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Je ne sais pas si nos échanges ont permis à Courtie de trouver des réponses. Ce qui est sûr par contre c’est qu’ils témoignent de la complexité des relations bdsm. Chaque relation est unique, le résultat d’un dosage subtil et sans cesse en évolution de désir, de pouvoir, de sexe. Je suis d’accord avec sonange quand il dit que se « se soumettre est un acte « actif », être dominé, non ». Le choix premier est de se soumettre, de vouloir se donner entièrement à l’autre. Ensuite, la soumise (ou l’esclave dans mon cas) n’a plus le choix. Elle devient un simple objet entre les mains de son Maître. Le paradoxe, c’est que c’est le rôle le plus simple à assumer : subir ce que le Maitre décidera. Au contraire, c’est sur le Maitre que pèse la responsabilité la plus lourde. En contrepartie du pouvoir que lui confère l’esclave, il devra tout en essayant d’obtenir d’elle le maximum de plaisir pour lui, faire en sorte de repousser ses limites à elle et veiller à tout moment à ne pas aller au delà de ce qu’elle peut endurer au moment où il l’utilise.
Je ne suis pas certain qu'être soumise signifie abandonné son plaisir. Je comprends que l'on peut ressentir du plaisir en voyant l'autre heureux mais l'abandon de son propre plaisir est une pente dangereuse pour un couple. J'ai entendu dire que parfois certaine soumises ont des relation avec des Dom en excluant la partie sexuel. Comme une sorte de mur virtuel qui se construit entre les deux mondes
Bonjour, Courtie. J'abonde à l'ensemble des justes réponses qui vous ont été données... Peu de choses à ajouter, y compris aux écrits d'Eva DELAMBRE qui est, à mon sens, une bonne "analyste" de nos rapports, au travers de ses différents romans. J'apporterai juste à l'eau de votre moulin, l'énoncé suivant, auquel je souscris quotidiennement : Il ne s'agit nullement d'un rapport déséquilibré ou inégal, mais d'un positionnement éclairé, où chacun s'épanouit et prend plaisir, tant dans ses besoins que dans ses envies. Mais vos interrogations viennent probablement, comme cela a été évoqué, de votre situation à cheval sur deux fonctionnements (vanille/BDSM), si ce n'est antinomiques, du moins très distincts. Comme cela vous a été également dit, la réflexion est le premier moteur de la relation... Le commencement comme la moitié du tout. (-:
Bonjour Courtie j'aime l'idée que des lectures vous entraînent à la réflexion, c'est pour moi aussi le but! je pense que la première des questions à vous poser est : qu'attendez vous de votre soumission ? de quoi avez vous réellement besoin (et pas envie c'est différent)? Dans les fantasmes que vous avez, qu'est ce qui vous plait (vous parlez d'utiliser votre corps)? "en tant que femme soumise je dois pouvoir me contenter de son plaisir en oubliant le mien" je vous cite... vous y croyez ? en tant que femme soumise, vous devez être épanouie, trouver du plaisir à être à lui me paraîtrait plus juste personnellement la frustration peut avoir du bon .. à petite dose ! à chacun son BDSM et ses expériences en effet. Je vous laisse continuer votre réflexion et trouver les chemins qui vous amèneront à vous révéler à vous même et à Lui et ensuite voir vos limites et les repousser ou pas ...
Certes tout le problème est qu'il ne me domine pas, il n'est ni un Maître ni un Dominant. Cependant il est heureux comme cela et je me dis qu'en tant que femme soumise je dois pouvoir me contenter de son plaisir en oubliant le mien. Mais j'avoue que cette exercice est plutôt difficile. Comme vous le dites chaque relation est différente, soumise ou esclave chacun son plaisir. J'avoue avoir beaucoup de fantasme dans lequel il n'y a pas de sexualité mais une simple utilisation de mon corps pour les plaisirs de mon Maître ou ma Maitresse. J'espère seulement qu'un jour l'expérience me permettra de découvrir de quel côté je suis ^^ et de trouver le Dominant ou Dominante qui saura révéler la soumise en moi.
Chère Courtie Une relation de soumission (telle que je la conçois) implique que la soumise fait passer le plaisir de l’autre avant le sien. Cela ne signifie pas pour autant que le plaisir doive être exclu pour elle. Par contre, vous écrivez que vous êtes mariée, et dans une relation vanille. C’est peut être la qu’il y a problème. Votre frustration ne vient-elle pas du fait que votre compagnon ne vous « domine pas »? Lui avez vous parlé de vos désirs, de ce que vous attendez de lui?
@softail c'est peut être pour cela que je ne parle jamais de soumission. Se soumettre est un acte actif qui demande certainement un effort et de l'abnégation ; être dominé non. Je n'aime pas tout ce qu'elle me fait et ce n'est pas toujours agréable, mais j'aime qu'elle me le fasse et surtout, j'aime qu'elle en ait envie. Ses désirs deviennent les miens dès qu'elle les exprime donc j'aime tous ses désirs (sans effort, passivement, à l'insu de mon plein gré tu vois^^)). Souminer n'aurait aucun sens, je suis bien dominé.
Je précise ma pensée qui n'est que mon interprétation... toute ressemblance blabla... Vouloir être soumis sans savoir à qui, avoir des fantasmes de soumission qu'on a envie d'assouvir sans être au préalable dominé par quelqu'un, implique de rentrer dans la peau d'un personnage susceptible de rencontrer l'autre. C'est un jeu, non pas au sens futile ou ludique, mais au sens rôle à jouer, adopter des codes communs ou reconnus pour montrer sa qualité de soumis. J'imagine que cela demande de l'abnégation et une certaine dose de masochiste de s'oublier volontairement pour plaire. J'exclus les listes de courses qui ne s'embarrassent pas de ce problème. Bref il faut être souple pour trouver la domina qui accepte de te dominer. A l'inverse si tu es subjugué par quelqu'un, tu entres sans le vouloir (et sans douleur) dans ses désirs et ses fantasmes parce que c'est évident, pas de personnage, pas de rôle. Elle te domine si elle en a le désir mais tu es dominé quoi qu'il arrive. Mais ça implique de ne pas chercher la domina qui accepte de te dominer (la loi du marché) mais la femme qui te subjugue.
Courtie, Je vais faire simple. Le plaisir de la soumise consiste à éprouver du plaisir en donnant du plaisir à son Maître. Ça, c'est pour l'état d'esprit, et éventuellement le but à atteindre si l'on ne ressent pas déjà une prédisposition naturelle à servir. Dans la pratique, en partant du principe que chaque être humain est unique, qu'il faut se connaitre totalement sur tous les plans si l'on veut qu'une relation aille plus loin que le jeu et/ou le coup d'un soir, je n'ai jamais hésité à donner du plaisir à une soumise, déjà pour le simple plaisir de la voir perdre totalement le contrôle de son corps et de ses émotions, de la sentir partir le plus loin possible. L'amener à cela est totalement jouissif pour moi. Ensuite pour connaitre ce qui la stimule, connaitre son corps sur le bout de tout ce qui peut le toucher, ses émotions, ses ressentis, lui donner envie de s'offrir totalement à moi et me donner sans restrictions et naturellement du plaisir des manières dont j'en ai envie. Le sadique qui est en moi aime également savoir comment la frustrer, la contrôler, la punir, la priver de ses sources de plaisir pour mieux les lui rendre lorsque je le désire afin que ses sensations soient encore plus exacerbées. Vivre une relation D/s n'empêche pas de donner pour recevoir, plus on donne, plus on reçoit, Quelque soit la nature de ce que l'on donne. Cela reste un échange basé sur la complémentarité des besoins de chacun et l'équilibre de leur satisfaction.