chers tous, chères toutes,
aujourd'hui, c'est mon cerveau dominant qui me travaille : je découvre de manière de plus en plus claire que je suis attiré vers une pratique de l'humiliation verbale d'un partenaire (pour le moment fictif) objectisé et sexualisé. et plus j'accepte cette idée de fantasmer sur le fait de traiter un autre humain comme un objet au service de ma puissance et de mon plaisir, plus je me rends compte que le genre de cet objet importe peu, voire qu'il est plus excitant pour moi de réduire à l'état d'objet un individu du genre qui ne m'attire pas. j'en arrive à découpler mes fantasmes BDSM des question d'orientations sexuelles.
or une relation BDSM (quelle qu'en soit la nature) se passe entre deux humain, pas entre un humain et une chose. et tant qu'il sera impossible pour moi d'envisager de tenir dans mes bras ma chérie (ce que j'aime faire par dessus tout) après l'avoir traité de pute en lui baisant la gorge et giflé le visage : alors ça relève du fantasme qui n'a pas vocation à être mis en pratique. à l'inverse, même si je peux envisager insulter et baiser un homme féminisé dans un accès d'agressivité, je ne peux pas du tout m'imaginer le prendre dans mes bras après l'acte pour le réconforter. parceque, même si je n'ai jamais pratiqué de BDSM proprement dit, il me semble que sans aftercare (qui matérialise et renforce le consentement), c'est juste de la violence sexuelle voire de la torture
certains ici ont-ils eu à composer avec ce genre de blocage, qui enferme le fantasme dans sa condition imaginaire ou bien d'après vous, n'est-ce qu'une phase préparatoire avant passage à l'acte ? comment aimer ceux que l'on méprise quelque part, et comment mépriser à un certain niveau ceux que l'on aime ?
merci d'éclairer ma lanterne peut-être complètement à côté de la plaque




