés en une fusion rarement retrouvée ensuite.
MUSE
Wandering souls
Broken hearts
Forsaken kings and queens
Cryin’ child
Lonely joker
Misunderstood poet
Tired star
Lost melody
Forgotten tender words
Emptiness
In a creator’s mind
Just a blank sheet of paper
(refrain)
They all need a fairy, they all need a muse
Whisperin’ how all should be, untieing the noose
They all need a fairy, they all need a muse
False devout
Shallow mystic
Fanatic gathering
Faithless friends
Slayers and robbers
Slaves to evil temptations
(refrain)
They all need a fairy, they all need a muse
Whisperin’ how all should be, untieing the noose
They all need a fairy, they all need a muse.
(traduction) :
Les âmes errantes
Les coeurs brisés
Les rois et les reines déchus
L'enfant qui pleure
Le clown solitaire
Le poète incompris
La star fatiguée
La mélodie perdue
Les mots tendres oubliés
Le vide
Dans la tête d'un créateur
Juste une feuille blanche
Ils ont tous besoin d'une fée, tous besoin d'une muse
Qui leur murmurent comment tout devrait être, déliant les nœuds
Ils ont tous besoin d'une fée, tous besoin d'une muse
Les faux dévots
Les mystiques charlatans
Les rassemblements fanatiques
Les amis infidèles
Les brigands et les voleurs
Les esclaves des mauvaises tentations
Ils ont tous besoin d'une fée, tous besoin d'une muse
Qui leur murmurent comment tout devrait être, déliant les nœuds
Ils ont tous besoin d'une fée, tous besoin d'une muse.
330 vues
Par : Abyme
Il y a trois ans, je répondais sur FB au défi de lister mes dix livres préférés. Avant tout, sélectionner seulement 10 livres parmi mes favoris, impossible... Ma première liste faisait le double et j'ai dû en sacrifier douloureusement, et j'arrive ici difficilement à 11 entrées, dont certaines débordent un peu (cycles) :
1) LE SINGE GRAMMAIRIEN de Octavio Paz (Skira/Flammarion)
Mon livre fétiche, une œuvre rare et précieuse, d'un immense poète, et illustrée. C'est de la prose, mais extrêmement poétique, frisant avec le surréalisme et la philosophie. Le livre est épuisé depuis longtemps, et je ne comprends pas qu'il ne soit pas réédité, même s'il est à classer dans des ouvrages trop intellectuels pour le commun, il est tout à fait à part dans l'œuvre de Paz et dans la prose poétique en général, à part dans le sens "au dessus".
2) LE LIVRE DE L'INTRANQUILLITÉ de Fernando Pessoa (Christian Bourgois)
De la prose, uniquement, jetée apparemment sur le papier dans un geste spontané, ça se sent, dans une fièvre de dire et de créer. Mais une prose essentiellement poétique, évidemment. Une révélation, au même titre — sinon plus — que Rimbaud dans l'incontournable "Saison en Enfer".
À lire aussi bien sûr "Les poèmes païens" et "Le gardeur de troupeaux".
Pessoa signifie "personne", il était l'auteur aux mille visages, a écrit sous une multitude de pseudos, dont trois au moins ont connu le succès indépendamment.
Cet auteur m'a toujours fasciné, un vrai "virtual pretender", un écorché vif de génie.
3) LE PENDULE DE FOUCAULT d'Umberto Eco (Grasset)
ECO était un érudit, un auteur subtil, intellectuel et passionné.
Certes, au début, ce roman impressionne un peu le lecteur moyen par son vocabulaire assez haut-perché littérairement et intellectuellement, mais ce n'est qu'au début.
Ensuite c'est de l'ésotérisme, du symbolisme, de l'aventure, du polar, du roman historique, du suspense, et plusieurs rebondissements vers la fin, qui remettent tout en cause. Écrit certainement avec délice et, pour ma part, lu avec délice.
Un de mes livres cultes.
4) LE CYCLE DE DUNE de Frank Herbert (Robert Laffont)
Bon, je triche puisque le cycle comporte 6 volumes.
Ceux qui me connaissent savent à quel point ce récit est pour moi un des meilleurs de science fiction. En effet, il combine une écriture intelligente et riche avec des références érudites, la psychologie, la spiritualité, la subtilité (énorme). Il s'agit ici d'une dystopie (contraire d'utopie), c'est à dire une histoire qui présente une société sous des hospices peu optimistes, mais tellement riches. Ce n'est même pas de la science-fiction pour moi, ça dépasse ce concept.
À noter que le cycle devait comporter sept volumes au lieu de six, mais qu'Herbert est mort avant d'avoir pu l'achever, au moment où sortait le malheureux film de David Lynch qui est une insulte ridicule à son œuvre.
Doublement hélas, le sort s'est acharné sur celle-ci en la personne de son fils, Brian Herbert, mauvais écrivaillon, qui a décidé de la prolonger en s'adjoignant les services d'un écrivain au kilomètre sans saveur, Kevin J. Anderson. Ce fut d'abord une trilogie de préquelles (action se situant avant) décevante tant au niveau de l'écriture que du fond, privilégiant l'action, comme dans des blockbusters du cinéma américain, puis d'une autre trilogie de préquelles de préquelles, encore plus catastrophique et bourrée d'incohérences par rapport au cycle, puis du fameux septième volume concluant le cycle (faisant revenir tous les premiers héros morts grâce au clonage, hum, puis introduisant un personnage créé par eux pour les préquelles, double-hum), puis d'un recueil de textes courts mélangés à un passage inédit de la plume de Frank Herbert, et maintenant ils s'attaquent à écrire des volumes s'insérant entre les volumes du cycle, comme si ça ne suffisait pas (il faut dire que ça marche, alors pourquoi s'en priver).
L'œuvre d'Herbert père se retrouve donc noyée sous le flot de cette logorrhée de seconde zone, et les jeunes lecteurs ne peuvent pas éviter de passer par leurs livres s'ils décident de tout lire dans l'ordre chronologique désormais présenté. J'en suis révolté, comme la plupart des amateurs d'Herbert.
Les autres livres de Frank Herbert sont bons également, comme La Mort Blanche par exemple, mais Dune restera son chef d'œuvre.
5) HISTOIRES EXTRAORDINAIRES, NOUVELLES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES et POÈMES de Edgar Allan Poe
C'est par ces livres et cet auteur que j'en suis vraiment venu à envisager sérieusement d'écrire. L'art de l'étrange, de la narration ciselée, de l'écriture sachant aller à l'essentiel tout en gardant le souci du détail, de l'inventivité (inspirateur de Conan Doyle pour Sherlock Holmes, quand même), du romantisme, de la noirceur de l'âme... Tout m'a séduit dans Poe, le poète maudit par excellence, mon maître !
6) LE CYCLE DE LA TOUR SOMBRE de Stephen King (Albin Michel)
Cycle de 7 volumes (hé hé).
J'aurais pu citer d'autres livres de lui, car je les ai tous lus et j'en ai préféré certains, même si d'autres m'ont déçu, mais le Cycle a la particularité d'être improvisé pour les quatre premiers volumes, et particulièrement bien ficelé pour les trois derniers. On y retrouve plein de références à plusieurs de ses autres romans, ce qui donne une cohérence rare à toute son œuvre. Il s'agit là d'une épopée, épique, symbolique et fantastique, bourrée d'inventivité, de suspense et de sensibilité.
7) SOIE de Alessandro Baricco (Folio)
Encore un auteur latin après le trio de tête, (et encore j'ai dû sacrifier Alejandro Jodorowsky de ma liste) moi qui pourtant ne suis pas sensible aux cultures latines en général... Un petit livre, mais fort riche, qui s'intéresse au Japon dans ses aspects les plus délicats. Il est au roman ce que le haïku est à la poésie. J'ai envie de conseiller du même auteur le roman OCÉANS MER.
8) LE FEU DU DEDANS de Carlos Castaneda (Témoins Gallimard)
Le septième des neuf volumes retraçant l'expérience initiatique de cet auteur tour à tour adulé et dénigré. Ce volume est mon préféré, d'abord parce qu'il est celui par lequel j'ai commencé à dévorer le cycle (que j'ai repris dans l'ordre après), ensuite parce qu'y est révélé le principe majeur par lequel tout le reste fonctionne.
En bref, c'est le parcours d'un étudiant thésard de Los Angeles s'intéressant aux sorciers indiens qui va suivre les enseignements secrets lui permettant de devenir un shaman héritier des connaissances des "grands anciens" toltèques.
Certains détracteurs prétendent qu'il a tout inventé. Si c'est le cas, c'est un écrivain parmi les plus géniaux et inventifs de sa génération ; si tout est vrai, c'est l'expérience spirituelle la plus importante du siècle !
9) LE CHAOS ET L'HARMONIE (La fabrication du réel) de Trinh Xuan Thuan (Folio)
LE livre à lire si on s'intéresse à l'univers et comment il fonctionne : astro-physique, espace-temps, big bang, infini, étoiles, trous noir, mécanique quantique, infiniment petit... Tout y est expliqué et vulgarisé simplement, passionnément, reléguant Hubert Reeves au rang d'"astro-physicien pour la télé". En plus, Thuan termine par la dimension spirituelle, remettant tout en place en témoignant de ses propres questionnements et de sa foi.
10) ISHMAEL suivi de PROFESSEUR CHERCHE ELEVE AYANT DESIR DE SAUVER LE MONDE de Daniel Quinn (J'ai lu)
Ces deux petits livres m'ont permis de mettre des mots sur des idées que j'avais déjà sur l'évolution de l'humanité entre la période où l'homme vivait en harmonie avec la nature & les autres espèces et la période où il a commencé à les dominer et les détruire, y compris sa propre planète.
Ses théories, plus que probables, sont présentées sous forme de dialogues propres à la maïeutique, entre un gorille télépathe et le narrateur, ce qui est symboliquement astucieux. Il semble que ces ouvrages soient hélas épuisés, et c'est bien dommage.
Mais évidemment ça remet tellement en question la bienséance et la pertinence de notre civilisation de plus en plus libéralo-mondialiste que certaines instances ont peut-être préféré ne pas permettre sa réédition.
11) LA REVOLUTION DU SILENCE de Krishnamurti (Stock+plus)
Là encore, révélation : j'ai découvert avec surprise et satisfaction toutes mes théories personnelles spirituelles et philosophiques, mais déjà exposées de façon claire et développées comme je n'aurais jamais pu le faire, par un penseur reconnu et adulé en son temps. Son nom hindou peut laisser croire qu'il s'agit d'un gourou de plus, prônant une pensée religieuse hindoue, bouddhiste ou autre, mais pas du tout au contraire : Krishnamurti est un agnostique éclairé et redéfinit certaines grandes notions comme l'introspection, la liberté, la méditation, la vie en société, la religion (justement), le paraître, la sagesse, etc sous forme de dialogues ou d'extraits de conférences.
J'ai choisi ce titre car c'est le premier ouvrage que j'ai lu de lui, mais ils sont tous aussi riches et intéressants.
Je ne peux m'empêcher d'au moins citer LA MAISON DES FEUILLES de Mark Z. Danielewsky, LA MEMOIRE DOUBLE de Igor et Grishka Bogdanov, LE SOUFFLE DU MONDE de Yves Simon, L'ÉCHELLE DES ANGES de Alejandro Jodorowsky, NEIGE de Maxence Fermine, LES PILIERS DE LA TERRE de Ken Follett, LA JEUNE FILLE ET SON FOU de Marcel Moreau, STANCES À SOPHIE de Christiane Rochefort, et et... je vais arrêter, c'est bon.
Filo
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Par : KAPA🅒•••🔺rt
Hermione Stavros, pseudonyme de Giorgia Reggiani, est une artiste née en 1984 à Mirandola, dans la région de Modène, en Italie. Elle se passionne pour l'art assez jeune, en rejoignant l'Istituto d'Arte A.Venturi de Modena où elle s'est spécialisée dans la céramique. Diplômée en 2003, son parcours artistique l'a conduite à explorer plusieurs supports et techniques.
Bien qu'elle ait une formation en céramique, elle se concentre sur la peinture acrylique sur toile, exprimant parfois une forme de noirceurs tout en mettant en couleurs.
Mais la peinture n'est pas le seul amour de Stavros. Elle se passionne aussi pour la création d'objets inspirés de la Wunderkammer (du genre" cabinet de curiosités"), ainsi que pour l'entomologie et la taxidermie, ajoutant une dimension intrigante à son portfolio artistique.
A partir de 2013, son travail est de plus en plus reconnu et booste sa notoriété dans les milieux artistique. Elle a été invitée à exposer à Milan, dans l'espace Concept, lors de l'événement musical "Alterazioni Sonore". La même année, elle a tenu sa première exposition solo intitulée "Psicosomatica" à l'Atelier BeeLive, situé dans l'enceinte de l'Officina delle Arti à Reggio Emilia.
Deux ans plus tard, en 2015, Hermione Stavros se joint à d'autres artistes pour une exposition collective organisée par MartiniLuce à Concordia sulla Secchia, à Modène. Peu de temps après, elle a également participé à la collective "A new wing for your dream" dans la nouvelle aile du Musée de la Ville de Rimini, un événement orchestré par Morphine.
Hermione Stavros se donne à l'art et démontre une indéniable capacité à se réinventer et à explorer de nouvelles frontières.
Un certain nombre de ses oeuvres sont inspirées de visions fétichistes/BDSM.
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Par : Abyme
Chanson que j'ai composée et enregistrée en 2008, en français exceptionnellement car la plupart de mes chansons sont en anglais.
Enregistrée entièrement chez moi en une nuit, piste par piste, entièrement en acoustique, avec — pour les connaisseurs — la guitare accordée en "open-tuning" (DGDGGD), et avec un bootleneck pour le solo.
Pour écouter la chanson :
https://soundcloud.com/filo-deva/poussieres-detoiles
Le long de l'eau
le temps qui coule
Le long de l'eau
le temps qui coule
aï....... illusion
Poussière d'étoiles
où est ta rive ?
Toi l'éphémère
ne vois pas de rive
car toujours une derrière
Le vie, la mort le bien, le mal
Le vie, la mort le bien, le mal
aï....... illusion
Elève l'âme qui te répare
Elève l'âme qui te prépare
à la Compréhension
Regarde le monde qui te regarde
Regarde le monde qui te regarde
aï......... illusion
Cette mère d'où tu émerges
Cette terre où tu te terres
est poussière d'univers
Voie furtive de la naissance
Voix futile de l'espérance
aï......... illusion
Poussière d'étoiles tu te proclames
Toi l'éphémère te proclames
Roi de l'Univers !
Mais n'es-tu pas l'Univers ?
Juste une poussière d'étoiles ?
(final : ) Nous ne sommes que poussières
d'univers
d'étoiles
Filo
Extrait du final d'un concert solo à Toulouse en 2009 (à toute vitesse ! ) :
(à partir de 1'05" )
https://www.youtube.com/watch?v=y7Qw6Zz3hKw
.
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Par : Abyme
Nous accrochions des fils de laine aux portes cochères pour apporter le petit rien, le petit plus, celui qui déclenche les sourires les moins amers, et révèle éphémère la joie fugace des cœurs.
Mais au fond était-ce des accroche-cœurs déguisés ? Ou la vraie matière de notre vérité aux autres ?
Nos yeux rêveurs étaient seuls à vraiment s'élever, du moins nous étions les seuls à croire y croire, et là était tout le paradoxe.
Nos vague-à-l'âme faisaient tache à doux-rêver, sous les étendards silencieux d'éternels devoirs, ou ceux sophistiqués du dimanche.
À croire que nous n'étions pas de bons citoyens, d'honnêtes utopistes, des nés de la dernière pluie de haine.
Nos codes barres restaient désespérément parallèles, traçant les chemins balisés à l'avance de nos destins illusoires à sens unique.
Nous n'entendions pas vraiment ceux qui parlent fort, ceux qui parlent vite, qui ont beaucoup à dire sur tout, et surtout à dire ; nous préférions observer leurs rares silences, même s'ils l'empruntaient, ou encore le marchandaient à prix fort.
Mais l'authenticité est relative, elle se perd dans un kaléidoscope qui ne nous réserve que peu de facettes à chacun.
Jamais nous n'oubliions notre cachet d'assurance et de cynisme pour sonner juste dans la foire aux masques, alors que leur poudre magique se jetait aux yeux des chiens, dans ce monde où les borgnes sont rois.
Leurs intentions sont claires une fois qu'on a cerné l'enceinte de leur ego... mais ne faut-il pas se hisser sur la nôtre pour les discerner ?
Et par là-même se rendre compte que l'Autre est aussi désemparé, autant en besoin de reconnaissance et d'amour que nous ?
Le mur peut ne pas être abattu, si on ouvre la porte.
Dans les cités fières et cancéreuses, seuls quelques oiseaux osaient encore survoler les porte-drapeaux et les feux rouges, allumés par les lois des incendiaires se disputant la première place au centre de la toile, croyant tous naïvement qu'elle était ignifugée.
Leurs prismes d'illusions relevaient d'un façonnage séculaire contre lequel seuls les cœurs vierges de cristal devraient pouvoir lutter, avec tant de fraîcheur que la lutte et le détachement ne seraient même pas des desseins.
Car nous le savons bien à présent :
heureux les simples d'esprit, et maudits les témoins circonspects ne tressant pas des bas de laine,
mais des chants d'utopie.
Pour écouter la version voix+ musique (au texte légèrement allégé) :
https://soundcloud.com/filo-deva/codes-barres
Filo
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Par : Abyme
Je me pavanerai dans les lupanars morts dorés
comme on nage dans les eaux de Versailles
je planterai mon pavillon d'espérance
dans les yeux aveugles des businessmen
pour leur foutre un peu de bleu
dans leurs inconséquences
Je serai ton taxidermiste,
ta dernière chance d'éternité
sur ton autoroute à quatre voies
et quand les vautours travestis
feront actes de contrition
tu pourras marcher à nouveau
J'écouterai tes silences intérieurs
et les mille bruits de tes veines
j'agencerai ta circulation secrète
j'extirperai de tes poumons
l'air de ta pureté savamment enfouie
et de ta gorge ployée tes rires insouciants
A la sortie ouest de ta mélancolie
on te réclamera ton code
mais je t'ai promis le passe universel
il te suffit seulement d'arrêter ton lobby
ta course d'éternel outsider
vers ta vieillesse et ta mort.
Prends-moi, c'est tout.
Filo
(thème : la drogue
contrainte : à la manière de H.F. Thiéfaine)
442 vues
Par : KAPA🅒•••🔺rt
Claude Mirande, graphiste talentueux avec une carrière impressionnante, offre des illustrations empreintes de sensualité. Il est le créateur des Miranda Girl, des silhouettes féminines si distinctives qu'on les reconnaît instantanément. Ces figures gracieuses évoquent une époque révolue où de splendides voitures à l'allure élégante étaient souvent associées à de ravissantes femmes élégamment vêtues. Contre toute attente, ses Mirandettes ont trouvé leur place dans l'univers de Tintin, non pas pour défier les conventions, mais pour y apporter une touche sensuelle. À travers son exposition remarquable "Glamour City", Mirande explore la rencontre entre Tintin, le jeune homme intègre, et la tentation incarnée par les Mirandettes, ces sirènes des villes. Ses créations, semblables à de grandes cases de bande dessinée, captivent le spectateur, le plongeant dans un monde de charme et de séduction. Bien que les affiches de Mirande soient en nombre limité, elles invitent à la contemplation et à la redécouverte de ces images fascinantes.
Fin de soirée au Lotus Rouge
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Par : Abyme
Une métaphore entre le corps de la femme et l'espace intergalactique : profond, insondable, fascinant, psychédélique.
SPACE IS DEEP
Space is deep and so is your looking
Let me enter through your body
Your inner stars attract my attention
Here am I waiting to be taken
Psychedelic trip inside of you
Exploration around your soul
I see your inner tree arising
Its framework waiting for devotion
I see its layout like galaxies
Each fruit is a world bearing life
Space is deep and so is your looking
Let me enter through your body
406 vues
Par : Abyme
Anais Nin (21 février 1903 – 14 janvier 1977), la dévoreuse d’intellectuels auteure de Venus Erotica, est connue pour sa liaison passionnée et sulfureuse avec Henry Miller qui déchaînera les passions et sera un grand motif d’inspiration pour l’écrivain. La relation que l’on connaît moins fut celle, troublante, qu’elle partagea, alors qu’elle était mariée, avec l’artiste prolifique Antonin Artaud. Selon son Journal, leur première nuit fut un échec, Artaud ne parvenant pas à lui faire l’amour. Il lui avoue prendre trop d’opium, et la somme de partir. Au-delà de cette anecdote à la fois drôle et violente, il reste des lettres, témoignages d’une passion folle et bouleversante.
18 juin 1933.
Nanaqui,
Je voudrais revivre mille fois ce moment sur les quais, et toutes les heures de cette soirée. Je veux sentir encore cette violence et votre douceur, vos menaces, votre despotisme spirituel… toutes les craintes que vous m’inspirez, et les joies si aiguës. Craintes parce que vous attendez tant de moi… l’éternité, l’éternel… Dieu… ces mots… Toutes ces questions que vous m’avez posées. Je répondrai doucement à vos questions. Si j’ai semblé me dérober, c’est uniquement parce qu’il y avait trop à dire. Je sens la vie toujours en cercle, et je ne peux pas détacher un fragment parce qu’il me semble qu’un fragment n’a pas de sens. Mais tout semble se résoudre, se fondre dans l’étreinte, dans la confiance de l’instinct, dans la chaleur et la fusion des corps. Je crois entièrement à ce que nous sentons l’un en face de l’autre, je crois à ce moment où nous avons perdu toute notion de la réalité et de la séparation et de la division entre les êtres. Quand les livres sont tombés, j’ai senti un allègement. Après cela, tout est devenu simple… simple et grand et doux. Le toi qui fait presque mal, tellement il lie… le toi et tout ce que tu m’as dit, j’oublie les mots, j’entends la tendresse et je me souviens que tu as été heureux. Tout le reste ne sont que tortures de nos esprits, les fantômes que nous créons… parce que pour nous l’amour a des répercussions immenses. Il doit créer, il a un sens en profondeur, il contient et dirige tout. Pour nous il a cette importance, d’être mêlé, lié, avec tous les élans et les aspirations… Il a trop d’importance pour nous. Nous le confondons avec la religion, avec la magie.
Pourquoi, avant de nous asseoir au café, as-tu cru que je m’éloignais de toi simplement parce que j’étais légère, joyeuse, souriante un instant ? N’accepterais-tu jamais ces mouvements, ces flottements d’algue ? Nanaqui, il faut que tu croies à l’axe de ma vie, parce que l’expansion de moi est immense, trompeuse, mais ce n’est que les contours… Je voudrais que tu lises mon journal d’enfant pour que tu voies combien j’ai été fidèle à certaines valeurs. Je crois reconnaître toujours les valeurs réelles… par exemple quand je t’ai distingué comme un être royal dans un domaine qui a hanté ma vie.
Nanaqui, ce soir je ne veux pas remuer les idées, je voudrais ta présence. Est-ce qu’il t’arrive de choisir ainsi un moment précieux (notre étreinte sur les quais) et de t’y raccrocher, de fermer les yeux, de le revivre, fixement, comme dans une transe où je ne sens plus la vie présente, rien, rien que ce moment ? Et après, la nuit, la succession de tes gestes, et de tes mots, de la fièvre, de l’inquiétude, un besoin de te revoir, une grande impatience.
Source : www.deslettres.fr
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