Le sadisme, l'envie de dominer, d'utiliser, de manipuler, de contrôler, d'humilier, d'influencer... ou simplement le sentiment de sa propre légitimité à punir, me sidèrent, et j'adore m'y baigner dans le regard de l'autre, comme une proie fascinée.Je suis dès lors troublée (tout à la fois excitée et captivée) de ce que mon partenaire s'autorise à éprouver, et mette en actes, de telles pulsions pour moi taboues, troublée de ce qui l'émeut et le meut. A l'opposé, la soumission, l’humiliation et la honte sont à mes yeux choquantes, intolérables, et tout particulièrement au regard de mon narcissisme délicat, et pourtant les ressentir - qu'on m'impose de les ressentir - m'attire avec lancinance. J'y vois le besoin insistant d'aller toucher en moi ce que je dénie et qui pourtant existe, dans une tentative aveugle d'intégration.De mon point de vue le fantasme, obsédant, récurrent, émane d'un point de conflit de l'être, une zone d'impensable, un nœud essentiel mais resté dans l'ombre. Un point d'inabouti peut-être, particulièrement chargé en tensions, qu'une fascination va pousser à explorer, dans une logique de répétition ou de sublimation (ce que je pense que nous faisons, via le jeu érotique consenti et à peu près safe).
Dernière modification le 26/10/2017 11:27:16 par Thutale.
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