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Sujet: Vie couple
Hamadryade
#1
L'envie, l'instant ?
Selon moi le 24/7 est plus ou moins illusoire (famille, enfants, amis, vie sociale, vie professionnelle, factures à payer, chien à sortir, rhume à soigner, courses à faire, heures de sommeil impératives, etc.)
Si le BDSM est principalement D/s, et même si les pratiques une fois de plus ne peuvent être vécues intensément en 24/7 s'en rapprocher plus ou moins me semble pourtant possible.
Le lien cérébral est là, le respect de l'autre et de la position de chacun omniprésent quelque soit le lieu, l'heure ou le moment.
- Il peut y avoir des "règles", des artefacts invisibles de l'extérieur mais ressenti par le/la soumise (cage, anneaux -génitaux, rosebud, collier ou bijoux discrets) ou certains vêtements (talons hauts, lingerie spécifique) qui maintiennent le lien.
- Des rituels aussi, mais gaffe ils peuvent être lassant si imposés selon un fantasme ne tenant pas compte de la réalité de vie de chacun, ou impossibles à respecter. Le truc du genre "En rentrant tous les soirs la soumise se mettra nue et baisera les pieds de son Maître" ça peut être sympa sur le papier mais irréalisable dans la réalité (Ah tiens le voisin est là, merde le gosse est dans l'entrée, oups belle maman vient passer la semaine à la maison, la liste est sans fin)
- À ça et à l'ère du smartphone omniprésent, on peut rajouter une présence presque constante de part et d'autre par sms ou autre)
Si le BDSM est essentiellement SM et basé sur des pratiques + ou - RACK alors il est impossible en 24/7 tout simplement parce que l'organisme ne le permet pas. Subir et dispenser des séances de 24h chaque jour et même sous cocaïne ça n'est pas possible.
Après pour le sondage .... je n'ai pas de réponse à donner puisque je ne suis pas en lien, mais si tel avait été le cas la réponse aurait été avec mon compagnon à chaque fois que possible.
Je ne peux pour ma part envisager de relation D/s basée sur le respect de soi, de l'autre et de n'importe qui dans des conditions de dualité (compagnon de vie d'un côté, compagnon BDSM de l'autre) je n'ai pas les neurones adéquats pour cela, j'en suis incapable et je serais la première à en souffrir et à culpabiliser.
Mais donc dans le cadre d'une relation de couple D/s, je pense que l'on peut se rapprocher plus ou moins d'un 24/7 tant qu'on reste réaliste et que l'on accepte les contraintes d'une vie réelle où le couple ne vit pas en autarcie.
Les "séances" étant réservées aux moments de véritable intimité et quand on sait qu'on ne sera pas déranger toutes les 5 minutes. Donc pas si souvent que ça.
Je pense qu'il est impératif de rester réaliste, de zapper un peu beaucoup les fantasmes d'absolu que l'on voit fleurir dans la majorité des récits ubuesques que l'on trouve sur les sites spécialisés, et qu'il faut être en capacité d'accepter et de gérer des frustrations imposées par la vie réelle.
Vouloir absolument coller à un "contrat" ultra strict et ultra détaillé réglant la vie du lever au coucher est à mon sens une aberration et la garantie de voir la relation disparaître après avoir subit toute une liste d'innombrables reproches. "La règle n° tant imposait que tu me suces matin, midi et soir", "Le contrat stipulait que chaque jour tu choisirais les vêtements de ta soumise", "on avait décidé que tu/je subirais 2 séances hebdomadaires de 30mn de fouet" etc. etc.
Je pense aussi qu'il ne faut pas être égoïste et égocentré et accepter que l'autre, Dominant ou soumis, n'aura pas toujours et au même moment que soi les mêmes envies libidineuses. La journée professionnelle de merde, ou la gastro du petit dernier, ou encore la maladie d'un proche, il n'y a rien de mieux pour filer un coup de carabine à la libido ....
Donc tendre vers le mieux sans jamais oser prétendre à l'excellence de chaque instant me semble être une bonne philosophie...
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