Lady Gabrielle
par le 27/12/20
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SOUMIS, (E) ou ESCLAVE : L'esclavage d'un soumis s'entend par sa possession totale: physique, intellectuelle et financière.
Je ne suis pas d'accord avec le premier mot : l'esclavage . NON, il n'y a pas d'esclave pour MOI.
Dans le "petit LAROUSSE"
sens premier , du latin slavus, slave.
-personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou achetée et qui est sous l'emprise d'un maître.
-personne qui est sous l'entière dépendance d'une autre .
- personne entièrement soumise à quelque chose .
L'esclavage remonte à l'antiquité. Principal outil de travail et objet du grand commerce , les esclaves sont alors des prisonniers de guerre et les individus les plus pauvres de la société.
L'esclavage est aboli en Angleterre en 1833, en France en 1848, aux Etats Unis en 1865, au Brésil en 1888.
L'esclavage est condamné par la Déclaration des droits de l'Homme en 1948.
L'esclave comme nous l'entendons dans cette relation BDSM , pour moi n'existe pas et ce n'est pas possible. C'est irréalisable , voir dangereux.
C'est mettre son soumis ou sa soumise plus bas que terre .
Prendre possession de son corps : ho oui quel délice ! jouer avec lui avec des moyens cinglants ou brûlants, , le maltraiter, l'exhiber, le caresser, le réconforter, le rassurer etc...
Prendre possession intellectuelle : oui dans une certaine mesure, car le soumis adhère complètement aux affres de Sa Maîtresse . Cela fait partie du JEU . mais je ne veux absolument pas d'un homme "OUI, OUI".
Ce soumis doit rester conscient de sa personnalité, de ses réflexions, de ses idées etc...
Prendre possession financière : alors là, NON. pas pour moi, c'est malsain. très malsain , c'est de la prostitution, de l'escroquerie, abus de pouvoir, etc... et personne n'a le droit de s'approprier le bien des autres. C'est une faute grave dans le code pénal. OU alors , oui, nous pouvons gérer les affaires pécuniaires d'une personne diminuée mais là, nous sommes prises comme Tutelles et nous devons passer devant le juge pour établir cet acte.
J'ai un profond respect de la personne humaine et dans la D/s je ne recherche pas à avilir ni à dégrader mon partenaire soumis pour mon simple plaisir . Le vrai plaisir reste toujours en effet, la recherche du plaisir de l'autre. Et c'est merveilleux.
Son corps ne saura qu'un instrument de plaisir pour l'aider à se découvrir lui-même tel qu'il est vraiment.
Son esprit, son intellect sont présents et actifs. et j'aime ça.
Dans cette relation S/M entre adultes consentants , il n'y a aucune norme. Tout est possible , tout est permis dans la mesure ou cela ne dérange pas l'autre. La liberté existe à ce prix là.
La seule norme est celle qui procure le bien être et l'équilibre à deux personnes qui le désirent vraiment ensemble.
Comme dit Freud " La domination, la servitude ne peuvent exister sans une complicité profonde entre Maîtresse et Soumis sans une sorte de jeu théâtral qui n'est qu'un avatar particulier de l'Amour".
OUI la Domination et la servitude ne peuvent exister sans une COMPLICITE PROFONDE mais L'AMOUR est bien là, sincère, unique, magnifique. CE N'EST PAS UN AVATAR De l'Amour. Ce n'est pas une transformation ou une illusion . Pour Maîtresse Gabrielle et berny : c'est l'OSMOSE complète entre nous deux et cela dure, évolue certainement .
comment voyez vous le soumis ou l'esclave ?
15 personnes aiment ça.
SouMichel
Lady Gabrielle, soyez remerciée pour votre intervention, talentueuse et si juste, sur la relation D/s et sur ses limites. En effet, ceux celles qui n'y voient aucune limite et abusent des termes "Maitre/esse - esclave" se situent avant tout dans la rhétorique ("le royaume du verbe") et ne s'embarassent pas de la réalité. En verité la domination et la soumission sont avant tout un don mutuel et c'est bien sûr ce qui en fait le prix. Par ailleurs un soumis a bien sûr envie d'être traité et considéré en esclave, car ce serait le maximum du don. Mais attention : les soumis sont en general très égocentriques ( moi, moi, ...) et voudraient bien être le centre de l'univers (y/c celui du dominateur/trice). Mais vous n'êtes pas dupe et vous avez raison d'arrirer l'attention sur le consentement mutuel, sur le bonheur et la plenitude des parties prenantes Ce qui est quand même le meilleur critère de jugement, Avec reconnaissance, Michel
J'aime 28/12/20
Berny
Chère FFE , j'ai dû vérifier en me mettant à genoux devant Lady Gabrielle . IL y avait tellement longtemps que je ne l'avais pas fais . Pas par manque d'obéissance mais pour cause de prothèse de genoux et cette position me manque . Je lui arrive au cou . Ce qui ne me fait pas apparaître comme tout petit . Bientôt je pourrait à nouveau me prosterner , position dans laquelle j'aime être et qui me rassure . Merci pour votre intervention .
J'aime 28/12/20
insolence
Bonsoir, Sujet très intéressant... Les propos que je vais tenir ne sont que mon point de vue. Pour moi l'esclave est la continuité d'une relation D/S h24/24, pas d'une relation à distance une semaine par mois, mais réellement une vie à deux depuis X années. Une soumise qui demande à son Maître de devenir son esclave sait ou elle va... Son maître a pris soin d'elle, l'a faite grandir dans sa soumission, ils se connaissent très bien. Il me semble incompréhensible qu'une esclave demande à un Maître de devenir son esclave sans le connaître sans avoir vécu avec... Tout comme j'ai lu plusieurs fois un Maitre rechercher une esclave et à chaque fois, je leur disais mais ne devriez-vous pas passer avant par une soumission h24/24 avant d'aller directement à l'esclavage et voire si ça "colle entre eux"... Je comprends les peurs de gitane sans filtre, en revanche je ne comprends pas, lorsque tu dis "il s'agit pour moi d'une emprise, d'un attachement sournois et néfaste". Une soumise est attachée à son Maître et est dépendante de lui, le Maître la guide... En quoi ce serait plus néfaste en tant qu'esclave ? Parce cela signifierait que le Maître avec lequel elle vit depuis X années changerait de comportement de tout au tout. Le Maître est là comme dit plus haut pour la guider, la rendre belle, parce qu'elle est devenue son esclave ? Je ne suis pas d'accord sur le fait de dire qu'une esclave est dépersonnalisée due à son statut, une soumise qui devient esclave a justement une forte personnalité, au même titre qu'une soumise, la soumission est un acte volontaire pas du forcing et je ne pense pas qu'elle se laissera dépersonnaliser ainsi. (je reprécise, je parle bien d'une relation saine à la base, pas de macho ou autres... sourire.
J'aime 28/12/20
Berny
Je suis d'accord que l'on utilise le mot esclave ou esclavage , état dans lequel le dominant a mit son ou sa soumise . Mais à une condition : après avoir mit l'esclave dans cet état , le maître ou la maîtresse devra remplir ses devoirs de propriétaire jusqu'à la mort de l'esclave et ne pas le ou la rejeter après l'avoir rendu ou ue dépendant ou dépendante .
J'aime 28/12/20
Aigledefeu
J'aime 28/12/20
Que vous soyez soumis(es) ou esclaves pour moi la chose la plus importante est ce que l'on fait avec ce titre , rappelons nous que nous sommes dépendant l'un de l'autre et qu'un Maitre
J'aime 28/12/20
insolence
Oui Berny ce sont des obligations et engagements bilatéraux... Chose que beaucoup oublient... sourire
J'aime 28/12/20
ce n'est jamais qu'un titre que l'on se donne le principal est de bien ce rendre compte de ce qu'on peut ou pas faire de ce qu'on peut exiger ou pas car que l'on soit soumise ou esclave il y aura toujours une limite et la c'est tout le travail du Maitre de comprendre la personne qu'il domine pour ne pas la mettre en danger physiquement mais surtout mentalement
J'aime 28/12/20
Je domine depuis prêt de 25 ans et j'ai vu parfois des soumises complètements détruites par des pseudos maitres totalements inconciants de leurs rèsponsabilités et sont devenus réfractaires a toutes formes de soumission
J'aime 28/12/20
insolence
Aigledefeu, pour moi ce ne sont pas des dominants, mais des "connards" qui n'ont rien à faire dans le BDSM... sourire
J'aime 28/12/20
rphdom
@Lady Gabrielle, entièrement d'accord, la relation bdsm ou plus exactement D/s est basée sur un consentement mutuel. Beaucoup se prévalent d'une relation d'esclavage, hors c'est une utopie. Je ne leur retire pas le droit d'en revendiquer le terme, mais dans les faits, un(e) esclave n'a plus de droit et sa/son propriétaire n'a aucune obligation. Définir nos types de relations comme de l'esclavage c'est oublier beaucoup de paramètres, dont le principale c'est que la/le propriétaire a droit de vie ou de mort sur sa/son esclave, qui peut aussi être vendu ou cédé sans que l'esclave n'est son mot à dire. Avec le temps j'ai pu voir nombre d'esclaves quitter leur dit "propriétaire" et reconstruire une autre relation sous la même égide avec un(e) autre. J'ai aussi vu beaucoup de prétendus(es) esclaves être moins soumis que ma Soumise, hors il est connu qu'elle est rebelle, sourire. Je pense que par respect de ceux qui ont subi l'esclavage dans des temps anciens il serait bon de nous en tenir à la soumission. Ceci dit ce n'est que mon avis je n'oblige personne à le partager et n'interdit pas plus à quiconque d'utiliser les termes qu'il souhaite.
J'aime 28/12/20 Edité
Lady Spencer
Le mot "avatar" vous gêne car vous le vivez avec une seule définition, celle des ennuis, des incidents, accidents....etc....."il a subi tant d'avatars !" Mais, l'avatar comme employé plus haut, c'est la représentation : celle de l'amour, par exemple, dans la phrase de Freud . Ou comme en langage informatique, d'ailleurs. C'est donc la transformation, la métamorphose : et là, ça prend son vrai sens, non ? L'avatar de l'Amour, l'image de l'Amour . Autre point en thème : ce fameux esclavage......j'ai été esclave ! Je vois les pupilles se dilater puis se resserrer ..... Oui, j'ai été l'esclave de mon job, des impôts, de la limitation de circulation, des interdictions diverses et avariées, du confinement ....parce que je fus et suis contrainte d'obéir, et perso, obéir par principes, c'est hyper compliqué pour moi, je suis une rebelle révoltée de naissance. Et pire encore si l'ordre donné est irrationnel, crétin, liberticide. Je n'aurais jamais pu intégrer un corps militaire. 1f608.png1f643.png Je suis aussi esclave du site et d'autres, parce que l'addiction est bien là : hier, maintenance presque toute la journée, ben, je râlais comme tant d'autres l'ont sûrement fait. En BDSM, j'aime l'idée d'avoir un esclave, et oui : cela fait partie intégrante de mes paradoxes (et s'il n'y avait que celui-ci !), militante pour la liberté partout avec Amnesty International par ex, militante pour la LIBERTE responsable, je hais ce mot d'esclave pour ce qu'il a représenté et représente encore, dans tous les pays faisant travailler les enfants, les asservissant dès le plus jeune âge. Et pourtant, oui, la transgression de ce mot peut me plaire dans certaines conditions, parce que librement consentie déjà, ce qui fait toute la différence. Me servir du corps du soumis comme je le veux, à l'instant où je le veux, dans le lieu qui me plaira, et de transformer cette indécente utilisation en excitation pour lui comme pour moi, oui j'aime ça. Excitation cérébrale, physique, émotionnelle. Faire en sorte que ce soumis ne puisse plus JAMAIS me dire non, oui, j'aime ça. Et si j'écris ce mot en majuscules, c'est pour jouir de la liberté d'imaginer que je puisse tout lui faire vivre, et qu'il imagine également, dans le même temps, que TOUT peut lui arriver, à tout moment, puisque ce sera toujours pensé et réfléchi de ma part, sans mise en danger. Je rejoins FFE dans ce cadre là. Encore un point : je rejoins aussi rphdom lorsqu'il évoque une différence fondamentale : le droit de vie et de mort sur l'esclave. Le droit de vie à mes cotés : oui, ça je décide. Le droit de mort : là, j'évite, après peut y avoir des tracas administratifs, toussa....... Et puis, j'ai une pensée pour certains soumis, qui furent REELLEMENT esclaves, et le sont encore, car ayant perdu "de leur plein gré", toute possibilité d'existence "normale" et je mets bien des parenthèses pour relativiser. Ils furent et sont dépourvus d'habitat classique, dépendants totalement de leur propriétaire financièrement, administrativement, socialement. En résumé, ils ne travaillent plus, n'ont aucun revenu car n'ont plus d'identité en tant que citoyen (plus de carte d'identité, carte de sécu,mutuelle, carte de vote, bleue, permis de conduire....); la domina ou le dom les a retiré du monde social, familial, relationnel. La personne dominante les alimente à loisir, suffisamment pour pouvoir les utiliser mais sans la notion de plaisir, c'est juste une obligation vitale. Et pour entériner le tout, la domme organise des sessions de transformations de la pensée (par ex, en Europe Centrale ou de l'Est, dans d'anciennes prisons) où les soumis "volontaires" ont de véritables lavages de cerveaux pour être reprogrammés en tant qu'esclaves, tout ça, sous couvert bdsm. Sévices physiques, sexuels, illimités, et mise en place d'une reprogrammation intellectuelle sur le bien et le mal. "Je te fais souffrir pour le bien de ta Maitresse ou de ton Maître" Plus pervers encore : "je te déprogramme sur la notion manichéenne, et te ré éduque pour que tu ne sois plus que l'objet vivant mais non pensant" Personnellement, je ne peux adhérer à ces formes de tortures et de reconditionnement à la sauce Guantànamo ou Delta. D'autant que, si ces soumis et soumises, peu nombreux heureusement, se sont orientés volontairement vers ce type de relation au départ, la question reste entière sur leur consentement libre et éclairé du début à la fin, sur les informations pleines et entières que les Doms leur auront fournis, et si leur "libre arbitrage intellectuel" leur fut favorable. Pensées donc à ces quelques personnes ici présentes qui ne se manifesteront pas par crainte d'être mal jugées.
J'aime 29/12/20
FemmeFemelleEsclave
Chère Lady Spencer. Même si nous nous situons sur des rivages opposés, je note, une fois encore, que nous nous rejoignons sur l’essentiel. Et que vos « esclaves » ont de la chance, celle de pouvoir aller au bout de leurs désirs grâce à vous. Je sais que ce mot choque certain(e)s. Mais ça n’est ni votre cas, ni le mien. J’éprouve au contraire de la fierté à me désigner ainsi. Et moi aussi je me préfère de loin « esclave » de celui que j’ai voulu comme Maitre que de toutes les autres contraintes qui me sont imposées par ailleurs. Parce que ces contraintes là, je les ai choisies. En toute liberté.
J'aime 29/12/20
Berny
Entièrement d'accord avec vous Gitane sans filtre . C'est exactement ce que veut dire Lady Gabrielle . Elle fait la différence entre la dépersonnalisation pour arriver au stade d'esclavage de la personne sous emprise , (situation que vous décrivez très bien) . Et l'état de soumission très poussé mais où la personne sous emprise garde un certain libre arbitre comme de prendre part aux décisions de la vie courante , droit de vote , compte en banque etc .
J'aime 30/12/20
Berny
Lady Gabrielle n'est absolument pas adepte de l'esclavage , tel que décrit par Lady Spencer et vous même Gitane sans filtre , qu'elle considère aussi comme un attachement néfaste et sournois . Pour ma part , je trouve qu'il y a quelque chose de paradoxal et qui me gène , dans le fait d' obtenir ou d'avoir l'assentiment d'une personne qui veut devenir esclave dans le sens propre du terme . Je ne peux m'empêcher de m'interroger : que deviendra la personne quand elle aura été coupée du monde , qu'elle aura été privée définitivement , de tous rapports sociales : famille ,amis , enfants (éventuellement ) privée de voter , de compte en banque , sécurité sociale etc . Est-ce vraiment cela que ces personnes cherchent ? Comment pourrait on parler de choix , on me dira que la personne devenue esclave l'aura eu au départ en donnant son assentiment . . . Mais après . . . Je ne suis pas sur que l'on puisse vraiment parler de libre arbitre .
J'aime 30/12/20
FemmeFemelleEsclave
@Gitane et Berny. Pour ce qui me concerne, je pense que tout dépend de qui on se reconnaît "esclave". Si je puis m'assumer et me vivre comme telle, il n'a jamais été question pour mon Maître de me "dépersonnaliser", de me couper de tous contacts, de ma famille, de mes amis, de m'empêcher de travailler, de mettre la main sur ce que je gagne. S'il s'agissait de cela, je vois mal ce que nous ferions ensemble. Et lui non plus. Je sais que certains fonctionnent de la sorte. Mais j'avoue avoir du mal à comprendre comment, le Maître comme l'esclave, peuvent y trouver du plaisir.
J'aime 30/12/20
Berny
Chère FFE je suis comme vous , moi non plus je ne comprends pas comment le Maître et l'esclave peuvent trouver du plaisir dans cet état qui est de la coercition . Ou alors . . . en réfléchissant , je m'explique cela par le fait que toutes sortes de désirs existent en ce monde. Effectivement , après mûres réflexions , pourquoi n'existerait il pas des hommes ou des femmes désireux ou désireuses d'être totalement asservis ?
J'aime 30/12/20
rphdom
@FemmeFemelleEsclave D'après ce que vous décrivez, dans vous seriez soumise. pourriez expliquer l'intérêt de revendiquer le terme "esclave", j'ai du mal à saisir en quoi cela peut vous apporter quelque chose de plus, mais j'avoue être curieux et pense que ce serait intéressant.
J'aime 07/01/21
FemmeFemelleEsclave
J’adore votre synthèse, cher Maren-Begnard. Votre notion d’absolu ou de quête de l’absolu comme critère de distinction. L’absolu dans le don de soi, dans l’offrande de soi faite à l’autre. L’absolu dans la soumission, l’acceptation du désir de l’autre. L’absolu dans la confiance en l’autre. L’absolu versus le jeu.
J'aime 10/01/21
Djon
Madame, oui la relation Maitresse esclave est une relation, basée sur la confiance, être l’esclave d’une femme est lui montrer un immense amour pour elle, c’est un couple très fort ou l’esclave prend du plaisir à souffrir pour le plaisir de la femme c’est un plaisir partagé, c’est ainsi que je le vois.
J'aime 22/07/23