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Elle.a
#17
Il y a aussi des sorcières, qui célèbrent des sabbats, pour qui le BDSM est une danse qui se pratique à deux, un chant d'amour et de mort, qui monte au ciel, une prière païenne, un instant d'éternité. C'est, pour certaines personnes une grand messe, avec une prêtresse qui officie, et un sacrifié qui s'offre. C'est un moment d'une grande intimité où l'on se met à nu, dominant comme dominé. C'est l'instant de vérité.
Ca, c'est pour le côté merveilleux du BDSM partagé avec quelqu'un pour qui c'est aussi important que pour vous, mais c'est aussi une dimension que les personnes plus axée sur la spiritualité voient et recherchent.
Parce que sinon, de manière plus pragmatique (je pense à toi, ma belle lionne, je sais que tu souris, depuis le début de mon post), c'est quelque chose de très charnel, une bonne séance sent la sueur, les larmes, la cyprine et le foutre, voire même le sang pour les adeptes.
Vous demandez ce qui fait lâcher prise ? La confiance. Et elle ne s'accorde qu'avec la certitude d'être entre des mains qui sont techniquement bonnes, mais aussi la certitude d'être avec quelqu'un de bienveillant, même si les actes peuvent être extrêmes. Cette confiance ne s'acquière qu'avec le temps passé à jouer avec quelqu'un. Ce n'est jamais quelque chose qui se joue à la première séance, il faut parfois du temps. Il existe chez les personnes soumises des control freaks comme chez les dominants. Ca fait partie de notre boulot, à nous, dominant(e)s d'apprendre comment fonctionne la personne en face de nous, afin de l'amener à lâcher prise. Parce que c'est là que le plaisir commence vraiment, pour l'un comme pour l'autre. Ou disons que c'est là que se crée la magie.
Vous demandez par ailleurs comment on marie douleur et plaisir, peur et impatience, humiliation et excitation. Là encore, c'est avec la connaissance qu'on a de la personne qu'on peut le faire. La relation BDSM n'est pas faites que de séances, c'est aussi beaucoup de dialogue. La personne soumise va se confier, au fil du temps, avec la confiance qui s'instaure. Mais il s'agit également pour la personne dominante d'observer ce qui se passe pendant le moment de jeu, de noter les réactions de son-sa partenaire.
Pour l'inconscient, je pense qu'il y a des sujets concernant la question, sur ce forum. C'est un vaste sujet, qui ne se traite pas facilement. Bien sûr que lorsqu'on manipule le mental de quelqu'un, qu'on se livre sur iel à des pratiques fortes telles que celles du BDSM, l'inconscient y joue une part très importante. Remarquez qu'il n'est jamais planqué bien loin, ce fameux inconscient, même dans des gestes plus anodins.
Ce que l'on peut surtout dire, c'est que l'on ne sort jamais "indemne" du BDSM. Quand on y a goûté, peu importe le statut, ça fait ressortir des choses en nous, plus ou moins fortes, plus ou moins assumées. On se découvre beaucoup soi-même.
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