genderbender
#0

chers tous, chères toutes, 

aujourd'hui, c'est mon cerveau dominant qui me travaille : je découvre de manière de plus en plus claire que je suis attiré vers une pratique de l'humiliation verbale d'un partenaire (pour le moment fictif) objectisé et sexualisé. et plus j'accepte cette idée de fantasmer sur le fait de traiter un autre humain comme un objet au service de ma puissance et de mon plaisir, plus je me rends compte que le genre de cet objet importe peu, voire qu'il est plus excitant pour moi de réduire à l'état d'objet un individu du genre qui ne m'attire pas. j'en arrive à découpler mes fantasmes BDSM des question d'orientations sexuelles.

or une relation BDSM (quelle qu'en soit la nature) se passe entre deux humain, pas entre un humain et une chose. et tant qu'il sera impossible pour moi d'envisager de tenir dans mes bras ma chérie (ce que j'aime faire par dessus tout) après l'avoir traité de pute en lui baisant la gorge et giflé le visage : alors ça relève du fantasme qui n'a pas vocation à être mis en pratique. à l'inverse, même si je peux envisager insulter et baiser un homme féminisé dans un accès d'agressivité, je ne peux pas du tout m'imaginer le prendre dans mes bras après l'acte pour le réconforter. parceque, même si je n'ai jamais pratiqué de BDSM proprement dit, il me semble que sans aftercare (qui matérialise et renforce le consentement), c'est juste de la violence sexuelle voire de la torture

 

certains ici ont-ils eu à composer avec ce genre de blocage, qui enferme le fantasme dans sa condition imaginaire ou bien d'après vous, n'est-ce qu'une phase préparatoire avant passage à l'acte ? comment aimer ceux que l'on méprise quelque part, et comment mépriser à un certain niveau ceux que l'on aime ?

 

merci d'éclairer ma lanterne peut-être complètement à côté de la plaque

Soyez la première personne à aimer.
Kawä̷͔̟
#1
Ce que tu semble décrire ici relève pour moi de l'imaginaire, du fantasme, de la pulsion. Tu parles de violence sans plaisir argumenter derrière juste une forme de défouloir, tout comme on peut parfois imaginer tuer quelqu'un sous le coup de la colère. Il n'y a rien de sain à mettre ce genre de chose en pratique, en revanche se servir de ces envies, les transformer, les apprivoiser. Pour finalement les laisser s'exprimer dans un contexte BDSM est quelquechose je pense de plutôt courant
1 personne aime(nt) ça.
genderbender
#2
@Kawa : 
merci pour votre réponse, c'est un peu le sentiment que j'ai, mais je ne sais pas bien quoi faire de ces pulsions comme vous dites. j'ai probablement besoin de temps pour les laisser infuser (il y a peu, je n'y avais même pas accès, alors bon, je dois être patient). mais concrètement, la question pratique suivante se pose : dois-je chercher à jouer avec des hommes pour me faire une idée ? j'aurais tendance à répondre que non tant que seule pulsion violent sans attirance ou affection réelle existe. 
question 2 : cette pulsion violente pour la résumer, peut-elle s'incorporer dans une relation affective saine préexistante ? 
Soyez la première personne à aimer.
Atypik
#3
Je ne peux parler que de là où je suis. Je suis Primal. Ce qui implique brutalité, humiliation. Et pourtant ma pute est aussi mon amoureuse. Que je prends tendrement dans mes bras aussi, même après l'avoir brutalisé. 
En revanche, il n'y a absolument aucun mépris. 
Il est évident que les perversités et pulsions de l'un doit rencontrer les envies et les fantasmes de l'autre pour que cela "fonctionne".
1 personne aime(nt) ça.
VraiEsclavagiste
#4
Parfois, les fantasmes ont meilleurs temps de rester pour ce qu'ils sont; des petits scénarii nous aidant à grimper aux rideaux.
Mais derrière le message j'y vois surtout une chose le rôle du dominant et sa manière de se situer dans sa situation (même fantasmer)
- être un sadique juste pour le plaisirs de détruire, y compris sa compagne, juste pour son propre plaisir et au détriment de celle-ci, ce que nous pourrions parler de "sadiens" ou juste prendre son plaisirs à imposer et dégrader sa soumise..car celle-ci y prend du plaisir, ce que nous pourrions appeller des dominateurs "masochiens"...
Les deux existent.
Il faut être avant tout clair sur cette partie. Savoir où l'on se situe.
Mais, bien que le premier cas pourras toujours trouver des partenaires volontaires, le "sadiens" pourras toujours passer outre le consentement de sa partenaire, partenaire souvent non volontaire et subissant... Mais gare alors aux conséquences, ne serait-ce juridique...
Quant aux "masochiens", l'un n'empêche pas l'autre.... les deux y prenant plaisirs, ce qui n'empêche les câlins.... 
Soyez la première personne à aimer.