Bonjour genderbender,
C'est un sujet intéressant et votre pseudo est très approprié à une partie de votre questionnement. Pour commencer, je précise que je suis un homme soumis qui se perçois comme hétéro, et que j'ai très peu d'expérience en matière de BDSM.
Concernant l'étiquette d'homme hétérosexuel, j'en ai une vision particulière en raison de l'environnement dans lequel j'ai grandi et évolué au début de ma vie. Il y avait clairement un amalgame entre homme hétéro et mâle alpha, même si ce terme n'était pas répandu à l'époque. Autant je me sentais à l'aise au sein de ma tribu de "vrais mecs", autant je savais au fond de moi que s'ils découvraient mes penchants pour la soumission, je serais banni, ou à minima, victime de moqueries persistantes et que je perdrais mon statut de vrai homme à leur yeux. J'ai donc très tôt intégré, à tort ou à raison, qu'une part de ma personnalité ne correspond pas à ce que la société attend d'une personne étiquetée "homme hétérosexuel". Bien qu'étant un homme, bien qu'étant hétéro, mon côté soumis regarde cette appellation, et surtout ce qu'elle véhicule dans mon esprit, avec beaucoup de distance, et du coup je ne me sens pas entièrement concerné. C'est un peu bizarre.
Concernant les fantasmes, vu le conditionnement par l'environnement cité plus haut, j'ai une bonne expérience en matière de refoulement. J'ai à peu près "réussi" à contenir mes désirs de soumission, et même me mentir à moi même en quelque sorte, durant plus de 20ans. Eh oui je suis fort dans ma faiblesse. Cela ne m'a pas dévoré de l'intérieur, sinon je n'aurais pas pu tenir si longtemps, mais je pense que cela a pu contribuer à ruiner, voir tuer dans l’œuf des relations, et à un sentiment de mal être plus ou moins prononcé.
C'est difficile à expliquer mais je fais une distinction entre deux catégories de fantasmes, je ressens au fond de moi, avec le temps, si un fantasme doit rester un fantasme ou si c'est plus profond. Il y a ce que j'appelle les "fantasmes constructifs", dont l'assouvissement est très bénéfique, et qui me permettent de mieux me connaitre, du moins c'est ce que je sens. A l'inverse, les refouler à un effet négatif sur moi, comme un manque qui peut grandir avec le temps.
Et il y a les fantasmes purement théoriques, que je ne cherche pas à assouvir et qui peuvent rester dans un coin de ma tête sans aucun désagrément. Je ne sais pas si les vivre ou tenter de les vivre pourrait avoir des conséquences négatives, mais mon instinct m'incite à ne pas le faire.
Je ne sais pas comment définir ce mécanisme, ce tri se fait tout seul dans mon cerveau.
Par exemple, j'ai eu le bonheur de vivre une expérience de soumission avec une "vraie" Dominatrice récemment, et je n'ai pas vécu la différence entre le fantasme et la réalité comme un mur de briques que je percute de plein fouet, bien au contraire. C'était des "fantasmes constructifs", je savais que c'était quelque chose que j'avais besoin vivre, et cela m'a conforté dans ma démarche actuelle.
Concernant l'orientation sexuelle, c'est un sujet complexe. Je me pose également des questions. En tant que soumis, envisager de me faire sodomiser par une Domina fait-il de moi un bi-curieux, un bi, ou un homo refoulé ? Techniquement, d'un point de vue purement mécanique, c'est la même chose, que ce soit un gode-ceinture ou un sexe d'homme. Pourtant c'est très différent. Ce n'est pas la pratique qui me parle mais la symbolique, l'acte très fort de soumission, j'ai failli écrire l'acte ultime mais c'est totalement subjectif. Je réalise en écrivant que je ne me suis jamais vraiment intéressé aux sensations que cela doit procurer. J'imagine que ça fait mal, mais la douleur est une notion si complexe et subtile. C'est uniquement l'aspect psychologique, l'acte de dévotion que cela représente, surtout dans mon cas vu mon inexpérience, d'offrir ma virginité. Je n'envisage pas de pratiquer cela avec n'importe qui, et je ne suis capable d'une telle soumission uniquement envers une femme, avec qui j'aurais des liens forts, et qui verra dans cet acte la matérialisation de sa conquête sur moi. Pour en revenir aux fantasmes, je classe celui-là dans les constructifs. Si cela se produit un jour, je suis bien incapable de dire si je me sentirais moins hétéro pendant et après. Je vous tiendrais au courant. En gros je parle de me faire "défoncer la rondelle" mais de façon hétéro hein ! Qu'on soit bien d'accord : )))))
C'est un sujet intéressant et votre pseudo est très approprié à une partie de votre questionnement. Pour commencer, je précise que je suis un homme soumis qui se perçois comme hétéro, et que j'ai très peu d'expérience en matière de BDSM.
Concernant l'étiquette d'homme hétérosexuel, j'en ai une vision particulière en raison de l'environnement dans lequel j'ai grandi et évolué au début de ma vie. Il y avait clairement un amalgame entre homme hétéro et mâle alpha, même si ce terme n'était pas répandu à l'époque. Autant je me sentais à l'aise au sein de ma tribu de "vrais mecs", autant je savais au fond de moi que s'ils découvraient mes penchants pour la soumission, je serais banni, ou à minima, victime de moqueries persistantes et que je perdrais mon statut de vrai homme à leur yeux. J'ai donc très tôt intégré, à tort ou à raison, qu'une part de ma personnalité ne correspond pas à ce que la société attend d'une personne étiquetée "homme hétérosexuel". Bien qu'étant un homme, bien qu'étant hétéro, mon côté soumis regarde cette appellation, et surtout ce qu'elle véhicule dans mon esprit, avec beaucoup de distance, et du coup je ne me sens pas entièrement concerné. C'est un peu bizarre.
Concernant les fantasmes, vu le conditionnement par l'environnement cité plus haut, j'ai une bonne expérience en matière de refoulement. J'ai à peu près "réussi" à contenir mes désirs de soumission, et même me mentir à moi même en quelque sorte, durant plus de 20ans. Eh oui je suis fort dans ma faiblesse. Cela ne m'a pas dévoré de l'intérieur, sinon je n'aurais pas pu tenir si longtemps, mais je pense que cela a pu contribuer à ruiner, voir tuer dans l’œuf des relations, et à un sentiment de mal être plus ou moins prononcé.
C'est difficile à expliquer mais je fais une distinction entre deux catégories de fantasmes, je ressens au fond de moi, avec le temps, si un fantasme doit rester un fantasme ou si c'est plus profond. Il y a ce que j'appelle les "fantasmes constructifs", dont l'assouvissement est très bénéfique, et qui me permettent de mieux me connaitre, du moins c'est ce que je sens. A l'inverse, les refouler à un effet négatif sur moi, comme un manque qui peut grandir avec le temps.
Et il y a les fantasmes purement théoriques, que je ne cherche pas à assouvir et qui peuvent rester dans un coin de ma tête sans aucun désagrément. Je ne sais pas si les vivre ou tenter de les vivre pourrait avoir des conséquences négatives, mais mon instinct m'incite à ne pas le faire.
Je ne sais pas comment définir ce mécanisme, ce tri se fait tout seul dans mon cerveau.
Par exemple, j'ai eu le bonheur de vivre une expérience de soumission avec une "vraie" Dominatrice récemment, et je n'ai pas vécu la différence entre le fantasme et la réalité comme un mur de briques que je percute de plein fouet, bien au contraire. C'était des "fantasmes constructifs", je savais que c'était quelque chose que j'avais besoin vivre, et cela m'a conforté dans ma démarche actuelle.
Concernant l'orientation sexuelle, c'est un sujet complexe. Je me pose également des questions. En tant que soumis, envisager de me faire sodomiser par une Domina fait-il de moi un bi-curieux, un bi, ou un homo refoulé ? Techniquement, d'un point de vue purement mécanique, c'est la même chose, que ce soit un gode-ceinture ou un sexe d'homme. Pourtant c'est très différent. Ce n'est pas la pratique qui me parle mais la symbolique, l'acte très fort de soumission, j'ai failli écrire l'acte ultime mais c'est totalement subjectif. Je réalise en écrivant que je ne me suis jamais vraiment intéressé aux sensations que cela doit procurer. J'imagine que ça fait mal, mais la douleur est une notion si complexe et subtile. C'est uniquement l'aspect psychologique, l'acte de dévotion que cela représente, surtout dans mon cas vu mon inexpérience, d'offrir ma virginité. Je n'envisage pas de pratiquer cela avec n'importe qui, et je ne suis capable d'une telle soumission uniquement envers une femme, avec qui j'aurais des liens forts, et qui verra dans cet acte la matérialisation de sa conquête sur moi. Pour en revenir aux fantasmes, je classe celui-là dans les constructifs. Si cela se produit un jour, je suis bien incapable de dire si je me sentirais moins hétéro pendant et après. Je vous tiendrais au courant. En gros je parle de me faire "défoncer la rondelle" mais de façon hétéro hein ! Qu'on soit bien d'accord : )))))
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