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Sujet: Sexe et BDS
Elle.a
#34
vlan01 a dit...

Bonjour,
le fait qu'il n'y ait pas de pratique "explicitement" sexuelle (type pénétration, cunilingus, etc.) ne signifie pas nécessairement que la relation ne relève pas de la sexualité.

Je crois même, mais sans certitude absolue, que l'immense majorité des pratiques bdsm ont un ressort psychologique et/ou physique d'ordre sexuel (y compris s'il y a abstinence forcée, ou quand les dominants refusent l'acte sexuel).

Je serais donc curieux d'avoir l'avis de Ludic2 ou de louna (et des autres) à ce sujet.

Pour reprendre l'exemple de ludic2 : le plaisir lié à la flagellation n'a-t-il pas aussi un ressort sexuel ?

Au plaisir de vous lire,

vlan




Ca fait un moment que je suis ce fil, et que je me tâte pour intervenir. Peut-être parce que mon expérience des forums tend à me faire penser que c'est un sujet casse-gueule, où il y a moyen de se prendre le bec...

J'ai déjà eu ce genre de discussion sur un tchat, une fois. Et j'ai été surprise de constater qu'il y avait un BDSM sans sexe. Parce que je pense, comme paprika, que le cerveau est la première zone érogène de l'humain. Ensuite, parce que mes pratiques sont définitivement sexuelles. Quand je fouette mon partenaire, que son dos se couvre de zébrures, qu'il se tord pour échapper à la morsure du fouet, malgré son masochisme aigu, je jouis par toute mes neurones. Lorsque, avec application, je le bat, sans répit, longuement, que la zone maltraitée devient violette, je lui fais l'amour. Par contre, je ne suis pas une vraie sadique telle qu'on peut l'entendre, j'ai besoin que mon partenaire soit maso, très maso, pour partager ce moment avec lui, sorte de noce entre eros et thanatos... En fait, il y a peu de sexe de type "vanille", dans mon BDSM, peu de pénétrations, peu de caresses dont je serais bénéficiaire. J'ai bien plus besoin de voir mes pulsions sadiques satisfaites. Par contre, mon partenaire me sert de jouet sexuel, dont j'use et j'abuse. Le sexe "lambda" est réservé à d'autres moments, qui peuvent être torrides, ou tout simples, mais c'est un autre pan de la relation.

Pour en revenir à cette conversation tchat, je me suis rendue compte qu'on ne mettait pas tous la même chose sous le mot sexe, ce qui induit pas mal de quiproquos. Par exemple, une Domina me disait que si, dans un cadre vanille, le cunnilingus relevait de la sexualité pure, en D/s, c'était pour elle un acte de domination pure que de l'exiger.

Je vais continuer à lire ce post avec attention, la qualité des intervenants m'y incite grandement.
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