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Sujet: Dressage
Lady Spencer
#11
vlan01 a dit...


Du coup, Lady Spencer, vous qui parlez de dressage et de conditionnement dans votre bdsm, est-ce que vous employez ces mots au premier degré ? C’est-à-dire : est-ce que vos soumis sont vraiment conditionnés, et donc ne sont plus en mesure d’envisager d’autres comportements ?
Entre ces mots et le fait que vous revendiquiez «la réflexion» de vos soumis, je ne vois pas bien où vous voulez en venir… Ou bien ils réfléchissent, ou bien ils sont conditionnés. Je ne vois pas comment on peut concilier les deux…


Je pense avoir bien noté que ma pratique concernait des soumis cortiqués DONC en état de penser.
Et je pense aussi, contrairement à vous, vlan, que conditionnement et réflexion ne sont pas antinomiques.

Si le terme "conditionnement" vous gêne car incluant certains réflexes pavloviens, prenons celui d'apprentissage.

J'aime conduire un soumis à "accepter", telle ou telle situation, peu importe.
Je l'accompagne dans cet état d'homme sensé, en apprentissage : par exemple, sur un stimulus agréable pour lui, je lui offre une récompense (je schématise volontairement pour ne pas partir dans des explications psycho que je ne maîtrise pas): lorsque d'un mot ou d'un regard, je le place de nouveau dans ce même état, son corps réagira positivement puis ira au-devant de mes désirs .
De la même façon sur un stimulus désagréable, une douleur par ex, son corps cherchera soit une zone de confort si la douleur est tolérable, soit un évitement.

On peut aussi appeler cela de l'adaptation, consciente ou non d'ailleurs : il est rare que lorsque vous vous donniez un coup de marteau sur le pouce, vous restiez dans la même position avec le même risque, sans chercher à adapter votre façon d'enfoncer le clou ! Sauf si vous êtes TRES maso .....sourire.
Autre adaptation : balancer clou, marteau et planche par la fenêtre !

Ce qui semble vous gêner, et moi aussi, si le conditionnement se faisait de manière malsaine et/ou dangereuse, c'est cette manipulation mentale que l'on pourrait frôler chez des soumis fragiles ou pas en capacité de réfléchir, et cette notion d'influence positive ou négative, base du conditionnement.

La limite est ténue, c'est vrai, mais MA domination ne se fait jamais "contre" un soumis, (ou alors, tout contre ....sourire) mais bien AVEC lui, avec son intelligence, avec ses émotions, ses ressentis et sa capacité à analyser .

De plus, le safe-word est toujours utilisable, le savoir pour le soumis comme pour moi est incontournable.

Peut-être ce terme de "conditionnement" n'est-il pas adapté philosophiquement parlant, je comprends que cela vous gêne : je pose tout ça, je me mets en mode "réflexion", et je reviens plus tard pour en rediscuter ! sourire
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