ange de Vesper
#0

Il y a fort longtemps, quand les forums ne montraient pas beaucoup d'images, le sexe ne faisait pas partie du bdsm (dans les discours), le bdsm était au-dessus de ça. Quand il y a eu des images, on a quand même vu beaucoup de cul et comme dirait l'autre (Lacan je crois) "quand ça bande et ça mouille, c'est du sexe".

Il y a aussi l'imagerie gynarchique avec une domina intouchable et un soumis chaste.

Chez nous, son désir sexuel entraîne son désir de domination, grandit avec sa domination et les hostilités cessent après son plaisir sexuel, le lien est direct.

Mon propre désir sexuel est recherché, entretenu, nié, frustré ou cassé, c'est un outil de sa domination. Je peux être éprouvé physiquement ou psychologiquement avant la montée du désir ou après orgasme pour me compliquer la vie, ou au contraire être maintenu au climax du désir pour rendre plus du tout éclairée ma reddition.

Mon plaisir est donc lui aussi un outil, nié, ruiné, donné en situation difficile ou donné pour poursuivre à me tourmenter sans le support du désir.

Une palette assez diabolique de contrôle du désir et du plaisir sexuels pour compliquer, éprouver, manipuler mon plaisir de soumission ou m'emmener à accepter plus encore.

Et chez vous, quelle place ont le désir et le plaisir sexuels du ou de la soum ?

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Neilerio
#1
Moi et ma soum nous sexualisons notre BDSM, j'ai un côté pleasure dom je mixe douleur et plaisir.
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Silla
#2
Je n'ai pas connu cet "avant" decrit bien souvent comme meilleur. Le bdsm non sexualisé, faudrait m'expliquer ce qui est mis derrière ça. Parce que pour ma part, étant en relation Ds exclusive, bdsm sans sexe voudrait dire abstinence ad vitam æternam ? Je ne compte pas faire vœux de chasteté. Mon maitre non plus. Le désir, le plaisir, le sexe, font partie de notre bdsm vu que ca fait partie de nos vies. Mon maître aime que je le désire, que j'ai du plaisir, et il aime aussi en jouer et m'énerver un peu 🙃 Par contre, notre bdsm est plus large que les jeux sexuels. 
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ange de Vesper
#3
@Silla "en jouer et m'énerver un peu". Est-ce que la frustration fait partie des pratiques dans le rapport dom-soumise aussi ? Et le "edging" le fait de maintenir au bord de l'orgasme pour altérer une résistance disons éclairée ? 🙄
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Silla
#4
@Silla "en jouer et m'énerver un peu". Est-ce que la frustration fait partie des pratiques dans le rapport dom-soumise aussi ? Et le "edging" le fait de maintenir au bord de l'orgasme pour altérer une résistance disons éclairée ? 🙄
De ce que j'ai pu lire ici, surtout sur le mur général,  ca peut faire partie des pratiques dom-soumise selon les partenaires. 
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Couple DSbw
#5
Le contrôle de ma sexualité par ma Maîtresse via le port d'une cage de chasteté est la fondation de notre relation D/s. Le déni d'orgasme, le teasing, l'abstinence sont une forme de sexualité.
Pour que je sois un bon soumis prévenant, obéissant et attentif à ses besoins, ma Maîtresse me préfère chaste de manière permanente. Je porte donc ma cage 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et ne suis plus autorisé à pénétrer ma Maîtresse ni avoir un orgasme. Ma seule sexualité consiste à une séance de edging tous les deux mois (seuls moments donc ou la cage est enlevée) et pour s'assurer que je n'ai pas un orgasme incontrôlé ou nocturne, elle me vide par massage de la prostate (donc en laissant la cage) plusieurs fois par an.
Ce déni permanent est parfois difficile à vivre, mais c'est la volonté de ma Maîtresse. La frustration permanente me permet en effet d'être meilleur dans mon rôle. 
Evidemment, ma Maîtresse aime quant à elle recevoir très régulièrement des orgasmes! La sexualité de notre couple est donc orientée sur son plaisir sexuel à elle. 
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ange de Vesper
#6
@couple DSbw votre témoignage m'interpelle, d'abord parce que je ne voyais l'abstinence totale que comme un fantasme d'homme gynarchique, et ensuite parce que pour ma part le teasing ou edging sans concrétisation finit par avoir un effet contre productif.
Je m'explique, tout d'abord ma sexualité uniquement sous domination à depuis longtemps diminué ma libido. Autrement dit le sexe ne me fait plus bander et j'ai besoin de domination. Je n'ai donc plus de désir hors domination.lles séances de milking sensées frustrer ou éliminer un désir déjà sous contrôle et absent hors domination, présentées comme garantes de la soumission me semblent toujours relever du fantasme. Mais pourquoi pas...
Ensuite ces mêmes techniques de teasing sont très pavloviennes, cette excitation-frustration rend dingue et "docile", font perdre pied et accepter n'importe quoi, mais un certain temps. Sans "récompense" la stimulation finit par faire de moins en moins d'effet, en tout cas chez moi (et dans l'expérience de Pavlov). 
Donc le combo abstinence totale et utilisation du désir comme outil de domination me semble compliqué (encore une fois d'après mon ressenti personnel).
Alors je suis allé voir sur votre mur s'il y avait d'autres témoignages sur votre mode de fonctionnement, le cheminement vers celui-ci. Et je n'ai pas compris, fantasme, recherche ou mode de vie ?
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_Ogmios_
#7
Bonsoir, 
J'interviens uniquement pour répondre aux propos de @Silla :  "Le bdsm non sexualisé, faudrait m'expliquer ce qui est mis derrière ça". 
Je suis sadomasochiste dans le sens strict du terme. Je suis SM avant d'être bdsm. Et ma paraphilie : "éprouver du plaisir dans la douleur en qualité de donneur ou de receveur" ne demande aucune pratique sexualisée ni aucun acte génital pour que j'obtienne mon plaisir. Je suis excité à la fois par le produit des sensations, de l'impact ou d'autres stimulations physiques ou mentales, par l'abandon de mon ou ma partenaire et/ou la détermination de ma Reine. Les jeux sont tels que je rejoins rapidement un état de subspace ou de surexcitation lorsque je suis Top et lorsque nous agissons en dyade cette excitation est décuplée. Voilà, il n'y a aucune référence sexuelle dans mon SM. Je le pratique avec différents partenaires sans distinction de genre. Lorsque je fais du sexe d'une manière très très épicée, j'obtiens plus de satisfaction lorsque l'acte frôle ma paraphilie que dans le plaisir du coït lui-même. Alors le sexe vanille "beurk" très peu pour moi. 
Voilà, j'espère avoir répondu à votre interrogation. 
 
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Silla
#8
Bonsoir,  J'interviens uniquement pour répondre aux propos de @Silla :  "Le bdsm non sexualisé, faudrait m'expliquer ce qui est mis derrière ça".  Je suis sadomasochiste dans le sens strict du terme. Je suis SM avant d'être bdsm. Et ma paraphilie : "éprouver du plaisir dans la douleur en qualité de donneur ou de receveur" ne demande aucune pratique sexualisée ni aucun acte génital pour que j'obtienne mon plaisir. Je suis excité à la fois par le produit des sensations, de l'impact ou d'autres stimulations physiques ou mentales, par l'abandon de mon ou ma partenaire et/ou la détermination de ma Reine. Les jeux sont tels que je rejoins rapidement un état de subspace ou de surexcitation lorsque je suis Top et lorsque nous agissons en dyade cette excitation est décuplée. Voilà, il n'y a aucune référence sexuelle dans mon SM. Je le pratique avec différents partenaires sans distinction de genre. Lorsque je fais du sexe d'une manière très très épicée, j'obtiens plus de satisfaction lorsque l'acte frôle ma paraphilie que dans le plaisir du coït lui-même. Alors le sexe vanille "beurk" très peu pour moi.  Voilà, j'espère avoir répondu à votre interrogation.   
Je vous remercie sincèrement d'avoir pris le temps de cette réponse à mon interrogation ! Cela me permet enfin d'essayer de comprendre ce que je ne connais pas. 
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_Ogmios_
#9
Je vous remercie sincèrement d'avoir pris le temps de cette réponse à mon interrogation ! Cela me permet enfin d'essayer de comprendre ce que je ne connais pas. 
Vous n'êtes pas la seule mais les autres sont des lecteurs silencieux. Votre question apporte un éclaircissement pour certain(e)s j'en suis sur.
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Neilerio
#10
Selon Theodor Reik : « La flagellation, qui servait d'abord les fins de l'autopunition pour les premiers moines chrétiens et les ascètes, devient par la suite un moyen d'excitation sexuelle. L'augmentation de la souffrance produit l'extase. L'Église est amenée finalement à défendre des pratiques expiatoires trop sévères parce qu'elles aboutissent fréquemment à la satisfaction sexuelle.»
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