Bonsoir, Le viol gardera toujours une part d'inconnu pour un homme.Il nous est très difficile d'en parler.L'homme ne sait pas ce que c'est que d'être regardé et considéré comme rien d'autre qu'un objet sexuel, comme une proie .(Un rare cas me vient à l'esprit: Le type un peu éffémininé dans un environnement masculin fermé: internat, armée et surtout prison. Je place à part le viol pédophile qui cumule encore d'autres pulsions.Hormis cela, jamais l'homme ne pense a ce genre d'agression ...). En tant qu'homme, si je me fais agresser dans la rue, le risque d'être violé ne me vient même pas à l'esprit.Au-delà de la contrainte par force, il y a évidemment la surprise de l'effraction physique par l'agresseur. V.Despentes parle de sidération. Racontant son viol dans "King Kong théorie", elle évoque bien cette paralysie de la peur. La peur de mourir dit-elle. Mais il s'agit là d'un viol unique. Il me semble qu'un viol répété relève , après la 1ère fois, d'autre chose encore. Le viol répété est le fait d'un proche bien souvent. Pourquoi cette trahison, cet abus? Pourquoi lui?pourquoi moi? pourquoi ici et maintenant?Rejouer une scène traumatisante l'épuise t-elle? ou la réactive-t-elle ?Qu'est-ce qui préside à cela?Le bdsm ne peut jouer la peur. La peur procède de l'inconnu. Ou les acteurs d'un jeu d/s sont tous au courant et confiants dans les autres .Ou alors "ce n'est plus du jeu".La fausse exécution à mort est vécue comme une vraie par celui qui croit sa dernière heure venue face aux bourreaux c'est une torture. On ne peut recréer la peur...sauf pour celle qui revit alors en elle un acte passé, véritable, dont vous avez été victime. Une femme qui n'aurait jamais été violée aurait -elle procédé autrement? Cela aurait-il été plus près de l'orgie que du gang bang pour elle? Vous cherchez à comprendre, et vous nous offrez votre ressenti. Je ne suis pas sûr qu'un homme puisse vraiment comprendre aussi bien qu'une femme. Nous , nous pensons aussi aux agresseurs qui sont de notre sexe et qui sont débordés par leurs pulsions, niant la personne .Les violeurs ne racontent jamais leur viol . La honte? trop anodin pour leur niveau habituel de violence? Trop limités dans leur expression ( Les hommes aiment beaucoup moins les mots il est vrai)? Si ça se trouve mes quelques lignes feront sourire par leur vacuité les femmes qui les liront.Sans parler du viol évidemment,la jouissance de l'autre sexe est une inconnue qui nous taraude.La blessure du viol également..Vous lire est très intéressant ...et perturbant aussi...Merci à vous Silva.
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