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Abyme
#9
Puisque mon humour décalé ne plaît pas à tout le monde, et que mon commentaire n'a été pris en compte que pour ce petit trait d'amusement plus que pour son fond, je le reposte dépouillé des insultes fictives que j'avais ajoutées :

Non, ta question est intéressante, et tu as eu raison de la poster.
Je suis moi aussi très sensible à la langue et aux mots, et j'en ai d'ailleurs fait mon métier, et traîner sur internet est assez pénible pour moi en voyant les mots écorchés par des fautes, ou un mauvais usage de la langue, mais j'ai fini par m'habituer, presque.
Mais j'ai bien compris que ton propos n'est pas là.
Le côté cérébral de ton cas est en effet indiscutable, d'après ce que tu décris, peut-être ton taux de fantasmes dépasse-t-il celui de tes ressentis physiologique purement érogènes ? Ou peut-être devraient-ils être plus complémentaires pour que tu t'attaches moins à l'importance du fantasme vocable ?
Ce qui est sûr c'est que ça correspond certainement à un besoin de rabaissement, d'humiliation intellectuelle, oui.
Personnellement, les insultes me font l'effet inverse : je les prends trop au mot, et lorsqu'un indélicat m'insulte dans la rue pour une bousculade par exemple, ça me touche énormément, je n'arrive pas à prendre ça à la légère. Comme quoi on peut intellectualiser dans n'importe quel sens.

J'ajouterai en écho à la remarque de Gregory que... (prenons des exemples caricaturaux et connus) entre Franck Ribéry et Pierre Desproges par exemple, on peut dire que l'un fonctionne plus sur "le cérébral" que l'autre. En sexe, il en va de même : certains iront chercher une satisfaction physique basique plus facilement que d'autres qui seront plus sensibles au contexte, aux mots, au charme subtil, à l'attente, etc... C'est Georges Clémenceau je crois qui disait "le moment que je préfère en amour c'est lorsque je monte les escaliers".

En écho aux interventions d'Empire et Huck, je voudrais aussi dire que si ça peut fonctionner dans le cadre d'une relation forte et "engagée" entre un dom et un sub, ça peut aussi très bien marcher entre deux inconnus : une personne se soumettant à une autre peut trouver énormément de plaisir dans beaucoup de pratiques. La sensibilité aux insultes en fait partie à mon avis.

@Isis : je ne pratique pas moi-même l'insulte, ni en donneur ni en receveur. Je m'y suis prêté ici pour rire, parce que c'était le propos, voilà tout. Mais rien contre le fait d'essayer si l'occasion intime se présente !
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