Nous sommes les cordes, nous sommes ce qui les habite, mais aussi ce qu'elles viennent vous dire et ce que nous y insufflons.
La corde... Prolongement concret de désirs virtuels elles sont le pont des âmes pécheresses, révélatrices de l'acceptation inconsciente d'un refus suggéré et d'une volonté d'aller explorer des contrées normalement interdites.
De cette ligne droite si dure qu'elles peuvent exprimer, viennent s'apposer les courbes d'un troisième bras protecteur, libérateur et laissant enfin exploser au grand jour une partie de l'être ignoré.
La corde comme troisième Homme n'est pas une image... Elle n'est qu'un outil de plaisir et de jeu qui tout à coup prend une ampleur inattendue dans un rapport de l'âme vers l'âme au profit d'une discussion silencieuse du corps au corps.
Simple morceau de nature tissée, elle va venir tisser à son tour la nature de celui ou celle qui s'offre à elle.
Sous les mains d'un artisan éphémère, ce morceau de vie inerte va peu à peu reprendre son souffle pour venir couper celui de ces deux acteurs d'un instant privilégié.
Elle va sans le vouloir prendre une importance majeure tout en devenant totalement secondaire, simple prolongation virtuelle d'une déclaration de plaisirs...
Cette corde pleine de paradoxe et pourtant très linéaire va se transformer, va évoluer, va se corriger et s'adapter au fil de la conversation qui s'instaure pour venir comprendre ce que l'un essaye de lui faire dire et transmettre ce que l'autre entend.
Mais à l'inverse, elle doit aussi comprendre ce qui est entendu pour le transmettre à ce qui doit être dit, simplement pour préserver l'écoute de ce fil de l'âme et revenir s'opposer à elle même en n’effaçant ces dits "paradoxes" pour devenir finalement un fil conducteur et conjoint de ces deux partenaires :
Jeu, plaisir et partage...
