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Abyme
#27
Je ne suis pas d’accord avec la métaphore de l’océan vis à vis du BDSM, car elle va complètement dans le sens du 24h/7 (qui seraient donc les seuls à tout connaître, à explorer exhaustivement, et donc à être légitimés “vrais“ ).
Si le BDSM était l’océan, cela voudrait dire qu’il contiendrait déjà TOUTES ses formes, pas seulement celle de l’implication au quotidien. Toutes, y compris la vénalité, y compris celle du “jeu“ chère à Vlan et à moi-même, et de la domination juste sexuelle (mais pas dénuée de cérébralité et de profondeur, voire de sentiments), par exemple en parallèle à une vie vanille ou à du libertinage avec diversité. Cela aussi serait compris dans le “tout“ de l’océan, et il faudrait également s’y plonger pour le connaître. Mais on ne peut pas tout connaître, n’est-ce pas ?

Et je rejoins la conclusion de Freya : lorsqu’on pratique, c’est divin, même si ce n’est pas 24h/7, ce qui n’empêche pas l’implication, l’investissement.
Lorsque ma soumise me rejoint pour passer quelques jours chez moi, à son arrivée je vois bien dans ses yeux son implication, son investissement et ses attentes ; et les moments que nous passons ensemble ne sont pas juste “tremper les pieds dans l’eau du BDSM“. Nous frôlons souvent les grands fonds. Lorsqu’en nos moments d’éloignement je lis ses lettres, d’un intense style littéraire quasi poétique, qui renverrait les 50 nuances au niveau Harlequin du BDSM, je me délecte et me dis que cette relation est hors du commun et, même si elle n’est pas l’affaire d’un couple 24h/7, n’a absolument rien à lui envier.
Au contraire, le fait de ne pas vivre ensemble et d’avoir à gérer un quotidien conjugal, voire routinier, donne à mon avis une dimension bien plus privilégiée et intense à nos rencontres (comparable à l’intensité qu’on oppose généralement dans la vie vanille entre le rapport au conjoint, qui s’essouffle avec le temps, et celui à l’amant, qui reste passionné).

Alors las des hiérarchies, fi des échelles de valeurs, sur huit ou sur maints niveaux de trempage en centimètres dans l’océan : le BDSM est un large sigle générique qui regroupe une multitude de pratiques, de formes, d’implication, de cruauté, de légèreté, de côtés ludiques, de côtés sérieux, d’engagement, de jeu, de souffrance, de plaisir, de désir, d’extrêmes, de sentiments, de sexe, de subtilité et de vulgarité, de gens qui ont besoin que ça leur coûte, comme de gens qui n’en ont pas besoin pour s’éclater,…
bref d’ÉCHANGE sur une longueur d’onde définie par (et qui appartient à) seulement ceux-là même qui échangent, et peu importe le jugement des autres.
Dernière modification le 13/02/2015 22:14:21 par Abyme.
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