genderbender
#0

Bonjour à toutes et à tous,

 

Voici un questionnement qui trotte dans ma tête depuis quelques temps : j’ai toujours eu l’habitude d’avoir l’oeil facilement accroché par les femmes, et je dois dire que dans l’immense majorité des cas, je trouve systématiquement des points qui m’attirent et / ou m’excitent (ça va du physique au style en passant par le regard et l’attitude). De ce regard naissent très facilement des fantasmes plus ou moins élaborés, et là encore, depuis toujours.

Ayant été seul et/ou sexuellement frustré pour ainsi dire toute ma vie, cela me semblait relativement normal. Mais je constate que ces regards et fantasmes ne faiblissent pas alors que mon niveau de satisfaction sexuelle atteint un très bon niveau jamais égalé auparavant.

Avant de rencontrer ma partenaire actuelle, j’avais songé à des relations non exclusives, mais en fait, j’ai du mal à envisager de partager une femme que je désire avec un autre homme. Ce qui fait de moi un animal, animé par un instinct de conquête possessive. Parfois, j’ai peur d’être poussé par ces instincts vers l’infidélité, alors que j’aime profondément ma partenaire et qu’il a clairement été acté que notre couple est exclusif.

 

Mes questions sont les suivantes : suis-je un monstre ou un mâle psychorigide moralement (= aucun homme ne ressent ça ou bien tous les hommes ressentent ça et font avec) ? Faut-il que j’envisage de « renégocier mon contrat d’exclusivité » en sachant que l’idée que ma partenaire fantasme sur un autre homme (ce qui est forcément le cas déjà même actuellement) me rend littéralement malade ? Existe-t-il un moyen de sublimer ces instincts animaux au sein d’une relation exclusive (je crois que c’est ce qui m’anime quand j’exprime une certaine animalité dans la sexualité, mais je sens que ce n’est pas suffisant) pour m’amener vers un meilleur confort moral ?

Ou bien faut-il simplement que je m’autorise à observer cette partie à l’imagination débordante sans jugement ? Mais dans ce cas, quel impact sur un couple exclusif cela peut-il avoir que de laisser libre cours à l’imagination d’une partie de soi qui voudrait littéralement « se taper tout se qui bouge » (ce que je n’ai évidemment jamais fait) ?

 

Je sais qu’on est pas sur un site libertin, je suis à moitié hors sujet mais j’ai dans l’idée intuitivement que ce n’est pas complètement à côté de la plaque quand même…

 

PS : je précise pour éviter la vindicte de certaines féministes et de leurs chevaliers blancs alliés de circonstances que je n'ai aucun comportement relevant de la jalousie pathologique et que ce point, ma vulnérabilité face au regard que ma partenaire porte sur un autre homme (et notamment l'évocation de ses relations passées) fait régulièrement l'objet de discussions apaisées à coeur ouvert (donc pas de procès en VSS s'il vous plait)

Merci d’avance pour les réponses à venir (et bravo à vous de m’avoir lu jusqu’au bout)

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genderbender
#1
Genre zéro réponse ? Les mecs, vous abusez, vous allez pas devenir des chiens radioactifs si vous répondez à ce sujet de discussion. 
    et au fait : c'est mon anniversaire, alors faites moi un petit cadeau 😁 
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Luxurésens
#2
Bonjour petit 🦎
 
Avant tout bon anniversaire 🤗 que ce nouvel âge t'apporte bonheur et paix 🙏
 
Pour répondre à ton sujet, alors que je n'ai pas l'équipement nécessaire, mais tant pis je vais parler quand même, je trouve ça drôle que tu associes ta possessivité au monde animal. En effet, la majorité des animaux sont loin d'être exclusifs ou ne restent avec leur femelle qu'un temps de saison de reproduction. Ceux qui s'accouplent pour toute une vie ne sont pas majoritaires dans le règne animal 😉 je me doute que tu pensais à un animal précis dans ton association mais je trouve cela important quand même de relever ce point. 
 
Tout comme, et c'est en aparté, je relève et précise qu'ici on est pas sur un site libertin 😝 
 
Bref j'ai testé les 2, exclusivité et non exclusivité. J'ai été hyper possessive et je le suis beaucoup moins désormais. Je sais que c'est sans doute lié au fait que je refuse de trop m'attacher à quelqu'un pour le moment mais aujourd'hui j'accepte l'idée que mon partenaire ou moi on puisse s'amuser à côté sans que ça soit problématique. 
L'idée est simple en réalité, j'accepte que je ne puisse pas tout lui apporter/donner, que certains de ses plaisirs ne sont pas les miens et inversement il ne peut pas tout me donner/apporter. Ça ne signifie pas que nous sommes moins importants ou inadaptés l'un à l'autre, juste que sur des points ou à un moment on ne peut pas satisfaite l'autre et qu'un(e) autre peut sur le moment combler ce manque/besoin. Il/elle ne remplace pas, il/elle complète tout simplement. 
 
Attention je parle d'un partenaire autre temporaire et clairement identifié comme tel. A mes yeux quelqu'un de présent régulièrement est un danger, je l'ai dis je suis quand même possessive. Donc s'il venait à voir une soumise régulièrement, de façon répétée et dans la durée, je pense que je ne le supporterai pas. Non exclusivité ok partage attitré non. Alors que je suis la première à dire que je ne peux donner sans lien/connexion je sais que ça n'a pas de logique ni de justice ni d'équilibre. Mais je sais au fond de moi que la construction d'un quelconque lien avec une tierce personne pourrait mettre en danger la base du duo. Je la verrai forcément comme une ennemie, un défi, un point de comparaison et une remise en question perpétuelle. 
Que l'on multiplie les expériences libertines ouai pourquoi pas mais sans attaches. Ça n'engage qu'un corps, loin du coeur et de l'âme. Ça ne signifie pas que l'on tient au tiers ou qu'on apprécie moins le partenaire. L'essentiel est d'arriver à comprendre que le sexe peut n'être qu'un mélange de fluides et de corps, qu'il n'engage rien de plus. 
 
Si ta partenaire a aussi ton fantasme pourquoi vous ne tenteriez pas le libertinage en couple ? Pour débuter et voir comment vous réagissez l'un l'autre quand un(e)  autre s'approche. 
Je t'assure que je comprends parfaitement ce que tu ressens à l'idée qu'un autre la touche mais l'exercice est simple : si l'autre la touche différemment de toi et lui apporte un plaisir différent d'avec toi est ce un danger ou un éventuel savoir que tu pourrais acquérir ? Un nouveau jeu à mettre en place ? Ne pourrais tu pas au lieu de penser "à moi !!!" te dire qu'il y a là une méconnaissance à combler, un savoir à acquérir et un nouveau plaisir à parvenir à donner ? 
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Olivier
#3
Nous avons 99 % de patrimoine génétique semblable aux Chimpanzés. Sur base des pulsions dites primitives c'est donc une bonne chose d'aller voir le comportement social et sexuel de ces primates.

Toutefois, les psychiatres semblent s'accorder que l'élaboration du langage dans le cortex pré frontal a changé la donne.

Il y a donc un bémol à apporter à nos pulsions primitives, notamment par les notions de respect, de bienveillance, d'empathie, etc. Bien que dans certaines cultures tout cela fonctionne autrement, nous sommes nés et imbibés de notre culture occidentale.

Bref, je ne sais trop que vous répondre sinon que moi-même j'ai longtemps cru en certaines valeurs mais que le comportement des autres à mis tout à plat.

Un sacré b...l tout ça.
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Kawä̷͔̟
#4
Coucou Bender,

On est tous différent et c'est parfois très dur d'apprendre à se connaitre vraiment et d'être soit. Tellement notre construction est faite de barrière solide, qu'elles soient sociales ou psychologiques.
De mon point de vue ce que tu ressens est normal pour toi, c'est quelquechose qui te caractèrise. Il n'est pas important que ce soit bien ou mal en revanche il faut te questionner toi même et que tu trouves les réponses qui t'iront. L'infidélité caché peut être une forme de kink qui te stimule, tes envies s'expriment elle différemment quand tu es en couple? Peut être dans le fond es tu un nymphoman qui ne se connait pas, et qui n'arrive pas à assumer cette part de lui? Qu'aime tu réellement, qu'est ce que ton instinct te dicte vraiment? T'empêche tu ce genre d'acte par construction sociale qui te bloque, ou est ce une forme d'éthique et de valeur qui te tiennent à coeur ?
La jalousie qui tu ressens vis à vis de ta partenaire est elle maladive et non justifiable à tes yeux et tu aimerais bien t'en passer? Ou c'est quelquechose qui te tiens vraiment à coeur et tu ne te vois pas faire sans. 
Et tout un tas d'autres questions que toi seul peut te poser et trouver les réponses.

Après tout qui es tu réellement et qui souhaiterais tu être?
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Gappap
#5
Sujet intéressant. 
Je n'ai pas le temps mais je repasserai dans l'après-midi ou ce soir donner mon point de vue 
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genderbender
#6
Merci pour vos réponses, je reviendrai vous donner mon point de vue ou des précisions sur celles-ci quand j'aurai un peu de temps. 
  juste un petit mot destiné à Kawa : je ne pense pas être véritablement jaloux dans la mesure où je n'imagine rien de particulier quand ma compagne a des interactions considérées comme non sexualisées avec d'autres hommes. Mais entre jaloux maladif et pas jaloux du tout, il existe une zone grise que j'appelle possessivité et qui s'en rapproche quand même... à bientôt sur le sujet 😁   et merci @Luxurésens pour le petit mot de joyeux anniversaire, je crois que j'avance vers de belles années 😁 
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Louve Solidaire
#7
Hello ! Votre sujet me semble toucher un public large (dans mon cercle d'amis tout du moins). Que faire du désir qui pousse au crime qui nous anime avec certaines personnes quand on n'aimerait pas que nos partenaires se frottent à une autre peau ?
  Franchement je me suis posé la question toute ma vie. Mais récemment j'ai fait une découverte. Jusqu'à présent (sans me l'avouer), avec tous mes partenaires j'avais au fond la certitude que je pouvais trouver encore mieux. C'est moche mais vrai. J'admirais et j'aimais mes partenaires mais il y avait cette petite zone de doute... et si cette personne là qui dansait derrière moi elle était mieux que mon mari ? Et je n'ai pas craqué. Et des années et des enfants plus tard je l'ai quitté. Et j'ai commencé d'espérer trouver une relation avec juste un cadre de départ clair : un énoncé limpide des attentes. Chacun bien au clair avec lui-même. Au début de la relation j'étais trop bien avec lui mais toujours attirée par les autres. J'ai rompu quand j'ai senti mon intuition me dire : non, ne donnes pas ENCORE l'exclusivité de toi à quelqu'un si tu dois t'en convaincre, fais-le si tu es convaincue, sans le moindre effort. Voilà c'est ça : je suis passée en mode 0 compromis. Je suis revenue car finalement il avait touché des choses que j'avais besoin de temps pour assimiler, et en les assimilant je pris conscience qu'il m'avait donné des ailes. Finalement je suis amoureuse, et pour la première fois mon intuition me dit : fin du game, mieux que lui y'a pas. C'est la première fois qu'elle se tait. Ô mais que c'est bon, et simple a priori, de ne plus fantasmer à plus ou moins grande échelle sur personne d'autre... franchement qui peut être aussi compatible avec moi ? Y'a peut-être aussi bien, mais pas mieux. Donc pourquoi disperser mon désir quand il le domine si bien ? Il domine mon désir comme un narrateur, comme une vue des sommets sur la vallée hein pas comme un gros bourrin 🤣 il l'anticipe. Il me donne ce que je veux vraiment plutôt que ce que je crois vouloir. Et ça for fuxx sake c'est imbattable. Personne peut me chauffer autant avec autant de naturel. 
Donc pour "sublimer" ce désir paradoxal et en faire quelque chose je ne suis pas en capacité de partager mon vécu désolée. Pour moi le libertinage n'a pas été une solution acceptable. Par contre je suis curieuse si vous trouver quoi faire de tout ça !
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Maître SADE
#8
genderbender vous n'êts pas seul, je partage totalement cette possessivité. Pour moi ca fait partie de la philosophie du BDSM, par contre, la porte reste ouverte aux relations ponctuelles BDSM sans notion d'appartenance.     
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genderbender
#9
@louve solidaire : merci pour votre témoignage qui me fait me sentir moins seul. Effectivement, une partie de ce qui se joue est le "je peux trouver mieux ailleurs"... ça peut rester une option irréelle, on peut l'expérimenter en bien comme en mal : je crois que le seul fil conducteur doit être et rester le respect de la personne qu'on aime. 
  et comme le dit Luxurésens : la non exclusivité peut aussi pousser le couple vers le haut mais je ne pense pas que ce soit fait pour tout le monde. J'ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça, et cesser de cacher ces idées sous le tapis comme si de rien n'était : ces envies d'ailleurs existent, elles signifient quelque chose, elles ne peuvent pas être simplement cachées à ma partenaire. Et peu importe comment on y va, je sais qu'assumer cette partie de moi me conduira à l'épanouissement 
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