par Abyme
le 13/02/16
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L'idée de ce poème m'est venue un jour en écoutant le groupe Ange, sur l'album "Guet-Apens" : la chanson "Réveille-toi", géniale dans sa composition et dans son interprétation par Christian Descamps recelait la métaphore "un chorus vagabond" pour dire une éjaculation. Je m'en suis inspiré pour ce texte-métaphore où la femme est transposée à l'image d'une guitare de rock, avec quelques allusions hermétiques au milieu, comme "Cry Baby" qui est une marque de pédale wahwah (celle qu'utilisait Hendrix je crois), ou le larsen, etc.
Lorsque j'avais publié mon recueil de poésie en 2008, j'avais joint au livre un CD du même titre que l'ouvrage (Eloge de la limite) où je lisais quelques-uns de mes textes, mis en musique. Hot Chorus en faisait partie. Dans cette interprétation, l'intonation joue ostensiblement sur une articulation virile et autoritaire.
Le passage où on entend des gémissements féminins provient de l'enregistrement authentique d'une ex pendant l'acte.
La progression entre la première partie plutôt calme, et la seconde très dynamique correspond à l'acte amoureux, avec les préliminaires, la montée, et l'apothéose finale. Le côté "gainsbourgien" est assez volontaire.
Lorsque j'avais publié mon recueil de poésie en 2008, j'avais joint au livre un CD du même titre que l'ouvrage (Eloge de la limite) où je lisais quelques-uns de mes textes, mis en musique. Hot Chorus en faisait partie. Dans cette interprétation, l'intonation joue ostensiblement sur une articulation virile et autoritaire.
Le passage où on entend des gémissements féminins provient de l'enregistrement authentique d'une ex pendant l'acte.
La progression entre la première partie plutôt calme, et la seconde très dynamique correspond à l'acte amoureux, avec les préliminaires, la montée, et l'apothéose finale. Le côté "gainsbourgien" est assez volontaire.

Pièces jointes
Posté dans: Art/Dessin/Poésie/Musique
Suggestion
Par : ChatMOnYou
(Réédition du 04/02/2016 -> 23/03/2024 - 683 Vues)
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Naître, respirer et en pleurer..
Découvrir, marcher et tituber..
Grandir, se connaitre, et se la jouer..
Aimer, disparaitre, se torturer..
Assumer, se noyer, en plaisanter..
Partager, posséder, ou s'isoler..
Vieillir, se débattre, et ignorer..
Evoluer, oublier, se résigner..
Fusionner, pourrir, fertiliser..
Imprégner, modifier, s'aventurer..
Brûler, geler, s'atomiser..
Stagner, sillonner, être aspiré..
Rejeter, s'agglutiner, et tourner..
Créer, détruire, coloniser..
Dévorer, souffrir, se réveiller..
Ressentir, servir, s'illuminer..
et enfin Vivre...
Article du même auteur :
https://www.bdsm.fr/blog/5742/La-chevauch%C3%A9e-fantastique/ -> La chevauchée fantastique.
https://www.bdsm.fr/blog/4723/Un-Ma%C3%AEtre,-Des-Soumises/ -> Un Maître, Des Soumises.
https://www.bdsm.fr/blog/4500/L'Amour-%22Brat%22-;-L'Amour-fendu-en-deux/ -> L'Amour "Brat", L'Amour fendu en deux.
1.1000 vues
Par : KAPA🅒•••🔺rt
Claude Mirande, graphiste talentueux avec une carrière impressionnante, offre des illustrations empreintes de sensualité. Il est le créateur des Miranda Girl, des silhouettes féminines si distinctives qu'on les reconnaît instantanément. Ces figures gracieuses évoquent une époque révolue où de splendides voitures à l'allure élégante étaient souvent associées à de ravissantes femmes élégamment vêtues. Contre toute attente, ses Mirandettes ont trouvé leur place dans l'univers de Tintin, non pas pour défier les conventions, mais pour y apporter une touche sensuelle. À travers son exposition remarquable "Glamour City", Mirande explore la rencontre entre Tintin, le jeune homme intègre, et la tentation incarnée par les Mirandettes, ces sirènes des villes. Ses créations, semblables à de grandes cases de bande dessinée, captivent le spectateur, le plongeant dans un monde de charme et de séduction. Bien que les affiches de Mirande soient en nombre limité, elles invitent à la contemplation et à la redécouverte de ces images fascinantes.
Fin de soirée au Lotus Rouge
324 vues
Par : KAPA🅒•••🔺rt
Le projet Vistul Art, est une initiative de Dariusz Plutecki et Dagmara Świrska, deux artistes de Varsovie. Ce projet d'art contemporain donne à voir des création très originales en art du fil. Une partie des oeuvres de Dariusz et Dagmara est à orientation fetish et plus précisément shibari. Le concept n'en est que plus original : la corde s'en trouve représenté ... au fil !
Artistes autodidactes, unis par leur passion pour l'art et l'innovation, à l'atelier comme à la ville, a su transformer leur technique en un moyen d'expression unique.
Ils se définissent comme des "peintres de fil", une technique où des kilomètres de fil (le même que pour les machines à coudre) sont utilisés pour créer des images complexes et expressives. Ce qui rend leur travail si particulier, c'est leur exploration des thèmes du shibari, utilisant cette technique unique pour capturer la complexité et l'intimité de ces sujets.
Leur intérêt pour ces thèmes a émergé pendant la période de la pandémie, où le confinement leur a permis de plonger plus profondément dans des sujets peu explorés dans l'art du fil. Dariusz a développé des techniques spécifiques pour mieux capturer l'essence du shibar, mettant en lumière la beauté, la force et la vulnérabilité inhérentes au bondage.
Leurs œuvres ne se limitent pas à reproduire des images mais cherchent à communiquer les émotions et les histoires liées à l'encordeur et à son modèle. Leur approche artistique est une quête constante de sujets inédits, les amenant à représenter des scènes délicates et puissantes, où les cordes et les nœuds ne sont pas seulement des éléments visuels, mais aussi des symboles de connexion et de confiance.
Vistul Art continue de développer de nouvelles collaborations et de préparer d'autres expositions, espérant que leur art du fil inspiré par le shibari permettra au public de réfléchir sur la complexité des relations humaines et les multiples facettes de l'expression artistique.
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Ashi :
Futomomo III :
Indigo Shinju :
Matanawa :
Backside :
Hands :
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Par : KAPA🅒•••🔺rt
Roberto Baldazzini est un artiste italien né le 18 août 1958 à Fano. Il est surtout connu pour ses contributions dans le domaine de la bande dessinée érotique, mettant en avant des thèmes de fetish, de bondage et de BDSM. Son style singulier et provocateur lui a valu une place de choix dans le monde de la BD érotique et alternatif.
Roberto Baldazzini a travaillé comme illustrateur pour des magazines italiens de bande dessinée pour adultes, explorant des thèmes érotiques et transgressifs. Cependant, c'est avec la publication de sa série de bandes dessinées intitulée "Casa Howhard" que son nom est devenu synonyme d'œuvres fetish et BDSM. La BD "Casa Howhard" présente un monde où les personnages féminins dominent et exercent leur pouvoir à travers des scènes de fetish et de domination.
Roberto Baldazzini a également créé des œuvres mettant en scène des personnages féminins aux proportions exagérées, comme dans les comics, et des positions suggestives et des scénarios érotiques. Sa série "Chiara Rosenberg" en est un exemple, explorant des thèmes de fetish et de bondage d'une manière à la fois sensuelle et artistique.
On s'interessera également à l'album "Trans/Est" publiée la première fois en 1994 en Italie. Elle revêt une importance historique puisqu’il s’agit de sa première création franchement transgressive, qui ouvre le bal à ses héroïnes transgenres et préfigure l’univers sexuel décalé de Casa Howhard.
Son talent pour capturer l'érotisme dans ses illustrations a retenu l'attention de diverses publications internationales. En plus de ses travaux de bande dessinée, Roberto Baldazzini a également réalisé des illustrations pour des couvertures de magazines et des shootings photos.
Voir les oeuvres de Roberto Baldazzini
#RobertoBaldazzini
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Par : Abyme
Je couche une phrase
sur le papier
avec langueur et délicatesse
elle s'étire, se déploie
étale ses lettres de noblesse
De ma plume
je l'éveille
je l'anime
et la caresse
jusqu'à ce qu'elle parle
qu'elle dise tout
les quatre vérités
les points sur les i
D'une virgule
elle se cambre
s'épenche
et m'invite enfin
à me taire
alors
à point nommé
je tombe sous le sens.
Filo
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Par : #
Le pauvre garçon, triste et sans espoir
racontait ses malheurs, auprès
d'un voisin de comptoir
sur qui il s'épanchait :
"J'ai beau avoir envie
de batifoler un peu,
toutes les donzelles me fuient
et me laissent malheureux."
Son pote de beuverie,
ému par ce triste constat
lui proposa alors, fissa
de voir du pays.
"Crois-tu, en ton for intérieur
que le fait de voyager loin,
me sortira de tout ce foin
et suffira à mon bonheur ?"
"Bien sûr, crois-moi sur parole !
il te faut aller en Autriche
si tu veux avoir du bol
et tâter de la belle miche."
Intrigué, le godelureau demanda
pourquoi il lui fallait ainsi
tenter sa chance au radada
si loin de chez lui.
"Aies confiance, tu n'as qu'à y aller,
les donzelles viendront à toi
et pas une n'osera détaler,
car c'est bien connu : "à Vienne, queue pourra !"
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Par : ChatMOnYou
(Réédition du 29/04/2019 -> 24/03/2024 - 3575 Vues)
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Quoi de plus extrême de vivre une relation avec une Masochiste "Brat".
Un plaisir intense à porter de main, pour un bien être inatteignable.
Si ces simples mots peuvent paraitre réducteur et fataliste, la réalité n'en est pas moins déconcertante.
Loin de résumer la complexité de leurs existences, il ne peut être que profitable d'en savoir plus à leurs sujets dans un patchwork
sombre, dur, où l'Amour n'est pas une finalité en soi.
A quoi reconnait-on une "Brat" ?
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Imaginez-vous la représentation d'une sirène au visage innocent, sur un radeau au prise du tumulte des vagues...
Une sirène pouvant subjuguer l'homme et lui faire oublier le sens même de la réalité et la parodie même de cette situation.
Avec une intime conviction de pouvoir secourir cette âme égarée, alors que son plus grand souhait est de vous faire sombrer dans son abime, représentant à ses yeux la noirceur de son âme.
Chez elle tout n'est que provocation à ne pas attirer l’œil sur ce qu'elle est réellement.
Elle est très reconnaissable de son physique et de ses traits de comportements.
Une beauté bordé d'innocence donc, qui ne fait que faire contraste à l'image de leur nez souvent cassé.
La "Brat" se veut malicieuse, mais ne dépassera jamais le stade de l'adolescence. Un fort désir de combattre, mais pas d'évoluer.
Affichant souvent un tempérament engagé et militant, ne sachant quand l'ouvrir comme la fermer, la patience est souvent éprouvée en sa présence.
Aspirant à vouloir atteindre des hauts buts personnels et professionnels, avec comme fer de lance un sens de la responsabilité aigu.
Il n'en est pas moins d'une incapacité à comprendre le sens même de ce mot : "responsabilité", puisque qu'il faut avoir des valeurs à "aimer" pour en prendre véritablement conscience.
Oscillant sur les fautes avouées à moitié pardonnées, et pouvoir vivre et se déculpabiliser de ses propres actes dans l'enfantillage, l'hystérie, ou l'inconscience.
Par quoi une "Brat" est elle attirée ?
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Attirée par des êtres complets, leurs visions, et la couleur qu'exprime l'amour de la joie de vivre, plus que la véritable beauté d'âme qu'elle ne savent reconnaitre. Elle se veut "faire valoir" ou "potiche" à coté de cette être qui brille à ses yeux, ne sachant comment réagir sur le fait qu'il y ai une quelconque attirance envers elle, avec comme seule retenue la peur d'être rejeté par celui-ci.
Elle ne veut que voir et ressentir un avenir dans les yeux de l'autre et avoir l'excitation sur le fait de pouvoir y plonger.
Elle a des affinités prononcées avec les animaux, mais rarement avec les enfants, capable de les trahir dans leurs mensonges éhontés et de les pousser dans leurs retranchements.
La femme "Brat" alterne entre trois profils d'hommes :
- Le Dominant représentant l'autorité, une direction personnelle à atteindre sa propre sérénité, et la porte à se regarder en face.
- Le Sadique représentant le désir à se complaire, et à profiter de la vie dans l'insouciance, et la porte dans la valorisation dans le plaisir qu'elle donne.
- L'homme enfant impulsif représentant le complice, l'incomplet, le pulsionnel, le sensible, et l'a porte à l'accompagner dans le plaisir de se sentir utile.
Que fait fuir une "Brat" ?
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Se sachant à jamais "vilain petit canard", le seul ressenti à les appréhender et les comprendre leurs font prendre la fuite,
comme leur donner de l'amour qu'elle ne mérite en rien et qui est tout au plus pour elle un ressenti gênant.
Une fuite où elle sème des petits cailloux d'embuches et de déception, propice à être dans un terrain à provoquer, pour mieux justifier leurs ruptures.
L'excitation compulsive d'une "Brat"
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Faire souffrir ou souffrir, une cruauté, voir un harcèlement nécessaire à son excitation à devenir bourreau à la place du bourreau, et vouloir être arrêtée.
Contraindre l'autre à la perte de la maîtrise de soi, par milles facéties, milles provocations, et n'ayant que de moments d'apaisement qu'à se faire utiliser, torturer, humilier, ou se faire corriger pour cela.
Car après tout, l'heureux élu... ne serait ce pas la personne capable de recadrer le bourreau que l'on n'a jamais su contredire, s'affranchir, ou se détourner ?
Une légitimité à savoir et pouvoir encaisser, autant de mots et de coups qui ne font que nous traverser, nos émotions devenues inatteignables ou jeter à la poubelle.
Une aptitude qui nous a permis de nous projeter dans une survie permanente, et de ne pas plonger dans une irrémédiable auto-destruction, à vouloir recoller un amour de soi qui n'existe plus.
La Masochiste "Brat" ne vise pas le "bonheur" à proprement dit, car elle aura toujours l'impression de pouvoir se sortir de toutes les situations, au lieu de les prendre à bras le corps, pleurer sur son sort ou éprouver sa vulnérabilité à se rendre véritablement femme.
En conclusion ?
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Il est difficile d’appréhender une Masochiste "Brat", de pouvoir avoir la capacité d'Aimer l'invivable, une boule de souffrance à l'état pure... tant elle peut nous marquer dans sa présence, et d'autant plus dans lson absence.
Je ne peux qu'évoquer le personnage fictif, mais haut en couleur de Kara Thrace (Série Battlestar Galactica 2004)
marquée par la méchanceté et la manipulation apparente de sa mère et de la légèreté, de l'absence, et la passion "autre" de son père pour sa fille.
L'essence même de la création des Femmes dit "Brat" : L'Absence de l'amour maternelle, nécessaire à la régularisation des émotions et de l'amour de soi.
https://www.youtube.com/watch?v=Y0ZRxghpp4I
(Battlestar Galactica S02E02 Starbuck and Helo - "Metamorphosis One")
A titre personnel, je regarde souvent cette scène lorsque je suis confronté à des Masochistes "Brat".
Qu'accepter qu'Aimer ce qui ne veux/peux pas l'être sera toujours éprouvant en soi.
Qu'Aimer une Femme Masochiste "Brat" n'est pas un non sens, c'est un devoir de mémoire envers un être fauché par la vie, impossible à aimer en retour.
Une destinée "funeste" à sombrer dans l'une de leurs perpétuelles batailles existentielles.
Portée par les 4 vents de l'amertume, de la frustration, de la colère, et de la mélancolie...
Avec la Liberté comme seule compagnon de route, aussi légère qu'inconsistante, aussi dangereuse que salvatrice.
Cette liberté qui n'aura jamais de destination.
Article du même auteur :
https://www.bdsm.fr/blog/5742/La-chevauch%C3%A9e-fantastique/ -> La chevauchée fantastique.
https://www.bdsm.fr/blog/5033/Les-joies-de-l'exhibition-virtuelle/ -> Les joies de l'exhibition virtuelle.
https://www.bdsm.fr/blog/2669/Ma-premi%C3%A8re-correction/ -> Ma première correction.
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Par : KAPA🅒•••🔺rt
Jofo, est une figure incontournable dans le monde de l'art contemporain. En tant que dessinateur et artiste peintre, il a marqué les esprits avec son personnage emblématique, Toto, dont la rondeur et l'expression perplexe ont captivé l'imaginaire de nombreux admirateurs. Né à Bayonne en 1961, Jofo grandit à Dax avant de trouver sa résidence artistique à Bordeaux, où il a établi son atelier en 1981.
Son parcours artistique débute à un tournant de sa vie, lorsqu'il décide de s'installer à Bordeaux à l'âge de 20 ans pour suivre des études en architecture. C'est à ce moment qu'il révèle son génie créatif en donnant naissance à Toto, un personnage rond et délicieusement naïf, dont l'apparence contraste avec la profondeur des messages qu'il porte.
L'année 1990 voit Jofo franchir une étape majeure avec sa première exposition à Bordeaux, signant ainsi sa présence remarquée sur la scène artistique.
Si le grand public est séduit par le charme de Toto et la créativité de Jofo, il est tout aussi important de mentionner que certaines œuvres de l'artiste se sont aventurées dans des territoires subversifs et érotiquement transgressifs. À travers le prisme du voyeurisme, de l'exhibitionnisme et de la sexualité, Jofo explore dans certaines de ses peintures des facettes moins conventionnelles de l'expression artistique.
Ainsi, Jean-François Duplantier, alias Jofo, s'est imposé comme un artiste polyvalent, audacieux et visionnaire, dont le travail est ancré dans la création visuelle tout en explorant des concepts subversifs et provocateurs, faisant de lui une figure marquante dans le paysage artistique contemporain.
#Jofo
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Par : KAPA🅒•••🔺rt
Allen Jones est un artiste britannique né le 1er septembre 1937 . Connu pour son style audacieux et controversé, Jones est entre autre reconnu pour ses œuvres explorant des thèmes fétichistes et BDSM. Après des études à la Hornsey College of Art et au Royal College of Art de Londres, Allen Jones émerge sur la scène artistique dans les années 1960 en tant que membre du mouvement pop art britannique. C'est à cette époque qu'il commence à développer un style unique et provocateur, marqué par des représentations graphiques et colorées de figures féminines idéalisées et sexualisées. L'une de ses séries d'œuvres les plus célèbres et controversées est "Hatstand, Table and Chair",créées à la fin des années 1960. Dans cette série où la femme se fait objet stricto sensu, Allen Jones réalise des sculptures prenant la forme de femmes nues, vêtues de bottes à talons ou de bas résille. Ces pièces érotisées de femmes soumises, simples objets, ont suscité des débats intenses sur le sexisme, l'objectification des femmes et la représentation des fantasmes masculins dans l'art. Les critiques ont souvent accusé Allen Jones de renforcer des stéréotypes sexistes et de perpétuer une vision dégradante des femmes dans ses œuvres. Malgré les controverses, l'artiste a toujours défendu son travail en affirmant qu'il cherchait à explorer la fascination de l'humanité pour l'érotisme et la sexualité. Au-delà de la série "Hatstand, Table and Chair", Allen Jones a continué à produire des peintures et des sculptures qui se concentrent sur la sensualité et la sexualité. Sa carrière artistique prolifique lui a valu une reconnaissance internationale, avec des expositions de ses œuvres dans des galeries et des musées du monde entier, notamment en Europe et aux États-Unis. En dépit des critiques persistantes, Jones est considéré comme un artiste majeur du mouvement pop art et son impact sur l'art contemporain est indéniable.
Des livres sur Allen Jones
#AllenJones
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Par : Abyme
Je livre ici un extrait de correspondance que ma soumise m'a écrit :
(je précise qu'elle est consentante à la publication de cette correspondance)
F,
J'ai besoin de t'écrire, sans comprendre à première vue la texture de mes attentes envers toi.
Il me semble que j'aime forcer mes limites, et que c'est ce lieu de dépassement qui anime mes élans à vivre. Je suis capable d'encaisser pas mal de violence, car j'y oppose une résistance acharnée, orgueilleuse, ce qui m'emmène vers des contrées où se fracture la confiance que j'ai en mes propres forces. Je me pousse à aller loin, et j'ignore souvent le moment où je ne respecte pas mes fragilités, parce qu'en vrai, je me refuse fragile. Tu l'as entrevu par toi-même lors de notre dernière discussion, en m'envoyant cette belle gifle à travers la figure, pour provoquer les larmes que je me suis une nouvelle fois évertuée à contenir : « Tu dois tout me donner, même tes larmes, surtout tes larmes », m'as-tu dis à ce moment-là. Tu me questionnes sur cette gifle : en effet, je ne l'ai pas vu venir, elle m'a pour ainsi dire assez surprise, et dans l'instant, je n'ai pas su à quoi m'en tenir. Sortais-tu de tes gonds, sérieusement ? Quoi qu'il en soit je ressens à présent qu'elle vient marquer en moi le désir qui t'anime de me voir baisser la garde jusqu'au bout, mais j'espère seulement que tu maîtrises la source et la portée de tes emportements.
Je me demande avec une certaine frayeur ce qui me grise dans l'accueil de ta main sévère, et quel rapport entretenir avec ma propre soumission pour m'aider à expurger les douleurs et les peurs en moi. D'une part j'ai besoin de subir les fantasmes masculins parce qu'ils me hantent, et que, comme beaucoup de femmes, j'ai appris le désir au travers du regard des hommes. Exister dans un rapport de pouvoir, c'est correspondre à ce que les dominants valorisent, et aussi d'ailleurs à ce qui leur permet de garder leur ascendance : une femme rendue vulnérable et dépendante permet à l'homme de se renforcer dans un rôle où il se doit d'être puissant, autant protecteur que bourreau. Je ressens la nécessité de vivre cela, et de jouir de ce qui relève quelquefois d'une brutalité vulgaire, crue, sans détour ni ambiguïté, qui ne s'embarrasse pas de dentelles.
Je cherche à affiner la compréhension que j'ai de mes propres désirs pour que les dominations auxquelles tu me confrontes continuent de me nourrir, et nous permettent de décupler la jubilation que l'on partage.
Je te rassure : je jubile déjà, si tu savais à quel point (je crois que tu le sais), tellement que ma conscience se désintègre quand je prends du recul sur tout ça et tente d'y mettre de l'ordre. Je joue à être ta soumise et ce jeu m'entraîne plus loin que ce que j'aurais imaginé, et pourtant c'est avec une pâle délectation que je me dévoile chaque fois un peu plus pour te permettre de m'appréhender au plus près de mes douces terreurs, jusqu'aux plus imperceptibles frissons.
Me voilà confinée dans le creux spiralé de ces quelques journées grises, recouvertes d'un ciel placide, lourd d'une latence qui se donne pour horizon.
Je suis alitée, la gorge nouée d'avoir tant couru, bercée par le clapotis des livres à mon chevet qui fredonnent à mi-voix quelques incantations pour me remettre sur pied. J'espère revenir d'aplomb et j'ai hâte d'entendre le bruit discret d'une clé se fermant derrière moi, je fonds à l'idée de sentir ton regard parcourir mes stupeurs, ton sourire ébaucher la fierté qui ta-bite de me sur-prendre encore, de me surpasser sur le corps dément-ibulé de toutes droitures d'esprit.
Envie d'être investie entière
enfermée vivante
et laissée là,
sur le carrelage blanc et froid
vibrante
emmurée dans un bal aux pensées
folles sans fond
d'où perce
une source
assoiffée
de se frotter,
ivre et prétentieuse,
à la ténacité de tes possessions.
Mon sexe se déploie
et prend toute la place en moi,
tant il était contenu et timoré jusque-là.
Mon dos se hérisse de ta main qui furtivement passe
et s'empare, nerveuse de ce qui crépite en sourdine
et me lézarde tant j'enrage à présent
de n'être pas déjà là,
étreinte.
Silva
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