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Sujet: Homme forcé
Bonjour Lady, pour répondre je préfère commencer par la définition que je donne de la relation forcée "du viol" : je définis le viol comme un acte de violence par lequel et au cours duquel une personne non consentante est obligée, contrainte, à des relations sexuelles.Le viol est donc un acte commis sous la menace ou l'utilisation de la force contre une personne qui n'est pas consentante.
A ce stade je suis incapable de faire un distinguo entre le viol d'une Femme, ou le viol d'un Homme. Je rencontre régulièrement des personnes qui ont été victimes d'un acte commis avec violence, très majoritairement des Femmes.
Un point particulier est le cas de l'homme violé, qui est susceptible de présenter des traumatismes physiques plus intenses que la femme.
un second point c'est que l'homme n'exprime pas ses émotions de la même façon qu'une femme...
et enfin l'homme signale plus difficilement que la femme le viol.
Lorsque j'étais étudiant j'ai choisi de faire partie des "écoutants" sur SOS Femmes battues et SOS Homme battus : statistiquement 75 à 85% des violences débouchent sur un viol, c'est une donnée. Il faut avoir vécu ces expériences pour se rendre compte des traumatismes vécus mais aussi de la différence qui existe entre les signalements lorsqu'il s'agit d'une Femme/ lorsqu'il s'agit d'un Homme.
Pour faire un parallèle, je discutait avec une magistrate "écoutante" comme moi qui me disait la chose suivante : "ne soyons pas dupes peu de Femmes "osent" parler de ce qu'elles ont vécu... mais c'est encore pire chez les Hommes me disait-elle ! en moyenne 5 à 10% chez les Femmes, 2% chez les hommes !"
Cette magistrate continuait en disant : le problème, c'est que la magistrature est globalement une profession très majoritairement exercée par des Femmes... il résulte deux choses des ce constat
1) un homme n'osera jamais défendre sa cause et faire valoir la violence à une Femme
2) les magistrats -et peut être surtout nos collègues magistrats "homme"- ont tendance à estimer de façon purement subjective que l'acte de violence ne peut être produit par une "Femme" et que "l'homme" s'en remet mieux et plus vite...malgré les diagnostics graves signalés parfois par les médecins et les psychiatres...
Pour "reglobaliser" ma réflexion, on "découvre" aujourd'hui -notamment grâce aux statistique de l'ONDRP- que la violence féminine a été très longtemps sous estimée, et que si elle est effectivement moins "fréquente" (rapport entre nombre de délinquants/délinquantes) la délinquance féminine est souvent beaucoup plus brutale et surtout totalement déconnectée de "l'affecte" qui peu exister chez un délinquant homme....
Je vous laisse imaginer ce que peuvent affronter les urgentistes...
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