1. J'ai eu une enfance très heureuse, sans aucun soucis, complètement ignorant de ce que pouvait signifier 'avoir des problèmes'. Par exemple, je n'ai réalisé que très tard que mon père n'était pas celui de ma demi-sœur (qui est pour moi ma sœur-tout-court), et combien cela pouvait l'avoir affecté (ma sœur !).
2. Précoce, curieux et très attentif, j'ai été brillant - comprendre, premier de la classe - tout au long de ma scolarité, sans jamais travailler. Je me souviens avoir fait le tour des classes de maternelles, poussé par mon institutrice, pour chanter 'Les Lilas' de Brassens, que je connaissais par cœur du début à la fin. Mon père l'avait en cassette. J'avais quatre ans. Et je suis sorti major de mon Lycée, bac scientifique. Maman était drôlement fière ! ;)
3. En conséquence, je n'ai pas appris ce que c'était que 'travailler', et il m'est encore très difficile de faire des efforts pour les choses que je juge ennuyeuses et secondaires (ranger, typiquement).
4. Faire du sport (ou pire, en regarder !) m'ennuie profondément dès lors qu'il n'y a pas de côté ludique, ou 'sensation'. J'aime les sports de glisse et d'eau vive, et la plongée en apnée.
5. J'ai fait du foot, pour faire plaisir à papa (qui en faisait). Je restais à l'écart, attendant désespérément que mes imbéciles de co-équipiers arrêtent de se jeter sur le ballon et me fassent une passe, moi qui n'avait personne pour m'arrêter en face de moi. En vain. J'ai tenu deux ans.
6. Je suis ostensiblement intelligent, au sens QI du terme. Pour autant, cela ne m'a pas aidé à mûrir, émotionnellement parlant, au contraire.
7. Adolescent, je suis toujours sorti avec des gens plus âgés que moi. Les conversations avec les gens de mon âge n'étaient pas assez enrichissantes, trop... bêtes, trop puériles.
8. Longtemps persuadé de détenir la Vérité, j'ai mis beaucoup de temps à être compréhensif, ouvert d'esprit et tolérant envers les opinions d'autrui. En fait, j'ai appris trop tôt et interprété trop littéralement la maxime 'les gens sont tous égaux'.
9. Je n'ai jamais eu la télévision chez moi. Je regarde des séries et des films - merci internet - mais je suis très, très réfractaire à ce meuble qui absorbe l'attention et réduit le cerveau en bouillie uniforme. Je force le trait, et oui, je me doute qu'il y a parfois des choses bien, mais c'est mon opinion profonde.
10. Je déteste perdre aux jeux compétitifs. A tel point que je ne joue jamais.
11. J'ai une très haute opinion de moi même. Je sais parfaitement que c'est exécrable, que cela me rend parfois arrogant et pédant, et je travaille là-dessus. Mais c'est difficile à corriger. Aussi... cela pourrait expliquer mon désir d'être soumis, dans un cadre intime, y compris jusqu'à l'humiliation. Je veux dire... il faut une sacrée dose de patience, de fermeté, de douceur et d'intelligence pour me remettre à ma place. Mais au fond, c'est ce que je cherche.
12. Du primaire, au Lycée, j'ai toujours aimé interagir avec, et plaire aux enseignant(e)s. En CE2, ma maîtresse était une vieille peau acariâtre, encroûtée dans des méthodes archaïques. Mes notes sont passées de 'excellentes' à juste 'bonnes'. Quand ma mère et ma maîtresse précédente m'ont gentiment confronté, je me souviens encore de la réponse que j'ai donné : 'Je n'ai pas envie de lui faire plaisir'.
13. Quand j'avais 9 ans, je me suis fait prendre en train de chiper des billes, en garderie après les cours. Par la maîtresse (de garde, pas la mienne, dieu merci !), devant tout le monde. La honte de ma vie. J'ai compris la leçon. Sans que personne ne lui dise, rien qu'à ma tête, ma mère a compris qu'il s'était passé quelque chose quand elle est venue me chercher. Elle m'a asticoté toute la soirée jusqu'à ce que je craque, avant de dormir. Double peine.
14. J'ai un respect automatique envers les gens plus âgés que moi. Les femmes en particulier. Et je suis facilement condescendant envers les plus jeunes que moi. Je n'ai jamais eu de conjointe plus jeune que moi.
15. J'ai fait 12 ans de solfège au conservatoire. Et 10 ans de saxophone. Les professeurs, ravis de mon travail et me citant en exemple alors que je n'en foutais pas une ramée.
16. Mon père est photographe. Avant de prendre sa retraite, il avait un labo de développement en banlieue parisienne, quand les appareils numériques n'existaient pas encore. J'allais très fréquemment l'aider le samedi, pour accueillir les clients, développer les pellicules et tirer leurs photos. J'y réparais également magnétoscopes et magnétocassettes, allait chez les gens pour régler paraboles et canaux télé. J'entrais à peine au collège, ça me faisait de l'argent de poche. Il y avait également un studio de prise de vue à l'étage, mais peu fréquenté. Comme j'ai eu un accès gratuit à beaucoup de matériel, vu beaucoup de photos, j'ai appris la technique sur le tas, que je maîtrise parfaitement. Pas de grandes velléité artistiques, en revanche, je trouve ça intellectuelo-masturbatoire (sans jugement pour ceux qui aiment, hein). J'aime faire des portraits, des photos 'sur le vif', naïves. Des gens, ou des scènes vraies. Des fleurs, des animaux. Mais pas de mise en scène. Ou alors des nus, mais juste pour l'esthétique, les corps, la lumière. Pas d'essayer de faire du sens caché, ou de prendre un verre dans une galerie en discutant sans fin de telle ou telle ombre et bla bla bla. Pour moi, une photo est belle, éventuellement directement symbolique, mais cela ne va pas plus loin.
17. Je suis plutôt hermétique à l'art contemporain. Ma période préférée, ce sont les impressionnistes. Monet !
18. Mon père ne parle jamais, JAMAIS de ses sentiments. Je ne me souviens pas l'avoir entendu me dire qu'il m'aimait. J'ai vu sa fierté, parfois. J'ai entendu de seconde main qu'il parlait de moi. Mais directement, jamais. Encore aujourd'hui, par exemple, il invoque des prétextes secondaires pour que je reste un peu plus longtemps quand je vois mes parents : 'oh tiens, j'ai installé tel nouveau logiciel', 'oh, ma connection marche mal'. Je ne suis pas dupe, mais j'aimerais qu'un jour il me dise tout simplement qu'il a envie de me voir. Comme il pense que c'est évident, il se tait.
19. J'adore la musique rock, blues, reggae, hard, et le classique. J'en ai une écoute attentive et me 'baigne' dedans. Comprenez, écouter inlassablement avec minutie pour saisir de quoi elle est faite, jusqu'à être capable de la ré-écrire de mémoire. FIP est de très loin ma station de radio préférée.
20. Je suis parti de chez mes parents à 18 ans, pour faire une école d'ingénieur publique avec admission post-bac, une des deux meilleures de France. Durant 5 ans, j'y ai passé parmi les meilleures années de ma vie. Je me suis senti sur un pied d'égalité avec les autres étudiants. J'ai rencontré dès la première semaines des amis que je vois encore régulièrement aujourd'hui. Toujours sans trop faire d'effort, et avec une assiduité modéré. Ce qui m'a donné beaucoup de temps pour socialiser et participer à la vie associative étudiante.
21. J'y ai passé mon permis en secret, en ayant économisé durant deux ans l'argent que mes parents me donnaient. Juste pour voir la tête de mon père quand je lui ai pris les clés de sa voiture, tendant la feuille rose, en lui demandant si c'était moi qui le reconduisait à la maison ce week-end. J'aime beaucoup faire ce genre de surprise.
22. Je m'y suis pris une quantité significative de râteaux. Ma première fois, j'avais 23 ans, et ce sont deux femmes, superbes au demeurant, qui me sont tombées dessus sans que je m'y attende, à une semaine d'intervalle. Une histoire folle et incroyable (pour moi), qui a pas mal chamboulé ma façon de voir le monde jusqu'alors, d'autant qu'il m'a bien évidemment fallu faire rapidement un choix bien cruel. Depuis le temps que j'en rêvais, il a fallu que je rompe. En quelques semaines ! Je me suis même retrouvé un soir au théâtre avec une de chaque côté... J'étais embarrassé à un point inimaginable.
23. J'ai vécu 2 ans au Mexique, pour ma première embauche, avec un autre ami de l'école. Expérience très enrichissante, qui m'a appris à quel point les gens pensent et vivent subtilement différemment de par le monde. Très bon pour l'ouverture d'esprit. J'ai également appris de cette expérience qu'il m'était très difficile de m'y adapter pleinement, et que je ne souhaitais pas faire ma vie à l'étranger.
24. J'y ai appris la guitare, en autodidacte. Mon ami était un peu exaspéré du temps que j'y passais, alors qu'il souhaitait plutôt aller courir ce nouveau monde.
25. Je suis plutôt casanier. Je n'ai aucun soucis à rester tout un week-end chez moi, quand bien même il fait beau dehors, du moment que j'ai un sujet intéressant à approfondir, un bouquin, un jeu, un morceau à apprendre.
26. J'ai vécu 8 ans avec une hongroise, nous deux sous le même toit, à Paris (proche banlieue). Quand nous nous sommes rencontrés, elle ne parlait pas français, ni moi hongrois. Encore aujourd'hui, quand la conversation devient subtile et le sujet important, nous nous exprimons en anglais. Nous avons eu un enfant - un fils - laborieusement. Nous nous sommes séparés 4 mois après sa naissance. Elle est repartie vivre en Hongrie.
27. Jusqu'à présent, cette séparation - qui mêle à la fois celle de mon fils et de la plus significative de mes relations - est la plus dure des choses qu'il me soit arrivé dans l'existence. J'ai vécu deux années atroces. Réalisant progressivement l'irréversibilité, la distance culturelle et affective qui se creuse, la honte d'être convoqué au tribunal à Budapest et d'être contraint à s'y rendre, l'impossibilité d'obtenir un quelconque gain de cause. L'absurdité du calendrier de visites fixé jusqu'à 2031.
28. Je travaille comme ingénieur dans une grande entreprise française, secteur industriel. J'aime beaucoup ce que je fais, et l'enjeu stratégique de l'activité concernée.
29. J'ai une affinité avec les machines et les logiciels, et une compréhension extensive de cet environnement technologique. Même dans mon travail où le niveau intellectuel général est élevé - tous cadres - je suis une référence en ce qui concerne la technique. J'adore y faire le malin et éprouver, et démontrer, mes capacités. J'aime les challenge qui mettent en oeuvre mes talents et les poussent aux limites.
30. J'ai beaucoup de mal à trouver le bon équilibre entre arrogance et fausse modestie.
31. Plutôt fougueux, espiègle, curieux et impulsif, je dévore et consume tout nouvel attrait comme un ogre. Quand j'entame un livre qui me plait, je le finis en quelques jours, quitte à ne pas dormir. La patience... n'est malheureusement pas mon fort. Là encore, je travaille dessus, mais c'est dur. Ca s'améliore un peu, mais lentement, avec le temps.
32. Je déteste la foule (sans que ce soit une phobie), les boites de nuit (où l'on ne s'entend pas parler), les repas à plus de 8 personnes. Trop de choses à capter en même temps me submerge et m'épuise.
33. Je suis bavard. J'adore argumenter et approfondir. Je suis incapable de parler de la pluie et du beau temps, ou de sujets bateau façon 'café du commerce'. En tout cas, pas plus de cinq minutes.
34. Je déteste les quiproquos, et j'ai du mal à correctement interpréter le niveau de connaissance de mon interlocuteur, qui crois parfois - à tord - que je le prends pour un imbécile. J'aime être précis.
35. J'ai du mal à 'simplement' écouter, quand il ne s'agit pas d'apprendre. Dans un dialogue, je pense plus vite que la parole ne permet de transmettre, je sais - ou crois savoir - ce que va dire mon interlocuteur avant qu'il ait fini sa phrase, et l'interrompt fréquemment. Selon les personnes, cela peut donner un résultat tout à fait intéressant. En général, avec les femmes, c'est la catastrophe... Là encore, je m'améliore avec le temps.
36. J'aime beaucoup la relaxation et l'hypnose, j'y suis très sensible car je me concentre très facilement en faisant fi des stimuli extérieurs. Comme pour la lecture, qui m'absorbe entièrement dans l'histoire. J'ai découvert la version 'érotique' de l'hypnose il y a quelques années. Cela m'a tellement plus que j'en ai fait quelques enregistrements, y compris en anglais, pour mon ex qui avait quelques problèmes de 'lâcher prise'.
37. Je suis sensible - comprenez tactile - et sensuel. Le toucher est un sens très important chez moi. J'aime faire des massages, par exemple, bien plus qu'en recevoir d'ailleurs.
38. Je fais partie de deux groupes de musique amateur. Je chante, fais de la guitare, de la basse et du saxophone (pas en même temps !). Pour m’entraîner, je fais de temps à autre des enregistrements, soit de guitare, soit chant (ou les deux). J'en publie parfois des vidéos sur YouTube, pour partager avec mon fils.
39. J'accorde une trop grande importance à la façon dont je suis perçu par mes proches. Le corollaire, c'est que je déteste les décevoir, que j'ai beaucoup de mal à dire non, et que je me retrouve parfois coincé à devoir faire plaisir à tout le monde.
40. Je prends tout très au sérieux, y compris le divertissements. Je m'attache à faire les choses bien, jusqu'au bout, ou je ne les fais pas. "Toute chose qui vaut la peine d'être faite vaut la peine d'être bien faite".
41. J'ai du mal à prendre des décisions irréversibles et qui engagent pour la vie, quand je suis dans l'incertitude, quand il me manque des informations. Je suis plutôt prudent et réfléchi, pour ce genre de choses. Mais une fois pris, je ne prends jamais mes engagements à la légère.
42. Je n'aime pas particulièrement manger, ni faire la cuisine et tout ce qui s'ensuit. Que de temps perdu que je pourrais consacrer à faire des choses plus intéressantes ! En revanche, je sais - et j'aime - faire des cocktails.
43. J'adore la science-fiction. J'en ai beaucoup, beaucoup lu. La littérature ou les nouvelles contemporaines sont moins ma tasse de thé.
44. Mon livre de chevet est "Le Petit Prince". Je m'y reconnais de bien, bien des façons. Un livre qui est une leçon de savoir vivre, qui vaut pour moi tous les textes religieux du monde.
45. Je suis indéfectiblement athée et cartésien. Si vous me parlez ésotérisme, je décroche très vite. Ca peut être très intéressant culturellement parlant, mais va très vite tomber dans un mysticisme qui n'est pas moi et auquel je suis imperméable.
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