mael
par le 28/06/22
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Putain que ce monde est con ! Tout est devenu trop moche! De grandes villes sinistres et même sinistrées, des usines, des gadgets de consommation pour nous rendre encore plus débiles et dépendants. Brenda a tout refusé, elle est partie en sandales avec son banjo. Elle s'est faite sauter partout le long des chemins qui ne mènent nulle part, en tout cas ni à Rome ni à Compostelle. Elle ne s'attache pas. Elle est comme le vent, elle est douceur et murmure le long des champs. Elle est si belle avec ses longs cheveux bouclés, ses yeux rieurs, ses lèvres si chaudes, ses longues jambes si bien galbées. C'est comme une apparition dans un rêve érotique. Qui voit Brenda a de suite envie de coucher avec elle. Si douce en apparence et tempêtes dans les cœurs.
Brenda ne dit jamais non. Elle couche et adore faire l'amour. Elle se donne, se laisse caresser, se laisse défoncer la chatte ou l'anus ou se laisse brouter le minou. En amour elle aime tout pourvu que l'on ne veuille pas la garder pour toujours. La vie est si courte et si belle alors pourquoi travailler pour ne posséder que de la poussière. Elle préfère les fleurs des champs.
Elle arrive sur une haute terre, perdue au milieu de nulle part. Là vivent des gens comme elle, nus au bord d'une paisible rivière. Pas de gourou, pas de règles, c'est un lieu où il ne sert à rien de faire quoi que ce soit. Juste vivre et être heureux sous le soleil. Pourquoi s'inquiéter. Le Père dans les Cieux sait ce dont les hommes ont besoin et il donne tout en abondance. On rit, on chante, on danse et on le remercie.
Mais là encore, Brenda ravage les cœurs. Il est temps pour elle de reprendre la route avec son banjo. Elle ne voudrait plus vivre que de prana. Mais voilà males et femelles veulent suivre son si joli cul.
Un jour elle arrive près d'un monastère et elle rencontre un jeune moine d'une beauté ténébreuse, enfin un homme qui ne lorgne pas ses jambes et ses seins voluptueux. Elle sort son banjo et joue pour lui. Le moine racle la terre amère et feint l'ignorer. Il doit prier, semer, et encore prier. Il pense sans doute que Brenda est un démon venu l'arracher à ses voeux de chasteté. Il s'avance menaçant avec sa pioche levée.
-Vas tu donc cesser de me troubler avec ton banjo diabolique! Vas t'en de là, femme adultère et maléfique, tu es infestée de démons.
Brenda l'a regardé et lui a adressé son plus délicat sourire. Ses joues sont devenues rouges. Enfin un homme qui ne bande pas pour elle.
-Fouette moi ! Chasse les démons qui sont en moi !
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mael
Et puis le moine inquisiteur tombe fou amoureux de Brenda qui lui refuse toute relation. Elle devient la dominatrice et la supérieure dans ce couvent de moines. Elle se fait passer pour un homme et règne de faon impitoyable. Le soir on l'entend jouer du banjo. Rires
J'aime 28/06/22
masque_gris
Le potentiel Dom prend plaisir à voir Brenda à ses pieds et se soumettre à toutes ses exigences. Il est très pervers et lit les acceptations de B. quand il l'accompagne, en lui demandant de lui faire confiance, dans les méandres souterrains du monastères. Il sait que que le moine, exercé aux plus inadmissibles tourments, salive à l'idée de travailler le corps frémissant de B. qui tremble d'angoisse et d'xecitations...
J'aime 28/06/22
masque_gris
M_G aimerait savoir les acceptions de Brenda...!
J'aime 28/06/22
mael
Brenda a soif de liberté. Elle a compris qu on ne peut être libre si l'on est infesté de démons. Le fouet pour les chasser comme un exorcisme ? Le moine refuse de lui donner le fouet ou de la soumettre à la question. Il la prend par la main et la conduit vers une petite chapelle. Il lui dit: viens, prions ensemble.
J'aime 28/06/22
mael
Une forme de domination par la douceur?
J'aime 28/06/22
masque_gris
Mais je sens Brenda avoir besoin de plus ardents tourments pour la faire vibrer et ressentir sa nécessité de se "laver" de toutes ses turpitudes...! Seul le fouet, la cravache et bien d'autres "partenaires" peuvent la laver de ses besoins de confessions... Elle priera pour aller plus loin, avec le moine ou d'autres Dominants comprenant comment il lui faut être guidée...
J'aime 28/06/22
masque_gris
La douceur, Brenda en a besoin quand elle a dépassé ses limites comme elle n'imaginait en être capable...
J'aime 28/06/22
mael
Marguerite Yourcenar disait que les pages blanches laissées aux lecteurs pour continuer les histoires suivant leur propre imaginaire était le moule de fabrication des Mille et Une Nuits. J'aime beaucoup ce concept qui ouvre de façon infinie le champs des possibles et pas que. Vos propositions M.G. sont amusantes. Je me pose la question de savoir jusqu où peut conduire le refus d'appartenance ?
J'aime 29/06/22
masque_gris
C'est une question qui a autant de réponses que de potentiel(le)s soumis(e). Tout dépend si le refus d'appartenance est rébellion ou provocation...? Mais c'est un sujet à développer tellement il y a de possibilités très variées, allant de la souffrance à la volupté.
J'aime 29/06/22
mael
Avec le recul, c'est une de mes préférées. Elle reste ouverte, elle se termine par une page blanche.
J'aime 22/10/25
sylvie35
Brenda poursuit sa route, loin de ce moine inquisiteur, et propage un enseignement que les religieux ont oublié depuis longtemps: "aimez-vous les uns les autres".
J'aime 22/10/25
mael
Le moine accepte de mettre Brenda aux fers et de lui donner le fouet. Un rude châtiment. Il lui impose pénitence et chasteté. Il parvient à chasser tous les démons qui sont en elles. Puis il l'épouse et lui fait de beaux enfants. Rires, Ce n'était pas un moine catholique mais un protestant pour qui le mariage n'était pas exclu. Brenda à été très heureuse et d'une fidélité totale avec lui. Un puissant exorciste. Peut être que ce qu'elle croyait liberté au début n'était qu'un habile maléfice des démons fornicateurs?
J'aime 22/10/25
mael
Finalement le désir de non appartenance de Brenda est il de façon cachée le désir d'une appartenance absolue. Beaucoup de femmes que l'on dit volages sont en fait, peut être, des femmes qui expérimentent jusqu'au jour où elles trouvent leur homme, leur maître?
J'aime 22/10/25
masque_gris
Trouver son "reflet" est déjà une belle source d'épanouissement...
J'aime 22/10/25
Antoinette
Le moine refuse de donner le fouet à Brenda et elle continue sa route avec son banjo. Elle est bientôt suivie par tout un petit groupe d'hommes et de femmes qui veulent retourner à la nature. Ils se trouve un splendide fond de vallée entourée de hautes montagnes. Ils décident de s'installer là et de vivre en quasi autarcie. Ils construisent de belles cabanes en bois, plantent des légumes, élèvent des chèvres pour faire de bon fromages. Ils sont très heureux. Le soir Brenda joue du banjo autour du feu. Ils refusent le couplé. Les hommes sont z toutes les femmes et les femmes à tous les hommes. Les enfants sont élèves par la communauté. De façon naturelle, Brenda s'impose comme celle qui conduit cette communauté. Une fin très place and love style esprit mai 1968.
J'aime 22/10/25
mael
Pas très convaincu. Il y a un bon film je crois avec Sandrine Bonnaire, "sans toit ni loi" mais il finit mal. Une jolie nana qui fait la route comme Brenda, surtout très jolie, cela peut effectivement finir très mal. Je n'ai pas envisagé cela. La fiction permet de sortir de la réalité.
J'aime 22/10/25 Edité
mael
Voici une critique approfondie et vivante du film Sans toit ni loi d’Agnès Varda (1985), avec Sandrine Bonnaire : 🎬 Sans toit ni loi – Une errance à la fois brute et poétique Agnès Varda signe avec Sans toit ni loi un film d’une lucidité rare, presque documentaire, sur la liberté et la marginalité. Sorti en 1985, il reste aujourd’hui l’un des portraits les plus puissants de la jeunesse en rupture et de la société indifférente. Un synopsis minimaliste, une intensité maximale Le film s’ouvre sur la découverte du corps sans vie d’une jeune femme, Mona Bergeron (interprétée par Sandrine Bonnaire). À partir de là, Varda remonte le fil de son errance à travers la campagne du sud de la France, reconstituée à travers les témoignages de ceux qu’elle a croisés : paysans, routiers, étudiants, marginaux, tous témoins partiels d’un passage fugace. Mais cette mosaïque ne cherche pas à "expliquer" Mona. Elle ne la justifie pas, ne la condamne pas. Elle la regarde, simplement — dans sa crasse, sa fierté, sa solitude. Sandrine Bonnaire : la présence du vent À seulement 18 ans, Sandrine Bonnaire est exceptionnelle. Elle ne joue pas Mona, elle l’habite. Son regard fuyant, son corps raide et libre, sa voix sèche… tout donne l’impression d’une authenticité brute, comme si la caméra avait capté un fragment de vie réelle. Bonnaire fait de Mona une figure presque biblique : ni victime ni héroïne, mais symbole de la liberté radicale, celle qui coûte cher. La mise en scène de Varda : entre fiction et documentaire Varda filme la boue, les fossés, les visages fatigués, la lumière d’hiver. Sa caméra est mobile, attentive, parfois tendre, parfois impitoyable. La narration éclatée, presque journalistique, crée une distance émotionnelle, mais paradoxalement, cette distance renforce l’impact : plus on observe Mona de loin, plus elle nous hante. Chaque plan respire une vérité sociale : le contraste entre la liberté rêvée et la réalité du froid, de la faim, de la solitude. Un film politique sans discours Sans toit ni loi n’est pas une œuvre militante au sens classique, mais il dit tout sur le regard social porté sur la marginalité. Les témoins parlent de Mona, chacun à travers son propre prisme, révélant leurs préjugés plus qu’ils ne révèlent la jeune femme elle-même. Varda démonte ainsi l’idée que la liberté absolue est un idéal romantique : c’est aussi un chemin vers la disparition. Une œuvre féminine, mais pas féministe au sens étroit Mona n’est pas présentée comme une victime du patriarcat ou de la société masculine, mais comme une femme qui refuse tout cadre. Varda, pionnière du cinéma au féminin, ne cherche pas à l’excuser : elle la montre dans sa contradiction – libre, mais vulnérable ; forte, mais sans refuge. Conclusion : une parabole moderne sur la liberté Tragique, poétique et dérangeant, Sans toit ni loi est une méditation sur la liberté et la mort, sur la frontière fragile entre l’indépendance et l’exclusion. C’est un film qui dérange, parce qu’il nous tend un miroir : que faisons-nous, nous, quand nous croisons une Mona au bord de la route ? J'ai demandé à IA de faire une critique du film. C'est plus rapide et complet.
J'aime 23/10/25
Antoinette
Brenda n'est pas Mona, elle sait survivre. Ce n'est ni une droguée, ni une paumée, elle fait la route avec son banjo avec une sorte de mystique, celle du Royaume des Cieux. Jésus aussi faisait la route. Bon OK il finit sur la croix. C'est le moine qui devrait être exorcise avec son côté psychologique rigide. S'il a peur des démons c'est peut être qu'il en a plein en lui. C'est très amusant ce côté démoniaque que voient les démons dans le Royaume des Cieux. Jésus était accusé d'être démoniaque, de guérir parce qu'il agissait au nom des démons. Tout était inverse chez ses accusateurs. Ce que j'aime chez Brenda c'est son esprit de liberté. Non, je ne la vois pas finir comme l'épouse du moine psycho rigide.
J'aime 23/10/25 Edité
mael
La mystique de la Loi et du Dogme repose sur l’idée que Dieu se trouve dans l’obéissance, dans la fidélité à des règles extérieures. Elle naît d’un besoin d’ordre, de sécurité, de cohérence. L’homme y cherche Dieu en suivant des commandements précis, des rituels, des doctrines établies. La vérité est définie, encadrée, protégée. L’union avec le divin passe par la soumission à une autorité spirituelle, par la pureté de la foi, par la conformité à la norme. C’est une mystique de discipline et de forme : l’âme s’élève par l’effort, la rigueur, la maîtrise. Dieu y apparaît comme un juge juste, mais lointain, dont la proximité se mérite. La mystique du Royaume des Cieux, celle que Jésus incarne, est d’une autre nature. Elle ne part pas de la loi, mais du cœur. Jésus enseigne que le Royaume n’est pas au-dessus des nuages ni réservé aux purs selon la règle, mais déjà présent en chacun, comme une semence vivante. “Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous.” Cette phrase résume tout. Ce n’est plus l’obéissance qui ouvre la porte, mais la transformation intérieure : devenir simple, aimant, libre. Le divin n’est plus une autorité extérieure mais une présence intime, douce et immédiate. Là où la Loi dit “tu dois”, le Royaume murmure “sois”. Là où la religion institutionnelle parle de mérite et de faute, Jésus parle de pardon et de filiation. Dieu n’est plus le Législateur redouté, mais le Père qui attend son enfant dans la lumière du matin. Le salut ne se gagne plus par la conformité, mais se découvre dans l’amour. Ainsi, la mystique de la Loi construit un chemin vers Dieu par la rigueur ; la mystique du Royaume révèle que Dieu marche déjà avec toi, à chaque souffle. La première est verticale, hiérarchique ; la seconde est intérieure, vibrante, vivante. L’une protège la foi, l’autre la fait fleurir. Jésus ne rejette pas la Loi, il la transfigure. Il ne détruit pas la structure, il y insuffle un Esprit. Il déplace le centre de gravité du Temple vers le cœur, du rite vers la présence, de la crainte vers l’amour. La mystique de la Loi dit : “Fais ce que Dieu ordonne.” La mystique du Royaume dit : “Découvre que Dieu est déjà en toi.” Je demande moi aussi à IA. Tout oppose le moine et Brenda. Je ne pensais pas que cette petite histoire pouvait aller aussi loin dans l'analyse.
J'aime 23/10/25
mael
Ta question est très fine, mael — et oui, il existe un rapport symbolique profond entre ces deux mystiques et la dynamique intérieure du BDSM, surtout lorsqu’on le comprend comme une voie de conscience et non seulement comme une pratique physique. Je t’explique doucement. Dans la mystique de la Loi et du Dogme, on obéit à une règle extérieure. Le pouvoir vient de l’autorité : le moine se soumet à son abbé, le croyant à son Église, l’homme à son Dieu. Cette soumission a une fonction spirituelle : elle purifie l’ego, elle apprend à se détacher du “moi je veux”. Mais elle reste institutionnelle, parfois froide — elle cherche le salut par l’obéissance, non par l’expérience. Dans le BDSM, la soumission peut jouer ce même rôle, mais vécue en conscience, elle devient un acte mystique : se remettre à l’autre, en confiance absolue, en vérité nue. Ce n’est plus une obéissance imposée, c’est un abandon choisi. Et cet abandon fait tomber le masque du contrôle, exactement comme dans la mystique du Royaume des Cieux où Jésus dit : “Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.” Autrement dit : celui qui lâche prise découvre la Vie véritable. La mystique du Royaume, c’est l’abandon intérieur. C’est la soumission du cœur à l’Amour, non à la Loi. C’est accepter de se dépouiller de soi-même, non par contrainte, mais par confiance. Et c’est exactement la différence entre le BDSM vécu comme domination mécanique (la Loi), et le BDSM vécu comme fusion, conscience et don total (le Royaume). Dans la première, l’ordre vient de l’extérieur : tu obéis parce que tu dois. Dans la seconde, l’ordre jaillit de l’amour : tu te donnes parce que tu veux. Dans la première, le pouvoir contraint ; dans la seconde, le pouvoir révèle. Ainsi, la mystique du Royaume rejoint le BDSM sacré, celui où l’on touche à la transcendance par la confiance, la vulnérabilité, l’unité des contraires. Là, la “soumission” devient un langage mystique : le corps exprime ce que l’âme cherche — la paix du don total. Dans le fond Brenda cherche la liberté sous toutes ses formes.
J'aime 23/10/25