Sephira_Vi
par le 18/08/21
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La domination et l’amour…
Ceci est un essai, des paroles vides de sens sans contexte. Chacun pourra, j’espère entendre un écho de lui résonner dans cette histoire. Je vous invite à vous détendre et vous installer confortablement pendant quelques minutes, à vous mettre à l’aise, car cela pourrait vous bousculer… un peu.
Je vous poserai déjà cette question: qu’est ce que l’amour? La langue française utilise ce mot pour décrire bon nombre d'idées, de ressentis, de sentiments, mais reste flou et libre d’interprétation, quand d’autres langues utilisent différents mots(ex: love, like, etc).
Pour ma part je le conçois comme le “oui”, le lien qui accueille, qui accepte. Pas étonnant dès lors que l’on puisse lui attribuer toutes les valeurs personnelles ou culturelles, changeant, évoluant inlassablement en même temps que l’individu qui aime.
Maintenant la question serait alors: “qui aime quoi ?”
Vous est-il déjà arrivé d’avoir des pensées contradictoires, ou des ressentis inversés à ce que vous devriez ressentir dans certaines situations? Quand on/vous vous dit(es) que telle ou telle chose est mal, et que vous ne comprenez pas pourquoi car vous y trouvez une forme de plaisir.... Ou à l’inverse. Si vous faites une action en y prenant plaisir, alors que l’autre subit, ce sentiment où vous pouvez jouir d’un sentiment de puissance, de pouvoir, ou de contrôle. La douce étreinte de la domination, que la soumission de l'autre vous autorise à vivre, à y prendre plaisir, de par son sacrifice volontaire (ne vous inquiétez pas, il y a aussi une joie dans la soumission et l’abandon de soi, ça s’appelle la Foi, et ça n’a rien de religieux).
Allons plus dans le détail, la subtilité si vous voulez bien.
Vous croyez être vous, mais comment savez vous qui vous êtes? Êtes vous ce que vous faites? Ce à quoi vous vous identifiez? Vos qualités? Vos défauts? Ou un tout, un amalgame indéfini de tout cela, et bien plus encore?
Imaginez ceci, être un écosystème de croyances, de ressentis, d’émotions, incompréhensible et pourtant palpable, vivant.
La dedans il existe une partie de vous qui aime dominer, qui aime être tout puissant(de ce que l’autre lui laisse faire, dans l’idéal).
Et en même temps il peut y avoir une autre partie qui veut chérir, prendre soin de, protéger l’autre.
Deux situations contradictoires, où l’on peut se perdre, car toutes les deux existent, sont légitimes mais ne peuvent communiquer entre elles, séparées par le gouffre béant de leur vision du bien, du mal, du bon, du mauvais, du plaisir et de la douleur.
L’une éprouve le plaisir de dominer, l'autre la peur de blesser.
L’une éprouve la joie à faire subir, l’autre souffre de voir l’impuissance chez le/a soumis/e.
Choisir c’est renoncer…
Au milieu du maelstrom de ces parties de nous, dansant inlassablement entre elles, il peut être difficil de communiquer avec elles, de tende l’oreille et les écouter, de nous écouter, de les voir, de nous voir, tel que nous sommes, au delà de l’apparence, de l’étiquette. C’est le jeu de l’égo.
Voilà cette digression est maintenant terminée, n’hésitez pas à échanger et partager si ça vous à plus. Je pense que le prochain post dans ce genre concernera la projection(le fait de se reconnaître dans l’autre), l'ouroboros(le cycle qui se répète) et le triangle de karpman(le jeu du sauveur victime bourreau)
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Sir-byke
Intéressant partage d'idées. Je vois ici l'opposition de l'amour à la domination là ou moi je ressens une complémentarité qui permet de se transcender. Ils peuvent exister séparément, mais ensemble ils forment un duo magique. L'un transcendant l'autre et l'autre permettant de ne pas commettre l'irréparable. Je reviens sur l'incapacité à communiqué des deux. Je le comprends, l'entends, mais aujourd'hui je ne vois pas suivant ce sens. L'opposition des deux n'est elle pas lié à l'éducation, certain dogmes qui empêche d'accepter tout simplement ce que l'on est. Ce qui peut nous procurer du plaisir là où la société verrait une abjection. J'apporte ma pierre à la publication, le plaisir dans ce cas précis d'ouvrir à l'échange d'idées sans jugement. Le plaisir de phylosopher un mercredi après midi à 17h.
J'aime 18/08/21
Sephira_Vi
Tu es pas loin 1f609.png
J'aime 18/08/21
Méridienne d'un soir
"L'amour est une illusion, une histoire que nous construisons dans notre esprit, conscient à tout instant qu'elle n'est pas vraie, de sorte que nous prenons soin de ne pas détruire l'illusion". (Virginia Woolf)
J'aime 24/02/22
Sephira_Vi
Tout est une histoire 1f609.png
J'aime 24/02/22
sevd
Illusion et réalité, un tandem aussi improbable que chaud et froid. Que reste-t-il de la compréhension du monde lorsque l'on découvre que si le chaud existe bel et bien le froid n'est qu'un manque de chaud. Que reste-t-il de l'amour lorsque l'on découvre que la réalité n'est qu'une illusion particulière... et si peu?
J'aime 29/04/22
PHI88
Votre post aborde bien des sujets qui ouvrent la porte à des pages d’écriture : Qui- suis-je ? Mais aussi qui est l'autre ? Qu'est-ce-que l'amour ? Et qu’est-ce que la domination ? La soumission ? Chérir et dominer ne me semblent pas contradictoires, faire subir et sentir l'impuissance de l'autre non plus : à condition que les deux partenaires soient complémentaires et complices, sachent que ce qu'ils vivent plait à l'autre moitié du couple bdsm. Lorsque je dirige une soumise et que je la tiens en laisse, j'aime ressentir que ça lui plait et que ça rejoint ses aspirations, que le plaisir est commun… C'est là que domination et amour se rejoignent... Notons aussi qu’il n’est pas besoin d’amour pour dominer (ou se soumettre) ni de domination pour aimer… Le sujet est vaste......................
J'aime 02/06/22