par le 26/04/24
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Châtiée, à cru et à cuirs - partie II le chenil de w324

 

La pièce est fraîche, carrelée, "clinique", propre, impeccable. Elle sent l'eau de javel. Le sol est carrelé, les murs aussi, sans doute une couleur claire, je l'imagine blanche.

 

Mes yeux s'habituent à la pénombre, le bandeau a été retiré. Les odeurs se mêlent : eau de javel, savon bon marché. Les sons ne reviennent pas : tout est silencieux ; c'est sans doute encore la nuit. J'ai soif. Un peu froid aussi. J'ai un peu mal au articulation, allongée sur le carrelage, de larges carreaux lisses. Mon cou est rigide, il est irrité, je le frotte, je découvre le cuir, épais, lourd, rugueux, des anneaux fixés au cuir, un collier. Une chaîne, épaisse elle aussi, fixée au collier. Froide. Des anneaux larges, lourds. Je tremble, effrayée.

 

J'essaye de me lever, je me cogne. Je roule à droite, c'est impossible. À gauche aussi. Je bute sur des barres en rampant. Une cage !

 

J'allonge les bras : un grillage de fers entrecroisés, assez fins, métalliques. Une paroi rigide, je m'aperçois que la vision est facile au travers, les barres sont distantes d'une dizaine de centimètres. La paroi est solide, un peu souple, elle expose, exhibe. J'ai peur. Je suis nue, la prise de conscience est soudaine, brutale, elle me pénètre. Exhibée à nue, offerte à l'observation.

 

Mes yeux cherchent dans la faible lumière, anxieux, rapides. Des éclairages sur les murs, en mode soft. Une inscription sur un mur : "Chenil des Fossées" en grandes lettres noires, majuscules, simples. En dessous en plus petit : " Saintes Maures". Intriguée, je peine à réfléchir. Où suis-je ? Enfermée dans un chenil ? Pourquoi ? Où ? J'ai un peu froid, soif, un peu peur. 

 

J'écoute attentivement. Aucun bruit. Tout est silencieux. Un peu ankylosée, je frotte mes pieds pour les réchauffer, ils frottent des cuirs. Je comprends soudain, saisie : des bracelets entourent mes pieds ! Mes poignets ! Comme mes chevilles. Comment n'ai-je pas perçu ces anneaux, ils sont lourds, serrés, rugueux. Je suis vraiment sous le choc. 

 

Je m'effondre sur le sol lisse, froid, dur. Sans volonté. Anéantie. Résignée.

 

Envie de pleurer. 

 

Je tremble.

 

Lentement, j'émerge de ma paralysie.

 

Je parcours les grilles, elles sont solides, comme neuves. J'en perçois d'autres. Toutes fixées au sol. De diverses tailles. Vides.

 

Sans doute des caméras aux angles de la pièce. Ont-elles des micros ? Qui est derrière.

 

Je ressens fiévreusement l'enfermement de la cage. Doublée du contrôle du collier de cuir et de sa chaîne d'acier. Les bracelets de cheville et de poignet. Les murs sans ouvertures apparentes. Les caméras, les micros.

 

Ma première prison : un chenil. Ma deuxième prison : une cage.

 

Je l'explore. Elle est longue de plus de 2 mètres, j'y place allongée mon 1,84 m sans problème. Elle n'est pas large, environ un mètre. C'est aussi sa hauteur.

 

Surprise, je découvre une étiquette sur le haut de la paroi d'entrée. Comment m'a-t-elle échappé ? 

 

Sa lecture est sans appel. Tout est dit. 

 

Chenil des Fossées.

Niche n° 7.

Chienne w324.

A dresser - fouet, électricité.

Propriétaire : Lady Scarlett.

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eurekat777
Je me permets de me sentir parfaitement à l'aise en lisant ces mots comme si je pouvais avoir la chance inouïe d'y être moi-même...
J'aime 30/04/24
eurekat777
Chenil des Corps Niche n° 7. Chienne w324. A dresser - fouet, cravache, canne, etc Propriétaire : Lady Scarabée
J'aime 30/04/24