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Heartbeat
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LeMarquis a dit...Toutefois, je suis taquin et interrogatif sur "la gentille soumise obéissante":Cette "obéissance" demandée et obtenue, n'est elle pas une forme psychique de SM???Tu sais que je pense (sur le forum que je fréquente beaucoup l'expliquent très bien, il faudrait que je retrouve ça) que la soumission dans un cadre DS peut être considérée comme une forme de masochisme mental/psychologique ? (et il n'y a absolument rien de péjoratif dans ça, je préfère le préciser parce qu'il y a des gens qui voient le mal partout)
Heartbeat
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cathcleo a dit...La douleur et le masochisme... L’expérience de la douleur dans les pratiques sado-masochistes est une expérience particulièrement singulière et qui n’a, du moins me semble-t-il, rien à voir avec les autres douleurs, celles qu’on connait lors de traumatismes, d’accidents, etc..., comme le pointait bien Heartbeat dans son post de lancement. La douleur est singulière parce qu’elle met en marche tout un processus physiologique qui permet d’en éprouver du plaisir. Je dis bien « physiologique » et je dis bien du « plaisir » ! Pour ma part, j’ai remarqué que par exemple le « fouettage » avait, dans un premier temps, pour vertu d’exacerber la peau d’une part, mais aussi de resserrer le temps mental jusqu’à l’instant présent d’autre part. Donc de me mettre dans une immédiateté absolue, dans une disponibilité totale. On est dans l’attente du coup, de la douleur qui irradie la peau et cette douleur se transforme en une vibration qui atteint et sollicite le sexe peu à peu. Et d’ailleurs, pour preuve, les coups font « mouiller » ! La douleur, c’est pour moi une manière de sexualiser tout le corps, c'est-à-dire pas seulement les zones érogènes « classiques », de le rendre par son exacerbation aussi réceptif que le sexe même. C’est la raison pour laquelle, si le Maître s’y prend bien, et dans ces conditions, il est tout à fait possible de jouir de n’importe quel endroit du corps. Moi, souvent ce sont les fesses. Une fois ce premier état de mise en condition atteint, après la première jouissance, je rentre alors dans le « subspace », qui correspond en fait à la production d’endorphines, produites à la fois par la douleur mais aussi par le plaisir sexuel. Ces endorphines ont le pouvoir de diminuer considérablement, voire d’annihiler totalement la douleur. Pour preuve : les coups les plus forts au cœur de l’orgasme, je les sens à peine. Une fois la séance terminée, dans l’après-coup donc, plutôt le lendemain, le corps, surtout si la séance a été « dure », garde en mémoire l’érotisation des coups, on a le sexe à fleur de peau, littéralement. On se sent à la fois absolument vivant, présent à soi, et dans une plénitude parfaite. Pour moi, c’est quasiment de l'ordre d'une expérience mystique... Par ailleurs, je pense que nous sommes tous capables de transformer la douleur en plaisir, pour peu que l’intention du Maître soit là - et soit la bonne - et pour peu que la personne soit dans l’acceptation, voire même dans le désir de la « première » douleur, comme tout bon masochiste. Tout le monde ! Surtout, je pense qu'il n’y a pas de comparaison entre cette douleur-ci et la douleur commune. Les mécanismes mis en branle ne sont pas du tout les mêmes. Pour plus de précisions là-dessus, les sexologues et les biologistes américains ont beaucoup travaillé le sujet et ont publié abondamment. En France, on trouve d’excellents livres de vulgarisation d’origine américaine qui décrivent très bien ces phénomènes dans lesquels nous nous retrouvons tous, pourvu qu’on sache les reconnaître, les canaliser et en profiter ensemble !Quelle explication ! Merci...Comme quoi, le plaisir retiré du fouet est bel et bien SEXUEL (pas uniquement bien sûr), comme quoi se faire fouetter ça n'a strictement rien de platonique...J'ai appris un tas de choses en vous lisant tous, c'est merveilleux!Et j'ai une petite question concernant le subspace que vous évoquez, qui diminue la douleur quand vous êtes "dedans"... Combien de temps est-ce que ça dure ?
Heartbeat
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M. Walter a dit...Quelques citations récentes extraites de cette discussion : "Je n'ai pas de recul suffisant pour me prononcer personnellement…" ; "J'ai trop peu exploré cette dimension de ma libido pour discerner cette limite..." ; " j'ai toujours l'impression de donner cette souffrance à la domina mais peut être je me trompe. Peut être que c'est l'addiction qui me pousse..." etc. Je sais que le doute est moteur de connaissance et honore bien souvent celui qui le professe, mais - vous l'avez compris - je suis très étonné de toutes ces interventions ici de la part de personnes qui ne SAVENT pas, qui n'ont aucune notion, aucune expérience. Car le "sujet" me semblait être ouvert, justement, à ceux et celles ayant la plus grande expérience du SM et être plutôt adressé aux autres, pas l'inverse ! Pour ma part, je considère (avec beaucoup de membres de la communauté, mais qui curieusement ne s'expriment pas assez sur ce site) que le SM, c'est d'abord une CULTURE - et non pas un simple rassemblement de pratiques et/ou d'essais/erreurs de la part d'individus isolés ou perdus qui ne comprennent (forcément) rien à leurs tentatives de débutants. C'est pourquoi d'ailleurs un forum comme celui-ci pourrait être un instrument formidable d'intégration, d'apprentissage et d'aides aux rencontres. Or il n'en est rien, car prennent ici majoritairement la parole, et d'autorité de surcroit - c'est ça qui me sidère -, des personnes qui ne SAVENT rien, qui n'ont que des expériences marginales, mal conduites ou sans repères (physiques, physiologiques, psychologiques, sociales, historiques). C'est vraiment dommage. Et quand quelqu'un qui a un vrai parcours, des connaissances ou des repères s'exprime : pas de réaction, pas de questions, ou des réactions liminaires. Autre motif d'étonnement (mais qui va de pair avec les prises de parole ratées des novices) : cette obsession récurrente de l'ADDICTION. Décidément, les vendeurs de soupe pharmaceutique et médicale ont bien placé leur produit ! On voit de l'addiction partout ! Normal : on médicalise tout ! Normal aussi : on veut à la fois faire l'expérience du BDSM et à la fois rester dans la norme, dans un "politiquement correct sexuel et conjugal", on se méfie donc de tout et de tous ! On ne s'assume pas ! Et si cette obsession de l'addiction allait de pair également avec un effondrement collectif de la libido ? Ca pourrait être une piste. La peur, ou l'horreur du sexe. Idéologique. Un moralisme rampant qui pénétrerait la chapelle même du BDSM. Bientôt avoir trois rapports sexuels vanille par semaine, les désirer et faire un effort constant pour les renouveler sera considéré comme une addiction... Quid de manger sa mousse au chocolat tous les matins ? J'exagère, bien sûr !C'est que bien souvent ceux qui voient les choses sous l'angle de "l'addiction sexuelle" n'assument pas leur sexualité SM (combien de fois je l'ai constaté !), ou alors que la sexualité SM n'est pas faite pour eux ou, plus probablement, qu'ils ne la connaissent pas, ne se sont pas repérés dans ses lois et quant aux diverses pratiques qui la font, n'ont pas été guidés, n'ont pas voulu s'informer. N'ont même pas un bouquin sur le sujet dans leur bibliothèque. Notre site devrait servir à ça : fournir des repères, donner des clés, lister des ouvrages, des associations ou des clubs. Nous nous y complaisons majoritairement à y étaler nos peurs et nos préjugés, notre "sexuellement correct personnel", j'en suis consterné.N'oubliez pas que de parler de "sexualité SM" est ici un GROS tabou.N'oubliez pas que la sexualité, c'est bien sûr uniquement la pénétration et le "coït"...
Averamm
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le plaisir et la douleur, ont pourrait parler de pléonasme. pourquoi? simple, ils ne sont que des mots mis sur une réaction du corps, plus précisément réaction de notre cerveau. Toutes les informations issu de nos 5 sens y sont dirigées, on mange une glace au chocolat, c'est le cerveau qui va nous dire, c'est un plaisir de manger cette glace au chocolat, on tombe de vélo, ce n'est pas le genoux qui va nous dire que c'est douloureux, mais le cerveau qui va transmettre cette information.Pour le sujet que nous partageons, les deux ont une suite logique, puisque nous allons prendre du plaisir par la douleur (ou au travers du douloureux plaisir pris par notre soumis(e)).Après le rapport de chacun vis à vis de cela est une grande richesse, l'humain en soit nous montre que chacun et chacune recent différement la douleur, et certain vont pousser leur limite pour savoir (curiosité humaine) quelles sont leurs limites.
Heartbeat
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LeMarquis a dit...@Stylet:La réponse n'est pas schématique, mais synthétique et j'aime....@Heartbeat:J'entends fort bien "ta " définition de cette douleur attendue, espérée qui amène au plaisir...Mais une douleur RESTE une douleur, provoquée ou non par le pied d'armoire ou la badine....Son "chemin" est le même depuis les capteurs algésiques ou algiques...jusqu'au traitement cérébral via le système thermoalgésique... C'est la machinerie, le câblage et les neurones qui sont les mêmes...Reste l'influence du désir....qui différencie peut être ces douleurs...La Douleur BDSM n'est plus symptôme, ni signal d'alerte, ni signe de réaction nécessaire...elle révèle des signes négatifs mais des signes vécus comme positifs...L'une, la douleur "normale" est relayée par l'adrénaline qui donne la possibilité de réagir et éviter la douleur..L'autre, la douleur suave, libère des endorphines, des neuro-médiateurs qui stimulent les zones du plaisir au niveau cérébral....Ce qui les différencie c'est bien l'intention de plaisir ou non....Découvrir le plaisir à travers la douleur , la transcender, c'est adapté sa réponse cérébrale, c'est contrôler, stimuler la sécrétion d'endorphine....Une expérience de Yogi, de pénitents, etc..qui amène à l'extase....NB: Cette libération d"endorphine est addictive, parfois..et oblige à vivre la douleur pour connaitre le plaisir, c'est alors le MASOCHISME sensu stricto.Où le plaisir en PEUT être atteint qu'AU TRAVERS DE LA DOULEUR....C'est le même rapport qu'avec d'autres stupéfiants "artificiels"...l'héroîne par exemple qui passe de la lune de miel, à la dépendance physique...vitale!Ainsi certain(e)s ne cherchent plus alors que des "séances" de fouets, de cravaches....pour jouir, en dehors de la composante "envie" puisque là c'est un "besoin"...Et là, apparaît le/la SADIQUE qui peut lui/elle assouvir ses penchants pervers en toute sérénité sur ou avec une personne demandeuse....Il n'y a plus alors partage des plaisirs mais juste un échange de "service"...Chacun(e) vivant son "trip" pour recevoir son flash d'émotions, son flash de plaisir chimique cérébral....Usant du safeword pour éviter une overdose, Usant de différents "outils" pour moduler les doses....C'est aussi du BDSM...Est ce le BDSM de chacun(e) ou un versant pervers assumé ou non??? Les endorphines, alors... Tout s'éclaire !Merci...
Heartbeat
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Wahou... On a la chance d'avoir de très belles réponses, bien rédigées, pleines de sincérité et de partage, d'expérience, absolument pas "négatives" ou visant à se brosser dans le sens du poil...C'est ça que j'aime... Merci à vous !
Je suis Switch, j'ai donc pu aborder la douleurs sous ses deux aspects, en étant soumis et en étant dominant. Je comprend d'ailleurs assez mal comment on peut administrer des sévices à un partenaire sans en connaitre l'impacte sur le mental...... Mais c'est un autre problème (Alalogique il me semble, à très bien parlé de faire subir ce que l'on à déjà subi).En tant que masochiste la douleur est pour moi un voyage, un peu comme l'exploration que fait un spéléologue en descendant de plus en plus bas, de plus en plus loin au fil de ses expéditions. Chaque expérience permet de franchir des paliers en poussant un peu plus loin l'exploration en déployant toujours plus loin ce fil d'Ariane qui permettra de revenir plus tard en toute confiance jusque là.J'ai très jeune découvert ce besoin de me faire souffrir, d'abord au travers du self bondage que j'ai pratiqué entre 15 et 20 ans, au début avec des foulards et des ceintures, puis avec des cordes des bandes adhésives et tout ce qui me passait sous la main. C'est là que j'ai découvert cette notion de voyage au centre de moi même, car chaque fois le besoin se fait ressentir d'aller un peu plus loin. Rapidement on s'interroge sur la fragilité de la vie et la proximité de la mort que l'on va vite tutoyer. Parce qu'il y à quelque part cette relation omniprésente, comme celle du funambule qui traverse sans aucune sécurité un file tendu avec 300 mètres de vides en dessous de lui. Pourtant j'ai toujours fait très attention et j'ai toujours pratiqué sur moi, en respectant des règles de sécurité. Au travers de ce rendez vous avec soi même la douleur devient addictive, je n'en ai pas parlé jusque là mais elle est intimement lié à la sexualité. C'est l'érotisation, pas forcément de la douleur, mais des situations subies qui vont tisser un lien direct entre souffrance et jouissance. Et comme toutes les addictions, le besoin se fait ressentir de toujours augmenter la dose pour continuer à trouver du plaisir.Il y a un second mécanisme qui intervient dans ce processus qui est le dépassement de soi. Souvent il se manifeste concrètement par le fait d'augmenter la durée d'un sévices, ou la tenue d'une posture, comme un défis au temps. En tant que dominant j'ai vers 26 ans eus ma première expérience de domination. J'ai vécu 2 années avec une femme masochiste. Au début, nous avons partagé des jeux de domination assez courants comme le bondage, la cire, la fessée. Puis semaine après semaine, nous avons franchi des paliers pour arriver à des pratiques plus durs et plus dangereuses comme l'étouffement contrôlé ou la momification et bien d'autres.Je pense que j'ai pu accompagner ma compagne de l'époque jusque là, parce que moi même j'avais fait des centaines de fois le voyage vers cette frontière mal définie qu'est "la douleur". J'ai du mettre fin à notre relation, parce que c'était devenu pour moi une chute sans fin dans laquelle j'avais atteint mes limites.Jamais dans notre relation il n'y a eu autre chose que du plaisir partagé.Je n'aborderais pas, parce que d'autres l'ont fait, le fait que le plaisir que l'on prend à subir est aussi motivé par le plaisir que l'on ressent à s'offrir à son partenaire et donc à transcender sa propre douleur.En conclusion je dirais que comme tous les voyages, il faut aller doucement, prendre le temps de repousser doucement les limites, bien se préparer en connaissant son partenaire, ne jamais sous aucun prétexte dépasser les possibilités de celui qui subit.C'est uniquement la confiance qui permettra d'aller loin et de prendre un plaisir infini à amplifier la jouissance physique grâce au mental.
Heartbeat
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Goepin a dit...Douleur de surface. Par exemple pincer l'extrémité du méat urétral pour tout dire. La cire chaude, pourquoi pas… mais hantise des d'autres types de brûlures (totalement exclues) ! Donc c'est vraiment variable et peut-être pas uniquement une question d'intensité, mais certainement aussi de type de pratique.Douleurs de surface...C'est exactement pareil pour moi, il y a des douleurs que j'exclus totalement... Par exemple, me faire insérer des punaises dans le vagin, ou ailleurs, enfin ce genre d'objet, comme on peut le voir sur les films "Queensnake" (par exemple) ou le lire dans certains témoignages, c'est juste MORT. Les douleurs en surface m'intéressent et m'excitent (et encore, pas toutes), mais celles "internes" (comme le travail de l’urètre par exemple) me font juste flipper... Je tiens à mon intérieur... Je suis entièrement bloquée sur ces douleurs et manipulations "intérieures"... Enfin pour moi, ces membranes et muqueuses intimes sont tellement "fragiles"...Après si ça se trouve ce n'est pas dangereux, ceux qui pratiquent ça n'ont pas de problèmes de santé, mais moi je ne préfère pas m'y risquer... Trop de précautions à prendre, trop de risques, je ne suis absolument pas préparée à ça ! Enfin bref Je vois le parallèle intéressant concernant l'étude médicale de la douleur et j'en profite pour préciser que pour moi, la douleur dans le contexte BDSM ne pourrait absolument pas être rapproché d'une autre douleur. La douleur symptomatique est pour moi de ce point de vue similaire au coup de l'armoire sur le pied : purement désagréable. En fait il faudrait presque un autre mot pour la douleur en BDSM… mais quoi qu'il en soit, toutes ces douleurs sont toutes difficiles à décrire et à mesurer.Je pense que c'est vraiment la relation D/s (vécue ou imaginée) qui donne sa saveur à la douleur ressentie. Hors du jeu, ça n'a plus rien à voir. C'est mon point de vue, mais il est dépendant de ma subordination du SM au D/s comme je l'ai précisé plus haut.Bien à vous.Un autre mot... Douleur érotique et consensuelle ? Je pense aussi que dans mon cas, une relation DS donne sa saveur à la douleur ressentie...J'ai aussi eu l'occasion de discuter (sur le même forum, qui assez enrichissant car les configurations sont diverses, de ce fait on ne "s'habitue" pas à une vision qui devrait être soit disant "modèle" et complètement stéréotypée du BDSM) avec des personnes strictement SM, et elles affirment pour la plupart ne pas pratiquer la DS car ça ne les stimule pas et que ça leur déplaît, que seules les sensations liées à la douleur, à sa résistance, à son acceptation, les intéressent. Des "purs" masos/sadiques ! Moi, je pense que le SM et la DS sont très liés, au point que pratiquer du SM, c'est déjà pratiquer une forme de DS... Parce que quand tu t'abandonnes aux mains d'une personne, quand tu la laisses disposer de ton corps et en actionner les différents rouages (qui mènent à la douleur), quand tu dépends du plaisir lié à la douleur que la personne sadique te procure, tu es "soumis" à son plaisir sadique... Donc je pense que le SM est déjà une forme de DS... Comme la DS une forme de SM...
Heartbeat
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éléonore a dit...Oui heartbeat, retrouve nous cela, ca m'intéresse beaucoup.je viens de chercher, il y a trop de contributions avec le mot "masochisme mental", je passerais toute la nuit si je devais creuser un peu... Ce que je vais faire c'est que je vais ouvrir un topic sur l'hypothèse de la soumission au sein du BDSM vue comme un masochisme mental (qui n'a RIEN de péjoratif, au contraire, je le reprécise) et je vous tiendrai au courant!
Heartbeat
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LeMarquis a dit...Je trouve ce sujet fort bien amené par Heartbeat...C'est un des sujets MAJEURS du SM et donc du BDSM.Beaucoup de témoignages sur le RESSENTI de la Douleur, et encore peu sur le VÉCU de celui/celle qui fait mal...Qui est sadique? Pourquoi? Comment?Est ce réellement du sadisme, en tire t'il/elle du plaisir de ces maux infligés...Le sadisme est il "honteux" ???Ou est ce juste un "accident statistique", que cette absence de l'expression de celui/celle qui fait mal à l'Autre... ??Il semble que la douleur catalyse, augmente, intensifie la jouissance, la retarde et la magnifie...Mais peut on étudier cette douleur là ??Y a t'il un seuil minimum de douleur pour accéder à ces effets positifs?Est ce toujours une douleur "cutanée", ou "intracorporelle"? ( pinces à tétons / plug par exemple)Peut on quantifier cette douleur?? une échelle du "jouir" en faismoimal/seconde est elle réalisable??Et bien d'autres questions....encore sur ces ressentis douloureux ET "si bons"...Mon approche est sans doute "estudiantine", mais un parallèle s'impose à moi avec la douleur symptôme en médecine, que l'on tente de mesurer, d'objectiver, de comprendre pour alors la faire "taire"...Peut on en BDSM, de même, apprécier la douleur, la connaitre, pour savoir l'utiliser à la bonne dose, au bon moment, pour la faire "parler"???J'avoue avoir un avis, mais le vôtre m'intéresse beaucoup...Merci Heartbeat de cette "fenêtre de tir" constructive sur un sujet BDSM....On parle beaucoup de choses entourant le bdsm, des rapports humains (et c'est très bien!) mais assez peu du sadisme comme du masochisme...Et oui, la douleur est habituellement considérée comme négative, quand on demande à une personne si elle a mal, c'est que les choses commencent à devenir sérieuses...D'où mon terme "comment apprivoisez-vous la douleur" ! Parce que quand on est maso/sadique (je parle bien du PLAISIR maso/sadique, pas de la punition), on apprivoise sa douleur, qu'elle soit subie ou non ça ne change rien. On la rend érotique, plaisante, et acceptable. On apprécie par exemple le fait de se faire fouetter, parce ce que ce fouet, on le désire, parce qu'on en a envie, parce qu'on sait que ça va "faire du bien"...Comment réussit-on à rendre cette chose d"habitude négative en une belle chose, en une manière de prendre du plaisir...?Faire du MAL pour faire du BIEN...
Heartbeat
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Bonjour bonjour !Je ne sais pas si ce sujet a déjà été posté, mais bon, dans le doute...D'après Larousse, le masochisme -sexuel et consensuel of course- est une "déviation sexuelle dans laquelle le sujet ne trouve le plaisir que dans la douleur physique et les humiliations qui lui sont infligées."Ach so,Quel est votre rapport à la douleur, si vous êtes sadique et/ou masochiste ? Quelle est votre manière de l'apprivoiser et de la ressentir ? Êtes-vous un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie sadique et/ou maso ? Pour les masochistes, votre plaisir dépend-il de la douleur que vous "subissez"? Pour les sadiques, votre plaisir dépend-il de la douleur que vous infligez ?Sinon, pourriez-vous imaginer du SM sans une once de DS ? (ça existe donc je pose la question)Pour ma part, mon masochisme est sexuel et érotique, par exemple quand je me prends un meuble dans les pieds, je ne crie pas de plaisir... Comme tout le monde, je pense. Contrairement à ma soumission qui n'est pas forcément sexuelle mais sexuée (n'en déplaise à certains qui aiment à affirmer le contraire, sans me connaître)...J'aime les douleurs légères à moyennes, par exemple tester la caresse d'un single tail ou d'un stick de dressage ne m'attire pas pour l'instant... Mon corps ne serait pas prêt à apprécier cette douleur à sa juste valeur et ça n'aurait rien de consensuel.Mais j'aime être féssée, j'aime sentir des pinces sur mes seins (ou ailleurs), j'aime la brûlure de la cire sur mon clitoris (ou ailleurs), ce genre de trucs quoi...Et j'aimerais bien un jour tester le plaisir sadique !Voilà voilà, j'ai plein d'autres questions mais je les ai oubliées...A vous !
Heartbeat
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LeMarquis a dit...Le sadisme est la recherche de plaisir dans la souffrance physique ou morale volontairement infligée à autrui....Voudrais tu réellement ce plaisir là??? C'est bien de SADISME dont "on "parle là, ou d'un autre aspect de la relation D/s ??Troublant ce pouvoir des maux, non?? voir la definition que j'ai mise au début, je parle bien du sadisme sexuel et consensuel
Averamm
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Heartbeat a dit...HAHA tékon ! Je prends très FACILEMENT mon pied mais je jouis assez difficilementHeartbeat a dit...fait attention la prochaine fois que tu prend ton pied evite de casser le vase de belle maman....sadique vaHAHA tékon ! oui et non je n'ai pas prévu de me soigner je me trouve parfait comme je suis rire et puis (je l'ai déjà dit plein de fois) je ne considère pas la jouissance ou l'orgasme comme des fins obligatoires... T'façon, dans mon cas, ça serait du masochisme mental et de la frustration à outrance donc c'est très bien comme ça !plein de fois??? ah bon, devait etre en mode hibernation....ou alors occupé a fesser un adorable cul de l'autre coté....frustration a outrance....j'aimbe beaucoup cette idée rire
Heartbeat
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SluttyBoy a dit...Merci ma jolie Systole pour ce sujet... la douleur...Je ne vais parler ici que de mon cas, de ce que j'en retire. Il n'y a là aucune vérité universelle, seulement une expérience très personnelle.Sans rentrer dans les détails, j'ai été confronté à la douleur très tôt et elle me fût alors infligée. Je l'ai craint, redouté, elle fût paralysante, annihilante, déshumanisante... Aucun moyen alors de composer avec, de l'apprivoiser. Une seule prérogative : m'y soustraire.Par la suite, j'ai dû m'y confronter à la suite d'accidents, parfois graves, parfois spectaculaires dans leur conséquences... et là, j'ai pu faire de la douleur une alliée, et même un outil thérapeutique, au sens de la guérison physique... elle a souvent été un levier qui m'a permis de dépasser mes limites au cours de la rééducation, de la rémission. Du coup, j'ai une échelle d'appréciation de la douleur un peu faussée, ma tolérance s'étant peu a peu élevée.Je ne me considère pas comme maso, car je ne fais pas de la douleur un point central de la relation bdsm, elle peut d'ailleurs en être totalement absente sans pour autant qu'elle me manque...Par contre, quand elle est présente, j'y vois le contrepoint de mon propre abandon... Ce que j'abandonne, l'autre s'en saisit...La douleur devient alors un des marqueurs de la domination que l'on exerce sur moi, et la reconnaissance de mon abandon.Sur un plan strictement physique, je n'ai jamais joui de douleur, mais associée à d'autre stimulis, elle m'a fait atteindre des niveaux de plaisir proches de la transe.Oh SB... Merci pour ce témoignage sublime...J'ai aussi eu l'occasion de discuter avec une personne (sous d'autres cieux) qui, à cause/grâce à un parcours lié a la douleur, avait aussi "acquis" une tolérance élevée à celle-ci dans la vie de tous les jours (tellement élevée qu'elle n'a ressenti aucune mal lors de son accouchement) et qui a également réussi à "apprivoiser" cette douleur, IRL comme dans son SM... Et c'est tellement beau!Vous avez toute mon admiration... (oui je sais, l'admiration c'est mal, mais bon, c'est ce que je ressens!)
Heartbeat
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timide_secret a dit...Comment t'expliquer cela? prenons un exemple : avoir les tetons pincé créé une excitation; Celle ci ne t'emmene pas jusqu'a l'orgasme si elle est seule mais elle augmente le plaisir resentie.bien evidement je parle de douleur soft ici. Si la douleur devient plus importante je pense qu'elle doit être "compenser" par du plaisir.Ca dépend pour qui... Il y a des gens qui jouissent sous le fouet... Et c'est précisément ce mécanisme là qui m'intéresse le plus, jouir sous l'effet d'un objet "dur" sans autre stimulation...Faudrait que je demande à GC de venir ici tiens !En ce qui concerne les domina tu as surement raison. cependant la question "est ce que ca va ?" est difficile pour un soumis. En effet tu veux toujours essayer de supporter d'avantage pour ta domina mais si tu lui dit que ca va pas tu as peur de la décevoir... Evidement il ya un moment ou tu peux vraiment plus mais c'est tres dur à doser je trouve.Surtout que la douleur peut etre faible mais tres longuePas forcément non plus... C'est vrai, en tant que soumis(e), on peut avoir l'envie de se dépasser, l'envie de faire plaisir démesurément à l'autre... Mais au bout d'un moment, quand ça va plus du tout, il faut savoir dire stop. D'où l'usage d'un safe code, par exemple. Sinon, c'est du viol psychologique, sinon c'est ton corps et ta psyché qui subissent une agression, car le niveau des pratiques ne suit plus leur seuil de tolérance et "d'acceptation"...Et de toute manière, un bon sadique et/ou une bonne personne dominante et surtout humaine sait quand ça devient "trop" et que ça ne va plus... Et donc, n'a pas à être décue...
Heartbeat
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Averamm-St Thomas a dit...tu jouis rarement :o :o :o je suis choqué la, va falloir trouver un truc, hey le forum mobilisez vous, notre heartbeat favorite n'arrive pas a prendre son pied....pas bien sa^^HAHA tékon ! Je prends très FACILEMENT mon pied mais je jouis assez difficilement, et puis (je l'ai déjà dit plein de fois) je ne considère pas la jouissance ou l'orgasme comme des fins obligatoires... T'façon, dans mon cas, ça serait du masochisme mental et de la frustration à outrance donc c'est très bien comme ça !
Heartbeat
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timide_secret a dit...pour ma part la douleur est érotique. Elle a à mes yeux 2 fonctions :- donner du plaisir à celle qui l'inflige- retarder son propre plaisir comme louna, ma première expérience a été au niveau des tetons. j'ai ressenti du plaisir dans la douleur. ce fut un vrai étonnement !Pour ma part, connaitre l'orgasme dans la douleur multiplie la puissance de cet orgasme.C'est une drole de relation car la douleur augmente le plaisir tout en le retardant.Je pense que le coté psychologique joue un très grand role.Cependant, le niveau de douleur doit être maîtrisée par la domina et je pense que cela n'est pas simpleComment une domina mesure t elle une douleur sans l'avoir jamais ressentie ?d'autre part si tu veux tester le plaisir sadique on peut en discuter heartbeatAugmente le plaisir tout en le retardant ? Comment ça ? Pour ma part, une douleur éprouvée au niveau des tétons ajoutée à une stimulation clitoridienne m'a déjà fait jouir... Et comment ! Par contre, l'un séparé de l'autre ne me feraient pas jouir.Je pense qu'elle le mesure en ayant déjà testé sur elle-même, par rapport aux expressions/intonations de la personne sur qui elle agit, et puis tout simplement en demandant si ça va et que la personne arrive à supporter ?
Averamm
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Heartbeat a dit...Et sinon c'est pareil, j'aime la douleur érotisée... mais je n'ai jamais réussi à en jouir...! (je ne jouis que rarement donc bon!)...tu jouis rarement :o :o :o je suis choqué la, va falloir trouver un truc, hey le forum mobilisez vous, notre heartbeat favorite n'arrive pas a prendre son pied....pas bien sa^^
Heartbeat
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louna a dit...Mon plaisir masochiste est érotique! Je n'ai pas réussi à comprendre ce plaisir d'ailleurs,car il va et vient sans raisons apparentes ...Ma première jouissance par la douleur faisait suite à la cravache sur ma poitrine.J'en étais la première surprise ... stupéfaite !Plus elle s'abattait plus je ressentais une sensation de plaisir...de bien êtreor il n'y avait aucun rapport sexuel ... pas de pénétration, de jouets etc.Donc je ne sais pas vraiment comment cela fonctionne, mais qu'est ce que c'est bon En résumé, je n'apprivoise rien, je ne fait que ressentir ce que mon Maitre fait; et oui, mon plaisir dépend de la douleur infligée. Comme tu dis, un pied dans un meuble ne me fait pas non plus jouir ... juste hurler et pleurer Edit : Cela reste très rare, je le précise, et dépend bien de ce que mon Maitre veut bien me donner. Cette unique fois la, la cravache n'était pas censée me punir, mais bien me faire découvrir cette forme de plaisir.Toute la subtilité du plaisir masochiste... Merci pour ta participation ! Et sinon c'est pareil, j'aime la douleur érotisée... mais je n'ai jamais réussi à en jouir...! (je ne jouis que rarement donc bon!)...Ta jouissance, tu l'as ressentie de la même manière qu'une autre jouissance (pas forcément par pénétration, enfin ça dépend de comment tu jouis, mais une jouissance directement associée au sexe féminin) ?